Commentaire de Eloi
sur Thèse, antithèse, synthèse


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Eloi Eloi 6 octobre 2008 17:33

Je vous remercie pour votre intéressant commentaire à l’égard de mon article. Et je suis d’accord avec la plupart de vos objections, mais je me permets de formuler ma réponse suivante : la division de la société en plusieurs autres axes me semble être plus un rafinement du modèle qu’une remise en cause du "binarisme" entre "ce qu’il faut" et "ce qui me plaît". Si je reprends vos exemples :
* utilisation de l’électricité pour une fête : on peut le voir de deux points de vue : on peut considérer soit que c’est faire ce qu’il me plaît pour faire la fête avec les autres participants. ici, nous sommes dans le registre de "ce qu’il me plaît" et les frais devraient être assumés par les participants. Nous restons donc dans le domaine privé. Si cependant nous considérons que cette fête est "d’intérêt national" (pour diverses raisons : cohésion de la société, promotion de la culture, promotion du patrimoine national...) alors nous devons considérer que c’est à l’ensemble de la communauté de payer cette électricité. Selon notre sensibilité, nous trancherons d’un côté, ou de l’autre. C’est ce que j’entends par le "consensus" dans mon article : selon moi, ces décisions doivent être le fait d’une entité démocratique (directe, ou par représentation) permettant ainsi une décision globale.
* service minimum : nous touchons ici au droit de grêve, ce qui devient plus compliqué, car nous touchons ici au droit constitutionnel qui donne entièrement raison (par principe) aux grévistes. Et rien n’est plus dans le "ce qu’il nous faut" qu’un droit constitutionnel, puisqu’il se place au-dessus des autres droits. Nous sommes donc complètement dans le "ce qu’il nous faut" : on considère alors que la grêve est un mal que le citoyen doit supporter car il est nécessaire pour assurer la cohésion de notre société. Evidemment cela est négociable, cependant j’imagine que personne n’aimerait voir son droit de grêve amputé, car chacun imagine que sa survie en dépend. Légalement parlant, ce service minimum est une absurdité. Le droit de grêve en tant que tel aurait dû être discuté, voire changé, avant de légiférer en ce sens.

Pour ce qui est du bipartisme, vous avez raison. Le problème vient du fait qu’il ne peut y avoir qu’un seul président, et donc que les factions se regroupent pour avoir plus de puissance. A mon avis, là seul se trouve la cause du bipartisme acutel. Une solution pour plus de maturité serait peut-être l’interdiction pour un député de se présenter au nom d’un parti. En ce cas, chaque député se présenterait avec son programme personnel, plus ou moins spécialisé selon ses compétences, et ainsi pourrait-il être plus détaché de la logique de parti. Nous sélectionnerions ainsi peut-être plus nos députés pour leurs compétences que leurs allégeances ??

Merci pour votre réponse !

Cordialement


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