Commentaire de Illel Kieser ’l Baz
sur Et si on en parlait ?


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Illel Kieser ’l Baz 24 septembre 2008 19:23

@iren-Nao

Face a la souffrance de Naja, je n’ai pas de mots et Internet a ses limites, la Presence me parait plus importante, mais alors la, Internet ne vaut plus un clou...quoique.
 

Oui la présence est importante et rien ne vous empêche de passer le gué.

Internet vaut pour ce qu’on en fait et il permet de mettre en contact rapidement là où il fallait des mois, là où on restait dans l’isolement. Dans le Gers où j’habite, je connais une jeune ado qui fréquentait les forums dédiés à ces questions, ce sont ces fréquentations qui lui ont permis de prendre des décisions qu’elle n’aurait pas pu prendre il y a 10 ans à peine : changer de Lycée, partir loin... Les forums, dès leur naissance, ont pris une importance considérable dès le début des années 90 et ils ont beaucoup apporté. (Ils s’appelaient News avant)

Il y a eu ensuite les sites "perso" devenus ensuite des blogs, puis de gros sites comme celui de l’AIVI ou Carnets de liens qui sont le fruit d’initiatives privées...

Internet et action vont ensemble.

(On me rétorquera de manière ironique, que Internet, c’est aussi les sites pédornographiques... On peut répondre que l’existence de réseaux de production et de distribution d’images et de films pédornographiques... les descentes dans certaines officines du Bd Sébastopol, ça existait, mais...)

Là où réside le hiatus c’est dans l’incapacité de l’administration de s’emparer de ce média, avec les moyens qui sont les siens. Une décision d’un directeur administratif et un site peut voir le jour en moins de deux jours. Il m’a fallu deux mois pour mettre en route Enfance en Danger...

Si vous allez visiter les quelques sites institutionnnels qui existent, vous êtes frappé par leur indigence. Pages inexistantes, dossiers non disponibles, etc. Et surtout un académisme atterrant de la prise en compte du problème.

Car cette indigence se double, en Europe, d’une gigantesque indigence de la capacité des professionnels de la santé à faire face à ce problème... L’Europe a 20 ans de retard, voire plus car cela fait bien dix ans que je dis la même chose. Le Canada et les USA ont parfaitement pris en charge le problème, la maillage de la ville par des structures d’accueil est bien organisé. Les éducateurs, même s’ils râlent, disposent de moyens importants en personnel formé, en locaux et en moyens de soutien au long cours. Pourtant, dans ces pays, la prise en charge sociale pour la santé est réduite au minimum. Je suis sidéré de voir combien ces sociétés ont réagi au problème, chaque fois que j’y vais. Et quand je reviens, je suis en colère !
Maintenant, sous l’effet d’un puissant courant conservateur, on voit surgir des vélléités de solutions drastiques contre les pédocriminels... (J’y reviendrai)

Sur Avox, sort un article de vulgarisation scientifique, il n’est pas rare, alors, qu’un intervenant compétent intervienne pour apporter sa contribution. Concernant les problèmes de moeurs, notamment la pédocriminalité, avez-vous lu la prose d’un psychiatre, d’un psychologue ? Rien...

Dans ce vide, l’émotionnel, sous sa forme la plus négative, prend le pouvoir et les préjugés s’affrontent.

C’est pourquoi, il faut parler, dire, amplifier...
Autre chose, non, je n’écris pas our secouer le quidam que vous êtes. Chaque fois que je peux, je prends la parole, là où elle m’est donnée et je dis ma vérité, celle que je cotoie chaque jour. Et oui, ça secoue ! Oui, on finit par se poser les questions qui vous taraudent. Désolé pour ça mais on se sent moins seul... merci alors à ceux qui ouvrent les yeux.

Bonjour

Je répondrai sur la question des prédateurs, dans un autre post.


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