Commentaire de Trop
sur Caricatures de Mahomet : est ce bien le prophète qui est visé ?
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Voilà ce qu’on peut lire sur le blog d’Eolas, le journal d’un avocat :
« L’injure et la diffamation raciale ne sont pas des injures ou diffamations racistes. Le mobile raciste de l’auteur n’est pas un élément constitutif de l’infraction, et la preuve que l’auteur des faits n’est pas raciste n’est pas une cause de relaxe.
(...), la relaxe de Dieudonné ne saurait être invoqué comme preuve que celui-ci n’est pas antisémite.
Parce que le racisme et l’antisémitisme sont des idées, et qu’en France, les idées ne sont pas passibles de poursuites, fussent-elles mauvaises. Seul est réprimée la matérialisation de cette idée sous une forme sensible et la diffusion de cette matérialisation.
La conséquence est que cette matérialisation se détache de l’idée au point d’en devenir autonome. Peu importe que l’auteur du propos ne soit pas raciste. Le propos est outrageant ou impute un fait portant atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ? Le délit est constitué. (...)/ Cette affaire me permet d’illustrer une fois de plus la dichotomie entre droit et morale : le relaxé n’a pas toujours raison, le condamné n’est pas toujours méchant. La justice n’est pas un instrument pour régler ses comptes personnels ou mener des croisades certes nobles, mais en chargeant des moulins à vent. »