Commentaire de Philou017
sur L'Europe, « petit cap d'Asie » entre Etats-Unis et entente sino-russe


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philou017 Philou017 16 août 2008 19:27

Il y a du bon dans votre analyse, mais certains points parraissent parfaitement discutables :

>>>Les tentations helvètes de trop de pays européens qui ont sabrée avec une belle inconscience dans les budgets militaires alors que ceux-ci connaissaient des bonds considérables sur toutes la planète
Bien sur qu’il faut sabrer dans les régimes militaires. L’armée Russe n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été, même si elle est revigorée par le redressement économique. Pourquoi maintenir des forces importantes datant de la guerre froide ? une défense Européenne coordonnée doit faire face à toutes les menace avec des budgets réduits.

Autant les Européens se doivent de rester de fidèles alliés des Etats-Unis, autant l’antiaméricanisme est « effectivement une maladie infantile » d’Européens plus verbeux que vertueux,
Rester fideles aux Etat-unis, en vertu de quoi ? Certainement pas d’un point de vue moral.
La fin de la guerre froide doit permettre l’émergence d’un monde multipolaire, bénéfique à tous point de vue. Notre soumission au pouvoir Américain nous en empêche, puisque suivant leur politique, on est avec eux ou contre eux. Cela nous place dans un position de vassal obligé d’avaler toutes les folies de l’expansionnisme Américain.
L’antiaméricanisme n’est certainement pas infantile, c’est le rejet d’une politique clairement expansionniste, guérriere, ultra-agressive, plaçant constamment le rapport de force et la propagande au centre des affaires du monde. Etre antiaméricain aujourd’hui, c’est la moindre des choses pour tout citoyen humaniste. La soumission de bien des états aujourd’hui à l’Atlantisme est le plus grand frein à notre émancipation et à l’émergence d’un nouvel équilibre mondial, que les contours que vous montrez appelent et permettent.
Votre "argumentation" sur ce sujet, c’est zéro.

la réforme de l’OTAN doit être plus réfléchie et plus profonde.
L’OTAN ne sert plus à rien en tant que tel. C’était un moyen d’opposition au bloc de l’est qui n’a plus lieu d’être. C’est devenu un moyen d’intervention surtout au service des intérêt Américains, comme on a pu le voir au Kosovo, en Afghanistan et maintenant dans l’armement d’ex-républiques soviétiques. L’OTAN aujourd’hui est une source de danger bien plus que de sécurité.

avec ou sans ratification du traité de Lisbonne, il est urgent de constituer, à partir de ce qui existe
(l’Eurocorps et la Brigade franco-allemande), un « Euroland » de la sécurité extérieure.
Le principal obstacle à la mise en place d’une force de sécurité Européenne indépendante, c’est l’OTAN. Comment faire alors que l’OTAN est en place et requiert la participation militaire de tous les pays participants. ;La force Européenne apparait comme superflue et ingérable.
D’autant qu’il est à remarquer que la mise en place des normes de l’Otan pour les nouveaux adherents pompe une part importante des budgets nationaux, bien au-delà que nécéssaire, comme on vient de le voir en Géorgie.
L’Otan est non seulement un instrument devenu dangereux et déséquilibré, mais profondemant anti-social.

A ce propos, je rapporte ici les propositions de mr Medvedev sur des projets d’équilibre en Europe, dont on a peu parlé :

La Russie de Medvedev fait des propositions en or pour un nouvel agenda de sécurité
By F. William Engdahl, 22 July 2008

Les propositions de Medvedev
Dans ce contexte il y a les propositions du nouveau Président de la Russie, Dmitry Medvedev, qui, bien qu’expérimentales, méritent un examen plus minutieux que l’Ouest ne l’a fait. Depuis qu’il est Président, il a commencé à parler discours après discours d’une "nouvelle approche" des relations de sécurité incorporant les Etats-Unis, la Russie et l’Union Européenne. Du moins il offre un point de départ pour entrer dans un nouveau dialogue plutôt qu’intensifier le cours de la provocation actuelle de L’OTAN que l’Administration de Bush a suivi depuis 2001 contre Moscou. Les détails valent la peine d’être notés, même si toujours préliminaires.
Les premiers grands traits du concept de Medvedev pour la coopération et non la confrontation entre l’Est et l’Ouest sont arrivés à Berlin en juin pendant ses pourparlers avec le Chancelier allemand Merkel. Là il a proposé un pacte de sécurité tout-européen avec la participation de la Russie, en opposition avec la stratégie de l’OTAN.

C’est dans cette lumière que les propositions récentes du Président russe et du Ministre des Affaires Etrangères Lavrov prennent de la signification. Avec Washington, pressantde signer un accord de protection anti-missile des EU avec le gouvernement tchèque, contre les objections de la population tchèque et un accord de défense imminent avec la Pologne , Moscou essaye de montrer une nouvelle architecture unilatérale dramatique de Washington avec une d’accumulation militaire sans précédent, la militarisation d’interventions militaires et politiques spatiales, unilatérales de l’Europe de l’Est au Soudan, en Irak, en Somalie et au-delà de. Dans un discours majeur récent à une conférence de la Deutsche Bank à Moscou, Lavrov a appelé à une pause stratégique dans le débat transatlantique avec un gel mutuel sur des actions controversées comme l’expansion de L’OTAN, les déploiements de défense anti-missile américains en Europe de l’Est, la reconnaissance américaine du Kosovo et des conflits gelés en ancienne Union soviétique comme ceux autour de la Géorgie.

Lavrov a proposé que la Russie, l’UE et les EU arrêtent de "discuter sur des questions superficielles" comme une Ligue de Démocraties remplaçant l’ONU, ou les sphères d’influence et se concentrer sur des défis réels immédiats où les intérêts coïncident clairement comme le contrôle des armements, la contre-prolifération, le combat contre le terrorisme. Significativement, en avertissant contre "le glissement en arrière vers le passé," Lavrov a appelé à la coopération transatlantique à traiter avec les défis globaux(mondiaux) qui ne pouvaient pas être traités pendant la Guerre froide - avec le combat contre la pauvreté mondiale, la faim et les problèmes sociaux. Medvedev a de nouveau souligné son nouveau concept pour la politique étrangère russe le 12 juillet à Moscou où il a exposé, "l’évolution des relations internationales aux prémices du 21e siècle et la consolidation de la Russie nous ont contraint de passer en revue les challenges autour de nous et à réviser les priorités de la politique étrangère russe en ce qui concerne le rôle croissant du pays dans les affaires internationales et ... l’opportunité se présentant de participer non seulement àla mise en oeuvre de l’ordre du jour du monde, mais aussi à sa formulation."
www.engdahl.oilgeopolitics.net/Geopolitics___Eurasia/Medvedev/medvedev .html

Cela me parait bien plus constructif que les magouilles guerrieres de l’administration Bush.


Voir ce commentaire dans son contexte