Commentaire de miaou
sur Infanticides en série : étrange clémence des décisions judiciaires


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miaou (---.---.100.202) 21 octobre 2006 21:00

@lili

commentaires souvent hors sujet ou incompréhensibles

« quant aux courjault je suis sûre aussi qu’ils l’étaient, de bons chrétiens »

Supposition douteuse, qui revoie à une vision fantasmée, caricaturale et infantile du christianisme.

Il est exact que les religions archaïques sont perverses de par leur création : désir exacerbé par le mimétisme ; d’où violence d’abord localisée, puis généralisée, menaçant de faire imploser la société ; recherche d’un bouc émissaire sur le dos duquel s’effectuera la réconciliation (ex fameux : Oedipe roi de Thèbes accusé de parricide et d’inceste lors d’une épidémie de peste) ; sacrifice de cette prétendument coupable victime, rites perpétuant le souvenir déformé et culpabilisant de l’évènement. Malgré toute l’horreur du processus (Carthage, religion aztèque...), il s’agit d’un mécanisme efficace qui garantit la survie de la société que pratiquement toutes les sociétés ont mis en place (excepté peut-être les bushmen), sous peine d’anéantissement. Le judaïsme a alors entamé une lutte, certes heurtée et marquée par des retours en en arrière, contre la ’bouc émissariation’ et le sacrifice (sacrifice avorté d’Isaac, Job malheureux mais innocent...), dont l’apothéose est le christianisme, la religion de la fin du sacrifice (lire René Girard) : la Passion du Christ révèle enfin l’innocence totale de la victime et par voie de conséquent toute l’horreur du mécanisme sacrificiel. (P.S. : ces données permettent de mieux comprendre, pourquoi le judaïsme et le christianisme, dans la fameuse tribune de Redeker, étaient exonérés des tares dont souffre l’Islam) L’infanticide, sacrifice le plus monstrueux, est évidemment à l’opposé de toutes cette logique chrétienne. Il n’y a donc pas « décadence des moeurs pour rêver des ancstrales origines », mais bien au contraire une situation ancestrale moralement intenable auquel le christianisme originel (qui s’opposera souvent au christianisme historique) tente de mettre fin.

D’un côté le déni du christianisme rique soit de faire renaître de ses cendres un néo-paganisme honni , dont les 1ères manifestations sont apparues avec le nazisme d’Hitler (sacrifice des boucs émissaires que sont les Juifs), soit l’athéisme sous le prétexte du marxisme (boucs émissaires : les classes « bourgeoises » et les croyants). En contrepoint, le christianisme génère un « hyper-christianisme » débarrassé de références religieuses (sans Christ, sans résurrection) caractérisé par le souci moderne des droits de l’Homme, des victimes, mais de manière parfois exacerbée (d’où la course au concours de la « grande » victime que se livrent Juifs, Nois, maghrébins, Arméniens....) : les mécanismes immémoriaux régissant la violence étant définitivement abolis (d’où risque d’implosion de de la société) et la mondialisation faisant qu’il ne subsiste plus qu’une seule société, l’apocalypse n’est pas loin (« Ce n’est pas la paix que je suis venu apporter mais le glaive... »). Si le christianime n’est pas une religion perverse, ce n’est pas pour autant une religion « gnan-gnan ».

Dans vos commentaires, on sent un besoin viscéral de confondre l’ensemble des religions avec le christianisme, alors qu’il s’agit de réalités bien distinctes (ce qui va l’encontre du relativisme culturel admis par les bien-pensants d’aujourd’hui)


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