Commentaire de md
sur Audition du juge Burgaud, les Juges tombent de leur piédestal
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L’état de déliquescence du juge Burgaud devant la commission parlementaire, où du moins ce que j’en ai vu aux informations télévisées reflète une vision surréaliste des choses. Que l’on prenne l’affaire à ses débuts ou aujourd’hui la seule constante est l’irresponsabilité des journalistes en particulier et l’arrogance des médias en général. A l’époque de l’instruction la presse condamnait tout le monde, aujourd’hui elle accable le juge, toujours mue par son goût pour la pernautgraphie, journalisme obscène et excitant qui fonctionne à l’émotion. Il suffit dans ce contexte à l’inénarrable Brisefer de voir le juge s’engluer dans ses souvenirs et ses terreurs pour reconstruire toute l’affaire et toutes les affaires qui occupent les tribunaux. Il arrive à vouloir tout réformer. M.Brisefer montre qu’armé de ses certitudes il ferait le double parfait de l’infortuné magistrat.
Sur l’affaire elle même pour le peu que j’en sais le juge Burgaud porte sa part de responsabilité, non négligeable certes, à la mesure de ses pouvoirs, mais pas plus. Aujourd’hui les médias, et en particulier la télévision font porter sur lui le poids de toutes les responsabilités. Quant aux membres de la commission il suffit de lire à leur propos ce qu’en dit le Canard Enchainé du 8 février.
Le plus grave dans cette affaire est que des juges d’instruction se plaignent devant des journalistes de leurs terribles conditions de travail et des difficultés voire de l’impossibilité qui est la leur de suivre toutes les affaires convenablement. (Les journalistes devraient leur demander de montrer le calendrier des vacances judiciaires). On ne peut pas faire mieux pour saper l’autorité et la légitimité de la justice.