vendredi 19 décembre 2008 - par Pierre R. Chantelois

La Commission canadienne des droits de la personne absout l’imam Al-Hayiti accusé de propos injurieux

Selon le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), la communauté musulmane est présente dans la ville de Québec depuis 1962 ; elle est diversifiée de par les cultures et les traditions provenant de nombreux pays. On y parle plus de 10 langues, y compris le français, langue commune d’échange parlée et écrite, qui est même utilisée dans le prêche canonique de la prière collective du vendredi.

Dans un mémoire qu’il présentait à la Commission Bouchard-Taylor, en 2007, le CCIQ déplorait le fait que les femmes musulmanes font face à de grandes difficultés dans la recherche d’emploi notamment au Québec et particulièrement dans la ville et la région de Québec. Le taux de chômage des femmes portant le foulard est impressionnant et ce malgré leurs compétences reconnues et leur niveau d’éducation élevé. Cela a beaucoup de conséquences néfastes autant pour la société que pour ces femmes.

Le CCIQ constatait également, entre autres récriminations, que les médias avaient tendance à susciter des irritants au sein de la société québécoise. En effet, le CCIQ remarque que les médias présentent des cas précis d’accommodements raisonnables, entre personnes ou des arrangements entre des groupes, comme étant des exemples de menaces aux valeurs québécoises et à l’équilibre de la société.

Fort d’une tradition de tolérance du Québec, le CCIQ poussait plus loin ses réflexions sur le comportement que devait adopter la population à l’égard des autres religions : « La laïcité est un terme qui reste à définir. À cet effet, il suffit de comparer l’application de la laïcité en France et aux États-Unis, pour ne nommer que ces deux pays, pour comprendre la grande différence dans les champs d’action de la laïcité. Le modèle québécois incarne une laïcité respectueuse des religions, et non pas une laïcité anti-religieuse qui devient un nouveau dogme en permanente confrontation avec les religions existant au Québec, et plus particulièrement celles qui ne font pas partie du patrimoine chrétien catholique de la Province. [...] Les musulmanes et les musulmans habités par leur foi offrent des exemples très pertinents sur l’indissociable expression de foi aussi bien dans la sphère privée que dans le domaine public ».

Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti se présente comme un imam salafiste. L’an dernier, il a été congédié de la mosquée Dar al-Arqam de Montréal. Cet imam controversé a publié un ouvrage non moins controversé - L’Islam ou l’intégrisme - disponible sur internet. Il expose dans cet opus sa vision de l’Islam dont voici que quelques extraits significatifs :

· Les homosexuels « sèment le désordre sur la terre »

· Les homosexuels et les lesbiennes méritent d’être « anéantis dans cette vie »

· « Le fait d’envoyer nos enfants, garçons ou filles, à l’école avec les mécréants dans leurs écoles a des effets dévastateurs sur leurs croyances, leurs comportements et leurs caractères. Car les enfants des mécréants sont les enfants les plus pervers qui soient et ils adoptent très tôt le comportement de leurs parents »

· « Et le fait de fréquenter des mécréants risque de créer dans le cœur de nos enfants, de l’amitié pour eux, ce qui représente une contradiction des fondements de l’Islam. Car l’Islam interdit de prendre même les plus proches parents comme amis s’ils sont des mécréants »

· « L’homme est supérieur et meilleur que la femme ». En général, « l’homme est plus complet dans son intellect et dans sa mémoire que la femme »

· « Les mécréants le reconnaissent aussi, mais ils ne veulent pas accepter la vérité parce qu’ils sont aveuglés par leurs passions  »

· « Les conséquences de l’impudeur sont « les viols, les maladies vénériennes, le Sida, l’herpès, les familles monoparentales, la délinquance, la pauvreté, l’ignorance et tant d’autres »,

· « Si une musulmane est mariée à un non-musulman ... leur mariage est invalide, elle est en réalité dans l’adultère »

· « C’est à cause de cette religion de mensonge [le christianisme], qui va contre la nature humaine, que l’Occident est aujourd’hui noyé dans la perversité, dans la corruption et l’adultère  »

· « La démocratie est un système qui s’oppose totalement à l’Islam »

Pour ceux ou celles qui souhaitent lire l’ouvrage dans son entier, voici l’adresse du lien.

Né à Montréal, M. Al-Hayiti prêche essentiellement dans le cyberespace, où il met en ligne ses écrits en français et des fichiers sonores numériques de ses sermons en français et en arabe. Point de BASCULE Canada se veut un regroupement de citoyens et citoyennes qui cherchent à exprimer leur attachement aux droits de la personne et à la liberté d’expression. Il entend se consacrer à l’examen de ce qu’il estime être les dérives de l’islamisme. Le 11 avril 2008, Marc Lebuis, son éditeur, dépose une plainte pour « propagande haineuse » devant la Commission canadienne des droits de la personne contre l’imam salafiste montréalais. Selon l’éditeur, « les écrits de l’imam sont suprématistes, haineux et méprisants envers les personnes faisant partie des groupes suivants : les homosexuels, les mécréants (les non musulmans), les femmes, les Juifs, les Québécois (comme groupe ethnique et minorité nationale) ».

L’imam Al-Hayiti fait parvenir à la Commission canadienne des droits de la personne une lettre demandant le rejet de la plainte de l’éditeur de Point de BASCULE Canada. L’Imam explique la publication de son ouvrage, objet de la plainte, en ces termes (orthographe non retouché) : « Je me suis converti à l’Islam il y a de cela 18 ans maintenant. Depuis ce temps, il n’y a pas eu un jour où on ne s’est pas attaquer à l’Islam dans les médias. On appel ouvertement à la haine de la Shari’ah et des musulmans « intégristes » « au nom de la liberté et ont fait même des amalgames entre terrorisme et Islam ! C’est donc pour cette raison que j’ai écrit, l’Islam ou l’Intégrisme. C’est une réponse pacifiste à toutes ces attaques contre ma religion qui est l’Islam orthodoxe ! Je dis pacifiste, parce que même si le ton du livre est dur, il ouvre la porte à un vrai dialogue ».

La Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) a rejeté la plainte déposée en vertu de l’article 13 sur la propagande haineuse par monsieur Marc Lebuis. Dans une lettre envoyée au plaignant, la commission affirme que : « « ...la majorité des références dont il est question dans L’islam ou l’intégrisme concernent les « infidèles », les « mécréants » ou « les femmes de l’Occident ». Il s’agit de catégories de personnes très générales et diversifiées qui ne constituent pas un « groupe identifiable » tel que décrit à l’article 13. Comme nous l’avons également mentionné, les passages qui identifient les groupes en fonction d’un motif de distinction illicite (homosexuels, lesbiennes, chrétiens, Juifs et femmes non musulmanes) ne semblent pas promouvoir la « haine » ni le « mépris » comme il est mentionné dans l’affaire Taylor. C’est pourquoi le document dont il est question ne semble pas répondre aux critères relatifs au dépôt d’une plainte en vertu du paragraphe 13(1) de la LCDP ».

L’article 13 de Loi canadienne sur les droits de la personne (L.R., 1985, ch. H-6) se lit comme suit : « Constitue un acte discriminatoire le fait, pour une personne ou un groupe de personnes agissant d’un commun accord, d’utiliser ou de faire utiliser un téléphone de façon répétée en recourant ou en faisant recourir aux services d’une entreprise de télécommunication relevant de la compétence du Parlement pour aborder ou faire aborder des questions susceptibles d’exposer à la haine ou au mépris des personnes appartenant à un groupe identifiable sur la base des critères énoncés à l’article 3 ». Ces critères de l’article 3 sont : « [...] ceux qui sont fondés sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, l’état matrimonial, la situation de famille, l’état de personne graciée ou la déficience ».

Monsieur Al-Hayiti a commenté la décision du Tribunal en disant que « ce verdict vient confirmer ce que j’ai écrit au sujet des droits de l’homme. Je dis et je répète : la Shari’ah d’Allah est supérieure à toutes les chartes et à toutes les lois parce qu’elle est parfaite ».

Mario Roy, du quotidien La Presse, de Montréal, note en éditorial  : « Pas de groupes identifiables ni de haine ni de mépris, donc, lorsque l’imam parle des homosexuels et des lesbiennes, appelant Allah pour qu’il « les maudisse et les anéantisse dans cette vie et dans l’autre » (page 181). Ou des juifs qui « ne recherchent que les intérêts matériaux et l’argent, à part cela ils n’ont rien » (page 284). Ou des « femmes mécréantes qui ont été séduites par le discours enfantin, naïf et simpliste du féminisme » (page 161). Ou des « enfants des mécréants qui sont les enfants les plus pervers qui soient » (page 156). Il est difficile de prendre connaissance de cette prose sans pouffer de rire - exactement comme dans le cas du suprémaciste blanc. Seulement, on se demande de quel œil la CCDP l’aurait lue si elle avait été signée John Smith ou Joseph Tremblay ».

Marc Lebuis, le plaignant, est excédé par cette décision. Il en tire trois conclusions :

· Si vous faites partie d’une minorité, vous pouvez en toute impunité tenir un discours haineux et méprisant envers la majorité ou envers d’autres minorités. Les normes de tolérance, de respect et de civilité applicables à la majorité ne s’appliquent pas à vous. L’égalité en droit, selon la CCDP, n’existe donc plus.

· Si vous faites partie d’une minorité religieuse, vous pouvez en toute impunité propager une idéologie suprématiste et prôner l’extermination d’autres minorités, et même de la majorité, si c’est la doctrine de votre religion.

· Si vous faites partie de la majorité, et que vous critiquez l’idéologie suprématiste, totalitaire, antidémocratique, séditieuse et liberticide d’une minorité, vous risquez d’être poursuivi.

Il convient de noter, en conclusion, que la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) avait, à la suite d’une plainte du Congrès islamique canadien, condamné un magazine canadien, MacClean’s, pour avoir publié un texte, en octobre 2006, « L’avenir appartient à l’islam », de Mark Steyn, affirmant que, dans quelques années, il y aura plus de musulmans que de chrétiens en Occident.

Et si un commentateur francophone de Montréal tenait ces propos de Pat Condell, quelle décision en tirerait la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) ?

 Pierre R. Chantelois



82 réactions


  • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 11:53

     Où cette commission des droits de la personne place-t-elle le curseur permettant de déterminer à partir de quel moment les propos de cet imam salafiste peuvent être considérés comme des appels à la haine ? Ne sait-on plus lire outre-Atlantique ? On est loin de ceux qu’a pu prononcer un Vanneste à l’encontre des homosexuels, où se préserve la liberté d’expression individuelle garantie par nos lois. On est loin aussi, il me semble, de ceux exprimés par l’Eglise catholique relativement à l’avortement, etc., au sens où - puisqu’il faut bien entendre (cf. l’article de JC Moreau à ce sujet) que la laïcité n’exige pas que les croyants, quelle que soit leur confession ou leur absence de foi, renient publiquement leurs convictions intimes. JC Moreau rappelle également que la décision de la Cour de cassation de casser les jugements antérieurs s’est notamment appuyée sur le fait que la critique de Vanneste portait sur une question sociale, et non sur la qualité intrinsèque des personnes. On en est loin ici au sens où - allons jusqu’à mettre de côté la radicalité des propos - ces écrits encouragent le repli identitaire et le mépris absolu de ce que la commission ne considère pas comme des groupes identifiables, soit "les femmes occidentales", "les Juifs" et "les homosexuels".


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 11:55

       Pierre, horrifiée par les propos de ce salafiste, j’en ai oublié de vous saluer. Merci pour cet article.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 18:45

      Cosmic

      Puis-je vous recommander ce coup de gueule profondément lucide de Micheline Carrier qui écrit notamment : « Assez de cet aplaventrisme que l’on retrouve aussi chez des groupes dits féministes (la Fédération des femmes du Québec, notamment), chez des chercheuses dites féministes (Christine Delphy, entre autres), chez des activistes supposément pro-féministes qui se répandent dans Internet en traitant les autres de racistes à tout bout de champ (Martin Dufresne, par exemple). Assez de cet aplaventrisme qu’on retrouve jusqu’au sein d’organismes comme la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec, la Commission canadienne des droits de la personne et l’ONU ».

      Et relativement à la décision de la CCDP, Micheline Carrier écrit : « Selon la loi et la jurisprudence au Canada, ajoute la Commission, le terme « haine » fait référence à « une malice extrême, une émotion qui n’admet chez la personne visée aucune qualité qui rachète ses défauts ». Le terme « mépris » est tout aussi extrême, et il comprend « les circonstances où une personne est regardée de haut et ses sentiments sont amoindris, dénigrés, non respectés ou défavorisés ».

      Pierre R.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 20:04

      J’ai lu ce coup de gueule, Pierre. Et j’ai suivi sur UN Watch les réunions pour Durban 2 smiley
      Le problème avec l’argument de cet imam, c’est qu’il est suffisamment intelligent, semble-t-il, pour extraire du Coran et de la Sunna mêmes les termes qu’il emploie lors de ses imprécations. Ce en quoi l’argument de Micheline Carrier est invalide lorsqu’elle en propose un pastiche : il devient alors aisé de se réfugier derrière la tradition religieuse.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 20:08

      Cosmic

      Je n’ai pas vu ce pastiche comme étant une parodie inutile. Parfois une image vaut mille mots. J’avais bien réagi à cet article. smiley

      Pierre R.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 21:26

       Il n’est pas inutile, et en général j’adore ça : qu’est le pastiche sinon une forme d’ironie au long cours ? Ce que je crains, c’est que, citant les textes sacrés, il ne soit, au plan juridique, inattaquable. Tandis que ce pastiche l’est, puisqu’il ne se fonde pas sur ce qui fait précisément la force de l’entrisme islamique à l’ONU et de ses victoires successives : ce fameux "respect des religions et particulièrement l’islam" qui en interdit toute critique, donc, par suite logique, toute utilisation dans le texte quel qu’en soit la visée et l’usage.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 21:29

      Correction, désolée : "donc, par suite logique, toute critique de son utilisation dans le texte quels qu’en soient les visées et l’usage" smiley


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 21:42

      Cosmic

      Merci de ces précisions.

      Pierre R.


  • Dr. Larsen Dr. Larsen Bootygood 92 (Hauts de Seine) 19 décembre 2008 12:00

    Un sondage du mardi 11 mars denier publié par La Libre Belgique, la RTBF et l’Université catholique de Louvain révèle mardi que, dans la Belgique non wallonne, si 12% des personnes interrogées se disent musulmanes, un tiers de la population de Bruxelles est déjà musulmane et deviendra majoritaire entre 15 et 20 ans.

    Cette évolution démographique résulte d’une part du nombre des familles nombreuses conforme à cette culture et, d’autre part par suite de la jeunesse de la population musulmane.

    Il faut rappeler que la culture islamique est centrée sur l’esprit communautaire, la "oumma", fondement du monde musulman avec, en corollaire une certaine différenciation avec les non-musulmans. Olivier Servais, sociologue et anthropologue des religions à l’UCL, souligne à l’agence Reuters que "l’intensité" de la pratique religieuse est "presque identitaire chez eux". De plus, le taux de chômage très élevé - plus de 20% de la population active à Bruxelles - développe d’autant plus le repli identitaire.

    Il est probable que des partis communautaristes se présentent aux élections : "Il y aura peut-être une revendication claire d’islam", a-t-il poursuivi dans cet entretien téléphonique, et "je n’exclus pas des explosions liées à des explosions sociales. Pour l’instant, la situation n’est pourtant pas comparable avec celle qui prévaut en France, où des émeutes agitent régulièrement les banlieues à forte population musulmane."

    La Belgique a du mal à institutionnaliser le phénomène musulman communautaire qui ne s’inscrit pas dans la logique institutionnelle européenne et laïque comme le démontre l’échec de l’exécutif des musulmans de Belgique. "Les formes institutionnelles qu’on a projetées sur l’islam sont purement occidentales"

    En conséquence, des "groupes radicaux" pourraient à l’avenir en profiter pour présenter des listes islamistes qui pourraient rassembler 25% des voix aux élections locales.

    Il est clair que la Belgique change profondément et est bouleversée par une nouvelle distribution démographique : les Flamands envisagent de plus en plus l’indépendance, Bruxelles, capitale de l’Europe et de ses nombreuses institutions, devient de plus en plus cosmopolite et moins francophone, avec l’élargissement de l’Europe à 27 pays et les liens avec les Russes, qui, continentalement, sont impliqués dans l’Europe élargie.

    Il faut rappeler qu’en France, nombre de villes dépassent plus de 30% d’habitants musulmans. Le phénomène s’étend à l’Espagne, à l’Allemagne et à l’Italie, par suite de l’énorme dénatalité et du besoin de main d’ oeuvre immigrée.

    Selon certains analystes américain, qui se sont penchés sur le sujet de l’ immigration et de l’ integration des non-européens en Europe, environ 25-30% de la population française n’ est pas blanche.

    Aujourd’ hui, un petit français sur trois a au moins un parent qui n’ est pas européen.

    Mitterand a déclaré que lorsque les minorités visibles depasseront le seuil des 10% de la population totale, ils ne seront plus integrables.

    Le cas de la France est egalement unique en son genre car il est le seul pays occidental non-anglo saxon a connaitre un flux d’ immigrés continu et massif depuis 40 ans maintenant.

    La question actuelle, primordiale, n’ est plus l’ integration des etrangers mais la transformation et le passage sans trop de drames d’ une société jadis homogène à une société clairement multiculturelle composée de plusieurs entités ayant chacunes des references et des interets differents.

    Ce sont des universitaires américains qui disent ça mais il ne faut sans doute pas trop les écouter, ils sont américains donc idiots par nature, pas comme nous, les français.

    Nous sommes les meilleurs du monde et nous avons toujours raison, c’ est bien connu !

     smiley


  • mcm 19 décembre 2008 12:11

    @Pierre R.

    Finalement cet imam Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti a au moins le mérite d’être franc, ce qui le rend moins dangereux que ceux qui appliquent la tékia, aussi, je suis heureux de voir cet imam décrire un islam en tout point concordant avec celui qu’on a tenté de m’inculquer et que j’ai décrit sur AV.

    L’islam, c’est exactement ce que cet imam décrit, chacune de ces affirmations est authentiquement coranique, ce qui veut dire qu’un musulman modéré est forcément en contradiction avec les préceptes de base de sa religion.

    Que cette religion dont la caractéristique la plus marquée et l’intolérance, réclame son droit d’exister au nom de la tolérance, c’est déjà incroyable, mais qu’en plus ce discours fallacieux soit encouragé par nos institutions est encore plus incroyable.


    • Gazi BORAT 19 décembre 2008 16:09

       "L’islam, c’est exactement ce que cet imam décrit, chacune de ces affirmations est authentiquement coranique."



      Et voilà !

      Encore un islamologue, expert en exégèse !

      Que ne sont-ils nombreux sur ce site... Plus nombreux encore que sur Salafiya.com !

      gAZi bORat


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 12:26

      Au lieu de donner à mcm quelconque raison, veuillez méditer plus bas mon essai titré :

      Islamophobes et Intégristes = Deux Complices.


  • Serpico Serpico 19 décembre 2008 12:13

    Cet Imam devrait être en prison. C’est une commission d’abrutis ou quoi ?


  • mike57 19 décembre 2008 12:54

    La CCDP avait le choix d’ouvrir la porte aux plaintes contre l’intolérance et le suprématisme islamiques ou de se discréditer auprès du public, elle a choisi de se discréditer ce qui en soi est une excellente chose. Peut-on dire que la réponse de la commission était prévisible ? Sans doute, la plainte de Marc Lebuis l’agaçait dans la mesure où elle l’obligeait à enquêter sur un musulman, c’est à dire sur une personne appartenant à un groupe jouissant d’une immunité de fait. Notre bon vieux Jean de Lafontaine a dit dans une de ses fables :

    Selon que vous serez puissant ou misérable,

    les jugements de cour vous feront blanc ou noir !

    En nous inspirant de cette citation nous pouvons à notre tour affirmer :

    Selon que vous serez musulman ou mécréant,

    La CCDP vous fera blanc ou noir !

    Bien sûr cela n’empêchera pas les membres de la commission de se draper dans leur supériorité morale, l’islamiste violent est une victime qu’il faut protéger même quand il tient ouvertement un discours haineux à l’égard des non-musulmans, son statut de victime perpétuelle le place dans une catégorie à part celle des "ayant-tous-les-droits-et-pour-qui-tout-est-permis".

    Dans les faits la CCDP, sans le savoir, institue la charia en terre canadienne. Elle se trouve à consacrer la fondamentale inégalité entre musulmans et citoyens de seconde zone, les dhimmis. Les islamistes ne pouvaient rêver d’une conquête plus facile !
     


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 13:30

    À toutes et à tous

    Merci de vos commentaires.

    La présidente de la Commission canadienne des droits de la personne, Jennifer Lynch, a mandaté le professeur Richard Moon, éminent spécialiste en droit constitutionnel, pour examiner l’article 13 de la Loi en vertu de laquelle la CCDP s’était vue refusé d’enquêter sur les propos de l’imam salafiste Al-Hayiti. Le professeur Moon a remis son rapport que vous pouvez consulter en ligne. Le professeur recommande d’abroger l’article 13 de la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP), de sorte que la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) et le Tribunal canadien des droits de la personne (TCDP) n’aient plus à traiter de propagande haineuse, notamment celle qui se trouve sur Internet. La propagande haineuse doit toutefois continuer d’être interdite en vertu du Code criminel, mais cette interdiction doit se limiter aux formes d’expression qui préconisent ou justifient la violence, ou qui contiennent des menaces de violence. Dans leur lutte contre les propos haineux sur Internet, la police et les poursuivants doivent recourir davantage à l’article 320.1 du Code criminel, qui confère au juge le pouvoir d’ordonner à un fournisseur d’accès Internet de retirer la « propagande haineuse » de son système.

    Selon le professeur Moon, chaque province devrait mettre sur pied une équipe « antre-haine » composée de policiers et de procureurs expérimentés pour s’occuper des enquêtes et des poursuites relatives aux crimes haineux, y compris la propagande haineuse, en appliquant le Code criminel.

    Pierre R.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 14:58

       Léon

      Ce n’est pas d’une pratique religieuse qui, par on ne sait quel mécanisme, contreviendrait dangereusement à l’ordre laïc qu’il est question ici. Mais d’appels prosélytes à la haine, ce qui est tout différent. La question se pose en fait non seulement pour cet imam salafiste, mais pour l’ensemble de propos dont la violence est évidemment répréhensible lorsqu’elle s’exerce en dehors de la sphère privée. Les appels à la haine des extrémistes musulmans utilisant Internet pour propager leur idéologie mortifère n’ont rien à voir avec de quelconques considérations sur la laïcité que vous confondez toujours avec l’athéisme.


    • San Kukai San Kukai 19 décembre 2008 15:15

      La lecture des propos de Pierre (merci pour cet article) permet de distinguer les différences et ressemblances sur la laïcité entre la France et le Canada. Nous avons en France la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), dont les conseils et prérogatives font grincer de nombreuses dents chez les promoteurs de la laïcité.

      Quant à la haine propagée par les intégristes de tout poil (dont certains athées obtus) elle ne sera éradiquée que le jour où le pastafarisme sera devenue religion mondiale officielle.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 15:51

      Léon

      Question difficile qui ne passe que par une argumentation juridique. Hélas ! Les membres de cette Commission sont nommés par le gouvernement. Il me semble que, dans le cas qui nous préoccupe, ils ont eu le réflexe, pour éviter un débat politique, de se réfugier derrière une interprétation tatillonne de l’article 13. La réaction de la présidente en est une démonstration flagrante. Face au tollé déclenché par la décision de la CCDP, elle n’a eu d’autre choix que de demander une interprétation élargie sur les effets de cet article. La présidente sait également qu’au Québec, une Commission présidée par Bouchard et Taylor avait bouleversé complètement la population lorsqu’elle fut mise devant le fait qu’elle pouvait être, en majorité, raciste en raison de ses réactions face à des accomodements dits raisonnables en faveur d’autres minorités religieuses. Et cela ne touchait pas seulement l’Islam mais également la communauté juive qui vivait en vase clos. Ce que les Québécois n’osaient dire à haute voix était maintenant l’objet d’un débat public.

      Autant dans le reste du Canada qu’au Québec, il existe une frilosité face aux groupes minoritaires. Tout se passe comme s’il en dépendait de la réputation d’hospitalité du Canada ou du Québec. Il existe un profond malaise, que la population québécoise découvre progressivement, lorsqu’il est question des privilèges accordés aux groupes minoritaires religieux. Chaque groupe voudrait avoir son système d’éducation propre, recevoir un financement de l’État pour son réseau scolaire propre, se distinguer des réseaux publics d’enseignement.

      Au Québec, l’enseignement scolaire dépendant de deux grands groupes religieux : catholiques et protestants. Les enfants juifs n’étaient pas admis dans les écoles publiques. Les parents se sont regroupés et ont fondé leur réseau scolaire. J’en veux pour démonstration le fait que le calendrier des jours fériés de l’école publique ne correspondait et ne correspond toujours pas à celui des fêtes religieuses juives qui est particulièrement contraignant. Une des conséquences de ce rejet : le réseau scolaire juif s’est rapproché des écoles protestantes anglophones et s’est éloigné des écoles catholiques francophones. L’ex-premier ministre René Lévesque avait tenté un rapprochement entre la communauté catholique et juive pour que cette dernière joigne les rangs de la Commission des écoles catholiques. Ce fut un échec. Aujourd’hui, une très grande partie de la communauté juive de Montréal est anglophone.

      Les écoles religieuses, cependant, doivent respecter un certain nombre d’obligations : application des programmes, contrôles pédagogiques et financiers notamment.

      Selon Statistiques Canada, plus de 108 600 musulmans vivent au Québec, soit plus du double du nombre observé il y a dix ans. Depuis quelques années, la communauté musulmane a également revendiqué ce droit à un réseau d’écoles. Leurs griefs étaient simples et limpides. Les problèmes de l’école publique sont en effet multiples, et ne peuvent que faire peur à des parents soucieux de donner une éducation saine à leurs enfants. Or, plusieurs études et enquêtes menées récemment sur la réalité des écoles publiques du Québec ont révélé que celles-ci souffrent de plusieurs maux, dont la violence entre jeunes enfants, la consommation d’alcool et de drogue enregistrant des taux de plus en plus alarmants, le décrochage scolaire, l’indiscipline, une sexualité plutôt libertaire. Les musulmans québécois se disent victimes de préjugés. Les accomodements raisonnables exigés par cette communauté ont profondément bousculé la population du Québec. Le gouvernement a dû mettre en place une commission d’enquête sur l’étendue de cette discrimination à l’égard des groupes minoritaires de confessionnalité autre que catholique ou protestante. Le Canada a adopté une charte canadienne des droits et les provinces ont également leur charte des droits. Les groupes religieux ont trouvé dans ces chartes un terreau fertile pour leurs revendications en propre.

      Le rapporteur spécial des Nations unies sur le racisme constatait que « dans le contexte actuel, l’islamophobie représente la forme la plus courante de discrimination religieuse ».

      Les Commissions sont débordées. D’une part, les groupes minoritaires se plaignent de discrimination. D’autre part, la majorité catholique ou protestante se plaint des enseignements avec lesquels elle est peu familière et dont elle découvre un certain extrémisme. Deux exemples qui ont horrifié la population québécoise : la communauté juive a exigé d’un établissement de conditionnement physique qu’elle installe des fenêtres opaques afin d’éviter que les élèves d’une école ne voient les dames en tenue de jogging. Et de l’autre côté, des médecins ont été menacés en demandant aux époux de quitter leur cabinet lorsqu’ils recevaient les épouses pour des examens médicaux. La communauté musulmane a également demandé que des heures soient allouées, dans certaines piscines intérieures, aux femmes musulmanes et que les hommes soient exclus de ces plages horaire. Dans les établissements d’enseignement, la communauté musulmane a, exceptionnellement, demandé des locaux pour la prière alors qu’il existe une rareté de locaux pour l’enseignement en lui-même.

      Il est évident que les Commissions qui doivent arbitrer de plus en plus ces litiges sont débordés. La peur de commettre des erreurs fait qu’elles s’abstiennent parfois de toute logique dans leur décision. Voilà pourquoi le professeur Moon voudrait retrancher de la CCDP le droit de censure que lui octroie l’article 13. Il considère qu’en cas de propagande haineuse, les plaintes relèvent de la juridiction criminelle et non des Commissions chargées de l’application des droits de la personne.

      Il me faudrait également aborder toute la question des minorités visibles, de violence policière à leur égard, surtout la communauté noire, le profilage et autres manifestations dites discriminatoires. Il me faudrait également aborder la question linguistique. Les groupes minoritaires veulent avoir le plein droit à un enseignement en anglais et conteste les restrictions qui leur sont faites d’envoyer leurs enfants à l’école francophone.

      Le Québec, longtemps tissé serré, découvre qu’il est pluriel et qu’il doit désormais conjuguer au pluriel l’application des droits de la personne. Et la population québécoise francophone réalise, lentement mais progressivement, que « les nouveaux arrivants n’ont pas que des droits mais aussi des obligations » et qu’elle-même en tant que « société d’accueil elle doit s’ouvrir à la différence ».

      J’espère avoir montré un peu pourquoi il existe cette frilosité au sein des organismes de surveillance de l’application des droits de la personne. Tout n’est que politique. Et politique se conjugue bien mal avec logique.

      Pierre R.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 17:02

       Où ai-je jamais justifié les prédications suprématistes et appelant à la haine, Léon ? Votre mémoire vous fait défaut.
      Quant à votre conception de la laïcité, pardon d’en avoir longuement débattu avec vous et de savoir en conséquence, vous venez de le répéter vous-même, qu’elle est souhaitable selon vous en tant qu’interdiction de toute expression de foi, dans l’espace public aussi bien que privé ! En conséquence de quoi ce que vous appelez "principe de régulation" ressemble à s’y méprendre à une interdiction pure et simple pour des croyants de vivre leur foi et leur culte. En d’autres termes, à un athéisme d’Etat.
      Et ne faites pas semblant d’ignorer qu’aucun "principe du vivre-ensemble" ne me concernerait à partir de l’instant où une force coercitive s’exerce contre un individu ou un groupe, ce qui est le cas - et vous connaissez très bien mes positions - de l’isolement et du mépris exercés à l’encontre des femmes chez les salafistes, ainsi que de leur abhorration des Juifs et des homosexuels. Or que je sache, tout musulman n’est pas salafiste ! ni wahhabite !
      Et vous parlez de confort et d’irresponsabilité, quand vous vous contentez de crier au danger musulman sans nuancer à aucun moment vos propos.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 17:25

       Et pour en revenir à (une petite partie de ce que précise Pierre), la question de la discrimination en matière d’accommodements raisonnables a versé dans l’absurde. Car en l’occurrence, ce sont les femmes juives et musulmanes qui sont discriminées. Et ça, c’est intolérable. Et ça n’a rien à voir non plus avec le principe de laïcité ! Si des fondamentalistes religieux exigent de voir respecter leur Weltanschauung où femmes, Juifs et homosexuels sont considérés comme essentiellement inférieurs et menacés à ce titre, bien évidemment qu’il faut bouter ces criminels hors des espaces de liberté où ils répandent leurs appels assassins ! De toute façon, Al-Jahzeera, Al-Manar et Al-Quds leur ouvrent grands les bras et s’en occupent déjà ! Sans même parler de Youtube, que l’un de ces prêcheurs de haine a conseillé à tout fondamentaliste voire djihadiste en herbe de noyer sous des vidéos de propagande !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 décembre 2008 19:04

      La position de le CCDP relève d’une double erreur dès lors que :

      1) La question de la règle de non-violence ou de refus de toute appel à la haine n’est plus de l’ordre de la loi universelle mais de celui de la revencation particulière contre les autres. Autrement dit elle vaut pour les autres mais pas pour moi ! Ce qui fait que cette règle est par définition illégitime : une loi est générale et réciproque où elle n’est pas.
      2) il est admis, dans ce pays, une différence de absurde entre un appel direct à la violence et à la haine visant telle ou telle personne ou groupe de personnes avec ordre de passer à l’acte qui serait interdit et celui qui viserait un groupe en général sans appel à un passge à l’acte immédiat qui relèverait de la liberté d’expression. Il va de soi soi que cette différenciation est une fiction théorique, car appeler à la violence haineuse sans appel immédiat de le mettre en pratique, rend possible, sans avoir à le dire, lse conditions d’un passage à l’acte plus ou moins commendité ou cautionné en sous main.

      La question politique pose donc bien celle du rapport entre la violence et la liberté laquelle exige le renoncement à la violence y compris verbale et celle du rapport entre la parole et l’acte dans la mesure où la parole peut déjà être, par elle même, un acte de violence.

       

       


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 décembre 2008 19:08

      La position de le CCDP relève d’une double erreur dès lors que :


      1) La question de la règle de non-violence ou de refus de toute appel à la haine n’est plus de l’ordre de la loi universelle mais de celui de la revencation particulière contre les autres. Autrement dit elle vaut pour les autres mais pas pour moi ! Ce qui fait que cette règle est par définition illégitime : une loi est générale et réciproque où elle n’est pas.

      2) il est admis, dans ce pays, une différence de absurde entre un appel direct à la violence et à la haine visant telle ou telle personne ou groupe de personnes avec ordre de passer à l’acte qui serait interdit et celui qui viserait un groupe en général sans appel à un passge à l’acte immédiat qui relèverait de la liberté d’expression. Il va de soi soi que cette différenciation est une fiction théorique, car appeler à la violence haineuse sans appel immédiat de le mettre en pratique, rend possible, sans avoir à le dire, lse conditions d’un passage à l’acte plus ou moins commendité ou cautionné en sous main.

      La question politique pose donc bien celle du rapport entre la violence et la liberté laquelle exige le renoncement à la violence y compris verbale et celle du rapport entre la parole et l’acte dans la mesure où la parole peut déjà être, par elle même, un acte de violence.

       


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 19:11

      Sylvain

      C’est ce que constatait, il me semble, le professeur Moon à qui le CCDP a commandé une analyse de l’article 13. Il écrit : il est difficile de faire en sorte qu’une interdiction définie avec précision de la propagande haineuse qui met l’accent sur des propos associés à la violence soit liée à une loi sur les droits de la personne qui donne une définition large à la discrimination, qui met l’accent sur les conséquences de l’acte discriminatoire pour la victime plutôt que sur l’intention ou l’inconduite de son auteur, et qui a recours à une procédure visant à réconcilier les parties et à faciliter un règlement à l’amiable de leur « différend ».

      Pierre R.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 décembre 2008 19:27

      J’ajoute que je ne vois pas, au nom de quoi, les élucubrations d’une commission Théodule peuvent prétendre se substituer au pouvoir législatif et judiciaire pour décider d’un droit et de son application.

      Il s’agit là, à mon sens, d’un déni de l’état de droit. Le Canada me semble sur une très mauvaise pente...


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 19:44

      Sylvain

      Je veux bien me faire comprendre. La Commission canadienne des droits de la personne ne fait qu’appliquer ce que le législateur lui a dicté dans sa loi de constitution. Le législateur réfléchit sur la possibilité d’abroger l’article 13 et de restreindre davantage le champ d’action de la Commission. Mais à partir de là, vous le savez bien, nous sommes dans le domaine de la politique plus que du droit. Hélas. Les membres de cette Commission sont des personnes nommées par le gouvernement au pouvoir.

      Pierre R.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 décembre 2008 20:14

      Ce qui veut dire une suprématie en droit et de fait du juridique à l’exécutif par le truchement de cette commission nommée par le gouvernement.

      C’est en effet un pb politique, mais aussi un problème constitutiionnel qui concerne la définition même de l’état de droit.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 19 décembre 2008 20:17

      suprématie en droit et de fait de l’exécutif sur le juridique qui perd toute autonomie, avec mes excuses pour cette inversion.


    • Sisyphe 26 décembre 2008 01:02

      Je me permets de vous suggérer un livre qui aborde ces questions et les liens entre laïcité, démocratie et liberté religieuse. L’auteure estime que les tribunaux se fourvoient en confondant croyances personnelles et droit à la liberté de religion. Elle estime que les dérapages dans la question des accommodements raisonnables découlent en partie de cette confusion. Elle dit que MM. Bouchard et Taylor ont détourné le mandat initial de la commission qu’ils dirigeaient en en faisant une commission sur l’immigration. Elle souligne qu’aucun des accommodements accordés au Québec n’a été demandé en raison d’un statut d’immigrant, ils l’ont plutôt été en vertu d’une interprétation fondamentaliste qu’avaient de leur religion les demandeurs.

      Le livre est fort documenté et propose une analyse fine et mesurée des exemptions demandées au nom des croyances religions, au Canada, en France et ailleurs. On peut avoir plus de détails sur le livre de Diane Guilbault, Démocratie et égalité des sexes à ce lien du site Sisyphe sisyphe.org/spip.php et aussi sisyphe.org/spip.php.


  • fouadraiden fouadraiden 19 décembre 2008 16:44


     je ne sais pas mais si cet imam ose écrire et surtout penser de telles âneries cela semble démontre une seule chose ,que des musulmans deviennent vite idiots une fois exilés. ah, mais ce semble être un converti, c’est les plus terrible ces imbéciles ,ils se croient tt permis. un occidental musulman, voilà l’astuce !

     putain de merde on a d’autres problèmes bcp plus urgent que de lire ça.

     pour revenir dans les partie des droits de l’homme français ,on nous a foutu ici un arabe( après la beurette des cités ) pour s’attaquer aux problèmes des discriminations réelles à l’égard des arabes ,des noirs et ts ceux qui ont des gueules qui ne plaisent pas aux Français tt en nous expliquant que les seuls véritables discriminations sont d’ordre social...ah bon ?

     alors l’ imam à la noix tu peux le geler dans dans le froid canadien, Pierre, ou je sais pas cherche à sauver les indiens qui ont encore leur tête en bon état smiley


  • mcm 19 décembre 2008 16:50

    @Léon, Cosmic Dancer,

    Léon, vous vous interrogez sur les faits qui amène les démocrates à accepter de dangereuses incitations à la haine et au sectarisme. Je propose une hypothèse qui vous choquera sans doute, celle de la synergie d’intérêts : Dans un paysage politique ou gauche et droite poussent dans la même direction même en cas d’intérêts opposés leurs actions se cumulent sans contre-réaction, ce qui produit un emballement et donc des dysfonctions du système.

    Pour le cas échéant, l’intégration de minorités au sein d’un ensemble, c’est la direction, l’intérêt de l’un est l’importateur des salariés de faible coût, et l’autre est l’avocat des salariés de faible coût. Parmi ces minorités importées, si une seule présente quelques extrêmistes qui font entorse à la législation du pays, comment les réprimer sans être accusé d’oppresser leur minorité d’origine et donc d’être raciste ? 

    Pour résumer par une parabole : plus le bébé est désiré par le père et la mère, plus ses caprices seront pardonnés.

    Cosmic, pour une fois je tombe plus en accord avec Léon qu’avec vous, à propos de confondre l’athéisme et la laïcité, cette confusion me semble bonne, puisqu’à mon sens il conviendrait d’interdire strictement dans tout espace public, toute manifestation ou expression d’ordre religieux.

    Par exemple, bien que gnostique, j’estime devoir me comporter en athée dans les lieux publics, mon crédo religieux n’est pas d’ordre physique, ce n’est qu’un choix éthique, donc strictement personnel et ne regardant en rien le reste de l’humanité.

    Pour conclure par une parabole : la foi, c’est comme une envie de pisser, nul ne peut soulager la vessie d’un autre. 


    • San Kukai San Kukai 19 décembre 2008 17:50

       @ mcm

      Si la solution est d’interdire strictement dans tout espace public, toute manifestation ou expression d’ordre religieux, quelles seraient les conséquences ?

      Qui définira ce qui est de l’ordre de la manifestation ou de l’expression religieuse ?
      Murmurer des prières de façon à peine intelligible en se rendant à son boulot serait-il interdit ?
      Porter la barbe serait-il autorisé ? Celle du bûcheron canadien (cliché) serait-elle permise et celle de l’immigré musulman (cliché) interdite ?
      Comment définir les vêtements autorisés et interdits ? Dans ma religion, il est recommandé de s’habiller en pirate. Cela signifierait-il que tout citoyen désirant revêtir un costume de pirate dans un espace public serait hors la loi ?
      Des éléments vestimentaires font intrinsèquement partie de la croyance dans certaines religions (turban sikh par exemple). Les sikhs devraient-ils rester chez eux et ne jamais pénétrer dans l’espace public ?
      Il faudrait couper les papillotes des loubavitchs ? Ôter les perruques de la tête de leurs épouses ? Retirer tous les voiles, bandanas compris ? Supprimer les cols romains, les soutanes, les croix pectorales, les coiffes de bonnes sœurs ?
      Que faire si l’on a un tatouage représentant un symbole religieux ?
      Etc.

      Ce mode d’interdiction ressemble à s’y méprendre à celui employé par les États religieux, où la somme des interdits dépasse de très loin celle des libertés (cliché) et où de doctes érudits des textes sacrés conférencent à voix basse sur la hauteur entre le bas de la jupe et le sol ou sur la présence d’écailles chez l’esturgeon (véridique).

      Quoi qu’il en soit, cette solution serait à l’opposée des accomodements raisonnables ou de la laïcité en France.


    • fouadraiden fouadraiden 19 décembre 2008 17:51

      mcm

       réflechis deux secondes et ne te laisse pas embobiner dans des débat stériles sur l’islam.

       la Fatma qui ne porte pas le voile connaît évidemment le même sort que la Rachida qui le porte dans les sociétés occidentales.ca ne change rien puisque une discrimination ne vise ni les idées ni même les individus , mais des groupes.

       on évoque l’islam afin de faire croire ou de se faire croire qu’on porte le débat sur le terraine idéologique.ce qui est faux.

       et le racisme n’a rien à voir ou presque , il existe simplement des incompatibilités entre des groupes culturelle ment différents (un arabe n’est pas un allemand qui n’est pas un chinois) qui gardent quoi qu’il advienne et quoi qu’en disent les intéresses eux mêmes leurs singularités historiques , donc "inabsorbables" dans la umma tricolore .


       l’islam c’est du pipeau , dans les salons occidentaux.


    • docdory docdory 19 décembre 2008 17:58

       @ Mcm

      Il faut interdire dans l’espace public les manifestations d’opinions religieuses qui troublent manifestement l’ordre public :

      - la burqa et le niqab ( qui devraient être totalement interdits sur le territoire français ,

      - le voile pour les mineures ( que l’on peut assimiler à du mauvais traitement à enfant )

      - le racolage religieux ( exemple : les mormons tirés à quatre épingles qui se baladent par deux et tentent de trouver des adeptes pour leur culte en leur demandant le chemin ! )

      - le fait de faire du porte à porte pour donner en main propre des prospectus religieux aux gens chez eux ( cf les évangélistes et les témoins de Jéovah )
      Liste non limitative ...


    • San Kukai San Kukai 19 décembre 2008 18:35

       @ docdory

      Afin de sacrifier au principe d’égalité, si l’on interdit : 

       la burqa et le niqab, il faut aussi interdire toutes les tenues religieuses (soutane, habit, chapeau, turban, etc.) — comme dans l’article 5 du décret du 21 février 1795, en plus étendu — ce qui doit s’assortir d’une suppression des processions ;
       le voile pour les mineures, il faut aussi interdire les tenues et les marques corporelles pour tout mineur ;
       le racolage religieux, il faut aussi interdire l’Armée du salut ;
       le porte à porte religieux, il faut aussi interdire toute manifestation cultuelle à la télévision publique, etc.

      De ces items, le second me semble, à titre personnel, d’une urgence impérative.
      Vous ne toucherez jamais avec trop de scrupule à cette chose délicate et sacrée, qui est la conscience de l’enfant.
      — Jules Ferry


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 19:05

      fouadraiden

      Cet imam n’est pas endossé inconditionnellement par sa communauté. Puis-je porter à votre attention une partie de son commentaire par suite de la décision de la CCDP :

      Al-Hamdoulillah rabbil-‘Alamine, was-Salaatou was-salaamou ‘Alaa rassoulihil-karim, wa ‘alaa aalihi wa sahbihi ajma’ine. Ammaa Ba’ad

      je ne dis que ce qui est écrit dans le Qor’an, dans la Sounnah et qui est en accord avec ce que le consensus de tous les savants de l’Islam de toutes les époques disent au sujet de l’Islam. Ce n’est pas une interprétation sectaire « Wahhabite » d’un soi-disant « Islam Saoudien », mais c’est l’interprétation de l’Islam qui est purement et simplement orthodoxe, qu’on retrouve dans les textes de l’Islam et dans les écrits savants des 4 grandes écoles de jurisprudence Islamique (les Madhaahibs) depuis le début de l’Islam jusqu’à nos jours. Je n’ai rien dit de nouveau.


      Vous conviendrez que l’imam Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti contribue à faire en sorte que l’islam c’est du pipeau , dans les salons occidentaux.

      Pierre R.


    • fouadraiden fouadraiden 19 décembre 2008 19:36

       Cher ami Pierre,


       Je comprends vos inquiétudes à ce propos mais faut être sérieux , ce type ses propos c’est de la daube comme il en existe des centaines de milliers.


       Nous avons d’autres problèmes, bcp plus sérieux et plus urgent à régler.


  • docdory docdory 19 décembre 2008 17:43

     @ Pierre R

     

    La définition angélique de la CCIQ d’une " laïcité respectueuse des religions " ne tient pas la route : en effet , toute religion étant par définition persuadée de détenir "la " vérité , elle ne va avoir de cesse que de faire en sorte que cette " vérité " religieuse devienne une vérité officielle . Par conséquent , la laïcité ne peut pas être " apaisée " sauf à disparaître rapidement sous des accommodements " raisonnables " en fait très déraisonnables . La laïcité est un combat de tous les instants , qui ne saurait se relâcher .

    Aucune société ne peut fonctionner si la loi n’est pas la même pour tous . Des adeptes de religions dont les dogmes sont contraires à la loi canadienne doivent se soumettre à la loi canadienne ou quitter le Canada pour l’Arabie Saoudite , par exemple . 

    La CCIQ se plaint du fait que les musulmanes voilées ne trouvent pas d’emploi . En tant qu’employeur , je reçois chaque année des dizaines de CV de demandeuses d’embauche comme secrétaire intérimaire. Il est évident que CV ayant sur la photo d’identité des femmes voilées , porteuses de piercings ou à la chevelure vert fluorescente vont immédiatement à la poubelle sans autre forme d’examen , en raison du droit imprescriptible de l’employeur à sélectionner l’employé sur sa présentation ! Un cabinet médical étant un lieu laïque , il serait inenvisageable , par respect pour les usagers de ce cabinet , qu’une secrétaire y travaillât voilée !

    L’exemple à suivre en matière de laïcité au Canada est évidemment celui qu’a donné le maire d’Herouxville , qui est un homme d’un grand progressisme , et dont la charte est remarquable d’intelligence .

     


    • San Kukai San Kukai 19 décembre 2008 18:20

       Elle est en tout cas très amusante. Merci pour ce texte. smiley


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 18:59

      docdory

      Vous soulevez là très franchement un point de vue qui ne passerait pas au Canada. Vous seriez immédiatement taxé de comportement discriminatoire à l’égard d’une personne en raison de ses convictions religieuses. En contrepartie, je ne vous cacherai pas que cette discrimination est bel et bien réelle. Elle ne s’applique pas qu’à la communauté musulmane. La communauté noire se plaint des mêmes injustices à son égard.

      Pierre R.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 19 décembre 2008 19:23

      Ces revendications essentialistes, ces raidissements identitaires empoisonnent la vie publique qui frappent l’individu du sceau d’un insupportable déterminisme ethnique ou religieux, le condamnant à prendre la pose de ce qu’il va estimer être sa condition première et inaliénable, cette part de lui devenue en lui sacrée, intouchable, éternelle, surdéterminante, comme s’il était une simple cellule d’un corps mythique dont la réalité se mesure à ce seul aspect. La fermeture des "communautés" sur elles-mêmes est parfaitement régressive.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 19:52

      Cosmic

      Vous touchez là un autre aspect qui fait débat au Québec, plus culturel celui-là, l’intégration des minorités ethniques. Pour vous en convaincre, cette lettre ouverte publiée dans le quotidien Le Devoir en juillet 2006. Il existe même une Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) pour débattre de la question. Elle s’est opposée à une mesure annoncée en octobre dernier ayant pour but d’obliger les nouveaux immigrants à signer une déclaration sur les valeurs communes du Québec avant d’être autorisés à s’établir dans notre province. Selon la TCRI, en voulant obliger les nouveaux immigrants à signer un engagement solennel sur le respect des valeurs communes de la société québécoise, le gouvernement et la société québécoise envoient un message équivoque qui nuira à l’intégration des nouveaux arrivants en les stigmatisant dès le départ comme étant des entraveurs potentiels des valeurs québécoises. Cette mesure ne fera que renforcer le clivage du « nous » et du « vous » qui divise déjà la société québécoise.

      Nous n’en sortons pas.

      Pierre R.


    • docdory docdory 19 décembre 2008 21:28

       @ Pierre R Chantelois 

       

      J’ai déjà embauché dans le passé une secrétaire de confession musulmane non voilée . Simplement , au cours de l’entretien d’embauche , je lui ai demandé si elle avait l’intention de mettre dans le futur un voile islamique sur son lieu de travail . Elle m’a répondu non , elle a été embauchée . Ce qu’elle avait dans la tête ( ses idées philosophiques ou religieuses ) ne me concernait pas , par contre ,sa tenue vestimentaire était un critère important . Si elle m’avait répondu oui , je ne l’aurais pas embauchée . De même si elle avait eu des piercings ou des cheveux vert fluo . 

       De nombreuses entreprises ont d’ailleurs un " dress code " ( exemple , IBM , je crois , souhaite des costumes cravates pour ses employés , celui qui vient à l’entretien d’embauche en jean t shirt a moins de chances d’être pris ! ).

       Supposons qu’il soit voté des lois qui me taxeraient de comportement discriminatoire pour convictions religieuses pour refus de voile islamique. Elles seraient , dans la pratique , totalement inapplicables . Je m’explique . Prenons le cas de la France ,dont les statistiqques les plus récentes montrent que 4 % de la population est d’origine musulmane . 

       Si tous les patrons , comme moi , refusent le voile islamique pour leurs employées , il serait impossible de le prouver : en effet , puisque 4 % des français sont musulmans , seul 2% des citoyens français sont des femmes musulmanes , dont au maximum 20 % se voilent la tête , ce qui fait 0,4 % de la population française . Statistiquement , une entreprise de 250 salariés devrait donc, en l’absence de discrimination, avoir théoriquement une musulmane voilée dans son personnel . Néanmoins , en dessous de cinq cent salariés , l’absence d’une femme voilée dans une entreprise peut être du à un hasard statistique . Au delà de cet effectif , il suffit d’embaucher une femme voilée comme femme de ménage de nuit pour avoir le quota statistique . Evidemment , les entreprises de moins de 250 salariés seront certaines d’une impunité totale puisque l’absence de femmes voilées dans leur effectif correspond aux statistiques de la population ( qui , en France , sont de toutes façons impossible à obtenir puisque les statistiques ethniques et religieuses sont interdites par la Constitution ) !

      Même si au Canada , le refus du voile est réprimé par la loi , le résultat ( absence d’embauche d’une femme voilée ) est du au même phénomène statistique ( la plupart des gens travaillent dans des petites et moyennes entreprises dont l’effectif est suffisamment faible pour pouvoir expliquer l’absence de femmes voilées ) .

       

      A quoi bon voter des lois inapplicables !


    • Sahtellil Sahtellil 20 décembre 2008 02:45

      Cosmic Dancer,

      Votre commentaire de 19h23 est remarquable. Je souscris entièrement.

      BMD


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 20 décembre 2008 15:18

       C’est comme ça vous arrange, hein, Léon. Entre le Gazi et d’autres qui me pourchassent en me traitant d’islamophobe, et vous en voulant démontrer que je suis islamophile (dites-le donc avec un seul mot, pourquoi tant de pruderie ?), il va falloir accorder vos violons sur la gauche.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 20 décembre 2008 22:47

      Effectivement, Léon, évitons de pourrir le fil de Pierre. Vous appelez "incohérence" ce que j’appelle "nuances" et "cohérence", en conséquence, ce que j’appelle "manichéisme". Tolérance ? Je ne tolère pas les extrémistes, ni les totalitaristes qu’ils soient croyants ou athées. Pas plus que les demi-lâches tordus et condescendants dont, Léon, vous ne faites heureusement pas partie. Et je distingue effectivement critique d’une religion et diabolisation des êtres.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 20 décembre 2008 22:49

       Et c’est d’ailleurs le fait de n’opérer aucune distinction qui nous conduira un jour à ne plus être en mesure d’émettre la moindre critique. Belle réussite.


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 19:39

    Quoi qu’il en soit, cette solution serait à l’opposée des accomodements raisonnables ou de la laïcité en France.

    San Kukai

    Vous avez raison. Rien n’interdit au Canada le port de signes ostentatoires. La Cour suprême du Canada a renversé une interdiction concernant le port du Kirpan.

    Dans un jugement unanime rendu, en mars 2006, le plus haut tribunal du pays a déclaré nulle la décision de l’école Catherine-Labouré, de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, de Montréal, d’interdire à Gurbaj Singh Multani de porter le kirpan en classe, ou à l’école, car il constitue un symbole religieux pour la communauté sikh La décision renversait, du même coup, un jugement de la Cour d’appel du Québec.

    En septembre 2008, un élève sikh de 13 ans a brandi le controversé kirpan pour menacer un autre jeune après une banale dispute aux abords d’un établissement d’enseignement. Le garçon se disait harcelé par deux camarades à qui il n’adressait plus la parole. La cause est pendante devant les tribunaux.

    C’est en 1994 que la question de l’autorisation du port du Hijab par des élèves dans les écoles se pose pour la première fois au Québec. Le Québec a décidé, en se fondant sur le concept jurisprudentiel de l’accommodement raisonnable ainsi que sur les dispositions de la Charte des droits et libertés de la personne, que les institutions publiques avaient un devoir d’accommodement à l’égard des jeunes filles qui le demandaient. La Cour suprême du Canada, par son jugement dans l’affaire de Gurbaj Singh Multani a désormais scellé ce droit.

    Pierre R.


    • docdory docdory 19 décembre 2008 21:41

       @ Pierre R Chantelois . 

       

      Ce qui m’étonne , c’est qu’il ne se trouve pas un parti au Canada pour proposer une réforme constitutionnelle pour en finir avec ces décisions infiniment absurdes de la Cour suprême du Canada et avec cette politique désastreuse des accommodements raisonnables .

      Je suis certain que les sondages doivent montrer qu’une immense majorité des canadiens refusent cette décision scandaleuse de la cour suprême concernant le poignard sikh dans les écoles . 

      Il suffit qu’un parti laïque voit le jour , devienne majoritaire et décide d’en finir avec le caractère multiculturel de la constitution pour qu’une réforme de vos institutions soit votée , non ? Ne me dites pas que les gens ne se révoltent pas contre ce système , je ne vous croirais pas ... Il n’y aurait donc aucun parti au Canada à contester ce triste état de chose ?


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 19 décembre 2008 22:07

      docdory

      Une réforme constitutionnelle au Canada mène à l’impasse. Pour exemple, comme l’indiquait un professeur de l’Université Laval de Québec : En 1982, le Canada a adopté une nouvelle constitution : la Loi constitutionnelle de 1982. Les circonstances dans lesquelles fut adoptée cette nouvelle constitution dans laquelle est enchâssée la Charte des droits et libertés sont lourdes de conséquences. La Constitution a été approuvée par neuf provinces anglaises et le gouvernement fédéral, et ce, sans le consentement du Québec. Néanmoins, selon la Cour suprême du Canada, le Québec est lié juridiquement par la Loi constitutionnelle de 1982. Comme exemple de dissension nationale et de concurrence législative, on ne pouvait trouver mieux : un gouvernement fédéral à majorité de langue anglaise qui, avec l’appui de neuf provinces de langue anglaise, demande à un Parlement étranger de langue anglaise celui de Londres (par obligation constitutionnelle) de réduire, sans son consentement, les compétences du seul gouvernement de langue française en Amérique du Nord.

      Le 3 juin 1987, un accord entre les 11 premiers ministres (fédéral et provinciaux) est conclu : ce fut l’accord du lac Meech qui ne fut pas ratifié par toutes les provinces, parce que le Manitoba et Terre-Neuve ne l’ont pas fait adopter par leur législature respective dans les délais prescrits par la Loi constitutionnelle de 1982.

      En août 1992, autre tentative : ce fut l’entente constitutionnelle de Charlottetown. Elle fut rejetée lors du référendum du 26 octobre 1992. Le Québec, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique ont majoritairement voté NON ; à l’échelle du pays, 55 % des Canadiens ont refusé l’entente constitutionnelle proposée par le gouvernement fédéral, les premiers ministres provinciaux et les leaders autochtones.

      Les tentatives de modifier la Constitution canadienne en tenant compte des « deux peuples fondateurs » auront toutes échoué. Le fragile consensus proposé par la classe politique canadienne a été perçu comme un compromis inacceptable par une majorité de Canadiens (Source : Université Laval).

      Pierre R.


    • San Kukai San Kukai 20 décembre 2008 01:06

       @ Pierre,

      Merci sincèrement pour vos éclairages nombreux et la vision globale que vous donnez de la place des religions au Canada.

      Vous écrivez : Rien n’interdit au Canada le port de signes ostentatoires. Une approche pastafarienne mettrait peut-être en difficulté la Cour suprême du Canada. Je m’explique :

      Dans ma religion, il est impératif de s’habiller en pirate, avec sabre au côté, perroquet sur l’épaule, bandeau sur l’œil, bouteille de rhum en bandoulière, cheveux gras, haleine trouble et deux pistolets chargés à la ceinture. Cet accoutrement n’a rien à envier à ceux de nombre de religions fondées sur des principes beaucoup moins crédibles que les nôtres.
      Si j’immigrais au Canada et que l’on refusait l’entrée de l’école à mes enfants (qui suivent la règle de la stricte observance en matière vestimentaire), je serais donc en droit d’ester en justice au nom du respect dû à ma religion ?

      Nous devons en outre chanter des chansons de marin tous les quarts d’heure en buvant une bonne rasade de rhum, tandis que le perroquet déverse un chapelet d’injures aux accents salés.
      Si l’on me refusait cette pratique impérative de mon culte lorsque je suis au travail, je pourrais assigner sur l’heure les dirigeants de l’entreprise de pompes funèbres qui m’aurait embauché ?

      Tout ceci pour dire qu’en matière d’absurdité des comportements sous des prétextes religieux, nous n’avons peut-être encore rien vu ; sous le principe de respect des pratiques religieuses, l’absence de règles peut donner lieu à tous les débordements. La loi de 2004 sur le port des signes ostentatoires dans les établissements scolaires publics en France a eu ceci de remarquable qu’elle a empêché l’escalade inévitable dans laquelle nous nous engagions ; sans elle, les signes et comportements religieux seraient devenus de plus en plus présents, de plus en plus imposants et de plus en plus pénalisants pour l’enseignement.

      Il est fort probable qu’une fois que la permissivité que décrit Pierre aura engendré des débordements condamnables, la règle de droit reviendra à de stricts principes égalitaires. La laïcité inclusive dont plusieurs sociologues français prônent l’application ne peut satisfaire la construction d’une société fondée sur l’égalité.


  • mike57 19 décembre 2008 22:29

    Nous, les français de souche et surtout moi en avons assez de la bienpensance arabo-maghrebo-mrapo-haldo-crétinerie de ces "gens" qui pensent et qui sont sûrs que tout leur est dû.
    Le Canada est vraiment mal barré.
    Comme disait Audiard, "Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche"


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 décembre 2008 02:30

    San Kukai

    Votre exemple illustre parfaitement une situation quasi ridicule que nous avons vécue au Canada. Permettez-moi de vous en raconter les grandes parties. En 2007, les autorités fédérales avaient décidé que les femmes portant une burqa, un niqab ou un autre type de foulard cachant entièrement leur visage n’auraient pas à se découvrir pour voter lors des prochaines élections.Tollé général. Ces personnes pouvaient voter en présentant une pièce d’identité avec photo et un autre document prouvant leur identité.Pire. Si elles n’avaient pas ces deux documents, elles auraient pu faire confirmer leur identité par un autre électeur inscrit dans la même section de vote.

    Cette fois-ci, la population canadienne a très mal réagi. Certains citoyens ont même menacé l’organisme Élection Canada de se présenter aux urnes avec un sac sur la tête. C’était très sérieux. Des femmes de la ville d’Outremont, au Québec, vêtues d’une burqa, étaient, à l’époque, allées voter par anticipation afin de protester contre la décision d’Elections Canada de permettre aux femmes voilées de voter sans avoir à montrer leur visage. Dans un reportage diffusé au réseau de télévision TVA, les cinq femmes, qui n’étaient pas musulmanes, s’étaient rendues dans leur bureau de scrutin et avaient pu voter, en présentant les pièces d’identité requises, mais sans se découvrir. Les cinq femmes âgées entre 30 et 70 ans avaient exprimé leur indignation à la caméra en refusant toutefois de dévoiler leur identité.

    Lorsqu’il s’est agi d’élections au Québec, le Directeur général des élections a, sous la pression populaire, fait modifier la loi pour obliger toutes personnes se présentant aux urnes de dévoiler son visage. Le chef de l’opposition de l’époque, André Boisclair, s’était élevé contre cette tolérance qu’il jugeait inacceptable : Que ce soit clair : Pourquoi on exigerait de prendre une photo des gens où on leur voit tout le visage pour avoir un passeport, la même chose pour une carte d’assurance maladie, un permis de conduire, et lorsque vient le temps de voter, on n’exigerait pas la même chose ? Voyons donc, c’est dépasser les bornes !

    La situation a été corrigée depuis.

    Pierre R.



  • ASINUS 20 décembre 2008 06:58

    inutile de ce voiler la face chaque coup de boutoir donné dans les consensus laiques occidentaux
    par l islam est applaudis en sourdine par les deux autres religions du livre " chretiens et juifs" pour
    les malcomprenants, ces trois religions et leurs hierarchies sont des alliés objectifs nous sommants
    de nous definir religieusement avec l apppui desormais de nos dirigeants ils disposeronts ainsi de "fideles" en lieu et place de citoyens


  • Antoine Diederick 20 décembre 2008 10:42

    fil très intéressant.....

    dans toutes ce questions liées aux revendications de religieux issus de l’immigration ici et là, Canada, France , Belgique , Hollande....etc il y a surtout un énorme bétisier, du grotesque comme dans les eux fortes de Goya.

    Pour le principal beaucoup de bétises. Il y a peu à Antwerpen (Anvers, Belgique) les responsables de l’enseignement public ont voulu supprimer l’apparition folklorique de Saint Nicolas dans les écoles maternelles avec sa hotte à bonbons. Motif, il y a une croix chrétienne sur sa mitre. Ensuite après débat, il a été décidé de permettre au Saint (Enfin son double contemporain....) d’apparaitre dans les écoles mais sans croix sur son couvre-chef. Bref une sorte de bon Saint Nicolas, dépouillé de ce qui lui permit d’étre saint sa foi et ce qu’elle suppose. Bref, les petits anversois ont eu droit à la version light du bon saint.

    Surement les autorités ont voulu ménager la susceptibilité de quelques excités, mais ce faisant ont montré à quel point la bétise oeuvre... smiley



  • Antoine Diederick 20 décembre 2008 10:47

    A l’auteur,

    Face aux fait que vous rapportez, quelques principes clairs et simples exprimés avec courage et lucidité ferait sans aucun doute reculer les bétises paternalistes des élus qui chassent les voix pour les élections.

    Il y a des principes auxquels il ne faut pas déroger même pour gagner des élections. D’ailleurs, quel crédit aurait un élu qui montrerait à ses électeurs qu’il ne peut exprimer clairement des principes de bases, faire respecter ces principes et ne pas céder aux comportement électoralistes.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 décembre 2008 15:03

      Antoine

      Nous sommes d’accord. Face à une décision du fonctionnaire des élections, force a été de constater que les élues et les élus ont revendiqué un statut égal pour tous les électeurs, sans distinction et sans prise en compte de préoccupations religieuses (foulard, burqa et autres signes ostentatoires). Derrière les élus, il y avait bien évidemment l’opinion publique qui, lorsqu’elle se manifeste bruyamment, fait bouger les choses.

      Pierre R.


  • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 12:28

    .

    Islamophobes & Fanatiques Islamistes = Deux Complices :

    • = Deux Frères Intégristes 
    • = Deux Contrefacteurs de l’Islam

    Je vais vous expliquer pourquoi.

    De par et d’autre les compréhensions l’Islam suscite nombre de mal-interprétations.

    D’un côté il y a les islamophobes, de l’autre les intégristes pseudo-musulmans, et entre les deux se situent les gens qui ont compris ou qui tentent de comprendre bonnement l’Islam.

    .

    Les intégristes qui se réclament de l’Islam ne peuvent être que des pseudo-musulmans,

    car l’Islam est par défaut une religion de paix et de modération, une religion de lumière et non des ténèbres, une religion de tolérance et non d’intolérance, une religion d’esprit et non d’obscurantisme, une religion de raison, non de déraison et de fous de dieu, une religion du juste milieu et non pas celle des extrêmes, une religion équilibrée et non une religion de déséquilibrés.

    .

    Les islamophobes de leur côté sont trois catégories :

    • ceux qui exècrent, alors qu’ils ignorent TOUT de l’Islam ;

      ils exècrent par méfiance, par défiance face à tout ce qui est étranger et différent ;

      ils exècrent par défaut, par mimétisme, juste pour rester dans la tendance ;

     

    • ceux qui exècrent, parce qu’ils croient connaître SUFFISAMMENT l’Islam, alors qu’ils se suffisent de juger TOUT l’Islam à partir du seul cliché de l’intégrisme pseudo-musulman ;

      ils exècrent par oisiveté intellectuelle, à défaut de pouvoir examiner plus profondément l’Islam ;

      ils exècrent en récupérant les contrevérités des seuls auteurs islamophobes qui se jouent de leur ignorance, au lieu de chercher à élargir leurs connaissances via des sources alternatives ;

      dans leurs illusions, ces auteurs islamophobes - drapés de la cape de l’orientalisme - seraient plus à même d’expliquer l’Islam que les auteurs et intellectuels musulmans, comme si l’Islam était un poussiéreux dinosaure que les paléontologues occidentaux devraient équarrir, et comme si les auteurs et intellectuels musulmans ne pourraient que mentir en présentant bonnement leur religion ;

     

    • et ceux qui exècrent, par cynisme, par fourberie et par hypocrisie ; alors qu’ils connaissent dans le fond de leurs coeurs toute la noblesse de l’Islam, ils vouent à celui-ci une haine plus que gratuite, une haine machiavélique ;

      ils se targuent de connaître l’Islam, mais s’évertuent à en déformer les sens et tiennent à en altérer l’authenticité ;

      ils prétendent critiquer l’Islam alors qu’ils ne s’efforcent qu’à le déformer ;

      ils promettent de démystifier l’Islam, au lieu de cela ils le mystifient dans la fin de le désacraliser ;

      ils affirment vouloir expliquer l’Islam, mais ne font que reprendre le discours des extrémistes ; leur démarche est de genre simpliste

      au lieu de s’attaquer à l’Islam dans ces questions centrales, ils se réfugient dans les questions accessoires, qui peuvent susciter nombre de polémiques chez le genre d’audiences qui se font aisément subjuguées par les raisonnements simplistes ; ils n’osent pas s’aventurer dans l’étude transposée des religions - à travers les mêmes questions dites centrales - craignant profondément de dévoiler par eux-mêmes la pertinence de l’Islam, de laquelle il tire sa force, et que celui-ci ressorte au sommet du podium, comparé aux deux autres monothéismes ;

      ils s’écartent alors des questions centrales, atténuent avec force les apports méritoires et louables de l’Islam, ou s’en détournent, et ne s’acharnent à accentuer les débats que sur lesdites questions accessoires sujettes à polémique, abusant de raccourcis maquillés d’intellectualisme.

    - -

    Finalement, les gens au lieu d’investir activement leurs intelligences à tenter de comprendre profondément l’Islam, ils passent leur temps à assister passivement aux dites polémiques, croyant enrichir par ce leur culture générale, alors qu’ils ne font que se complaire d’a prioris !

    Leurs deux seules références sont les islamophobes et les intégristes !

    Normal alors qu’ils ne puissent pas comprendre l’Islam.

    - -

    Jugez par vous-mêmes la connaissance que vous avez de l’Islam :

    • Que connaissez-vous de l’Islam ?

     

    • Cela vous permet-il de comprendre parfaitement ce qu’est l’Islam ?

     

    • Via quels supports avez-vous pris connaissance desdits éléments ?
    • Ces supports sont-ils suffisamment nombreux, riches et alternatifs, voire divergents, au point de vous permettre une réelle prise de recul ? de telle sorte à ce que vous tireriez vos conclusions par voie de comparaison ?
    • Leur contenu est-il assez exhaustif pour répondre à toutes vos interrogations ?
    • Traitent-ils des questions centrales de l’Islam, ou ne focalisent-ils - leurs débats, et votre attention - que sur celles sujettes à polémique au lieu de faire le tour général ?
    • Y fait-on une quelconque transposition entre religions lorsqu’on traite desdites questions ?
    • Vous présentent-ils l’Islam via d’autres prismes autres que ceux de l’intégrisme ?
    • Si intégrisme ne rime pas avec intégrité, auriez-vous déjà douté que l’intégrisme ne puisse se confondre avec Islam Réel, comme on tente de systématiquement vous y habituer ?!
    • Outre la télévision, qui accentue la sensiblerie des gens, avez-vous jamais lu des auteurs musulmans anonymes, alternatifs aux vendeurs de livres (orientalistes ou musulmans) qui passent par la même télé (qui par ce fait sont les seuls présents à la Fnac, et qui souvent ne font que du mystic-Marketing), qui eux tentent (contrairement aux deuxièmes) d’expliquer vraiment ce qu’est l’Islam ?

    Votre conclusion ne vous surprend-t-elle pas ????????!!

    La compréhension de l’Islam est aisée, toutefois elle n’admet pas les approches simplistes.

    Le savoir s’acquiert par la quête du savoir.

    L’Islam est innocent des intégristes qui s’en réclament. L’Islam est innocent des islamophobes qui font de la désinformation, qui tentent de lui faire endosser l’intégrisme des pseudo-musulmans.

    .

    Les islamophobes sont les amis des intégristes pseudo-musulmans, chacun est le complice de l’autre :

    • tous les deux sont aux extrêmes de l’Islam, au lieu d’être dans le juste milieu,

     

    • tous les deux sont des intégristes de la pensée, au lieu d’être des supporters de la vérité,

     

    • tous les deux partagent une lecture littérale du Coran, au lieu d’en adopter une lecture plus profonde,

      L’intégriste pseudo-musulman est souvent une personne illettrée ou une personne de petite culture et de petite intelligence, qui tente de camoufler son inculture générale et notamment son inculture religieuse par un excès de zèle dont l’Islam est innocent. Pour ce genre d’individus la lecture profonde du Coran est chose difficile, voire impossible. Ils ne peuvent se réconforter dans leur tentative de compréhension du texte du Coran que par une lecture superficielle, littérale, sans avoir aucune aptitude à procéder à une Analyse Linguistique et Etymologique, puis Historique et Circonstanciée, qui puisse les aider à discerner les vraies valeurs de ses Versets, et de distinguer surtout entre Versets temporels et versets atemporels.

      Les islamophobes reprennent bêtement, voire sciemment, la même lecture littérale du texte du Coran, pour manipuler - eux aussi de leur côté - les esprits.

     

    • tous les deux jouent sur le même terrain, celui de l’ignorance, de l’inculture, de la peur, et du rejet de l’autre, au lieu de chercher le rapprochement entre les cultures, les sociétés et les hommes,

      L’islamophobe ne démystifie pas l’Islam comme il le prétend, au contraire, il en fait un mythe par lequel il tente d’effrayer davantage l’esprit des gens qui ignorent tout de cette religion, et qui n’en ont aucune image alternative, que celle difforme relayée par les médias, celle des intégristes qui ne sont que les faux ambassadeurs du Vrai Islam.

      Si l’Islam a de nombreux faux ambassadeurs dans les rangs de certaines sociétés, il n’en est pas pour autant responsable. Cette responsabilité est de nature politique, et est strictement liée aux forts taux d’analphabétisme et au retard culturel et éducationnel qui sévissent dans nombre de pays musulmans, qui sont les arcanes structurelles des régimes non démocrates, dont les dirigeants tirent tous leurs pouvoirs et bénéfices matériels. Pour combattre l’intégrisme, il faut privilégier la démocratie, combattre l’analphabétisme en promouvant l’enseignement, l’éducation et la culture.

     

    • tous les deux cherchent à alimenter les conflits, et trouvent leurs intérêts dans le choc des cultures, au lieu de prôner la mutuelle entente et un apaisement des esprits,

     

    • tous les deux sont les premiers grands hooligans de la guerre des religions, au lieu d’être les fervents supporters d’un dialogue paisible entre religions,

     

    • tous les deux tirent leurs forces et leurs virulences chacun de l’autre, les intégristes justifiant leur virulence de la virulence des islamophobes, et les islamophobes justifiant leur virulence contre l’Islam Entier à partir de la virulence des intégristes,

     

    • tous les deux sont les plus présents dans les différents supports des médias...

      Les intégristes déshonorent l’Islam par leur mauvaise compréhension de celui-ci, par leur incivisme, par leur inculture, et par leur barbarisme, et s’offrent sans aucune gêne - consentants, manipulés ou manipulateurs - comme des bêtes de cirque aux zooms des caméras, tandis, qu’au même moment, les islamophobes, présentés toujours comme des intellectuels, sont adulés par les médias friands de l’exagération, qui leur ouvrent largement toutes leurs estrades pour soi-disant critiquer l’Islam, et ce, à partir de l’unique cliché d’un intégrisme dont cette religion est innocente, sans se soucier d’offrir l’opportunité à de vrais intellectuels musulmans de donner une explication alternative sur ce qu’est le Vrai Islam.

      Les rares fois où ces médias tentent de simuler un vrai débat sur cette religion, ils n’invitent que des pseudo-intellectuels musulmans, des marchands et vendeurs de livres, qui ne se soucient pas de démystifier réellement l’Islam, mais plutôt font du Marketing appliqué à l’Islam, mystifiant davantage celui-ci, en se jouant de l’Exotisme de l’Orient dont certains occidentaux - peu soucieux de la vérité - sont si friands. L’exemple de l’auteur nommé dérisoirement « Sexologue de l’Islam » est le plus atypique de la démarche desdits intellectuels.

    .

    Toutes ces similitudes font des islamophobes et des intégristes pseudo-musulmans des complices plutôt que des adversaires :

    • complices dans l’altération du sens authentique de l’Islam,
    • complices dans la transgression de la noblesse de son message,
    • et complices dans la pollution de son image initialement pure et immaculée.

    Signé : Paradisial


    • Antoine Diederick 21 décembre 2008 14:10

      a Para Al Idisial

      toutes choses simples s’imposent d’elles mêmes, nul n’a besoin de quelques "savances" alambiquées, de théories absconses empreintes de formules magiques pour se relier au Tout.

      S’exercer à pénétrer l’épaisseur de la Création dans la théorie du verbe sent le moisi.

      Vous en faites la démonstration..... smiley


    • Antoine Diederick 21 décembre 2008 14:32

      Para Al ....truc,

      C’est quoi le message authentique de l’Islam.... ?

      Jusquà présent, nous ne voyons qu’un système intégré politico-religieux qui a la prétention de conquérir le monde par la violence. Je n’y vois ainsi que mes contemporains occidentaux aucunement l’humilité de l’agneau.


    • Antoine Diederick 21 décembre 2008 14:56

      il faudrait tout de même que dans l’Islam vous mettiez d’accord entre musulmans sur ce qu’est le vrai Islam, parce que pour le moment cela sent le désordre archaïque smiley

      Mais s’il faut lire le Coran à la lettre, c’est juste un texte raciste et de refus de la différence....



    • Antoine Diederick 21 décembre 2008 14:58

      ...mais je vous l’accorde la chrétienté a parfois les mêmes défauts que l’Islam et le judaïsme...mais tant qu’à faire faites nous le plaisir de ne pas tomber dans le même travers, cela serait plus lumineux..... smiley


  • Antoine Diederick 21 décembre 2008 14:25

    Re-bonjour Pierre du Canada,

    Le droit canadien repose sur deux paradigmes, le droit français et le droit anglais. Il y a donc deux modes d’apprécier la règle. C’est là la question. Finalement le Canada est comme hybride et cela permet aux immigrés de vouloir aller plus vite que la réalité à laquelle ils sont contraints. Ils veulent la part du gateau, normal....ils oublient qu’il faut du temps avant que se réalise une homogène cohabitation des sensibilités dans un pays, une Nation.

    De même, les minorités en Europe se comportent de la même manière.....la patience est une vertu que l’appétit ne connait pas.

    Ils se heurtent à ce que je nommerai l’historicité.....de même en Europe....

    C’est gonflant cette prétention d’impatience..... smiley smiley


    • katalizeur 21 décembre 2008 16:59

      @ paradisial salam ahlycom.

      dieu dans son message dit qu’il faut eviter de parler aux anes

      tu fais bien de ne pas repondre au hmar ci dessus

      mille pardons et tout mes respects a l’ane animal si doux et pacifique


    • fouadraiden fouadraiden 21 décembre 2008 17:08


       salut Katalizeur


       je pense sincèrement que sur ce type de fil de baratin sur l’islam t’es le pus drôle à lire, entre les docteurs de la Loi et les occidentaux n’ayant rien d’autre de plus intéressant à dire que de disserter des mahométan de chez eux des ghettos , t’es le meilleur.


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 21:51

      Kataliseur,

      En effet, à quoi bon discuter avec quelqu’un qui se croit perspicace alors que sa clairvoyance est éteinte, et à quoi bon répondre à un second* dont la clairvoyance est vive, mais dont le coeur est malade !

      [* Fouad]

    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 22:03

      Kataliseur,

      Oups, j’avais oublié de te rendre le salam.

      wa alaykumu as-salamu wa rahmatu Allahi wa barakâtuhu.

      Que le Salut de Dieu soit sur vous [aussi] ainsi que Sa Miséricorde et Ses Bénédictions.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 21 décembre 2008 22:06

      Tout à fait, Paradisial. Vous perdez votre temps sur tous les fils avec vos litanies interminables dont nous, stupides et inférieurs dhimmis, ne savons apprécier comme il se doit la sagesse et la splendeur - le miel et la douceur en soient loués et que le salut de Youtube soient sur elles. Iyad Jamal Al-Din, lui, sait très bien se faire comprendre en peu de mots. Ce savant chiite qui réclame la laïcité en Islam n’éprouve pas le besoin de convertir les autres à sa foi ni de les barber, si je puis dire, avec une loghorrée compulsive, répétitive, obsessionnelle. Belle personne.


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 22:57

      Conic Ranger,

      Je ne doute pas que vous puissiez trouver également charmant Mohammed Sifaoui, vendant sa soupe derrière un fond d’écran avec la Tour Eiffel en perspective, vêtut d’une Djellaba et d’un Fez.

      Un peu d’acouttrement épicerait pas mal, en effet, sa très potable soupe. smiley


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 23:00

      Conic Ranger,

      Si vous auriez d’autres Mohammed Sifaoui, assaisonnés avec d’autres sauces, je suis prenant. smiley


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 23:20

      Complément de réponse à mon post initial qui avait été sensuré :

      Je ne suis pas du genre à qualifier mes interlocuteurs de quelconque adjectif ayant trait à leurs croyances religieuse, ni n’ai tendance à considérer quiconque de dhimmi, dans l’entendement que vous donnez à ce terme.

      Contrairement à vos sempiternels délires, le terme dhimmi est loin d’être péjoratif.

      Quelle est donc son étymologie ?!!

      (je ne sais si les calligraphies arabes sortiront dans un rendu respectant l’écriture arabe !!!)

      Le terme « Dhimmi » « ذِمِّي » est dérivé de la racine « Dhimma » « ذِمَّة  », qui elle signifie conscience.

      Dans l’Islam et chez les musulmans, le terme « Dhimma » est souvent associé à la notion de Livre pour désigner les Juifs et les Chrétiens, sous l’apologique appellation « Gens de la Conscience et du Livre », dite en arabe : « Ahlou Dhimma wa l’Kitab » [Ahl= Gens / Dhimma= Conscience / Kitab= Livre].

      Les termes Conscience et Livre font ensemble référence à l’héritage spirituel qui a été livré en consignation aux juifs et aux chrétiens par l’ensemble des Prophètes qui précédèrent le Prophète Mohammad, auxquels d’ailleurs tous les musulmans croient.

      Le terme « Dhimmi » est une contraction du qualificatif « Ahlou Dhimma wa l’Kitab » « Gens de la Conscience et du Livre », il ne peut être qu’énormément élogieux.

      Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est bien ce titre qui avait permis jusqu’au vingtième siècle aux juifs et aux chrétiens vivant dans le Califa Musulman de garder, de préserver, et de perpétuer 14 siècles durant, leur intégrité religieuse, spirituelle, cultuelle, culturelle, sociétale, et tout ce qui va avec, tout en étant des citoyens faisant partie intégrante des sociétés musulmanes dans lesquelles ils vivaient. Si des individus parmi eux choisirent de vivre dans des formations de style communautaire, pour préserver davantage ladite intégrité, d’autres, comme dans l’Andalousie et dans certaines villes impériales du Maroc et d’ailleurs, cohabitèrent en parfaite cohésion avec leurs voisins musulmans. Quel que soit le style communautaire qu’ils adoptèrent, nombre parmi eux furent des hommes de science, de médecine, de littérature, de philosophie etc... de grande renommée. Il y eut parmi eux aussi des vizirs (ministres), et des secrétaires (conseillers et confidents qui taisent les secrets) officiant sous les services de la plupart des gouverneurs et monarques musulmans.

      Les Dhimmis versaient ladite capitation, évoquée dans le verset que nous avons jusqu’ici étudié, non pas en dédommagement du fait qu’ils adhèrent à une religion autre que l’islam, et non plus pour être protégés, comme si en cas de défaillance de paiement on allait lancer sur eux des hordes de sauvageons qui les décimeront !!!
      Non, ils s’acquittaient de cet Impôt de la Conscience car ils devaient - à l’image de leurs concitoyens musulmans - contribuer dans l’Effort de la Nation ; des musulmans qui de leur côté versaient un impôt coranique. Un effort de la Nation auquel, aujourd’hui, nous, à notre tour, nous contribuons par différentes sortes d’impôts et de taxes directes et indirectes, globales, régionales, ou locales. Aujourd’hui nous sommes dépendants du Ministère des Finances, qui gère le Trésor Public. Eux, hier, musulmans, juifs et chrétiens, dépendaient d’une Haute Administration, partiellement décentralisée, supervisée localement par un Directeur, appelé littéralement le Loyal Conservateur (qui assurait la gestion) de la Maison du Trésor.

      Les chroniques concernant la vie et le règne du Troisième Calife de l’islam, Omar Ibn Al’Khattab, nous rappellent une fameuse histoire qui se déroula à l’époque ou le premier Etat musulman était assez jeune.

      Se baladant un jour dans les rues de Médine, le Calife Omar Ibn al’Khattab croisa un vieil homme qui faisait la manche dans le souk. Le Calife Omar reconnu ledit mendient. Il s’était souvenu effectivement de sa personne comme ayant été l’un des commerçants juifs de la ville. Ledit vieillard eut certainement perdu son commerce à l’issue de mauvaises affaires en perdant de sa jeunesse, et n’avait pas probablement une famille qui eut pu l’entretenir.

      La réaction du Calife fut d’une noblesse extrême. Il ordonna à ce que l’on charge le Trésor Public de verser audit personnage une rente viagère, motivant sa décision à travers une éloquente formule : « jadis il payait, aujourd’hui, c’est à la Maison du Trésor de lui rendre de son argent » (celui de l’Etat) ; en d’autre termes : il contribua à l’effort de la Nation, aujourd’hui c’est à la Nation de se montrer solidaire avec sa personne, en lui donnant de l’argent du Trésor Public.

      Omar venait là d’inventer la sécurité sociale, destinée tant aux musulmans qu’aux non musulmans.

      Signé : Paradisial


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 23:36

      -Réponse Initiale :

      Hummm, il est en effet formidable le Mohamed Sifaoui version chiite, à mélanger tous les pinceaux, à simplifier ce qui est complexe, à complexer ce qui est simple, et à amalgamer les torts des uns avec ceux qui en sont innocents.

      Je suis par contre très en accord avec lui sur un détail bien précit : le Prophète Mohammad, que le Salut de Dieu soit sur lui, est complétement innocent des dérives qu’islamophobes et pseudo-intégristes musulmans imputent à l’islam.

      Je suis également d’accord avec votre propos, quand vous rappellez que : « l’Islam n’éprouve pas le besoin de convertir les autres à sa foi.... ».

      Oui, en effet, le Coran est clair là-dessus et de tout ce qui en découle : nulle contrainte en matière de religion.

      La laïcité ce n’est pas la lutte contre la religion et sa négation dans l’espace public, non, la laïcité c’est la mise à disposition d’un cadre favorisant la cohéxistance des religions, en garantissant les libertés et droits collectifs et individuels de tout un chacun. Et dans ce sens, l’Islam a été pionnier en la matière, depuis bien des siècles : les modèles abbasside et andalous en sont des preuves. Et ce ne sont pas les dérives de quelques despotes, dont l’islam est innocent, qui terniraient ce modèle.

      A propos : je ne suis ni sunnite ni chiite. Je suis musulman tout court.


      NB : je ne sais pas les raisons qui pourrait faire tomber ce post en abus !

      Si je ne m’abuse, c’est le modérateur qui abuse. smiley


    • San Kukai San Kukai 22 décembre 2008 00:29

       Vous écrivez :
      La laïcité ce n’est pas la lutte contre la religion et sa négation dans l’espace public, non, la laïcité c’est la mise à disposition d’un cadre favorisant la cohéxistance des religions, en garantissant les libertés et droits collectifs et individuels de tout un chacun.

      Cette définition a ceci d’inexact qu’elle ne prend pas en compte la multiplicité des croyances et options philosophiques qui ne sont pas d’ordre religieux. La liberté de croyance ne se limite heureusement pas à l’aspect religieux. D’autre part, votre définition de la laïcité ne peut convenir de façon générale ; en effet, chaque pays se recommandant de la laïcité a une approche qui lui est propre.

      En France, par exemple, les religions n’ont pas de statut de droit public (contrairement aux vœux du cardinal Ratzinger avant qu’il ne devienne pape). La République respecte toutes les croyances, ce qui signifie que pour elle, toutes les options spirituelles et philosophiques se valent, au nom du principe républicain d’égalité.

      Ainsi, la laïcité n’est pas le cadre permettant la coexistence des religions, mais le cadre permettant l’expression et le respect des opinions individuelles (athées, agnostiques, ou religieuses), ainsi que des pratiques cultuelles, dans les limites définies par la loi ; l’une de ces limites est le respect absolu de la neutralité de l’État, qui ne reconnaît aucun culte et de la loi commune. Les religions sont en droit français de simples associations de droit privé ; elles bénéficient de quelques avantages, dont des dérogation fiscales. Si la République française s’est dotée d’un organisme de liaison avec les musulmans de France (le CFCM), c’est essentiellement pour régler des question d’adaptation des pratiques cultuelles avec les lois françaises.

      En matière de laïcité, il n’a jamais été question de lutte contre les religions, mais de rappel à la loi de certains cléricaux qui souhaitaient imposer une pratique qui leur était propre au mépris des règles de droit. La laïcité est le cadre qui concerne le peuple dans son ensemble (le laos) et transcende les divisions suscitées ou imposées par les croyances de tous ordres, qu’elles soient religieuses ou athées.


    • Paradisial Paradisial 22 décembre 2008 00:51

      San Kukai,

      Ne donnons pas aux mots leurs sens très étroits.

      D’ailleurs, le sens moyennement étroit de religion : est tout ce qui permet de relier les gens entre eux.

      L’athéïsme lui aussi est une conception religieuse. Sa différence des autres est qu’elle est nihiliste.

      L’agnostique est une personne qui elle aussi se pose des questions théosophiques, mais qui, sur le moment, à la différence des autres, ne s’est pas encore fixée sur un choix : athée ou bien croyant.



    • San Kukai San Kukai 22 décembre 2008 01:53

      Les mots ont le sens que leur donnent ceux qui les utilisent.

      La religion est le lien avec une divinité ou plusieurs ; si le terme signifie aussi la réunion des croyants de telle ou telle obédience, c’est à l’intérieur de cette relation à la divinité surnaturelle — les catholiques s’appellent ainsi frères et sœurs en Christ.

      Rien ne relie les athées ou les agnostiques entre eux ; ils ne forment pas une communauté ; il s’agit simplement d’individus qui ne se réfèrent pas à une entité surnaturelle. Par conséquent, pas plus la notion de lien à une divinité que le fait d’être reliés entre eux ne correspond ici.
      Allez dire aux athées qu’ils adhèrent à une conception religieuse et repassez en boucle leurs éclats de rire les jours de pluie.


  • franc 21 décembre 2008 20:57

    je souscris entièrement au commentaire remarquable du 19 décembre 2008 à 19h23 de Cosmic dancer

    quant à mr paradisial que je salue ,je l’ai déjà dit mais je le répète,il est peut-être sincère dans sa vision de la religion,mais l’islam idéal tel qu’il le conçoit n’est pas l’islam pratiqué dans la réalité par la grande majorité des musulmans ni même théorisé par les principales écoles islamiques aujourd’huis ---------cet islam modéré,équilibré et de raison ne se trouve que chez quelques intellectuels idéalistes et pratiquants intelligents et honnêtes perdus en infime minorité dans la majorité écrasante de la masse inculte et bêtasse qui suit l’islam coraniste de manière littéraliste et dogmatique 

    l’islam de paradisial a toutes les qualités sauf une ,la principale ,celle de l’existence réelle et pratique


    • Paradisial Paradisial 21 décembre 2008 23:53

      Cher Franc,

      L’Islam en soi est un idéal.

      Que des gens ne le respectent pas, cela ne ternit en rien cet idéal, mais ternit bel et bien ceux qui lui font défaut.

      Comprendre cet idéal est à la portée de tous, vivre dans son respect aux dépends des mauvaises tentations en est une autre.

      Comprendre l’Islam

      Salutations les meilleures franc.


    • Paradisial Paradisial 22 décembre 2008 00:09

      A propos Franc,

      Cet essai sur la psychologie est 100% mien.

      Imprégnation - Désimprégnation - Recherche de Soi. smiley


    • Antoine Diederick 22 décembre 2008 11:30

      a Paradisial,

      Allez lire Piaget....pour la phylogenèse etc....commencez par cela pour réviser votre essai....

      ensuite , sur ce même thême de la phylogenèse lisez d’autres auteurs.....cela vous évitera de refaire le monde.

      Un bon point cependant, vous essayez.....qui n’essaye pas n’a rien... smiley)

      Ensuite penchez-vous sur l’anthropologie moderne, la socio-psychologie, etc etc etc......

      Bref, faites une maîtrise et un un doctorat smiley)



  • gaiaol 21 décembre 2008 23:37


    selon la religion musulmane, dieu (si dieu il y a bien sur) est un dieu unique. un dieu pour tous, chrétiens musulmans, juifs ou autres. avec la première religion, il a envoyé moise et la loi, avec la deuxième religion, il a donné jésus et la charité, avec mohamed et l’islam, il transmet le sens de la justice, l’égalité entre les hommes et clôt les révélations.
    (à ce propos, des milliers d’indiens de basse caste se sont convertis à la religion musulmane car ils n’étaient plus les intouchables,les plus méprisés dans la pyramide sociale indienne, mais les égaux de leurs frères musulmans quels qu’ils soient à l’intérieur de la oumma sans frontières que constitue le monde musulman.)

    entre le judaisme et dieu disent les juifs,il y a alliance et combat.
    entre le christianisme et dieu disent les chrétiens, il y a jésus son fils.
    dieu est unique, n’a pas de descendance et n’a conclu aucune alliance ni combat avec les hommes disent les musulmans.

    avec l’islam, seul à reprendre les enseignements des deux premières spiritualités (sauf pour l’alliance, le combat et la descendance) et dernière religion, dieu a voulu mettre fin à la guerre que les hommes faisaient en son nom. avec la justice et l’égalité, les hommes n’auraient plus besoin pour l’atteindre ni d’un pape, ni d’un clergé. chacun vit dans l’abondon de dieu avec l’autre, l’autre être humain, son égal, son frère... le message de l’islam est universel, c’est celui de la paix définitive et s’il y a guerre, le croyant doit surtout la faire à lui-meem.

    mais les hommes ne savent pas partager... et tout reste à réinventer...

    s’il y a des chrétiens charitables, il y a des chrétiens qui ne se sont pas contenté de la dhimitude (qui est une taxe, un impot) mais ont pratiqué la barbarie la plus grande, ont été des sociétés esclavagistes extremement sophistiquées, des colons foncièrement meurtriers qui traitaient les autochtones en sous hommes, sans oublier l’industrie de la mort et le nazisme.

    s’il y a des juifs éclairés par leur alliance avec dieu, il y a dans l’histoire des juifs aveuglés et tout aussi persécuteurs que ceux d’aujourd’hui

    s’il y a des musulmans qui croient en la justice et l’égalité des êtres, il y a aussi en leur sein des barbares 

    bref rien de nouveau sous le soleil...

    et surtout... que personne ne croit être meilleur que son voisin.


  • franc 22 décembre 2008 20:07

    Malheureusement l’islam n’est pas constitué en une Eglise qui définit un système de valeurs communes pour ses adeptes et chacun met ce qu’il veut dans le mot islam ,le meilleur comme le pire ,---------l’expérience le prouve et l’histoire le montre c’est le pire qui l’emporte et largement-----------------et l’islam se subdivise en une multitude de sectes plus ou moins dangereuses ,plus ou moins fanatiques ,et qui ne se rassemblent en devenant encore plus dangereuses et plus fanatiques que face aux autres religions non musulmanes

    c’est la triste réalité qui ne change pas depuis des siècles et qui semble même s’aggraver en ce début du 21è siècle-------------------et il n’y a rien qui puisse laisser espérer un changement à la situation actuelle puisque qu’il n’y a pas d’Eglise unique et une autorité unique comme l’Eglise catholique pour imposer des réformes du genre du Concile vatican II 

    L’islam est vicié dès l’origine en étant une religion du livre ,et donc une idôlatrie en déïfiant un livre ,le Coran,un objet créé par des créatures humaines ,qui plus est des créatures qui ne sont pas les meilleures voire mauvaises ,puisque que’c’est le le coran omarien qui est idolâtré,institué par le calife Omar celui qui est accusé d’avoir trahi et même tué Mahomet pour prendre sa place ainsi que sa fille Fatima quelques mois plus tard pour s’être trop révoltée


    • gaiaol 23 décembre 2008 00:16

      ben voyons...

      primo, je pense connaître l’Islam mieux que toi franc ; en conséquence de quoi, je pense être la plus à même de l’’expliquer. la religion musulmane se présente bien à vocation universelle et humaniste ; et les valeurs qu’elle véhicule sont des valeurs que toute l’humanité peut partager, avec ou sans pape. et c’est la vision de l’écrasante majorité des musulmans, depuis son avènement il y a presque 15 siècles.si tu trouves que cette vision est faussée et que le véritable islam est celui des groupes extrémistes, libre à toi. mais je ne vois pas en quoi 95% des musulmans seraient responsables de l’engagement ultra-minoritaire de certains d’entre eux.

      deuxio, si tu t’amuses à faire le bilan des guerres et des atrocités depuis 15 siècles, tu verras que l’islam s’en sort plus que décemment.

      enfin, si tu crois qu’il y a plus de sectes dans l’islam que chez les chrétiens, libre à toi aussi !si tu crois que les autres religions du livre (eh oui il y en a trois) ne sont pas la création d’humains, toujours libre à toi ! si tu crois encore qu’il n’y a eu ni trahison, ni tuerie dans les autres religions encore libre à toi. enfin si tu te crois meilleur que ton voisin, toujours libre à toi. mais tu risques de passer pour l’idiot du village, alors gaffe à toi...


  • franc 23 décembre 2008 17:46

    il me semble mr gaiaol que vous me prêtez des pensées que je n’ai pas ---------------------je n’ai jamais dit que l’islam est la seule religion idolâtre du livre ni qu’elle est la seule à pratiquer des massacres ,en particulier l’Eglise catholique a connu des périodes sombres de fanatisme et de barbarie au moyen-âge ( massacre de la st-barthélémie ,massacre des albigeois)--------,et le protestantisme est aussi composé de multiples sectes aussi fanatiques et idolâtres 

     il n’y a pas que l’islam qui est une religion du livre ,il y a aussi le judaïsme et le néoprotestantisme 


    l’Eglise Catholique a rejeté officiellement la notion religion de livre du moins en théorie en condamnant à la fois le biblisme et le fidéïsme comme des perversions ----------cependant dans la pratique elle garde quelques restes du comportement d’idolâtrie du livre en ne se limitant qu’à certains livres religieux canoniques considérés comme seuls d’inspiration divine tels que les textes de l’Ancien testament et du nouveau testament

    mais il faut reconnaitre qu’aujourd’huis ,des trois religions du livre ,le catholicisme a le plus évolué et progressé dans sa théorie et sa pratique ,le concile Vatican II l’atteste ,elle a une doctrine rationaliste avec la Somme Théologique de St-Thomas d’Aquin et le dogme de la Trinité où la Raison appelé aussi Logos par les anciens grecs est élevée au rang de la divinité par union hypostatique avec Dieu et le Christ 




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