Commentaire de ddacoudre
sur La démocratie du rire ou du pire ?


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ddacoudre ddacoudre 27 février 2009 21:54

Bonjour bilger

 

je ne vais pas m’étendre sur l’intermède de ta déception politique, parce je n’aime pas être désagréable, et je te crois trop intelligent pour t’être laissé berné. Cela n’empêche que j’ai aimé ton article tant sur la forme qui est un des meilleurs que j’ai pu lire et j’avoue moi qui ne prend pas souvent le temps de me pencher sur la forme que je n’ai pu l’éviter, d’autres t’en ont complimenté et je me joins à eu.

Sur le fond ton article va au delà de la seule problématique que tu soulèves même si tu la cernes. Comment se rend dont-on compte qu’une société périclite, souvent par la dépravation de ces « mœurs » (pour faire court, avec l’image de Jéricho qui le symbolise).

Nous nous en avons eu une ébauche quand le plus grand pays du monde par son économie et sa lutte pour la liberté, c’est mis a mentir aux yeux du monde sans vergogne, et que ceci fut repris comme qualité diplomatique.

Et bien tu soulèves le même problème, la pitrerie est une nécessiter pour railler les plus puissants comme le faisait en son temps le carnaval, la limite n’est fixé que par les acteurs qui connaissent les limites imposées par le respect d’autrui, lui même fonction de la mesure que lui ont donné les usages évolutifs de la société.

Faire rire sur tout demande un talent et une probité reconnu à celui qui l’utilise. Mais il me semble que cette probité a évolué vers l’exemple que j’ai pris plus haut.

J’ai été élevé avec les chansonniers, mais je n’en suis pas resté là pour comprendre le monde, même si j’y ai appris le rire de la dérision. Mon fils se faisait une idée de la politique au travers des guignols de l’info, j’ai du lui apprendre de franchir cette étape, et que l’on pouvait rire de tout pourvu que les esprits qui s’éclatent de rire à la caricature ou la pitrerie la tienne pour ce qu’elle est, même si elle est le moyen de dire quelques vérités aux puissants, sans qu’elles servent à déstabiliser la crédibilité des institutions dans laquelle elle s’exprime.

Or nous assistons à un espèce de passage initiatique des hommes politiques devant un jury d’amuseurs publics, cette pratique répandu nous a apporté un bush, et elle démontre une dévalorisation d’une fonction essentielle qu’est le débat politique pour éclairer le choix des citoyens, par l’amusement et le dénigrement ou la pitrerie comme forme d’éducation publique citoyenne, où comme tu le soulignes il faut maitriser le discernement.

 

Ceci dans sa forme constitue pour moi, du moins, un terme devant lequel se trouve notre système qui n’est plus en mesure de générer chez ses acteurs leur contrôle interne nécessaire à toute organisation.

L’on peut rire de tout, mais ce n’est pas par lui que ce gèrent les affaires humaines, le remplacement du débat politique par la pitrerie nous a apporté un grand homme de talent dans l’illusion.

 

Cordialement.


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