samedi 16 août 2008 - par Daniel RIOT

L’Europe, « petit cap d’Asie » entre Etats-Unis et entente sino-russe

Leçons (parmi d’autres) de la guerre du Caucase

>>> Les nouvelles cartes géopolitiques de la Russie se trouvent à Pékin.
>>> L’Organisation de Shanghaï, sous-estimée par les Occidentaux, va prendre une importance accrue
>>> Les dangers des surenchères américaines
>>> Les illusions dangereuses des Polonais
>>> Remettre l’entente franco-allemande au coeur de la construction europénne
>>> Exiger une vraie réforme de l’OTAN

C’est maintenant entre Washington et Moscou qu’une grande partie d’échecs géopolitique s’engage. Les menaces américaines de mesures de rétorsions sur divers terrains (stratégiques, diplomatiques, commerciaux, économiques) sont prises au sérieux à Moscou. A tel point que des journaux russes s’en inquiètent : « La réaction de la communauté mondiale à la guerre en Géorgie a logiquement posé une limite à la politique étrangère de confrontation appliquée par la Russie ces dernières années », écrit le le quotidien Gazeta.ru. relayé par Ria Novosti. Mais les menaces russes faites en réponses sont-elles suffisamment prises en compte à Washington ? Le « partenariat » russo-américain qui devait se développer est plus que menacé. Or, il ne se développait pas qu’au seul bénéficie des Russes… Les Américains (et les Européens) pâtiraient sérieusement d’un retour à l’esprit de la « guerre froide » et au primat des rapports de forces…

Cette question reste sans réponse en cette fin de mandat de Bush. D’un Bush qui aura échoué sur presque tous les terrains, sans en avoir pris conscience, et qui ne se rend pas compte, visiblement, que l’échec de son « protégé » géorgien est aussi, surtout peut-être, « son » échec.

L’échange de vues qu’ont aujourd’hui dans le Var Sarkozy et la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, (attendue en fin de journée à Tbilissi) ne suffira sans doute pas à aborder les enjeux les plus lourds de ce conflit caucasien qui est un révélateur et un levier plus qu’un théâtre « local »….

Hélène Carrère d’Encausse résume bien l’une des conséquences les plus claires, dans une tribune publiée par le Figaro : « Cette guerre confirme, en définitive, le retour de la Russie sur la scène internationale, une Russie sûre d’elle-même, affichant ses intérêts nationaux sans complexe et, c’est nouveau, l’acceptation par la communauté des nations de traiter avec cette Russie-là et non avec un État diminué. Saakachvili, dans son projet fou de défier la Russie, lui aura rendu probablement le plus grand des services qu’elle ait connus au cours de ces dernières années. »

Face à cette donnée, Washington peut se lancer dans des surenchères pour « accroître l’isolement de la Russie », comme dit Condoleezza Rice. Elle oublie que c’est d’abord pour éviter son « encerclement » que les Russes ont frappé vite et fort contre les troupes géorgiennes lancées dans une aventure suicidaire par un dirigeant plein d’illusion (comme les Polonais le sont à leur manière) sur les capacités et les volontés de réagir des Américains. Elle oublie aussi (un rapport sérieux américain vient de le confirmer) que la lutte contre les hyper-terrorisme nécessite des coopérations accrues avec la Russie. Elle oublie encore et surtout quels risques la planète a couru au siècle dernier avant que la « détente » ne porte ses fruits…

La surenchère américaine, elle est d’abord verbale pour l’instant. Recours à une terminologie dépassée, mais dangereuse : les grands maux commencent toujours par de gros mots… Coups de clairons militaristes de l’OTAN : fanfare et fanfaronnades ont la même racine…

Mais elle est aussi matérielle. L’accélération des négociations avec la Pologne sur le bouclier antimissile en est le premier signe. Or les futures installations de « Patriots » et pas seulement de radars transforment aux yeux de Moscou ce « bouclier » en « lance » et conforte les stratèges russes dans leur certitude que le Pentagone, avec cet ersatz terrestre de « guerre des étoiles », vise Moscou et non Téhéran. Attention à la relance d’une course aux armements stratégiques déjà très nette en Alaska et dans le Grand Nord !

Les Russes ne vont pas restés les bras croisés, même si l’installation de missiles en Biélorussie n’est encore qu’une hypothèse... Faut-il avoir la mémoire bien courte pour oublier les risques qu’ont fait courir les Pershings et les SS-20… Des euromissiles sont des missiles installés en Europe avant d’être des missiles défendant l’Europe. Nos amis polonais rêvent d’un « parapluie » et d’un « paratonnerre ». Ils oublient que les sites sont d’abord des cibles potentielles. Et ils oublient que, structurellement, l’Union européenne est solidaire de leur sécurité… Cela devrait leur faire éviter des décisions trop solitaires.

L’espace paneuropéen risque ainsi de redevenir un champ de manœuvre très miné. Et l’Union européenne, écartelée par ses propres divisions, dépourvue de vraie stratégie, victime de ses vues basses, risque de se retrouver soit vassalisée soit neutralisée et de toute façon très… exposée. Sans les moyens de s’affirmer « Europe européenne » et de garantir la seule souveraineté qui compte : celle de l’indépendance dans la défense de ses intérêts, dans la sûreté de ses approvisionnements vitaux, dans la sauvegarde et le développement de son modèle social, de sa culture.

Ce qui est impossible au niveau national restera-t-il improbable au niveau de l’Europe ?

Ce risque plus clair que jamais est né ou été aggravé par une série d’erreurs et d’imprévoyances. Sans anticiper les analyses des historiens de demain :

>>> Un élargissement de l’OTAN sans une réforme en profondeur qui prenne vraiment en compte la dissolution du Pacte de Varsovie

>>>Une sous-évaluation des potentialités du Conseil de l’Europe après l’implosion de l’Empire soviétique, entre la fausse bonne idée de Mitterrand sur sa Confédération européenne et les mirages d’une OSCE condamnée à compter les points dans des compétitions qui lui échappent

>>>Les retards pris dans le renforcement de l’Union, notamment sur le plan politique et stratégique, par défaut d’analyses sur les mutations littéralement révolutionnaires des rapports de forces dans le monde

>>>Les tentations helvètes de trop de pays européens qui ont sabrée avec une belle inconscience dans les budgets militaires alors que ceux-ci connaissaient des bonds considérables sur toutes la planète

>>> Une inconscience porteuse d’illusions face aux « conflits gelés » nés de l’implosion de l’URSS et une approche des ponts chauds plus locale et affective que géoplitique et géostratégique (le Kosovo est constitue l’exemple le plus significatif).

>>>Une sous-estimation « occidentale » des conséquences de l’émergence chinoise et des rapprochements sino-russes

C’est sur ce dernier « front » que se situent les meilleures cartes russes. Pendant que Bush brillait par ses clowneries à Pékin, Poutine avait des entretiens longs et sérieux avec les dirigeants chinois… Quand les stratèges de la Maison Blanche menacent d’« isoler la Russie », ils oublient de regarder la carte du monde vue de Moscou et de Pékin. Et ils ne tiennent pas suffisamment compte de ce que peut devenir l’Organisation de Shanghaî, cette OCS complètement négligée par les chancelleries occidentales qui ont complètement surestimé les rivalités et les antagonismes russo-chinois.

C’est en regardant ces cartes que l’on prend la pleine mesure du constat visionnaire de Paul Valéry : « L’Europe est un petit cap d’Asie »…

C’est en suivant les activités non médiatisées ici de cette entente qui n’a pas m^me le statut d’organisation internationale mais qui cultive des synergies et scellent des ententes que les Américains et les Européens auraient prendre plus au sérieux, surtout ces dernières années au lieu de considérer l’OCS comme un « trompe l’œil » pour reprendre l’expression de chercheurs de l’IFRI.

Le pays le plus grand du monde s’alliant avec le pays le plus peuplé du monde est un trompe-l’œil pour ceux qui se mettent le doigt dans l’œil. Il est temps de voir les évolutions du monde telles qu’elles sont et non telles que l’on aimerait les voir.

Pour les Américains, le bilan de Bush peut se résumer en un constat : l’Hyperpuissance impériale qui se prenait pour le gendarme du monde et pour l’invincible n’a plus les moyens de conduire une politique impérialiste. Ni même de jouer les « parapluies » de ses alliés.

Ce qui était devenu le « Centre » à la faveur des deux guerres européennes étendues au monde, des guerres nationaliste, coloniales et idéologiques, et des totalitarismes brun et rouge se retrouve à la périphérie. Parce que l’Asie s’est réveillée. L’Amérique reste bien sûr un Géant. Mais il doit plus veiller sur le Pacifique que sur l’Atlantique, la Baltique ou la Méditerranée. Et les gratte-ciel de Shanghaï comptent plus, au sens propre et au figuré, que ceux de New-York, cette ville-monde fille d’Europe. C’est ce qu’oublient les Européens qui de Londres à Varsovie, en passant par Vilnius, Kiev et… Tbilissi considèrent leur « liens privilégiés » avec l’Amérique comme une assurance-vie.

Autant les Européens se doivent de rester de fidèles alliés des Etats-Unis, autant l’antiaméricanisme est « effectivement une maladie infantile » d’Européens plus verbeux que vertueux, autant l’Europe doit d’abord compter sur ses propres forces pour dessiner et garantir son avenir. C’est d’ailleurs le concept même d’ « Occident » qui doit être remis en cause. Il est plus mythique, chargé de symboles légendaires mais trompeurs, que fondé, légitime et réaliste. L’Europe (qui l’a forgé) doit la première en tirer les leçons.

Première leçon, évidente : l’entente franco-allemande doit recouvrer coté français l’importance qu’elle n’aurait jamais du perdre. Sarkozy et ses conseillers qui éprouvent des difficulté à comprendre nos amis allemands et à se faire comprendre d’eux doivent, d’urgence, réviser leur manuel du « savoir vivre en Européen lucide »

Deuxième leçon, tout aussi claire : la réforme de l’OTAN doit être plus réfléchie et plus profonde. La préparation du sommet prévue l’an prochain à cheval sur le Rhin, dans l’eurodistrict, à Strasbourg et à Kehl prend une importance supplémentaire. Même si les incertitudes électorales américaines sont gênantes.

Troisième leçon, impérative : avec ou sans ratification du traité de Lisbonne, il est urgent de constituer, à partir de ce qui existe (l’Eurocorps et la Brigade franco-allemande), un « Euroland » de la sécurité extérieure. Schengen n’est pas signé par tous, l’euro n’est pas adopté par tous : que ceux qui en sentent le besoin impératif se regroupent dans un noyau (forcément dur, puisqu’un noyau mou n’est plus un noyau) de coopération (ou d’intégration) renforcée. Qui voudra et pourra en prendre l’initiative, avec tact et intelligence ? Qui osera mettre à plat ce dossier de la « défense européenne » que tout le monde réclame mais dont personne ne veut ? Qui aura l’audace de mettre cette question essentielle au cœur de la prochaine campagne (déjà commencée) des « élections européennes » ?



93 réactions


  • Internaute Internaute 16 août 2008 12:01

    Là, je ne reconnais plus l’auteur. Une fois n’est pas coutume, je plusse. M. Riot qui défend l’idée d’une Europe qui soit une association de nations (paragrahe - Troisième leçons etc) mérite un deuxième plus mais le système l’interdit.

    Je note la phrase « Le pays le plus grand du monde s’alliant avec le pays le plus peuplé du monde est un trope l’œil pour ceux qui se mettent le doigt dans l’œil. » que je ressortirai à l’occasion.


  • Daniel Roux Daniel R 16 août 2008 12:48

    Je vous cite : "l’entente franco-allemande doit recouvrer coté français l’importance qu’elle n’aurait jamais du perdre."

    Les Allemands contrôlent de fait l’Union européenne. Depuis leur réunification, ils n’ont plus besoin des Français pour exister politiquement. La succession de deux présidents français particulièrement obtus en géopolitique européenne, infréquentables du fait de leur avidité personnelle et de leur façon de pratiquer une politique clientéliste, ont conduit les chanceliers successifs à renoncer à l’alliance historique.

    Je vous cite : "Les retards pris dans le renforcement de l’Union, notamment sur le plan politique et stratégique, par défaut d’analyses sur les mutations littéralement révolutionnaires des rapports de forces dans le monde."

    Les dirigeants européens font deux erreurs aux conséquences incalculables :

    - La première est qu’ils confondent la satisfaction des riches actionnaires des multinationales avec l’efficacité socio-économique. Cela conduit à un appauvrissement général de la population et au démentellement du riche tissus de solidarités qui faisait notre originalité.

    - La deuxième est qu’ils occultent le principe intangible de l’histoire que seul le niveau de puissance brute, militaire notamment, vous indique la place que vous tenez sur l’échiquier mondial. Il y a les reines - USA, RUSSIE et il y a les autres. La CHINE l’a bien compris qui renforce sa puissance d’année en année, avec l’aide irresponsable des financiers occidentaux, et attend son heure. "Ils nous vendront la corde pour les pendre" a dit Teng Hsiao Ping.


    • alberto alberto 16 août 2008 14:46

      Daniel R : Pour la vente de cette corde, si Teng Hsiao Ping a dit ça, il n’a fait que répéter ce qu’avait dit avant lui Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine qui connaissait très bien la loi de l’offre et de la demande...

      Bien à toi.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 17 août 2008 02:53

       @ Daniel R : La meilleure façon pour l’UE  de se doter d’une crédibilité militaire n’est-elle pas d’intégrer la Russie et de constituer un troisième bloc entre les USA et la Chine. ?

      Pierre JC Allard

      http://nouvellesociete.wordpress.com


    • Daniel Roux Daniel R 17 août 2008 13:28

      Dans un monde parfait, pourquoi pas, mais ce monde n’existe pas.

      Et puis, est-ce la Russie qui adhèrerais à l’E.U ou l’inverse ? Ce n’est pas pareil.

      Pour faire court :

      D’un côté, 500 millions de citoyens éduqués et apaisés, partageant des valeurs humanistes, malgré les efforts des ultras-libéraux et de l’autre 220 millions de nationalistes exhacerbés par les manoeuvres de Poutine cherchant à réconstituer un empire par des provocations sanglantes suivies d’agressions encore plus sanglantes.

      D’un côté, un niveau de vie correct quoiqu’en baisse constante et des infrastructures denses et entretenues, de l’autre un niveau de vie proche de notre seuil de pauvreté et un immense territoire sous-équipé.

      Dans ces conditions, rien n’est possible actuellement. Dans quelques décennies peut-être, si c’est la volonté des peuples et que de très gros progrès soient faits.



    • Tarouilan Tarouilan 17 août 2008 23:35

      C’est qui, cette façon d’exclure la Chine, le nouveau bloc, c’est le continent dans sa globalité, la Chine à l’Est, la Russie au Centre et l’Europe à l’Ouest....... de façon à contrer l’empire qui se dirige vers ses versants les plus obscurs de sa force..... et nous n’avons pas encore tout vu...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 18 août 2008 01:40

      C’est évidemment la Russie qui se joint à l’Europe. je ne croyais pas que la question puisse se poser.

      PJCA


  • E-fred E-fred 16 août 2008 13:41

    Bonjour M. Riot

    Effectivement, comme vous le signalez : "Sarkozy et ses conseillers qui éprouvent des difficulté à comprendre nos amis allemands et à se faire comprendre d’eux doivent, d’urgence, réviser leur manuel du « savoir vivre en Européen lucide  »". D’autant que pour celà, M.Sarkozy pourrait demander conseil à Pascal MANGIN (Conseiller technique en charge des affaires européennes et internationales chez M. Falco à l’aménagement du territoire...)


    Vous écrivez : "La préparation du sommet prévue l’an prochain à cheval sur le Rhin, dans l’eurodistrict, à Strasbourg et à Kehl prend une importance supplémentaire. Même si les incertitudes électorales américaines sont gênantes." En quoi ? Quel serait le changement de programme en ce qui concerne l’OTAN ? Mc Cain se fait de la promo facile en la jouant façe aux Russes alors qu’Obama essaye d’être "plus prudent"...L’élection américaine commencerait-elle à pencher pour Mc Cain ici ? Si l"ancestrale peur du rouge l’emporte (et du coup, on ne parle plus de ben laden la menace...), s’en est fini d’Obama...Est ce en celà que les incertitudes éléctorales américaines sont gênantes ?


    En ce qui concerne la "Brigade Franco-Allemande" qui à mon sens sert plus au decorum et au travail de réconciliation post 1945, je pense qu’il faudrait un "noyau européen " avec l’Allemagne, la Belgique et la France. Ce serait un minimum ( et celà faciliterait les choses pour Sabiex et Nexter).


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 10:33

       Bien d’accord avec vous sur le "noyau dur". Mais avec qui ? Entre "atlantistes" et "neutralistes", l’Europe de la Défense reste un mirage. Les occasions perdues (la CED) sont ...perdues. Et nous avons collectivement tort de penser que la paix est définitivement acquise. Pour ce qui est d’un "bloc" avec la Russie, ce n’est pas imaginable. L’Europe doit faire bloc .... pour peser contre les blocs. Notre continent a trop été impérialiste pour l’être encore. Autant il importe de maintenir un niveau de défense élevé, ce que nous ne faisons pas, autant notre mission mondiale est d’empêcher une guerre des blocs.  Pas simple, entre Prométhée et  Epiméthée ....


  • aveclotanvatoutsenva 16 août 2008 14:51

    "les Européens se doivent de rester de fidèles alliés des Etats-Unis"

    Doivent … ah bon, et pourquoi ? Sinon, ils sont punis ? On sent bien dans cette phrase que le mot "alliés" est en fait le synonyme de "larbins"…



    "l’entente franco-allemande doit recouvrer coté français l’importance qu’elle n’aurait jamais dut perdre"

    C’est surtout la défense des intérêts et de l’indépendance de la France qui n’auraient jamais dut perdre leur importance…
    L’UE a été voulue par les USA pour liquider les pays d’Europe au profit d’un ventre mou assujetti aux USA : la pseudo "Union Européenne", construite selon un cahier des charges établi par le pouvoir US et ses relais financiers européens.

    Voir cet excellent dossier de l’UPR sur ce que pensait réellement De Gaulle de "L’Europe" et de "l’entente" franco-allemande :
    http://www.u-p-r.org/ab/index.php?page=page14



    "la réforme de l’OTAN doit être plus réfléchie et plus profonde"

    Quelle rigolade ! Il n’y a rien à réfléchir, à l’OTAN ce sont les USA qui réfléchissent…et qui donnent les ordres. L’OTAN a été voulue par les USA pour les USA. Les commandements nord et sud de la zone Europe sont toujours, en 2008, aux mains de 2 généraux américains. Il en va de même pour tous les postes clé. Et ça n’est pas prêt de changer. Si l’on veut réellement procéder à un rééquilibrage, on quitte l’OTAN. Tout le reste n’est que pitoyables gesticulations…


    Il serait temps de devenir grand : le Père Noël, le Prince Charmant, etc, ça n’existe pas…





    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 10:44

       Désolé de vous contredire, y compris dans vos liens , intéressants mais contestables. De Gaulle n’était pas anti-américain (voir les fusées à Cuba). Et l’UE n’est pas un produit des USA. Se poser face aux Etats-Unis n’est pas s’opposer à ou se poser contre. Alliance n’est pas allégeance. Ce ne sont pas les USA qui sont trop forts, c’est l’Europe qui est trop faible. L’Europe européenne implique une réconciliation des idées de De Gaulle et de Monnet . Ce qui les opposait tenait plus au contexte qu’aux textes. Ni l’un ni l’autre, sans doute, n’aurait accepté , l’américanisation de l’ex Europe dite de l’Est Mais cela mérite de longs développements.


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 16 août 2008 18:16

    Bonjour,

    C’est sur ce dernier « front » que se situent les meilleures cartes russes. Pendant que Bush brillait par ses clowneries à Pékin, Poutine avait des entretiens longs et sérieux avec les dirigeants chinois… Quand les stratèges de la Maison Blanche menacent d’« isoler la Russie », ils oublient de regarder la carte du monde vue de Moscou et de Pékin. Et ils ne tiennent pas suffisamment compte de ce que peut devenir l’Organisation de Shanghaî, cette OCS complètement négligée par les chancelleries occidentales qui ont complètement surestimé les rivalités et les antagonismes russo-chinois.

    Je m’étais fendu d’un article sur le rapprochement très net entre la Chine et la Russie il y a quelques mois. J’avais clairement établi que l’Europe n’était plus prioritaire pour ce grand pays qui renforçait ses liens avec l’Asie centrale et son voisin Chinois, d’ailleurs les deux premiers voyages diplomatiques du nouveau Président Medvedev furent le Kazakhstan et la Chine. Rien de purement fortuit dans ces choix de destinations...

    L’Europe... Le péché originel s’est trouvé dans sa fuite en avant des années 90. L’élargissement a prévalu sur toute réforme structurelle en profondeur qui était pourtant déjà une priorité évidente. Depuis, nous ne cessons d’en payer les frais. Maintenant on est même condamné à faire du rafistolage constitutionnel imbitable même pour des juristes ! Et le tout en se passant de la voix des peuples, ce qui rajoute une couche d’incompréhension et de rejet grandissant. A titre personnel je suis dorénavant plus acquis à l’idée de Confédération que d’Union. Pour l’heure, l’Union Européenne est un géant économique mais un nain politique. D’ailleurs même le qualification de géant économique doit être relativisée puisqu’elle est dépendante des résultats de l’économie Américaine, et actuellement les indicateurs Européens toussent d’autant plus que l’Irlande et l’Espagne qui étaient les locomotives économiques de l’Union ces dernières années ont clairement marqué le pas récemment...

    Poutine, et très certainement Medvedev, ont compris qu’il était plus intéressant pour eux de favoriser des relations bilatérales avec les pays Européens qu’en s’adressant aux institutions de l’Union Européennes dont n’est audible que cacophonie et même vociférations à son égard (l’arrivée des PECOs a énormément joué de ce point de vue). L’attitude premièrement hostile de nouveaux dirigeants comme Merkel ou Sarkozy s’est heurté à la réalité des faits : la Russie n’est plus le petit ourson que l’on gronde et sermonne et à qui on apprend des tours en échange d’une récompense (financière) : c’est désormais un ours dans la force de l’âge et qui n’entend pas que des pays en pleine neurasthénie économique comme géopolitique lui dictent ses choix.

    Cordialement


    • Antoine Diederick 16 août 2008 23:20

      A Harrel, oui assez d’accord....si pas tout à fait...

      les russes ont profité d’une "fenêtre d’ouverture" si je puis dire (écrire), pour passez à l’action : le ralentissement économique, les us en Irak qui mobilise leurs énergies, les jeux sino-olypique , et l’europe politique qui s’endort....


    • Tarouilan Tarouilan 17 août 2008 23:45

      Les Russes.......... mais ce n’est pas eux DU TOUT.....qui ont commencé...... ils ont simplement réagit... vivement réagît...


    • USA@2000 18 août 2008 08:35

       tu appeles leurs actions reagir ? qu’a meme il faut etre d’un autre monde pour pensee de la sorte.
      et en plus la Geogia n’a jamais attaker la russie


    • USA@2000 18 août 2008 08:45

       I can only see one writer of this article..... KGB.... The fear mongering propaganda But believe me it is not about the USA, Europe or China, it is about it is about the freedom of the world, the human right and against the barbary of the past. the past is the past.... The world wants freedom and freedom will overcome. We should never give away our freedom for the shake of any country or anyone. The freedom is a God’s given right, and no one can fight against God. We are all human being and freedom is a human right. The world should stand united for the human right and against the barbary of the past. And this  is true for Russians, Chinese, Europeans, Africans, and of course Americans.
      To the people of the World, If GOD is with us no one can stand against us. Proud to be an American I love my freedom May GOD bless the world.


    • adermex adermex 22 août 2008 06:51

      Sure, my friend, and when US Gov. will declare martial law, you will never be able to post again on this chat... would you talk to me about FEMA camp ? Surely only for dealers and Latin Gangsta... Welcome in the new free world...


    • adermex adermex 22 août 2008 06:52

      ... and God(e) bless ... only those who like it ! 


  • Bois-Guisbert 16 août 2008 18:53

    "Qui osera mettre à plat ce dossier de la « défense européenne » que tout le monde réclame mais dont personne ne veut ?"

    Personne n’en veut, tout simplement parce que l’Europe-croupion, rongée par un pacifisme décadent, n’a pas les moyens financiers d’une défense crédible, ni le mental qui serait nécessaire pour la mettre en ligne !


  • georges94 16 août 2008 19:01

    ce qui me gene dans cet article, c’est qu’il me semble oublier un detai : il faut etre plutot bete pour offrir une occasion en or au President Bush de se refaire une sante dans les opinions publiques. Et oui, vous avez raison, le candidat à la présidentielle US qui réagra le plus fort en tirera bénéfice. Pour resumer Poutine et son pantin ne sont vraiment pas fute.


  • USA@2000 16 août 2008 19:14

     I can only see one writer of this article..... KGB.... The fear mongering propaganda 
    But believe  me it is not about the USA, Europe or China, it is about it is about the freedom of the world, the human right and against the barbary of the past.  the past is the past.... The world wants freedom and It will overcome. We should never give away our freedom for the shake of any country or anyone. The freedom is a God’s given right, and no one  can fight against God. We are all human being and freedom is a human right.
     The world should stand united  for the human right and against the barbary of the past. And this this is true for Russians, Chinese, Europeans, Africans, and of course Americans.
    To the people of the World, It GOD is with us no one can stand against us.  
    Proud to be an American
    I love my freedom
    May GOD bless the world.     



    Je ne peux que voir un auteur de cet article ..... KGB .... La politique de la peur.
    Mais croyez-moi, ce n’est pas a propos des États-Unis, de Europe, ou de la Chine, c’est a propos de la liberté du monde, le droit de l’homme et contre la barbarie du passé. le passé c’est le passé .... Le monde veut la liberté et il l’aura. Nous ne devons jamais sacrifier notre liberté pour le plaisir d’un pays ou de qui que ce soit. La liberté est un droit donné par DIEU, et nul ne peut lutter contre Dieu. Nous sommes tous les êtres humains et la liberté est un droit de l’homme. 
    Que tu sois Russes, chinois, Européens, Africains, et bien sûr les Américains, le monde doit s’unir pour les droits de l’homme et contre la 
    barbarie du passé. 
    Population du monde, si Dieu est avec nous personne ne peut s’opposer. 
    Fier d’être un Américain 
    J’aime ma liberté 
    Que Dieu bénisse le monde.


    • Sylvie et Nicolas Sylvie et Nicolas 16 août 2008 19:41

      Beau comme un camion !!!!

      Les Dernières Nouvelles d’Alsace, rue de la Nuée Bleue, en officine du Komintern, c’est trop fort. Même en l’imaginant à l’époque où l’EM de la 1ère armée française n’était pas très loin, c’est vraiment pas gentil pour le KGB.

      Allez ? C’est un Hoax


    • Traroth Traroth 17 août 2008 15:32

      Il n’y a effectivement qu’un Américain pour écrire de telles platitudes dégoulinantes de bondieuseries et de bonne conscience. Et le camp de concentration de Guantanamo, ça donne quoi ?


    • adermex adermex 24 août 2008 05:41

      tout a fait d’accord... pas une once de relexion. Sont-ils seulement informes ? http://www.voltairenet.org/article157855.html&nbsp ; (pour les detracteurs assidus, ce n’est pas de Thierry Meyssan) 


  • Traroth Traroth 16 août 2008 19:22

    Vous parlez dans l’article de "terminologie dépassée" concernant les propos dignes de la guerre froide de Rice, mais tout votre article va dans ce sens, pourtant : regroupement des pays de l’ex-bloc de l’Est (entente de Shangai), et donc, rapprochement de l’Europe et des Etats-Unis. Ca ne vous rappelle rien ?
    Personnellement, je partage votre constat mais certainement pas les leçons à en tirer. Se rapprocher d’une puissance du passé comme les Etats-Unis, c’est prendre le risque de laisser ce pays nous entrainer dans l’abime, sans bénéfice vraiment concret (vous croyez que les Etats-Unis de 2008 seraient encore prêts à faire la guerre pour l’Europe, dont l’importance stratégique a fortement décru ?).
    La seule vraie solution est dans l’affirmation d’une Europe forte et indépendante, mais ça, ça réclame du courage, et on en manque, par ici, semble-t-il.


  • frédéric lyon 16 août 2008 19:24

    Très bon article dans l’ensemble, dont je relève la phrase suivante :

    "Le pays le plus grand du monde s’alliant avec le pays le plus peuplé du monde est un trompe-l’œil pour ceux qui se mettent le doigt dans l’œil."

    ..................

    En effet, la Russie et la Chine sont des adversaires potentiels, plus que des partenaires, même si les uns et les autres chercheront à amuser la galerie pour faire monter les enchères sur d’autres tableaux.

    La Russie est faible STRUCTURELLEMENT, elle a perdu son glacis Est-Européen, les Etats Baltes et la Pologne, ainsi que tous les Etats Turciques de la ceinture d’Asie Centrale. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas été réduite à la seule Russie et que Moscou n’avait plus été la capitale d’un Empire.

    Il ne faut pas en avoir peur, c’est elle qui a peur aujourd’hui, sa réaction disproportionnée en Géorgie n’est pas une preuve de puissance, bien au contraire.

    Par conséquent il faut installer les radars antimissiles en Pologne et intégrer l’Ukriane et la Géorgie dans l’Europe.

    Car ce n’est pas à la Russie de juger :

    1) De ce qui est nécessaire à la sécurité Européenne.
    2) Ni quels sont les partenaires que l’Europe est libre d’intégrer dans notre Communauté.

    Si nous manoeuvrons comme il faut, la Russie tombera dans notre escarcelle car elle n’aura pas d’autres choix. Il au simplement l’enmailloter habilement. Et lui réserver un rôle à sa mesure dans la future Europe. C’est à dire un rôle de leader, à côté de l’Allemagne, de la France et de la Grande Bretagne.

    A noter les déclarations récentes du Président Polonais, qui se plaint amèrement du rôle qu’a joué le tandem Franco-Allemand dans l’affaire Géorgienne et qui se plaint que ce tandem soit trop favorable aux Russes ! 

    Celà fait suite au voyage que les dirigeants Baltes, Polonais et Ukrainiens ont fait récemment à Tbilissi pour réconforter Sakkatchvili.

    Bon OK, mais nos amis d’Europe de l’Est ont eu une très mauvaise expérience du joug Russe au 20ème siècle et on peut comprendre qu’ils en aient gardé un très mauvais souvenir, il n’empêche que la Russie doit entrer dans le concert Européen et que ce n’est pas à la Pologne ou à l’Estonie de dicter la politique Européenne vis à vis de Moscou.

    Même s’ils appellent aussitôt Londres et Washington à la rescousse !

    L’Europe c’est une somme d’intérêts qui doivent être tous pris en compte en fonction de leurs poids respectifs et qui doivent être harmonisés autant que possible par des discussions internes.


    • titi titi 17 août 2008 16:56

      J’adhère totalement à votre analyse.

      Votre remarque sur l’état d’esprit des Européens de l’Est est très pertinente.
      On a nécessairement pas le même ressentiment quant à la nécessité ou pas d’une alliance avec les USA lorsque l’on a la Russie à ses frontières après en avoir subit le joug pendant la moitié du XX siecle (sans oublier les siècles précédents), que lorsque l’on en est à 4000 km.

      Et celà synthétise bien la difficulté d’une position européenne "commune".


  • Philou017 Philou017 16 août 2008 19:27

    Il y a du bon dans votre analyse, mais certains points parraissent parfaitement discutables :

    >>>Les tentations helvètes de trop de pays européens qui ont sabrée avec une belle inconscience dans les budgets militaires alors que ceux-ci connaissaient des bonds considérables sur toutes la planète
    Bien sur qu’il faut sabrer dans les régimes militaires. L’armée Russe n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été, même si elle est revigorée par le redressement économique. Pourquoi maintenir des forces importantes datant de la guerre froide ? une défense Européenne coordonnée doit faire face à toutes les menace avec des budgets réduits.

    Autant les Européens se doivent de rester de fidèles alliés des Etats-Unis, autant l’antiaméricanisme est « effectivement une maladie infantile » d’Européens plus verbeux que vertueux,
    Rester fideles aux Etat-unis, en vertu de quoi ? Certainement pas d’un point de vue moral.
    La fin de la guerre froide doit permettre l’émergence d’un monde multipolaire, bénéfique à tous point de vue. Notre soumission au pouvoir Américain nous en empêche, puisque suivant leur politique, on est avec eux ou contre eux. Cela nous place dans un position de vassal obligé d’avaler toutes les folies de l’expansionnisme Américain.
    L’antiaméricanisme n’est certainement pas infantile, c’est le rejet d’une politique clairement expansionniste, guérriere, ultra-agressive, plaçant constamment le rapport de force et la propagande au centre des affaires du monde. Etre antiaméricain aujourd’hui, c’est la moindre des choses pour tout citoyen humaniste. La soumission de bien des états aujourd’hui à l’Atlantisme est le plus grand frein à notre émancipation et à l’émergence d’un nouvel équilibre mondial, que les contours que vous montrez appelent et permettent.
    Votre "argumentation" sur ce sujet, c’est zéro.

    la réforme de l’OTAN doit être plus réfléchie et plus profonde.
    L’OTAN ne sert plus à rien en tant que tel. C’était un moyen d’opposition au bloc de l’est qui n’a plus lieu d’être. C’est devenu un moyen d’intervention surtout au service des intérêt Américains, comme on a pu le voir au Kosovo, en Afghanistan et maintenant dans l’armement d’ex-républiques soviétiques. L’OTAN aujourd’hui est une source de danger bien plus que de sécurité.

    avec ou sans ratification du traité de Lisbonne, il est urgent de constituer, à partir de ce qui existe
    (l’Eurocorps et la Brigade franco-allemande), un « Euroland » de la sécurité extérieure.
    Le principal obstacle à la mise en place d’une force de sécurité Européenne indépendante, c’est l’OTAN. Comment faire alors que l’OTAN est en place et requiert la participation militaire de tous les pays participants. ;La force Européenne apparait comme superflue et ingérable.
    D’autant qu’il est à remarquer que la mise en place des normes de l’Otan pour les nouveaux adherents pompe une part importante des budgets nationaux, bien au-delà que nécéssaire, comme on vient de le voir en Géorgie.
    L’Otan est non seulement un instrument devenu dangereux et déséquilibré, mais profondemant anti-social.

    A ce propos, je rapporte ici les propositions de mr Medvedev sur des projets d’équilibre en Europe, dont on a peu parlé :

    La Russie de Medvedev fait des propositions en or pour un nouvel agenda de sécurité
    By F. William Engdahl, 22 July 2008

    Les propositions de Medvedev
    Dans ce contexte il y a les propositions du nouveau Président de la Russie, Dmitry Medvedev, qui, bien qu’expérimentales, méritent un examen plus minutieux que l’Ouest ne l’a fait. Depuis qu’il est Président, il a commencé à parler discours après discours d’une "nouvelle approche" des relations de sécurité incorporant les Etats-Unis, la Russie et l’Union Européenne. Du moins il offre un point de départ pour entrer dans un nouveau dialogue plutôt qu’intensifier le cours de la provocation actuelle de L’OTAN que l’Administration de Bush a suivi depuis 2001 contre Moscou. Les détails valent la peine d’être notés, même si toujours préliminaires.
    Les premiers grands traits du concept de Medvedev pour la coopération et non la confrontation entre l’Est et l’Ouest sont arrivés à Berlin en juin pendant ses pourparlers avec le Chancelier allemand Merkel. Là il a proposé un pacte de sécurité tout-européen avec la participation de la Russie, en opposition avec la stratégie de l’OTAN.

    C’est dans cette lumière que les propositions récentes du Président russe et du Ministre des Affaires Etrangères Lavrov prennent de la signification. Avec Washington, pressantde signer un accord de protection anti-missile des EU avec le gouvernement tchèque, contre les objections de la population tchèque et un accord de défense imminent avec la Pologne , Moscou essaye de montrer une nouvelle architecture unilatérale dramatique de Washington avec une d’accumulation militaire sans précédent, la militarisation d’interventions militaires et politiques spatiales, unilatérales de l’Europe de l’Est au Soudan, en Irak, en Somalie et au-delà de. Dans un discours majeur récent à une conférence de la Deutsche Bank à Moscou, Lavrov a appelé à une pause stratégique dans le débat transatlantique avec un gel mutuel sur des actions controversées comme l’expansion de L’OTAN, les déploiements de défense anti-missile américains en Europe de l’Est, la reconnaissance américaine du Kosovo et des conflits gelés en ancienne Union soviétique comme ceux autour de la Géorgie.

    Lavrov a proposé que la Russie, l’UE et les EU arrêtent de "discuter sur des questions superficielles" comme une Ligue de Démocraties remplaçant l’ONU, ou les sphères d’influence et se concentrer sur des défis réels immédiats où les intérêts coïncident clairement comme le contrôle des armements, la contre-prolifération, le combat contre le terrorisme. Significativement, en avertissant contre "le glissement en arrière vers le passé," Lavrov a appelé à la coopération transatlantique à traiter avec les défis globaux(mondiaux) qui ne pouvaient pas être traités pendant la Guerre froide - avec le combat contre la pauvreté mondiale, la faim et les problèmes sociaux. Medvedev a de nouveau souligné son nouveau concept pour la politique étrangère russe le 12 juillet à Moscou où il a exposé, "l’évolution des relations internationales aux prémices du 21e siècle et la consolidation de la Russie nous ont contraint de passer en revue les challenges autour de nous et à réviser les priorités de la politique étrangère russe en ce qui concerne le rôle croissant du pays dans les affaires internationales et ... l’opportunité se présentant de participer non seulement àla mise en oeuvre de l’ordre du jour du monde, mais aussi à sa formulation."
    www.engdahl.oilgeopolitics.net/Geopolitics___Eurasia/Medvedev/medvedev .html

    Cela me parait bien plus constructif que les magouilles guerrieres de l’administration Bush.


    • Antoine Diederick 16 août 2008 23:34

      A Philou017,

      en effet cela me semble plus réaliste puisque la Russie entame une offensive nouvelle, son retour sur la scène internationale....avec le coup en Georgie, mais là elle défend son limes ou les marches qui sont les zones tampon de sa sécurité, avec il y a quelques mois le souhait des russes de participer plus pleinement à l’économie de la zone euro, en instaurant la possibilité de prendre des participations ds des entreprsies européennes (elle a déjà racheté des entreprises us active en europe , entreprise liées au secteur de l’énergie).

      Il y a donc une volonté des russes de s’ancrer autrement...est-ce négatif, y a t il de mauvaises intentions, trop pour le dire et tôt pour crier haro sur le baudet.

      Sur la Georgie, là c’est sûr, ce sont des questions territoriales et sécuritaires qui jouent, et bien sûr l’or noir.

      La poltique us a été un petit peu aventureuse sur ce point , tandis que nous européens tout endormis (du moins apparemment) nous devrions être plus responsables....mais, sommes nous sûr que nos populations veuillent faire un effort pour consacrer d’efforts pour notre indépendance d’européens, cela reste à voir (avec les mots oui, mais dans les actes), enfin avons nous bien les bons hommes politiques capables de nous rassembler ? Et s’il y en avait, seraient-ils suivis ????


    • Antoine Diederick 16 août 2008 23:36

      "trop tôt pour le dire et trop tôt pour...." sorry.


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 10:59

       Merci pour ces éléments Medvedev a fait effectivement des propositions qu’il faut considérer avec une attention plus grande que celle affichée ici et là. Pour ce qui est des "tentations helvètes", elles sont incontestables. Mais ceux qui les ont n’ont pas la force de caractère des Suisses...


  • frédéric lyon 16 août 2008 19:33

    Il y a encore un élément que cet article, et bien d’autres sur le même sujet, oublie de mentionner :

    Les négociations stratégiques entre la Russie et l’Union Européenne ont EN FAIT DEJA COMMENCE !!

    Et personne ne semble souhaiter que ces négociations ne se poursuivent pas, malgré le "couac" Géorgien. Que ce soit à Paris, à Berlin ou à Moscou.

    Une question se pose : Il y aurait-il un lien entre ces négociations, en cours depuis quelques mois déjà, et le déclanchement par Sakaatchvili de la crise de ces derniers jours ???


    • frédéric lyon 16 août 2008 19:40

      De Philou :

      Cela me parait bien plus constructif que les magouilles guerrieres de l’administration Bush"

      ................................

      Ce genre de rhétorique montre à qui nous avons à faire !!

      L’Europe conservera bien évidemment d’excellentes relations, tant avec Washington qu’avec Jérusalem.

      Ceux qui prônent le découplage de l’Europe et de l’Amérique sont des kollabos qui oeuvrent contre les intérêts de l’Europe et qui défendent des intérêts étrangers à notre pays et à notre Union.

      L’asservissement de l’Europe à des étrangers à notre continent n’est pas à l’ordre du jour.

      Ce qui est à l’ordre du jour c’est l’arrimage de la Russie à l’Europe.


    • Mercure Mercure 16 août 2008 22:33

      J’approuve votre dernière proposition, mais je suis extrêmement sceptique sur le réalisme d’un triangle É-U - UE - Russie. Les É-U, pour le moment, veulent être les seuls à diriger le monde. Il faudra qu’ils soient descendus encore bien plus bas qu’ils ne se trouvent actuellement pour commencer à s’imbiber d’un minimum d’humilité.

      Je crois que c’est extrêmement naïf que de penser le contraire.

      Mercure


    • titi titi 17 août 2008 17:09

      Lorsque Bush est arrivé au pouvoir pour son premier mandat, ses opposants critiquaient sa politique car la jugeant trop isolationniste. Il était jugé trop bête pour comprendre les enjeux mondiaux.

      En suite il y a eu le 11/9 où il fut traité, par ces mêmes personnes, d’incompétent et n’ayant aucune intelligence stratégique. En particulier, il avait taillé dans les dépenses de la CIA et il était fustigé pour celà.

      Puis l’invasion de l’Afghanistan, il devenait, d’après les mêmes, un expansionniste dont les actions étaient toutes liées à des calculs pour l’hégémonie mondial.

      Et maintenant la CIA est partout.

      Vous me direz on change vite en 2 x 4 ans... mois je dirais plutot "faire feu de tout bois".


  • just_a_life just_a_life 16 août 2008 19:43

    aleluhia !!!!!! ,et pendant ce temps tous ces connards de politiques planqués nous preparent une troisieme guerre......


  • Lino Pralino La Praline 16 août 2008 21:05



    Daniel Riot a effectué des stages de formation et d’information, notamment au Pentagone, au département d’État et à l’Otan :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Riot


    • Mercure Mercure 16 août 2008 22:35

      Ça explique beaucoup de sa position sur cette questiion !!!

      Mercure


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 11:07

       Oui, et alors ? J’ai fait aussi des stages dans l’armée yougoslave sous Tito) et j’ai accompagné une miission de l’UEO à Moscou. J’ai été aussi temoin de quelques guerres. D’où mon attachement à la paix, donc à une Europe unie


    • Tarouilan Tarouilan 18 août 2008 00:03

      Il n’est pas du tout sur, que la problématique géopolitique des "nouveaux pays de l’est" ne soit pas ce qui va déclencher des désordres majeurs, si ces pays se sont tourné vers les USA...... c’est devant le peu de crédit, qu’ils accordaient à l’union européenne...... la solution ne serait-il pas... "un seul bloc"..... de la Chine à l’Europe, en passant par l’URSS..... ce qui stabiliserait définitivement la géopolitique mondiale..... et METTRAIT EN PLACE l’avenir pour des voies terrestres d’échanges économique... les voies maritimes seront un jour certainement (pas très lointain) trop coûteuses...... les états unis du continent "Europe/Russie/Chine" ......... bon, je rêve.....


    • ffi ffi 18 août 2008 05:19

      Ah oui, c’est lorsque vous étiez dans les réseaux stay-behind en Europe fondé par l’office of service secrets ! J’imagine que votre reconversion dans les relations publiques doit être plus tranquille ?


    • ffi ffi 18 août 2008 05:51

      Tiens, tiens, vous avez couvert la mort d’Aldo Moro. Vous ferez toutes mes félicitations à l’OTAN pour l’infiltration des brigades rouges par le gladio. Encore bravo. Par contre, ils devraient renouveler leurs hommes de main, ça n’est pas très discret, je trouve.


  • tvargentine.com lerma 16 août 2008 21:14

    Il est évident que la Russie qui défend ses intêrets face à une Georgie qui n’est en rien démocratique car dirigée par un individu douteux élu avec 96% des suffrages (comme au temps du communisme ou de Pinochet ?) et qui réprimait dans l’extrème violence les opposants politiques voici en quelques mois (dans les médias) et de l’autre les USA qui ont un besoin de réaffirmer leur puissance militaire,que l’Europe qui est la 1ere puissance économique du Monde doit définir une vrai politique étrangère indépendante et devenir une puissance militaire

    On en est loin quand les pays baltes et la Pologne qui ont recu des milliards d’euros pour ’s’intégrer" se comportent comme des Etats faisants partis des USA !

    Le dictateur Georgien est un individu dangereux qui n’a pas hésité à bombardé et tué des populations civiles pour "provoquer" un incident diplomatique à l’échelle mondiale

    Curieux que la France ne se fasse pas entendre !




    • USA@2000 17 août 2008 14:50

      CE pro-russe forum est plein d’enemies de l’europe et des usa.
      Mais regarder c’est sa la liberter. Tu as le droit de t’esprimer meme quand tu desagree avec le gouvernement. Est ce possible de le faire en russie or m’importe ou ds les etats communistes. NON.
      Enjoy you freedom. 


    • Daniel Roux Daniel R 17 août 2008 16:48

      Ce forum n’est pas plein d’ennemie des USA et de l’E.U. C’est plein d’opposants de la politique agressive et contre productive de Bush et consorts, de Sarkozy et consorts, de ces ultras-libéraux qui détruisent aux USA l’esprit même de la démocratie et en Europe, des siècles d’Humanisme et de solidarités.

      Vous êtes américain ou anglais, ce qui explique cette position de pour ou contre moi, mais la réalité est plus subtile que l’ordre binaire qui semble être le votre. Nous, en Europe continentale, notre liberté va jusqu’à la liberté de critiquer et même de renverser notre ordre établi sans pour autant prendre parti pour la sauvagerie du voisin Russe.


    • titi titi 17 août 2008 17:13

      La pologne au sortir du communisme était :
      1. exsangue économiquement ;
      2. sans défense militairement.

      ses dirigeants ont fait se qu’il fallait. Ils ont trouvé un partenaire économique, et comme ce partenaire était incapable de se défendre, ils ont trouvé un partenaire militaire.

      Je ne vois pas en quoi les polonais son blamables. Ils ont trouvé les meilleures solutions à leurs problèmes.


    • Proudhon Proudhon 17 août 2008 19:35

      US Go Home !!!!!!!!!!!!!!


    • Sylvie et Nicolas Sylvie et Nicolas 17 août 2008 19:46

      @titi
      N’appelle t on pas ça "bouffer à tous les rateliers"  ?
      Grand bien leur fasse donc
      Mais puisque "c’est la fête", qu’adviendrait il de leurs positions dans un contexte différent ?
      La question est donc : que pouvons NOUS attendre de tels alliés ?


    • Mercure Mercure 16 août 2008 22:39

      Lévy cet emmerdeur !

      Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas mis le nez dans la merde, ni y pataugé goulument !!

      Mercure


    • Philou017 Philou017 16 août 2008 22:41

      Bien vu.
      Avoir des relations avec BHL ou être Europhile engagé ne sont pas des gages de lucidité, ni d’impartialité.
      Sa reprise assez lamentable sur son blog de l’invasion de la Tchécoslovaquie en 68 ce 15 Aout, en relation évidente avec le conflit géorgien, montre une position Atlantiste pas tres reluisante.

      D’un autre coté, mr Riot s’est engagé sur des dossiers difficiles comme les affaires suez-gdf.

      Je pense que c’est plutôt quelqu’un de sincere, mais avec certaines oeilleres sur plusieurs sujets.

      Je me permettrais de lui conseiller d’approfondir la maxime en tête de son blog :
      "Les évenements ne sont que l’écume des choses".


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 19:27

       oui, où est le problème ? Les accords de fond et l’amitié construite sur une estime à toute épreuve n’excluent pas des divergences sur tel ou tel problème. Heureusement. Merci de rappeler mon livre....que je vous recommande. Cordialement


  • Mercure Mercure 16 août 2008 22:17

    Dans l’ensemble j’approuve cette analyse, mais avec un bémol sur certains points :


    - l’utilité de l’OTAN reste à démontrer - elle aurait dû disparaître après la chute de l’U.R.S.S. - elle ne protège personne tout en conservant aux É-U une importance qu’ils n’ont plus. D’ailleurs, dans cette organisation plus formelle que réelle, seules les forces militaires étasuiennes ont une signification concrète.


    - face à l’agression géorgienne, l’Union Européenne vient de démontrer que, sans unité politique solide, elle n’existe pas - il est temps de créer au-dessus d’elle de véritables États-Unis d’Europe avec un gouvernement central ayant tout pouvoir sur les intérêts communs : défense - affaires étrangères - commerce extérieur.
    Ils devraient se réduire aux seuls États fondateurs de l’Europe, en y ajoutant Espagne, Finlande, Autriche, Slovénie, peut-être Croatie, et en excluant les ex-dominions soviétiques tant qu’ils ne se seront pas guéris de leur virus anti-russe. Et en sortant également la Grande-Bretagne dont les actions ont toujours été destructrices pour l’unité européenne. Et que ceux qui n’accepteront pas cette nouvelle donne s’en aillent réfléchir tout seuls ailleurs !


    - il faut cesser de mépriser la Russie. C’est une attitude contre productive. Elle est une nation européenne, et souffre de l’attitude qui est celle de l’Europe depuis trop longtemps. C’est au contraire à partir d’une reconnaissance amicale et coopérative qu’elle pourrait évoluer dans une voie plus consensuelle.


    - antiaméricanisme ? Non, bien sûr ! Mais arrêtons de cirer les pompes des É-U à tout propos, car ils constituent une nation de moins en moins exempaire, et à plusieurs titres. Sa puissance est illusoire et en fort déclin sur plusieurs plans. Ils ne sont absolument pas à craindre. Ils aboient souvent mais ont les pieds totalement cimentés par des défauts irrémédiables dans beaucoup de domaines. C’est curieux que les Européens semblent avoir oublié que l’armée étasunienne a été chassée du Vietnam à coups de pieds dans le derrière, il n’y a pas si longtemps, et qu’ils sont actuellement empêtrés dans le Moyen-Orient pour encore une bonne dizaine d’années. Au surplus, ils n’ont plus de troupes disponibles à déployer sur le terrain des vaches !

    Bonne continuation.

    Mercure http://andreserra.blogauteurs.net/blog/


    • Antoine Diederick 16 août 2008 23:15

      A Mecure,

      Chais pas si les russes sont plus exemplaires que les us....c’est pas la question ...



    • titi titi 17 août 2008 17:26

      "....Ils devraient se réduire aux seuls États fondateurs de l’Europe, en y ajoutant Espagne, Finlande, Autriche, Slovénie, peut-être Croatie, et en excluant les ex-dominions soviétiques tant qu’ils ne se seront pas guéris de leur virus anti-russe. Et en sortant également la Grande-Bretagne dont les actions ont toujours été destructrices pour l’unité européenne. Et que ceux qui n’accepteront pas cette nouvelle donne s’en aillent réfléchir tout seuls ailleurs ..."

      Prenez une carte et centrez là sur l’Allemagne... pensez-vous qu’une Union-bis sans Pologne et sans Tchéquie interesserait l’Allemagne ?

      Enfin je vous rappelle que l’Europe avant d’être à 27 a eu été à 12, et qu’elle n’a pas plus su réaliser son unité politique ou militaire à l’époque. Ni à 9, ni à 6. Et pourtant la défense a été un des premiers aspects abordé avec la CED.

      L’Europe est économique... car c’est la seule compétence qui lui aie été laissé par les politiques.
      Ce qui est d’ailleurs amusant... ce sont les mêmes qui ont repoussé la CED qui aujourd’hui demande une Europe de défense. Comme quoi le ridicule ne tue pas.



    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 19:33

       Votre dernière remarque est tout à fait juste. D’une manière plus générale, ceux qui demandent le plus à l’Europe sont souvent ceux qui refusent de lui donner les moyens qu’elle devrait avoir... C’est l’une des plaies d’Europe. 


  • Antoine Diederick 16 août 2008 22:50

    la suite ICI , je l’ai trouvée par hasard en cherchant de l’info, sur un évènement grave qui n’a pas l’air de s’arranger pour l’instant, les russes semblent vouloir s’installer et les maraudeurs paramilitaires n’ont pas l’air de faire dans la dentelle pour ma grand-mère.

    Et qui c’est qui vont être les dindons de la farce, c’est nous les européens.... !!!

    Vivement une autre europe que celle que nous avons pour l’instant....faut du plus solide et sérieux....

    Bon je vais lire ce qu’écrit D.Riot ....


    • Antoine Diederick 16 août 2008 22:51

      ah ok c’est le mme lien que plus haut....tant pis doublon utile...


    • Antoine Diederick 16 août 2008 22:57

      Monsieur Riot, vous décrivez exactement ce qu’il serait bien d’éviter une alliance sino-russe alors que nous avons oublié notre histoire commune avec la Russie et que "l’empire étatsunien" pourrait perdre de sa force lors de la crise économique qui s’annonce chez eux et chez nous.....

      Et nous sommes repartis pour un tour....


  • abersabil abersabil 16 août 2008 22:55

     Petite extravagance américaine de néo cons via la Géorgie, grand risque de désastre planétaire


  • Céphale Céphale 17 août 2008 08:11

    Rappel historique : La Géorgie (5 millions d’habitants) fut rattachée à la Russie en 1801 sous le czar Alexandre 1er pour échapper à l’emprise de l’Empire Ottoman. En 1918, à la faveur de la révolution russe, elle proclama son indépendance, puis elle fut intégrée à l’URSS en 1921. Elle proclama à nouveau son indépendance en 1991.

    Les Russes ont donc de bonnes raisons de penser que la Géorgie fait historiquement partie de leur territoire. Une habile propagande nous la présente comme un pays autrefois opprimé par l’URSS. En réalité ce sont les Américains qui l’ont détachée de la Russie en encourageant ses vélléités d’indépendance au cours de la période troublée qui a suivi la chute de Gorbatchev.


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 19:43

       Il ne faut pas mettre en doute l’esprit d’indépendance de la Géorgie et les aspirations à la démocratie de ce pays qui est sur le tracé nord de la route de la soie (d’où une grande et ancienne richesse culturelle). La bêtise "occidentale", c’est d’avoir accepté que des soldats russes assument le rôle de "forces de paix" dans les provinces sécessionnistes... 


    • Sylvie et Nicolas Sylvie et Nicolas 17 août 2008 19:50

      Etait ce vraiment de la bêtise ?
      J’ai envie de paraphraser Napoléon, grosso mode "Vous voulez de l’infanterie, où voulez vous que j’en prenne, voulez vous que j’en fasse ?" 


  • Bof 17 août 2008 09:50

    Vous vous présentez comme : "Actuellement Directeur de Relatio-Europe l’Europe en direct et en revue, le cyberjournal des Européens attachés aux valeurs du Conseil de l’Europe"...et bien...je ne pouvais penser que cela existait !...........CURIEUX avec ? ; .......... VOTRE DELATION BIEN TARDIVE !

    Je peux vous promettre rien de l’Europe ne nous est jamais parvenu . Et l’on vous fournit un très important salaire pour cela très certainement ....

    En tous cas, nous avons été largemenr prévenu et en son temps ! avec le livre : "Quand la Chine s’éveillera" ! + Il nous a suffi de regarder comment s’est comporté le parti socialiste quand il a disposé du fruit de tous les sacrifices de nos ancetres ...je pense aux entrerpises nationalisées à crédit et à ce qu’il en reste...alors,...s’il faut la Chine...nous ne verrons pas la différence, nous ! le sacrifice d’une vie ne nous est pas étranger + au moins , ils nous donnerons la Liberté de travailler eux au moins.


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 11:11

       Le gros problème de la démocratie, ce sont les gens qui ont des opinions qui se forgent sur des ignorances. ...
      Pour ce qui est de relatio-europe.eu, je travaille bénévolement... Surpris ? Si vous voulez nous aider, vous pouvez... Content de vous avoir fait connaïtre quelque chose...


    • USA@2000 17 août 2008 14:55

       AHAHAh
      Je crois tu ne sais vraiment pas ce que c’est que la democracy. 
      Si t’as un problem avec la democracy , je t’invites au USA pour voir comment il fait beau vivre ds la liberter.  


    • Traroth Traroth 17 août 2008 15:57

      Non merci. Ca voudrait dire que la compagnie aérienne devrait transmettre mes informations personnelles au FBI qui les conservea jusqu’à la fin des temps, que je devrait passer un entretien à l’ambassade US pour obtenir un visa, que tout mon matériel électronique risque d’être scruté à la loupe et leur contenu copié, que je risque de ne pas pouvoir entrer dans le pays si je possède un objet suspect (quelqu’un a été récemment empêché de prendre l’avion dans ce beau pays parce qu’il avait un livre sur la couverture duquel il y avait une bombe dessinée. Le policier avait peur de quoi ? Que le livre explose ?) et, en tant que Français, si je dis "my shit will not explode", je risque de faire plusieurs semaines de prison. Donc, je pense que je vais passer mon tour...


  • Lino Pralino La Praline 17 août 2008 12:12

    " Le gros problème de la démocratie, ce sont les gens qui ont des opinions qui se forgent sur des ignorances. ... "

    C’est exact !

    Comme votre ami Bernard-Henri Lévy !


    • arturh 17 août 2008 12:43

      Le gros problème quand ce n’est pas la démocratie, ce sont les gens qui ont des opinions qui se forgent sur des ignorances et qu’on ne peut pas changer parce que leur pouvoir est illimité dans le temps.

      La première qualité de la Démocratie est donc la limitation des mandats.


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 20:24

       Vous devriez lire BHL un peu plus et un peu mieux... BHL a des qualités que je vous souhaite ;


    • Lino Pralino La Praline 18 août 2008 11:15

       Ainsi nous criant « SOS Géorgie ? SOS Europe ! » nos meilleurs esprits, André Glucksmann et Bernard-Henri Lévy (1), rejoignent-ils, par un étrange détour, la position des néoconservateurs américains, dont l’inculture historique a été à l’origine de si nombreuses erreurs ?

      http://www.liberation.fr/rebonds/345727.FR.php


  • arturh 17 août 2008 12:40

    Daniel Riot

    Une phrase m’a arrêté dans la lecture de votre article : "Et l’Union européenne, écartelée par ses propres divisions, dépourvue de vraie stratégie, victime de ses vues basses, risque de se retrouver soit vassalisée soit neutralisée et de toute façon très… exposée."

    L’Europe risque de se retrouver vassalisée ? Je ne vais pas aller chercher dans le dictionnaire le sens du mot "vassalisé" pour le comparer au mien et au votre. Mais il faut être concret pour comprendre la signification de ce mot. Par exemple comparons la quantité de bases militaires américaines en Europe à la quantité de bases militaires européennes aux USA. On aurait pu y ajouter les bases russes jusqu’en 1989.

    Peut-être faudrait-il relire ou revoir cet article en acceptant une chose : l’Europe, aujourd’hui l’Union Européenne, a perdu sa souveraineté en 1945. Et elle ne l’a jamais retrouvé.

    http://www.eucom.mil/english/Command/about.asp
    "The operational chain of command runs from the President to the Secretary of Defense to the Commanders of the Unified Combatant Commands." 

    Rappelons qu’il s’agit ici des seules forces militaires réellement opérationelles en Europe... Ouf, au moins, le commandement est assuré par une pouvoir, "the Président", démocratiquement élu... C’était nouveau en 1945... Certes, aucun européen ne vote à cette élection, mais comme elle a lieu en ce moment, il est permis d’y assister et même de prendre parti.... citoyens de second ordre.... Il paraît même que les européens "votent" Obama...

    http://www.eucom.mil/english/Command/mission.asp
    USEUCOM will maintain ready forces to conduct the full range of operations unilaterally or in concert with coalition partners ;
    ... conduire les opérations (militaires) unilatéralement ou de concert avec les partenaires (européens) de la coalition...

    Unilatéralement, à défaut d’autre chose. C’est clair ? Ca veut dire qu’il y a des forces militaires en Union Européenne qui ont pour mission d’agir unilatéralement (c’est moi qui souligne), le cas échéant, sans que ces forces militaires aient le moindre lien de subordination avec un quelconque pouvoir politique européen. Et vous dites que on "risque " d’être vassalisé ? Etes vous certain que quelqu’un n’a pas arraché quelques pages à vos livres d’Histoire ?

    Il manque donc un dernier point dans votre article : je l’écrirais ainsi : Quatrième leçon : l’Union Européenne, doit retrouver sa souverainneté.


  • Gilbert Lacour 17 août 2008 16:23

    D’accord avec tout ce qu’a développé l’auteur, mais pas avec ses conclusions...
    L’entente franco-allemande a été un jeu de dupe et les Français commencent seulement à s’en rendre compte. Maintenant que l’URSS s’est effondrée, les Allemands ne se cachent plus de leur intention d’étendre leur prépondérance économique en Europe centrale. Ils ont détruit les acquis du traité de Versailles (scission de la Tchéquoslovaquie, destruction de la Yougoslavie) et ils ont déclaré que les Etats-Unis étaient désormais leur principal ami et allié. Ils n’ont jamais cherché l’amitié de la France, il faut le savoir. Ce sont les Français qui ont eu la faiblesse de rechercher l’amité allemande.
    Qu’on ne vienne pas nous parler d’amitié franco-allemande, ou encore d’axe Paris-Berlin : cette histoire n’aura été, toute comme la "construction" européenne sous-jacente, une des plus grandes fumisteries de la fin du vingtième siècle !
    Quant à la réforme de l’otan, il faudrait déjà préciser de quoi il retourne. Si c’est un élargissement, alors, non, non et non ! Mille fois non ! Répétons-le une fois pour toutes : l’otan n’a même plus lieu d’être puisque le pacte de Varsovie est mort. On voit bien à quoi sert l’otan, maintenant que les Etats-Unis essayent d’étendre leurs tentacules partout, alors stop avec ça !
    Idem pour cet "Euroland’ de la sécurité extérieure dont parle enfin l’auteur. L’Europe n’a pas su construire sa défense et ne le saura jamais. L’Union européenne est un échec. Echec économique d’abord, pour avoir trahi ce qui était le projet initial de protection de l’espace européen et pour aller se vautrer dans l’ultra-libéralisme. Echec politique, pour s’être mis à la remorque des Etats-Unis. Echec culturel, pour avoir adopté la pensée unique et le prêt-à-penser intellectuel largement importé des Etats-Unis. Ce qui peut arriver de mieux à cette Europe, c’est de disparaître, de s’effondrer sur elle-même, comme l’URSS, quand à force de temps il sera devenu évident pour tout le monde qu’elle n’a abouti à rien de bon, qu’elle n’a servi à rien mais qu’elle nous a tous mis dans la merde ! Alors seulement pourra peut-être émerger - on peut toujours rêver - une vraie Europe, une Europe régénérée qui s’étendra de l’Irlande aux steppes au-delà de l’Oural. 


    • Daniel Roux Daniel R 17 août 2008 17:14

      Hélas, vous avez raison sur tous les points.

      L’Europe est le plus grave échec politique Français dans la période 1950/2008.

      Reste un vaste marché contrôlé et fabriqué à la mesure des multinationales, c’est ce que voulaient les anglo-saxons :

      L’Europe est un succès politique anglo-saxon.

      Jean Monnet était un admirateur des Usa. Il voulait reproduire le modèle puis l’intégré. Pompidou a fait entrer le loup britannique dans la bergerie sur ordre des USA. Mitterand a fait son possible pour sauver l’essentiel. Chirac et Sarkozy sont resté à côté du projet car seul le pouvoir de s’enrichir les intéresse.

      Et alors.... On fera ce que les USA nous diront de faire, pourvu que ce ne soit pas la guerre.


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 17 août 2008 20:28

       Visiblement vous ne connaissez Monnet que par Chevénement...  Lire ses Mémoires vous ferait changer d’avis. Cordialement. 


  • Parpaillot Parpaillot 18 août 2008 00:30

    @ Daniel Riot :

    Félicitations pour votre article. Je suis assez d’accord avec votre analyse de la situation, avec une remarque toutefois lorsque vous affirmez :

    " >>> Les nouvelles cartes géopolitiques de la Russie se trouvent à Pékin."

    " >>>Une sous-estimation « occidentale » des conséquences de l’émergence chinoise et des rapprochements sino-russes
    "

    C’est par pur opportunisme économique, favorisé et dopé d’ailleurs par la situation actuelle que l’on assiste à ce rapprochement sino-russe. La Russie et la Chine étant économiquement complémentaires, la première disposant de ressources énergétiques (pétrole, gaz) et minières, la seconde étant un client et un gros consommateur de ces ressources. Par ailleurs et du fait de leur contiguïté territoriale sur des milliers de km, les deux pays semblent être vraiment des partenaires idéaux. Mais ce n’est peut-être qu’une illusion, car comment ne peut-on pas s’interroger sur la situation potentiellement conflictuelle que représente les immenses territoires peu peuplés de Sibérie, sur lesquels se trouvent les ressources dont la Chine surpeuplée, et en pleine expansion, a besoin. Ces immenses richesses minières susciteront des ambitions et leur extraction nécessitera beaucoup de main-d’oeuvre qui viendra essentiellement de Chine. Cet afflux créera des tensions et un déséquilibre dans la région.
    Comment la Russie fera-t-elle alors face à ces risques, voire à ces menaces ?
    Rappelons-nous du conflit frontalier sino-soviétique sur les rives de l’Amour et de l’Oussouri en 1969...

    Dernière remarque :

    A lire l’article et surtout certains commentaires, on est plongé en plein dans "1984" de George Orwell ...

    Cordialement !


    • Daniel RIOT Daniel RIOT 18 août 2008 01:06

       Votre rappel des conflits  sino-russes est  tout à fait pertinent. Croyez-bien que je ne les oublie pas et que j’ai pleine conscience de ce qui sépare (oppose même) ces deux géants d’Eurasie.
      J’estime simplement que les Européens et les Américains (le concept d"’Occidentaux" me semble dépassé et faux) sur-estiment les obstacles à une bonne entente, voire à une Alliance (même temporaire, tout change très vite...) entre Russes et Chinois.
      Il est des enjeux plus grands que des différents frontaliers.. Les dirigeants des deux pays sont d’abord des hyper-réalistes.Et on voit bien, sur de grands problèmes (l’Iran par exemple) à quel point les diplomaties russe te chinoise convergent. Cela n’est pas que conjoncturel.Ou idéologique.
      Le grand danger, c’est que le monde multipolaire souhait par nombre d’Européens (français en particulier) débouche à l’échelle mondiale sur un jeu de blocs et d’alliances semblable (toutes proportions gardées) à celui qui a provoqué tant de guerres sur le sol européen... Nous sommes d’une manière générale trop peu attentifs aux évolutions de la planète. Quel journal français par le de L’organisation de Shanghaï ? Lequel nous a parlé des  entretiens  de Poutine à Pékin, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des JO ? 


  • frédéric lyon 18 août 2008 02:31

    Monsieur Riot, vous délirez.

    Angela Merkel vient de rappeler que la Géorgie entrerait bientôt dans l’OTAN. Par alilleurs, les Polonais viennent d’accepter l’installation du système radar antimissile.

    La Russie n’a plus qu’à envahir la Pologne et la Géorgie. Nous attendons.

    La Russie n’a pas d’autre choix que d’intégrer, tôt ou tard, la Communauté Européenne, à laquelle elle appartient de plein droit, par son histoire et sa géographie.

    S’imaginez qu’elle préfèrera s’allier à la Chine est du délire pur et simple !


    • frédéric lyon 18 août 2008 02:45

      De Parpaillot :

      "Mais ce n’est peut-être qu’une illusion, car comment ne peut-on pas s’interroger sur la situation potentiellement conflictuelle que représente les immenses territoires peu peuplés de Sibérie, sur lesquels se trouvent les ressources dont la Chine surpeuplée, et en pleine expansion, a besoin. Ces immenses richesses minières susciteront des ambitions et leur extraction nécessitera beaucoup de main-d’oeuvre qui viendra essentiellement de Chine. Cet afflux créera des tensions et un déséquilibre dans la région"

      ..........................

      Parfaitement d’accord avec votre analyse.

      La Sibérie est une terre Européenne et le restera. Pourquoi la cèderions-nous à la Chine ?

      De plus, contrairement à ce que vous dites, nous n’aurons pas besoin de la main d’oeuvre Chinoise pour exploiter les richesses minières de la Sibérie, car le temps des milliers de mineurs qui travaillaient à la pique et à la pioche est révolu depuis longtemps.

      Les Russes peuvent très bien imaginer une situation semblable à celle que nous vivons aujourd’hui en Europe avec l’immigration illégale des populations d’Afrique du Nord et d’Afrique : Que feront-ils lorsque les Chinois leur enverront des millions d’immigrants clandestins au travers des 4,000 kilomètres de frontières TERRESTRES qu’ils partagent avec la Chine ?

      Alors que nous avons l’avantage d’être séparé de l’Afrique par une Mer, nous devrons quand même frapper du poing sur la table, tôt ou tard, pour mettre fin à cette invasion "pacifique".

      Alors que devrons faire les Russes lorsqu’ils seront devant cette éventuelle invasion Chinoise ?

      Ils seront bien contents d’avoir notre appui.


  • ffi ffi 18 août 2008 05:00

    Globalement, je suis assez d’accord avec le constat. L’impérialisme Anglo-saxon est en échec. L’Europe est effectivement un petit cap d’Asie. Mais je relativise.

    Profiter ainsi du choc engendré par une guerre, sur les populations, pour suggérer aussitôt des propositions toutes faites, dans l’urgence, est pour moi un manque de respect car il est dû un temps nécessaire au deuil émotionnel. Ce genre de méthode fut mises au point par la CIA : Après un choc émotionnel, les gens sont plus sensibles à la suggestion.

    La Russie et la Chine sont immenses, certes, et présenter ainsi la proximité et la réduite supérficie de l’Europe par rapport à ces deux géants, pousse à en s’en inquiéter et à s’enquérir de la protection militaire américaine. Et comme vous constatez l’échec impérial Anglo-saxon, alors vous claironnez la nécessité d’une mise en ordre impériale et militaire de l’Europe à son tour !
    Cette position me semble contestable pour plusieurs raisons :
    D’abord, la Russie est une nation dont le coeur est européen et qui a une très longue histoire dans ses relations avec la France. D’ailleurs, la France, l’Allemagne et la Russie s’étaient alliés pour faire échec à l’invasion d’Irak.
    Ensuite, la Chine, même si elle est en Asie, est très lointaine de l’Europe, de l’autre coté du Globe.

    De plus, si l’on regarde attentivement les budgets militaires de 2007
    pendant que les Anglo-Saxons investissent 600 milliards de dollard dans leur armée (547 milliards pour les US et 59 milliards pour le RU), la Chine y dépense 58,3 milliard ; la Russie 35,4 milliards !
    En Europe, la France dépense 53,6 milliards et l’Allemagne 36,9 milliards.

    Vous aboutissez donc à présenter les choses de manière totalement tronquées, puisque la somme des budgets militaires de la France et de l’Allemagne sont à peu près équivalents à la somme de ceux de la Russie et de la Chine !

    Ensuite, à l’évidence, au regard de l’actualité internationnale, qui attaque aujourd’hui ? Qui déclare vouloir exporter sa culture, ses valeurs, son système économique ? Demandez à l’Irak, au Liban, à l’Afghanistan, à l’Iran et à la Syrie, quel est l’empire menaçant ?

    Les chiffres de budget de la défense associés à ces faits devrait vous mener, si vous étiez honnête, à une position radicalement différente :

    L’Europe doit sortir de l’OTAN et tous les pays doivent mettre en échec cet impérialisme Anglo-Saxon, qui tourne au cauchemard, tant sur les plans économiques, sociaux, écologiques.

    Le fait est que des fondations telles que "l’open society Institute" de Georges Soros, et autres fondations financée soient par la CIA (RSF, NED), soit par des familles richissimes, travaillent les opinions européennes (en particulier à l’Est et notamment en Géorgie). Ceci est une manifestation de l’impérialisme Anglo-Saxon.

    L’Europe doit donc rejeter d’être utilisée comme l’otage et le serviteur de cet impérialisme et le dénoncer.

    Vous dénoncez habilement quelques discours de la politique néo-conservatrice (ou plutôt théo-conservatrice) américaine mais, finalement, vous adoptez la même grille de lecture, argumentez en omettant délibérément certaines données essentielles, pour adopter les mêmes opinions.

    Votre article n’est donc pas oeuvre de réflexion, mais oeuvre de partialité et pure propagande.

    C’est une habile oeuvre de désinformation, mais ça ne prend pas, désolé.


  • manusan 18 août 2008 06:43

    « Poutine avait des entretiens longs et sérieux avec les dirigeants chinois »

    Je ne suis pas certain que la relation entre la Russie et la Chine sont aussi bonne que ça.

    La question énergétique, politique étrangère s’il en est en Russie :

    Depuis plus de 15 ans, la Russie refusent de vendre du Pétrole et du gaz à la Chine, qui demande un « prix d’ami », tout les projets en cours vont vers le Japon et la Corée du sud, on parle même de transiter par la Corée du Nord et un futur projet pour relier l’Inde/Pakistan/Iran.

    L’article ci joint décrit comment se passe les négociations :

    http://www.batiweb.com/news/a.asp?ref=05032319&rub=&themeUrl=&titre=Suite-du-feuilleton-ol%C3%A9oduc-Bourgas-Alexandropoulis

    des négociations très « chinoise » de la part des russes : on promet on promet, pour finalement sans cesse reporter, bref minimum 2012.

    Je lis plus haut : "La Russie et la Chine étant économiquement complémentaires ... ». Reste à construire un gazoduc pour m’en convaincre, pourtant le réseau chinois arrive cette année à quasiment la frontière. Et sur ce sujet, c’est un échiquier, la Chine est client, la Russie a le gaz/pétrole, hélas pour elle, les infrastructures de productions sont obsolètes, (Gazprom pompe de moins de pétrole que l’année dernière, si si), le réseau russe est de plus en plus utilisé comme réseau de transit pour un pétrole qui ne vient pas de Russie.

    La solution existe : les technologies européennes, américaines ou japonaises. Mais, vous pouvez toujours attendre. Comme quoi, la R&D c’est à un moment ou un autre le nerf de la guerre.

    En faisant un petit détour au Kazakhstan dont quasiment l’unique client est la Chine par manque d’infrastructure (donc prix imposé par la Chine car quasi monopole), un nouveau projet d’oléoduc en projet va permettre au pays de diversifier ses livraisons, donc clients. Bref ça va être tendu dans la région.

    La question militaire :

    après le pillage technologique des avions militaires russes en 1996-97 en particulier les Sukhoi Su-27, la Russie avait décidé de vendre ces même avions à l’Inde, mais cette fois équipé des derniers équipements (missile, radar .... bref de quoi « shooter » l’autre avant d’être vus), rien de tel pour énerver l’état major chinois, qui décide de lancer la construction pour le vendre sur le marché. Alors que la Russie commence à faire du bénef sur le marché de l’armement, la Chine est en train de lui piquer ses clients avec un avion copié.

    Le club de Shanghai, c’est comme l’ASEAN, aucune politique commune. On en parle que quand les ricains viennent tenter une incursion dans une région dont les intérêts sont déjà partagés par les russes et chinois, si une seule partie est concernée, on n’entend pas parler du club.

    D’ailleurs, c’est bien ça qui rapproche les 2 pays : la stratégie agressive des US sur les marchés pétroliers et gaziers. Si les US deviennent moins interventionnistes, ce qui va certainement se passer avec la crise et après les élections, la relation entre la Chine et la Russie va forcément changer.

    Comme quoi en Asie, c’est bien les US qui font la pluie et le beau temps dans les relations diplomatiques.


  • frédéric lyon 18 août 2008 07:32

    De Ffi :

    "L’Europe doit sortir de l’OTAN et tous les pays doivent mettre en échec cet impérialisme Anglo-Saxon, qui tourne au cauchemard, tant sur les plans économiques, sociaux, écologiques"
     
    .................................. ;

    Tout d’abord, admirons le choix du pseudo : Ffi !!!!!!!!!!!!!

    Pour un kollabo des Arabes, ou des Russes nostalgiques de l’Empire Soviétique, je trouve que ce pseudo est bien choisi.

    Bien entendu, il n’est pas question pour l’Europe de quitter l’Alliance Atlantique, il faut défendre d’autres intérêts que les notres pour le proposer.

    L’URSS, au temps de sa splendeur n’est pas parvenu à obtenir la dissolution de notre alliance, qui a finalement été victorieuse de l’Empire Soviétique et l’a flanqué dans les poubelles de l’Histoire,

    Ce n’est pas Ben Laden, ou Poutine, on ne sait quels intérêts défend "Ffi", mais ce ne sont surement pas les intérêts des peuples Européens, qui pourront l’obtenir !

    Laissons les kollabos à leurs rêves.

    Ce qui est en question aujourd’hui c’est l’alliance stratégique de l’Europe Continentale, qui va en fait du Groenland (Danois), au détroit de Behring. Cette alliance stratégique se constituera en pleine intelligence avec les Américains, elle est la condition indispensable à une éventuelle évolution de l’OTAN vers d’autres objectifs de défense.


  • frédéric lyon 18 août 2008 07:47

    Il convient de plus de souligner que, malgré la crise en Géorgie, personne à Paris, à Berlin, ou à Moscou ne réclame l’abandon des négociations qui ont commencé ll y a quelques semaines, entre la Russie et l’Union Européenne.

    On peut se demander si le mouvement d’humeur de Sakaatchvili, de même que les déclarations du Président Polonais très critique sur le leadership Franco-Alllemand en Europe, ne sont pas liés à cette négociation.

    On peut comprendre, en effet que les pays de l’Est Européen, ainsi que les Etats Baltes, l’Ukraine et la Géorgie, qui ont tous eu à subir le joug Soviétique, soient réticent devant la perspective d’une alliance étroite de la Russie et de l’Europe.

    On peut le comprendre, mais la politique Europénne vis à vis de Moscou ne peut pas être dictée par la Lituanie, et encore moins par Washington !


  • stephanemot stephanemot 18 août 2008 08:36

    Voila qui pourra donner des idees a la Chine le jour ou elle voudra officialiser son anschluss de la Coree du Nord (http://blogules.blogspot.com/2006/05/blogule-rouge-aux-hubs-sud-coreens.html ).

    Typiquement, le jour ou le regime du Nord s’effondre, Beijing pourra intervenir a la fois pour sa propre securite et pour celle de son peuple (Han et coreanophone des deux cotes de la frontiere).


    • ZEN ZEN 18 août 2008 08:52

      Bonjour Stéphane

      Merci pour cette remarque qui échappe à nos regards lointains...
      Parpaillot avait raison, plus haut, de souligner la complémentarité potentiellement conflictuelle entre la Russie et la Chine. D’autant plus que l’effondrement démographique de la Russie (perte d’un million d’habitants par an , dit-on) et son retrait relatif des zônes sibériennes risquent d’attiser les envies de son voisin , avide de matières premières ,déjà présent sur certains marchés (commerce du bois, notamment)

      Cordialement


  • mandrier 18 août 2008 09:43

    Quand les USA auront enfin déclenché la guerre en Europe de l’Est contre la Russie dans le cadre de l’OTAN, Irez-vous ?


  • R-sistons R-sistons 18 août 2008 10:58

    Bonjour Daniel

    Oui, l’entente franco-allemande est primordiale.

    On n’aurait jamais dû accepter le loup (les ex républiques soviétiques) dans la bergerie (l’Europe). La guerre mondiale partira de là. Et non de l’Iran.

    J’en ai fait un long post ce matin, sur http://r-sistons.over-blog.com Dangereuses turbulences à l’Est...

    A l’Est, rien ne va plus !

    Outre le choc Est-Ouest, il y a un choc "civilisations" (l’Occident) - "barbarie" (les états musulmans, assimilés au terrorisme). J’ai mis en place un blog pour protester contre ce choc de civilisations - si commode pour détourner notre attention des vrais problèmes, ceux de la barbarie néo-libérale et de l’impérialisme usraélien. http://eva-communion-civilisations.over-blog.com

    Eva, journaliste-écrivain, résistante à l’intolérable.

    A signaler aussi, la désinformation, arme de destruction masssive ! Voir mon blog
    http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 18 août 2008 11:16

    L’Europe s’est exclue volontairement de cette géostratégie, d’une part en diminuant régulièrement et parfois drastiquement ses investisements militaires, et d’autre part, en courant à la remorque des USA, avec la GB dans le rôle du remorqueur. Elle est devenue un club de nations organisant la libre-circulation du business et des capitaux, produisant des normes, et dirigée par des structures non démocratiques, à la botte des grands actionnaires, et ouvert à tous les vents du Grand Marché Mondial.

    Faute de moyens organisés d’autodéfense et de menace, il ne lui reste plus qu’à choisir un parapluie  : aujourd’hui on penche pour les USA et sa fausse barbe l’OTAN, mais il serait peut-être plus judicieux de se rapprocher de la Russie pour faire un bloc continental avec des préocupations communes (trajets de l’énergie, environnement, frontières, partenariats économiques et militaires terrestres, navals et aériens, exploitation de la Sibérie, etc.). Mais il faudra bien à un moment augmenter les budgets militaires...  sinon, nous aurons autant de poids que le Lichtenstein ou Monaco.

    Baaa après tout, on vit bien à Monaco...


    • sale bête 18 août 2008 14:53

      vous avez un langage très imagé !

      vous êtes certainement très fier de votre appendice phallique !

       :)

      malheureusement pour ceux qui estime en avoir une grosse,
      depuis l’avénement de la disuasion nucléaire "la grosse bite" ne fait pas tout !




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