Commentaire de Gazi BORAT
sur Genève s'attaque au crime d'honneur


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Gazi BORAT 9 avril 2009 08:20

A propos des crimes d’honneur.

Il est symptomatique que cette catégorie d’homicide fasse aujourd’hui quasi unanimement l’objet d’un rejet par nos sociétés maintenant qu’elle smeble contingentée chez « l’Autre ».

Nos décisions de tribunaux se sont longtemps caractérisée par une très grande mansuétude à l’égard des auteurs de « crimes passionnels », qui provoquaient autrefois quasi automatiquement l’empathie des jurys populaires.

On était tout de même pas loin de la catégorie « crime d’honneur ».

Me direz-vous alors.. le crime passionnel est un drame individuel tandis que le crime d’honneur est inscrit dans une tradition bien codifiée.

Ces crimes d’honneur ont longtemps existé dans les sociétés méditerranéennes (Corse, Sicile, Calabre, Albanie..) dans des modalités d’application pas très lointaine de ce qui fait l’objet de discussions entre spécialistes en Suisse.

Me direz-vous alors : ces crimes sont en nette diminution depuis plusieurs décennies.

Je vous répondrais que c’est vrai. L’explication du phénomène ne tient pas à un quelconque degré de civilisation que nous aurions atteint mais beaucoup plus a l’individualisation qui marque nos sociétés dite « de consommation ».

L’honneur est collectif et peut difficilement survivre en de telles conditions.

En témoigne la raréfaction des affaires de « maitre chanteurs », personnages qui, autrefois, gagnaient leur vie en menaçant de divulguer les secrets inavouables dont ils avaient connaissance et qui auraient pu porter atteinte à l’honorabilité des familles.

Aujourd’hui, tout le monde s’en f... Il ne s’agira plus, en cas de fuites, que d’organiser une contre-stratégie de communication pour se protéger.

Nos hommes politiques en sont familiers.. et beaucoup continuent leur carrière paisiblement après la divulgation de turpitudes qui aurait poussé leurs prédecesseurs au suicide ou à la démission..

Le Barbare, c’est toujours l’Autre.

gAZi bORAt


Voir ce commentaire dans son contexte