Commentaire de Tristan Valmour
sur L'école, des clichés à la réalité (II) - Les Chiffres clés de l'Education en Europe
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Tristan à Jonas
Je n’ai jamais été corporatiste, aussi cela ne ma jamais gêné de souligner les imperfections de toute la filière EN : j’aime suffisamment la France pour contribuer à l’améliorer. Je ne m’en prive pas plus aujourd’hui, alors que je suis à mon compte. Outre la recherche en pédagogie, mon travail actuel se limite à offrir des solutions aux entreprises pour les rendre plus performantes : c’est le concept de l’entreprise apprenante. Si notre équipe est performante, nous mangeons. Dans le cas contraire… Tout ça pour vous dire que, comme vous, je recherche la performance et ne tombe pas dans le relativisme.
Mais, outre mon expérience personnelle (qui ne peut faire autorité), je dispose de très nombreuses données (parce que les investisseurs s’intéressent de très près aux systèmes scolaires des différents pays) qui confirment que le système français n’a rien à envier aux autres. Les médias et les hommes politiques qui disent le contraire mentent, comme mentent ceux qui affirment que tout va bien, qu’il ne faut rien changer. Je renvoie donc les uns et les autres dos à dos.
Vous noterez que dans ce billet et les deux suivants, je ne fais aucun commentaire sous les questions. Je me contente de transmettre les données et de permettre à chacun de se faire une appréciation plus fine de notre système, en le comparant aux autres. Libre à vous de conserver votre jugement initial ou de le changer.
Pour terminer, je voudrai ajouter qu’il n’existe aucun outil fiable pour évaluer finement la performance de notre système scolaire ; ni par rapport aux autres ni par rapport à ce qu’il était. Néanmoins, il apparaît quand même que nos élèves actuels savent plus de choses que leurs aînés, mais moins bien.
Là où je vous donne raison à 100%, c’est sur la formation professionnelle (que j’aborde dans la 5è partie à venir) des enseignants. C’est, je crois, le problème majeur. Les enseignants maîtrisent parfaitement leur discipline (ils sont érudits), mais sont nuls en pédagogie (et ce n’est pas de leur faute puisqu’ils n’ont que peu abordé ce domaine durant leur formation), or ce second domaine est essentiel pour enseigner : c’est ce qui fait la différence entre une encyclopédie et un professeur.
Avec mes amitiés