Commentaire de San Kukai
sur Elle est trop sensible — les ondes ont bon dos
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Merci pour votre commentaire.
Vous serait-il possible de préciser en quoi l’article est partial (ayant tenté avant tout d’être objectif par rapport à la réalité scientifique) ?
Je reviens sur l’ensemble de vos points ci-dessus, pour éclairer certains faits que vous mentionnez.
• Concernant l’absence de nocivité, c’est vrai pour ce qui concerne les antennes-relais, dans les normes actuelles et sous réserve de respecter les conditions d’utilisation.
• Pourriez-vous donner les références des études que vous mentionnez concernant les utilisateurs de téléphones GSM ? S’il s’agit de protocoles réalisés dans le cadre de l’étude Interphone, les conclusions de celle-ci ne sont pas encore publiées. D’autre part, le présent article est essentiellement axé sur l’électrosensibilité, qui concerne plus principalement les antennes-relais (même si certaines personnes se disant électrosensibles disent ne pas pouvoir supporter la proximité d’un GSM).
• S’agissant des assurances, elles n’assurent pas les dommages liés aux ondes radioélectriques à cause de l’absence de statistiques de risques (et pour cause), qui ne leur permet pas de bâtir des garanties à partir de leurs modèles mathématiques.
• Quel serait la relation de cause à effet entre l’amiante et le cancer et les ondes des antennes-relais et le cancer ?
Pour revenir sur votre conclusion, il est scientifiquement impossible de conclure à une non-dangerosité. On en peut pas prouver ce qui n’existe pas. On sait que les ondes radio sont dangereuses, à certaines puissances et à certaines distances. En réduisant les puissances à un seuil très inférieur à tout effet constaté, on peut raisonnablement penser à une innocuité, ce qui est actuellement le cas — sauf à proximité immédiate pour le personnel d’entretien, qui doit revêtir des protections spéciales.
C’est comme pour une ampoule : on pose la main dessus, ça brûle, on s’éloigne de deux mètres, ça n’est plus dangereux et on bénéficie encore de l’éclairage. Une ampoule est par conséquent dangereuse, or elle n’est pas interdite. L’important est de respecter les conditions d’utilisation de l’ampoule : ne pas la toucher quand elle est allumée.
Enfin, à quel moment le doute est-il levé ? Quand la communauté scientifique s’accorde pour dire que les seuils actuels ne sont pas nocifs pour les personnes (ce qui est le cas), ou quand on aura prouvé qu’il n’y a aucun risque (ce qui est impossible scientifiquement) ?
Petit ajout :
La baisse des seuils d’émission nécessite la démultiplication du nombre d’antennes afin d’assurer la couverture. À qui profiterait la situation en particulier ? Aux fabricants d’antennes…
Les industriels attendent l’abaissement des normes avec impatience… et ce sont les usagers (via les opérateurs) qui paieront la facture.