Commentaire de Sylvain Reboul
sur La Commission canadienne des droits de la personne absout l'imam Al-Hayiti accusé de propos injurieux
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La position de le CCDP relève d’une double erreur dès lors que :
1) La question de la règle de non-violence ou de refus de toute appel à la haine n’est plus de l’ordre de la loi universelle mais de celui de la revencation particulière contre les autres. Autrement dit elle vaut pour les autres mais pas pour moi ! Ce qui fait que cette règle est par définition illégitime : une loi est générale et réciproque où elle n’est pas.
2) il est admis, dans ce pays, une différence de absurde entre un appel direct à la violence et à la haine visant telle ou telle personne ou groupe de personnes avec ordre de passer à l’acte qui serait interdit et celui qui viserait un groupe en général sans appel à un passge à l’acte immédiat qui relèverait de la liberté d’expression. Il va de soi soi que cette différenciation est une fiction théorique, car appeler à la violence haineuse sans appel immédiat de le mettre en pratique, rend possible, sans avoir à le dire, lse conditions d’un passage à l’acte plus ou moins commendité ou cautionné en sous main.
La question politique pose donc bien celle du rapport entre la violence et la liberté laquelle exige le renoncement à la violence y compris verbale et celle du rapport entre la parole et l’acte dans la mesure où la parole peut déjà être, par elle même, un acte de violence.