samedi 27 septembre 2008 - par Tristan Valmour

L’école, des clichés à la réalité (II) - Les Chiffres clés de l’Education en Europe

S’il est un domaine dans lequel nous avons tous un avis, c’est l’éducation, ne serait-ce que par notre expérience personnelle, plus ou moins heureuse. Néanmoins, cette expertise empirique trouve rapidement ses limites et il faut nous en remettre à des études sérieuses qui dépassent le simple avis pour faire autorité. Ces études existent, mais elles sont rarement médiatisées, ou sous un jour réducteur parce que les médias, toujours avides de sensations, tombent dans le piège du raccourci, imités en cela par les hommes politiques. C’est ainsi que se créent les préjugés, ces conceptions qu’il faut sans cesse combattre, ces mauvaises réponses aux bonnes questions.

Pourtant, qui n’a pas souhaité comparer le temps de travail des enseignants européens (UE et autres pays européens), leur salaire, leurs diplômes et modes de recrutement, le taux d’encadrement, le financement de l’éducation, et s’assurer que l’université est ou n’est pas une usine à chômeurs, ou simplement répondre à la dernière question existentielle : faut-il un bac + 5 pour changer les couches ?

Les bonnes réponses ont été données par un organisme créé à l’initiative de la Commission Européenne dont il faut saluer la qualité : Eurydice. Le présent document est une version édulcorée d’un outil de travail réalisé par mes collaborateurs et moi-même ; outil qui intègre les données d’Eurydice et bien d’autres encore ; il s’agit donc d’une œuvre collective. Je me suis juste contenté de le remanier sous l’angle de 30 questions que j’ai jugées pertinentes pour le plus grand nombre et qui s’appuient uniquement sur les données d’Eurydice. Je remercie donc l’Europe de l’Education.

Ceux qui souhaitent approfondir et trouver des réponses à d’autres questions ou comparer avec d’autres pays, se rendront sur le site : www.eurydice.org. Le document original fait environ 400 pages. Il date de 2005, et synthétise des données entre 1997 et 2004. Un nouvel opus sortira bientôt (sur une étude réalisée en 2007), mais les chiffres clés n’ont semble-t-il guère changé.

Le présent document, divisé en 5 parties (Glossaire, organisation, financement, élèves, enseignants), est donc le second volet de l’école, des clichés à la réalité. Le troisième volet s’attachera à montrer les limites des évaluations internationales PISA, PIRLS, TIMSS, et introduira l’évaluation C-bar, autrement plus efficiente. Ainsi pourrons-nous pleinement mesurer la pertinence du système scolaire français, injustement décrié mais perfectible.

Je vous invite donc à me suivre dans cette merveilleuse aventure, étudiants, parents, enseignants ou simples curieux.

1. Glossaire

CITE est l’acronyme de Classification Internationale Type de l’Education et se divise en 7 parties. L’explication qui suit le chiffre est sommaire.

CITE 0 : éducation préprimaire destiné aux enfants d’au moins 3 ans. Correspond aux maternelles en France.

CITE 1 : enseignement primaire.

CITE 2 : enseignement secondaire inférieur. La fin de ce niveau correspond souvent à la fin de l’enseignement obligatoire à temps plein. Correspond à peu près au collège en France.

CITE 3 : enseignement secondaire supérieur. On y entre à environ 15 ans. Correspond à peu près au lycée en France.

CITE 4 : enseignement postsecondaire supérieur. Assez difficile à définir puisque ce n’est ni de l’enseignement supérieur, ni du secondaire. Pour la France, cela correspondrait à une capacité en Droit ou le DAEU.

CITE 5 A : Il faut avoir validé le niveau CITE 3 ou 4. Correspond au LMD, écoles d’ingé…

CITE 5 B : il faut avoir validé le niveau CITE 3 ou 4. Correspond aux BTS ou DUT…

CITE 6 : Conduit à l’obtention d’un titre doctorat ou PhD

Revenu national brut (RNB) : « revenu calculé en ajoutant au Produit intérieur brut (PIB) la différence entre les revenus primaires reçus du reste du monde et ceux payables au reste du monde. La différence entre le Produit intérieur brut et le Revenu national brut est de plus en plus importante dans les petites économies ouvertes en raison de l’importance et de l’augmentation du rapatriement des profits réalises par les entreprises étrangères qui ont installe des établissements de production sur le territoire national. »

Standard de pouvoir d’achat (SPA) : « unité de référence monétaire artificielle commune, utilisée dans l’Union européenne pour exprimer des volumes d’agrégats économiques dans une perspective de comparaison, en éliminant les différences de niveaux de prix entre pays. Les agrégats de volume économique exprimes en SPA sont obtenus en divisant les valeurs initiales exprimées en unités monétaires nationales par leur PPA respective. Un SPA permet donc d’acheter un même volume de biens et services dans tous les pays, tandis que, lorsqu’ils sont exprimes dans une unité monétaire nationale, des montants différents deviennent nécessaires pour acheter ce même volume de biens et services dans chaque pays, en fonction du niveau des prix. »

Le salaire de base brut annuel « est défini par le montant payé par l’employeur en une année – primes, augmentations et allocations incluses, comme celles pour le coût de la vie, le treizième mois (si applicable), les vacances, etc. – moins les contributions de l’employeur pour la sécurité sociale et la retraite. Ce salaire ne prend en compte aucune retenue fiscale, ni aucun autre ajustement salarial ou avantage financier (qualifications complémentaires, mérite, heures ou responsabilités supplémentaires, compensations liées a la zone géographique ou a l’enseignement dans des classes hétérogènes ou difficiles, logement, santé et frais de déplacement). »

2. Organisation

Q1. Les écoles préprimaires (maternelles) existent-elles partout en Europe ?

Oui. L’inscription des enfants est facultative. Dans presque tous les pays, on accède au préprimaire dès 3 ans. 60% des européens de 4 ans sont scolarisés. Ce nombre est en augmentation !

Q2. Quel est le référentiel général de ces écoles préprimaires ?

Développement de l’autonomie, du bien-être, de la confiance en soi, de la citoyenneté. Préparation à la vie et aux apprentissages scolaires.

Q3. Le programme des écoles primaires françaises est-il particulier ?

Non, il est le même dans tous les pays européens. A l’exception des cours de langue étrangère, de religion et de TIC. La langue maternelle et les mathématiques sont les deux disciplines qui occupent le plus le temps scolaire. Les activités artistiques tiennent plus de place que les mathématiques dans les écoles nordiques.

Q4. Le bac est-il une spécificité française ?

Le baccalauréat est un certificat de fin du secondaire supérieur général. En cela, ni son existence, ni ses modalités d’obtention (examen terminal et contrôle continu) ne sont une spécificité française. A noter que seules l’Espagne et la Suède accordent le certificat de fin du secondaire supérieur général sur la base des seuls contrôles continus. Egalement, 75% des européens de 20-24 ans possèdent un tel certificat.

Q5. L’enseignement privé subventionné (sous contrat) est-il aussi subventionné que l’enseignement public ?

C’est le cas uniquement en Belgique, Pologne, Suède, Finlande et aux Pays-Bas. A noter que 80% des européens suivent leur scolarité secondaire dans une école publique.

Q6. L’enseignement obligatoire est-il gratuit ?

Oui, partout. Des bourses sont allouées dans tous les pays sauf : pays nordiques, Malte, Autriche, Bulgarie

Q7. Les parents ont-ils le choix de l’établissement ?

Non, sauf en Belgique, Irlande, Luxembourg et Pays-Bas. Dans tous les autres pays, l’autorité a la possibilité de refuser les inscriptions.

Q8. L’accès au supérieur public et privé conventionné est-il régulé ?

Les pays où l’accès à la plupart des filières est libre sont : France, Allemagne, Autriche, Benelux, Italie.

Les pays où les étudiants sont sélectionnés par les établissements : UK, Irlande, Espagne, Portugal, pays de l’Est et du Nord

Pays où les étudiants sont sélectionnés au niveau national : Grèce

Q9. Quel est le nombre minimal recommandé d’heures d’enseignement sur une année théorique ?

Pays

FR

BE fr

DK

ALL

ESP

IT

NL

PL

SUE

UK

Eng

Primaire

958

849

720

698

810

980

940

731

741

861

secondaire

930

849

910

874 à 937

1050

893 à 1001

1260 à 1289

865

741

912

BE = Belgique francophone



9 réactions


  • JONAS JONAS 27 septembre 2008 22:13

    JONAS à : l’Auteur,

    Sans mettre en doute la fiabilité de votre documentation, pas plus que vos capacités en la matière, en tant qu’ancien officier des Marins Pompiers à la retraite, je crois comprendre, que vous voulez démontrer que tout va bien dans l’Education Nationale en France ? La préface de l’article étant destinée à faire du relativisme… ?

    Je ne peux pas vous suivre dans cette perspective. Dans mon ex-métier qui est une vocation (comme pour les enseignants), si nous faisions du relativisme, nous serions pratiquement satisfaits de nous en permanence.

    Sachez, que nos hommes, pour travailler sur un fourgon de désincarcération routière, font des stages réguliers toutes les années, pour connaître toutes les particularités des véhicules nouveaux et savoir placer les pinces hydrauliques sur les coques des véhicules et ne pas tuer des gens à cause de leurs contraintes.

    Je ne pense pas que dans l’enseignement, les professeurs se recyclent à un rythme aussi important.

    On juge un système à son efficacité et au résultat qu’il obtient ! Dans ce domaine, on ne peut pas dire, que malgré les nombres d’heures de cours, les résultats soient brillants. Je ne rentrerais pas dans les détails, on pourrait faire un livre sur ce seul sujet.

    Le système éducatif Français s’est transformer en tondeuse à gazon, sur le principe égalitaire, cher à la gauche française. Il n’est pas propice à la compétitivité, les meilleurs étant obligés de suivre le troupeau.

    Lors de nos interventions, si nous appliquions la méthode d’attendre les derniers pour intervenir, ce serait une véritable catastrophe pour les citoyens. Nous recrutons donc l’élite, mot proscrit chez vous.

    Tant qu’il n’y aura pas dans l’enseignement des recyclages réguliers des profs, un autre état d’esprit, vous n’aurez que des résultats médiocres.

    Nous sommes-nous aussi des fonctionnaires, certes, la vie des personnes est primordiale ; mais l’avenir de nos enfants l’est tout autant.

    Je vous invite à y réfléchir et à faire un article dans ce sens.

    Bonne soirée.


  • Tristan Valmour 28 septembre 2008 09:33

    Tristan à Jonas

    Je n’ai jamais été corporatiste, aussi cela ne ma jamais gêné de souligner les imperfections de toute la filière EN : j’aime suffisamment la France pour contribuer à l’améliorer. Je ne m’en prive pas plus aujourd’hui, alors que je suis à mon compte. Outre la recherche en pédagogie, mon travail actuel se limite à offrir des solutions aux entreprises pour les rendre plus performantes : c’est le concept de l’entreprise apprenante. Si notre équipe est performante, nous mangeons. Dans le cas contraire… Tout ça pour vous dire que, comme vous, je recherche la performance et ne tombe pas dans le relativisme.

    Mais, outre mon expérience personnelle (qui ne peut faire autorité), je dispose de très nombreuses données (parce que les investisseurs s’intéressent de très près aux systèmes scolaires des différents pays) qui confirment que le système français n’a rien à envier aux autres. Les médias et les hommes politiques qui disent le contraire mentent, comme mentent ceux qui affirment que tout va bien, qu’il ne faut rien changer. Je renvoie donc les uns et les autres dos à dos.

    Vous noterez que dans ce billet et les deux suivants, je ne fais aucun commentaire sous les questions. Je me contente de transmettre les données et de permettre à chacun de se faire une appréciation plus fine de notre système, en le comparant aux autres. Libre à vous de conserver votre jugement initial ou de le changer.

    Pour terminer, je voudrai ajouter qu’il n’existe aucun outil fiable pour évaluer finement la performance de notre système scolaire ; ni par rapport aux autres ni par rapport à ce qu’il était. Néanmoins, il apparaît quand même que nos élèves actuels savent plus de choses que leurs aînés, mais moins bien.

    Là où je vous donne raison à 100%, c’est sur la formation professionnelle (que j’aborde dans la 5è partie à venir) des enseignants. C’est, je crois, le problème majeur. Les enseignants maîtrisent parfaitement leur discipline (ils sont érudits), mais sont nuls en pédagogie (et ce n’est pas de leur faute puisqu’ils n’ont que peu abordé ce domaine durant leur formation), or ce second domaine est essentiel pour enseigner : c’est ce qui fait la différence entre une encyclopédie et un professeur.

    Avec mes amitiés




  • Dolores 28 septembre 2008 17:56

    Le principe égalitaire permet que les enfants du pompier (fût-il marin) ou du RMiste accédent au même enseignement que les enfants du richissime PDG.
    Mais le fils du pompier aura peut-être plus d’efforts à fournir pour réussir que celui du PDG.
    Bien trop souvent la condition sociale se charge de faire la différence pour dégager ce que vous appelez des"élites". Ce n’est pas toujours l’intelligense qui produit la réussite mais bien plus souvent l’argent.
    Tous le monde sait que les "élites se reproduisent entre elles".

    Les profs sont d’excellents "boucs émissaires". Vous devriez plutôt vous attaquer à tous ces incompétents
    qui parlent savemment de choses qu’ils ne connaissent que de très loin et qui malgré tout décident de l’orientation de l’Education Nationale, et souvent pour le pire.

    Comme le dit très explicitement l’auteur, les investisseurs s’intéressent de très près au x systèmes scolaires européens. On "démolit" l’école, dans l’esprit des Français et par l’intermédiaire des programmes scolaires, pour mieux la privatiser. Les enfants deviendont des marchandises tous comme leurs aînés. Les "restes" de l’école publique saccagée seront dévolus aux pauvres, avec encore moins de chance de s’en sortir qu’aujourd’hui.
    Regardez l’école publique américaine et vous saurez ce qui nous attend ! Est-ce ce que vous souhaitez ?

    C’est pure sottise que de vouloir transformer l’école en "entreprise performante" parce qu’elle n’est pas une usine qui fabrique des objets, elle travaille sur du "matériel humain" et on ne peut imposer des cotes à respecter quand il s’agit d’enfants, tous différents.

    Les pompiers ont certainement besoin de se recycler tous les ans pour apprendre les nouvelles technologies que possèdent les voitures. Pour les profs, le français, les maths, la géographie... ne changent pas tous les ans !
    Sachez néanmoins que ça existe : 9h obligatoires tous les ans + les stages qui dans l’ensemble exposent des théories fumeuses mais dites "modernes" !

    Certe, l’école a besoin de changements : elle ne doit plus être soumise aux modes du moment et aux caprices brouillons des politiques qui veulent les suivre. Cet état d’esprit génère des lois qui provoquent beaucoup de dégats dont on ne prend conscience que 20 ans plus tard quand ils sont devenus iiréparables pour toute une génération. Mais les profs n’y peuvent pas grand chose : ils doivent obéir.
    Connaissez-vous un simple pompier qui refuserait de d’obéir aux ordres du capitaine sans encourir de sanctions ?

    Tout le monde aujourd’hui se veut pédagogue. Un peu comme tout le monde se croit psychologue.
    Même les politiques qui substituent démagogie à pédagogie.

    Dans un dictionnaire j’ai trouvé une défition qui m’a enchanté : la pédagogie est l’art d’apprendre aux autres ce qu l’on ignore soi-même.












  • JONAS JONAS 28 septembre 2008 22:50

    JONAS à : Dolores,

    Votre dernière phrase est remarquable :

    Si vous êtes dans l’enseignement, vous avez une jolie devise ! Je préfère la nôtre " Courage et dévouement ", qu’heureusement pour vous et d’autres, nous mettons en pratique.

    Il est vrai qu’enseigner ce que l’on ignore est un art, mais on peut meubler avec de la politique et des tas de sujets que l’on connaît bien…. !

    Avec moi vous tombez mal, en fin de carrière mon père instituteur, a été un des pionniers de l’enseignement carcéral. Ancien prisonnier de guerre, évadé, il avait connu des conditions de captivités beaucoup plus dures que celles des prisons françaises.

    Il est certain qu’il était un bon pédagogue, puisque qu’il a fait réussir des bacs à quelques-uns uns de ses élèves, d’autres ont obtenu Brevets et Certificats d’études.

    Une autre époque peut-être, dans les années 1970.

    Vous dites :

    " Tous le monde sait que les "élites se reproduisent entre elles".

    Une théorie à présenter à l’Académie des Sciences Humaines… !

    Ah ! Les milieux défavorisés ! Les cités sensibles ! Que de remarquables excuses, pour masquer vos résultats médiocres. Au fait ! Ceux que vous défendez bec et ongles, ils trouvent le temps de nous envoyer des " cailloux ", de mettre le feu aux caves, aux poubelles et même aux voitures de leurs voisins. Ils pourraient peut-être étudier chez eux, au lieu de faire passer des nuits blanches à nos hommes et nous. Mais il faut bien qu’ils se distraient ces jeunes gens… !

    Ma femme était fille d’un peintre en bâtiment, elle est aujourd’hui Dr en pharmacie. Pour ma part, mon père est ma mère dans l’enseignement, je n’ai pas eu mon bac, mais grâce à mon travail personnel, j’ai été un des premiers officiers sortis des rangs. Vous voyez l’argent n’est pas obligatoirement une garantie de succès, seul l’éducation et le travail personnel sont " payant ".

    D’ailleurs l’élite, c’est quoi pour vous ? Le fils de Sarkozy… ! La fille de M. Delors… !

    L’élite, Madame, c’est de faire son métier consciencieusement et dans la maîtrise de l’art. Dans le temps, il y avait des maîtres ébénistes, maçons, tailleurs de pierres, cordonniers, etc. Ils étaient respectés même avant la révolution et par les nobles ! C’étaient des hommes fiers et ils pouvaient l’être.

    Aujourd’hui, plus de 80 % de réussite au Bac… ! C’est une plaisanterie, sur une dictée éliminatoire (5 fautes), de Prévert, vous auriez moins de 10 % de reçu au Bac.

    Pour conclure, vous dites : " Mais les profs n’y peuvent pas grand-chose : ils doivent obéir. Connaissez-vous un simple pompier qui refuserait d’obéir aux ordres du capitaine sans encourir de sanctions ? ".

    Obéir ! Je crois que vous ne connaissez même pas la signification de ce mot ! Avec une visite aléatoire d’un Inspecteur d’Académie tous les trois ans… !

    En ce qui nous concerne, l’obéissance pour nous est un devoir et nous ne donnons que très peu d’ordres. Pour la simple raison que nos hommes connaissent très bien leurs taches et que toutes négligences peuvent entraîner la mort des personnes que nous secourons et celles de leurs camarades de combats.

    Vous êtes victimes de votre idéologie gauchiste, des relents de 1968, que vous exaltez aujourd’hui encore par votre message.

    Vous ne maîtrisez plus rien, vous conduisez un troupeau sans être capables de le canaliser. Comment prétendre pouvoir enseigner quelque chose dans ces conditions ?

    Vous voulez être respecté par vos élèves ! Commencez par vous conduire dignement, par vous habiller correctement. Mon père portez veste et cravate pendant ses heures de cours ! Vous ! Vous êtes parfois plus " crade " que vos élèves !

    Les officiers chez nous, sont respectés pour leurs compétences et leurs tenues. Vous verriez un capitaine au lever des couleurs, lorsqu’on crie les noms de nos camarades " Morts aux feux ! ", les bottes sales, la veste déboutonnée, col ouvert, sans cravate ! Ou en tenue de feu pleine de boue ? Pour être respecté par les autres, il faut se respecter soi-même et ce n’est pas le cas de la majorité des enseignants d’aujourd’hui.

    Pour conclure :

    Depuis 1968, vous êtes les artisans de votre malheur et pour le malheur des enfants de cette génération. Vous avez fait de la TOLÉRANCE un de vos principes, alors que vous auriez dû choisir l’INDULGENCE, les mots ont un sens.

    Vous criez au feu ! L’incendie vous l’avez allumé de concert avec vos élèves.

    En dehors de supporter de recevoir des " cailloux " et autres projectiles de la part de vos chérubins défavorisés, nous ne pouvons rien pour vous. Même nos collègues policiers et gendarmes sont impuissants, la moindre torgnole, le moindre coup de matraque, la moindre brutalité, monté en épingle par vos collègues, les envoie en Correctionnelle.

    Vous êtes seuls ! Et si vous continuez à tenir de pareils propos, vous le serez pour longtemps encore.

    Bonne soirée.

     

     

     

     

     

     

     

     


    • Dolores 30 septembre 2008 14:07

      @ JONAS

      On remarque immédiatement que vous n’avez certe pas fait de la tolérance et du respect d’autrui vos principes fondamentaux puisque vous vous permettez de m’insulter en me prêtant des propos qui ne sont pas les miens,mais qui semblent faire partie de vos obsessions, et en m’accusant de choses qui me sont étrangères.

      En fait, vous n’avez strictement rien compris de ce que j’ai écrit.
      On connaît maintenant les raisons de votre échec au bac : vos profs ont réussi à vous apprendre lire, mais pas à comprendre ce que vous lisez, sans doute en raison de vos "défaillances".

      Comment pouvez- vous m’insulter en prétendant, sans me connaître,

       - que la phrase, que vous trouvez "remarquable", était ma devise,
       - que je "meublais" mon vide intellectuel et pédagogique par la politique et autres sujets,
       - que pour "masquer mes résultats médiocres" j’approuvais les débordement des voyous et que de
       surcroît, j’étais bien capable de les provoquer,
       - que les instits et les profs étaient libres de ne pas obéir aux lois, décrets, programmes, directives du
       ministère,
       - que je suis "gauchiste",
       - que je ne "maîtrise rien",
       - que je ne peux "être respectée" parce que je me" conduis de façon indigne", que je suis "crade" et que je
       ne "me respecte pas moi-même"
       - que je suis si stupide que je ne "comprends pas le sens des mots",

      Que voulez-vous démontrer ?

       - que l’Education Nationale serait plus efficace si elle fonctionnait comme une caserne dont vous seriez le
       patron ?
       - que seule une élite (laquelle ?) aurait droit à l’instruction et que les autres seraient bons à jeter ?
       - qu’il est normal de "tabasser" ce ramassis de jeunes, en particulier ceux qui sont défavorisés, qui ne 
       correspondent pas à vos critères et qu’un citoyen normal devrait s’en réjouir et applaudire ?
       - que " l’élite" ( à determiner) doit être sauvée au prix de l’abandon de tous les autres ?
       - que vous êtes intelligent parce que vos parents l’étaient et que votre opinion le démontre ?

      Je vais donc faire acte de pédagogie en vous expliquant ce que vous n’avez pas compris, c’est à dire à peu près tout.

      Vous connaissez la devise de la République Française ? Elle est inscrite au fronton de toutes les Mairies :
      "Liberté, EGALITE, fraternité".
      Vous connaissez la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ? "TOUS les hommes naissent libres
      et EGAUX EN DROITS".
      A partir de là, TOUS les enfants ont droit à la même instruction et la scolarité est OBLIGATOIRE pour tous de par la CONSTITUTION.
      Ce principe est dit égalitaire et non égalitariste comme vous le prétendez. Le fils de la femme de ménage à 800€ /mois et le fils du PDG de la Banque X à 250 000€ / mois vont suivre le même enseignement.

      A partir de là, la condition sociale des parents va jouer.

      Supposons que leur potentiel intellectuel soit le même. Malgré tout dès le départ le fils de la femme de ménage a un handicap : son langage est moins riche, il n’assiste pas à des conversations d’un niveau élevé, il ne fréquente pas les musées, ne va pas au spectacle, ne part pas en vacances alors que le fils du PDG a tous ces avantages et voyage à l’étranger.
      Le fils de la femme de ménage devra travailler plus dur que le fils du PDG pour atteindre un niveau semblable tout en sachant que ses parents ne pourront pas lui apporter de l’aide alors que l’autre aura celle de ses parents ou de répétiteurs qu’ils pourront payer.

      Supposons qu’ils sont tous les deux reçus au Bac. L’un est assuré de pouvoir s’inscrire dans une grande école ou à la fac. Ses parents pourront sans efforts payer sa chambre, le resto U, et même sa voiture.
      L’autre n’est assuré de rien car ses parents ne peuvent faire ce sacrifice financier. Il va peut-être essayer,
      mais si c’est trop difficile d’étudier en subvenant lui-même à ses besoins, il y a de fortes chances qu’il abandonne avant de parvenir au but.
      Ce qui aura décidé que l’un réussisse et l’autre non, que l’un fera parti des "élites" et l’autre non , c’est le fait que la famille de l’un a de l’argent et l’autre pas. Et vous perdez un sujet prometteur et plus méritant. 1/2


      Supposons maintenant que le fils de la femme de ménage soit plus intelligent que celui du PDG mais qu’ils décrochent le bac tous les deux. Le cas de figure reste le même que précédemment . La seule différence c’est que cette fois la supposée "élite" sera un gros nul qui a pu se payer école, répétiteurs pour "bachoter".
       Dans les 2 cas le pauvre n’a pas grande chance faire parti de l’élite.

      Quand je dis que les élites se reproduisent entr’elles, vous ricanez bêtement et pensez faire un trait d’esprit,
      alors que vous démontrez seulement votre ignorance et votre absence de culture.
      Je vais donc vous expliquer.
      Le temps des contes de fées où les princes épousaient les bergères n’a plus cours.
      Aujourd’hui quand un monsieur de l’élite se marie, il ne va pas épouser une femme de ménage, il épouse une dame d’une élite équivalente. Donc leurs enfants, qui n’auront jamais les probèmes du fils de la femme de ménage, même d’une intelligence médiocre, deviendront à leur tour des "élites" qui produiront à leur tour des enfants qui deviendront eux-même, et pour les mêmes raisons,des "élites", etc,etc....
      En fait, ce sont des castes où les gens se reproduisent en circuit fermé et où le fils de la femme de ménage ne pourra jamais entrer malgré ses capacités.

      En fait, si vous naissez pauvre, vous n’avez plus aujourd’hui qu’ une chance très mince de sortir de la pauvreté. Dailleurs l’histoire prouve que l’égalitarisme dont vous vous gargarisez n’existe pas.
      C’est plutôt d’inégalité qu’il faut parler : dans les années 60, il y avait 1% de fils d’ouvriers en fac, aujourd’hui il y en a 2%. Imaginez 10 enfants d’ouvriers sur 1000 étudiants. 10 enfants de famille pauvres face à 990 enfants de famille aisée ou riches !

      Cherchez, plus haut que les enseignants, pour trouver des responsables et relisez ce que j’en dis en essayant "de comprendre le sens les mots" malgré vos graves difficultés dans la compréhension de l’écrit..

      Enfin, je ne vois pas en quoi vous juger nécessaire de faire intervenir l’histoire de votre père prisonnier dans cette histoire. Pour m’intimider, en vous parant de ce qu’il est et en me prenant pour une jeune dinde stupide d’enseignante comme il vous plait de le penser ? Je suis peut-être plus âgée que vous !
      Que croyez-vous ? que votre père est le seul à avoir combatu en 39/45 et le seul à avoir été fait prisonnier ?
      Ou voulez-vous vous parer de l’intelligence de vos parents pour masquer vos propres déficiences et votre sentiment d’infériorité ?
      Je ne doute pas de l’intelligence de vos parents, mais de la vôtre oui . Son absence vous rend capable d’insulter des gens dont vous ignorez tout parce que vous ne comprenez pas ce qu’ils disent.

      Mon post précédent n’était pas discourtois, par contre le vôtre est insultant et haineux.
      Vous ne faites pas la différence entre discussion et invectives, vous êtes vraiment un "petit esprit".
      Il n’y a pas à prendre de gants avec vous.

      Vous entrez très précisemment dans la catégorie des gens que je critiquais, ceux qui veulent parler doctement des choses qu’ils ignorent.
      Vous êtes un sot !

      Bonne digestion
















  • JONAS JONAS 28 septembre 2008 23:59

    DEUX FOIS EN 48 heurs que mes posts sont imputés ! ! ! ? ? ?

    Début de mon dernier message……

    Votre dernière phrase est remarquable :

    " Dans un dictionnaire j’ai trouvé une défition qui m’a enchanté : la pédagogie est l’art d’apprendre aux autres ce qu l’on ignore soi-même ".

     

     


  • adc46 29 septembre 2008 17:27

    A tristan Valmour,

    Sincèrement, je ne vois même pas ce que vous voulez démontrer ... aligner des extraits d’études rime à quoi ? Alors quand vous faites des rapprochements avec la classification CITE .... et que vous positionnez le Daeu et la capacité en droit en niveau post Bac ... alors je m’interroge !
    C’est dommage que Jonas soit trop centré sur ce qui fut son métier et sa passion et qu’il n’ait pas pu comprendre Dolores... la reproduction des classes sociales est bien connue depuis K. Marx ... Elle est hélas aujourd’hui au coeur d’un système.... qui ne produit que des inégalités. Notre devoir est de lutter contre ces dernières, pour laisser moins de citoyens sur le bord de la route.

    Pour me connaître, visiter www.adc-conseils.org
    adc46 


  • JONAS JONAS 29 septembre 2008 21:01

    JONAS à : adc46,

    Vous pouvez considérer ma vision du corps enseignant, comme simpliste. Je n’ai pas bénéficié du : " Tout le monde sait que les "élites se reproduisent entre elles ".

    Je ne me suis jamais considéré comme faisant parti de l’élite.

    Mais je ne serais jamais enchanter de voir des personnes enseigner leurs ignorances. Je ne trouve pas cette boutade de bon goût, surtout dans le contexte actuel de cette Administration…et des résultats obtenus.

    Vous dites : " un système.... qui ne produit que des inégalités. Notre devoir est de lutter contre ces dernières, pour laisser moins de citoyens sur le bord de la route ".

    Avec des notions pareilles et l’organisation qui régit l’Éducation Nationale, difficile de produire des élites, ce n’est plus votre but !

    Votre égalitarisme viscéral, comparable à une tondeuse à gazon, nous promet une seule chose, l’égalité dans l’ignorance et la pauvreté, qui sont malheureusement inséparables.

    Sans nous prendre pour une élite, nous recrutons les meilleurs pour vous sauver lorsque vous êtes en danger.

    Vous, en voulant à n’importe quel prix sauver tout le monde, vous allez nous noyer.

    Bonne soirée.
     


  • Tristan Valmour 30 septembre 2008 11:44

    A adc46

    Je ne vois pas le sens de votre intervention si ce n’est pour vous faire de la pub (un ami est allé visiter votre site). Notez que je ne renvoie pas le lecteur à mes activités commerciales, je suis bénévole (littéralement, je veux le bien des autres) ici ; je n’ai rien à vendre.

    A quoi rime le fait d’aligner des extraits d’études ? A permettre de parler d’éducation en se basant sur des chiffres officiels, et pouvoir ainsi balayer les préjugés véhiculés par les tenants du « tout va bien, nous sommes les meilleurs » ou du « tout va mal, nous sommes les plus mauvais ». Et si je n’ai pas fait d’analyse de ces chiffres, c’est pour deux raisons : pour ne pas influencer le lecteur (d’où des statistiques brutes), et parce que les analyses font partie de mon travail, qui lui est rémunéré. Je ne vais quand même pas me couper l’herbe sous les pieds !

    Beaucoup de lecteurs ne connaissent pas Eurydice. Il n’en sera plus de même pour ceux qui se sont intéressés à mon billet. C’est pour eux que j’écris, même s’ils ne sont pas nombreux. Quant à votre interrogation sur CITE, je ne comprends pas. L’énonciateur, pour être compris, doit se mettre à la portée du destinataire. Or les destinataires sur un médium de masse ont des profils très différents. Je ne suis pas certain que tous comprennent la classification UNESCO. Il convient donc de simplifier. Vous-même n’avez peut-être pas vraiment bien lu puisque j’ai écrit : ce n’est ni de l’enseignement secondaire, ni du supérieur. Or, en cela, l’exemple du DAEU et de la capacité en droit correspondaient parfaitement.

    Enfin, Karl Marx a eu son heure de gloire, mais d’autres chercheurs ont trouvé aujourd’hui d’autres explications. Ainsi les explications psychosociales ne sont-elles qu’une partie de l’échec scolaire, et pas vraiment la plus pertinente. Ce serait trop long à exposer ici, peut-être écrirai-je un article sur le sujet. En tout cas, il y a un certain nombre de personnes qui n’ont pas eu toutes les chances dans leur vie et qui se sont battues (et j’en fais partie) pour s’élever. Ce serait leur faire injure que de croire que les inégalités sont une fatalité liée uniquement à des causes extérieures à l’individu. En cela, il s’agit effectivement d’une vision de gauche, et je n’adhère pas à cela, sans pour autant critiquer toute l’idéologie de gauche. Ce que dit notre ami Jonas est donc loin d’être dénué de sens.



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