jeudi 16 avril 2009 - par San Kukai

Elle est trop sensible — les ondes ont bon dos

L’électrosensibilité est cette nouvelle maladie, qui peut devenir très handicapante, provoquée selon les personnes qui disent en souffrir par les ondes qui nous entourent : téléphone portable, borne WiFi, four micro-ondes, antennes-relais, écran de télévision, etc. Parce que certaines personnes disaient souffrir à proximité des bornes et antennes, des associations citoyennes ont pris leur bâton de pèlerin pour faire baisser les seuils d’émissions des ondes radioélectriques.


Pour ce faire, elles se sont fondées sur des rapports scientifiques qu’elles considèrent comme définitifs, abandonnant pour les besoins de la cause le sens critique et la méthode scientifique qui devraient prévaloir en pareille circonstance. Voyons un peu de quoi il retourne et si les effets pervers d’une générosité précipitée n’ont pas débordé la philanthropie initiale.
La justice française
 
Dernièrement, trois procès ont condamné les opérateurs à démonter certaines de leurs infrastructures, leur présence créant un trouble généré par la peur qu’elles inspirent. La cour d’appel de Versailles, dans son arrêt du 4 février 2009, écrit ainsi que la réalisation du risque reste hypothétique. Elle fonde son jugement non pas sur une nuisance avérée, mais sur le manque de garantie d’une absence de risque, provoquant une crainte légitime constitutive d’un trouble. Elle en déduit un préjudice moral résultant de l’angoisse créée par la seule présence de l’antenne-relais.
 
C’est-à-dire que la justice reconnaît que les gens qui se plaignent de la présence des antennes sont en droit de le faire, non parce que les ondes radio produites par ces antennes leur causeraient effectivement des dommages physiques, mais parce qu’elles ont peur des dommages que les antennes pourraient être susceptibles de causer. Les riverains ayant porté plainte l’ont fait parce qu’ils souffraient de maux de tête, de palpitations cardiaques et de nausées, mais la cour d’appel n’en a pas tenu compte. Pourquoi ?
 
 
L’Organisation mondiale de la santé
 
L’Organisation mondiale de la santé donne une explication :
Certaines personnes qui se plaignent d’un ensemble diffus de symptômes les attribuent à une légère exposition aux champs électromagnétiques produits sur leur lieu de résidence. Il s’agit notamment d’anxiété, de céphalées, de tendances dépressives voire suicidaires, de fatigue et d’une réduction de la libido. Jusqu’à présent, les données scientifiques ne confirment pas l’existence d’un lien entre cette symptomatologie et l’exposition à des champs électromagnétiques.
 
Rappelons ici le contexte dans lequel l’OMS s’autorise à faire pareille déclaration :
Au cours des 30 dernières années, environ 25 000 articles scientifiques ont été publiés sur les effets biologiques et les applications médicales des rayonnements non ionisants. […] S’appuyant sur un examen approfondi de la littérature scientifique, l’OMS a conclu que les données actuelles ne confirment en aucun cas l’existence d’effets sanitaires résultant d’une exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité.
 
Pourtant, des personnes souffrent de troubles réels (rougeurs, picotements, sensations de brûlure, fatigue, difficultés de concentration, étourdissements, troubles du sommeil, nausées, palpitations, troubles digestifs, etc.). Certaines de ces pathologies, particulièrement invalidantes, réclament une prise en charge médicale, psychologique et sociale, qui doit être faite par les organismes de santé publique. Certains pays considèrent même l’électrosensibilité comme un handicap. Des associations de défense des personnes se disant électrosensibles se fondent sur le rapport BioInitiative pour invalider la position de l’OMS et prouver l’incidence physiologique des ondes radio sur certains organismes particulièrement réceptifs.
 
 
Le rapport BioInitiative
 
Pour les associations de défense des personnes électrosensibles, le rapport BioInitiative dresse un complet état des connaissances de l’effet sur l’homme ou les organismes vivants des rayonnements non ionisants des lignes électriques et de la téléphonie mobile. […] Ce rapport récapitulatif passe en revue plus de 1500 travaux publiés. […] Sur le plan scientifique, il n’y a plus de débat. La toxicité de la téléphonie mobile est un fait établi.
 
Ite missa est ? Pas tout à fait.
 
Les études produites par le rapport sont des expériences publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture. Jusqu’ici, tout va bien. Mais, contrairement à ce que dit le texte promotionnel et militant ci-dessus, l’état des connaissances présenté par le rapport est incomplet. C’est-à-dire que les contributeurs de BioInitiative ont omis de rapporter les études qui, sur des sujets semblables, donnaient des résultats différents. Partant, les conclusions données ne peuvent être objectives.
 
 
Méthode scientifique ou Canada Dry ?
 
Les critiques du rapport BioInitiative, faites par plusieurs comités scientifiques, ne portent pas sur les études qui y sont reprises, mais sur la façon dont celles-ci sont sélectionnées et présentées.
 
Les critiques portent sur :
• Une sélection d’études scientifiques en fonction de critères arbitraires,
• L’élimination tout aussi arbitraire d’études scientifiques similaires pouvant avoir des conclusions différentes à celles des études retenues,
• La déclaration erronée en ce qui concerne la vue d’ensemble (overview) de la connaissance scientifique que le rapport prétend avoir,
• Des erreurs méthodologiques importantes : on ne peut, par exemple, établir une analyse scientifique objective à partir d’une sélection arbitraire,
• On ne saurait par conséquent obtenir une synthèse scientifique objective de ces analyses,
• Les confusions graves entre « effet biologique » et « dommage biologique »,
• Le mélange des incidences sur la santé des champs basses fréquences et hautes fréquences,
• L’absence de données scientifiques nouvelles,
• L’absence de relation entre les affirmation des conclusions (concernant les maladies notamment) et les études des effets des champs électromagnétiques (CEM) sur la santé.
 
Aucun des comités ne doute que les CEM ont des effets biologiques. Mais ils ne parviennent pas à comprendre comment la somme de ces études permettrait de déduire que les expositions de la vie quotidienne, avec les normes actuelles, présentent un danger avéré pour la santé humaine. Pour eux, l’absence de méthodologie scientifique interdit d’en tirer des conclusions quant aux modifications des normes actuelles, revendication faite par les auteurs du rapport dès ses premières pages.
 
Ils disent d’autre part que plusieurs études récentes (dont certaines sont publiées par la BioElectromagnetics Society) permettraient de tirer des conclusions différentes de celles des sections du rapport.
 
Il est par conséquent impropre d’affirmer que le rapport BioInitiative est une preuve scientifique définitive.
 
Les comités scientifiques ayant émis ces critiques sont les suivants :
 
JFC, contributeur d’AgoraVox, rapporte que le nº 285 de la revue Science et Pseudo-Sciences d’avril-juin 2009 vient de paraître. Dans son dossier intitulé « Ondes électromagnétiques : mythes, peurs et réalités » on trouve entre autre une analyse critique du rapport BioInitiative par Jean-Paul Krivine : « Le Rapport BioInitiative ou l’apparence du sérieux scientifique ».
 
 
Et les électrosensibles dans tout ça ?
 
En 2005, une méta-étude a analysé les résultats de trente-et-une expériences qui vérifiaient si les champs électromagnétiques causaient l’électrosensibilité. Chacune d’entre elles exposait des personnes qui se déclaraient atteintes d’électrosensibilité à des champs électriques et/ou magnétiques, fictifs ou réels, à de multiples fréquences, dans des expérimentations en double aveugle (le sujet et l’agent expérimentateur à ses côtés ne savent pas si le champ est fictif ou réel). L’objectif pour le sujet est de déterminer s’il a été exposé (détection du champ) et rapporter d’éventuels symptômes.
 
Cette étude concluait que :
Les symptômes décrits par les personnes souffrant d’« électro-hypersensibilité » peuvent être sévères et parfois handicapants. Cependant, il s’est révélé difficile de montrer que, dans des études en aveugle, l’exposition à des champs magnétiques pouvaient être à l’origine de ces symptômes. Ceci suggère que l’électro-hypersensibilité n’est pas reliée à la présence de champs magnétiques, bien que des recherches supplémentaires sur ce phénomène soient nécessaires.
 
Rubin, Das Munshi, Wessely, « Electromagnetic Hypersensitivity : A Systematic Review of Provocation Studies » (Psychosomatic Medicine 67:224-232 — 2005)
 
Depuis lors, plusieurs études ont confirmé ces conclusions, dont certaines ont été réalisées par la société BioElectromagnetics, de laquelle sont issus certains contributeurs du rapport BioInitiative…
 
 
Oui, mais les vrais électrosensibles dans la vraie vie de tous les jours ?
 
Et bien parvenu à ce point de l’exposé, je suis partagé. Non pas entre la véracité de leurs propos et l’infirmation de ceux-ci par les études scientifiques, mais entre le parti d’en rire ou de m’offusquer de la situation. En effet, il existe peut-être un paradoxe : l’agitation médiatique autour des ondes (favorisée et amplifiée par les associations de défense des personnes électrosensibles) et la peur que cette agitation provoque dans le public, peuvent générer de véritables drames humains parmi les personnes les plus fragiles psychologiquement.
 
Ainsi, chez certains malades présentant des affections cliniques, la conviction qu’ils sont électrosensibles peut évoluer vers une chronicité pathologique. Toutes sortes de troubles et de désordres peuvent alors intervenir :
• Souffrances physiques et psychologiques (occupation des pensées, anxiété, état dépressif, stress…),
• Comportements d’évitement de l’exposition,
• Organisation de la vie du malade autour de ce problème,
• Absentéisme, incapacité de travail,
• Isolement social,
• Difficultés financières dues aux déménagements et aménagements électriques de la maison.
 
Comment certaines associations entretiennent-elles, sans doute involontairement, ces troubles et désordres du comportement ? En construisant tout un univers apparemment rationnel, qui renforcera le malade dans l’idée qu’il a de la réalité des causes de sa maladie. Ici, il est très important de distinguer deux types d’associations militantes, certaines d’entre elles (dont Robin des Toits) dénonçant publiquement les procédés détaillés ci-dessous.
 
 
Que faire si je suis électrosensible ?
 
Attention, c’est du brutal :
 
Nous conseillons aux personnes hypersensibles aux hautes fréquences d’acheter des rouleaux de feuilles d’aluminium destinées à l’emballage des denrées alimentaires. Il existe actuellement des rouleaux d’aluminium présentant une bonne résistance mécanique (Toppits® avec alvéoles de renforcement, largeur 44 cm, rouleaux de 10 mètres).
 
Lorsque la personne doit circuler dans des zones où des champs à hautes fréquences existent, elle glisse sous une casquette ou sous un chapeau (qui peut être élégant) une feuille de cet aluminium modelant le dessus du crâne en forme de casque. […]
 
Elle protège également sa cage thoracique (coeur) en se confectionnant au besoin un sous-vêtement tapissé de feuille d’aluminium ou réalisé avec une coupe de couverture de survie.
 
On pourra, si l’on préfère la confection au fait maison, s’adresser à la société ShieldWorks (Radiation Protection Technology). Ces premiers éléments et ce dernier conseil sont issus du site Teslabel Coordination.
 
On peut aussi trouver sur le site de NextUp comment tapisser sa chambre, sa maison, son lit, son bureau pour se protéger et se faire un chapeau en aluminium très élégant. S’il ne vous fallait cliquer que sur un lien pour vous faire une idée, le revoici.
 
Une fois que l’on est bien convaincu que la soupe électromagnétique peut nous faire mourir, on cherche à savoir si son chez-soi est contaminé. Coût d’une étude : de 200 à 500 €.
Voir ici ou .
 
On peut aussi faire son marché, ou partager de bonnes adresses entre électrosensibles.
 
Concernant les soins et pour finir en beauté dans une émission pipeule entre Raël et les frères Bogdanoff, on trouve : Soigner les ondes nocives grâce à la guérison spirituelle en tant que soin holistique et à la canalisation d’énergie christique (par téléphone).
 
Je vous avais prévenus.
 
On peut rire. Et s’inquiéter en même temps de la façon avec laquelle la science et la méthode scientifique sont triturées, de la façon dont l’information qui devrait rendre compte de la connaissance scientifique ne cherche même plus à distinguer la science de la pata-science, de la façon dont le quidam abandonne son sens critique au profit des opérateurs qui lissent toute aspérité ou de leurs détracteurs qui érigent l’exception en règle. 
 
Ou on peut encore chercher à s’informer raisonnablement en ne prenant rien pour acquis, en prenant quelques précautions d’usage et d’économie (éteindre sa borne WiFi la nuit, utiliser une oreillette, éteindre son mobile de temps en temps…) et en éteignant définitivement son tube cathodique — en un seul geste, tu protèges ta cervelle et ton intelligence.
 
 
Note :
Cet article a été rédigé avec une casquette du Stade Toulousain sur la tête, doublée d’une feuille d’aluminium ménager (on ne sait jamais).
 
__________
 
• Robin des Toits : Le Rapport BioInitiative
• Charlatans.info : Le portable et le cancer 
• Charlatans.info : Antennes-relais et rayonnement 


90 réactions


  • Deneb Deneb 16 avril 2009 10:39

    Un océan de métal en fusion, où régnent la pression et la temperature infernales, on océan avec ses courants, ses tourbillons .... Un dynamo qui produit un enorme champ magnétique, capable d’orienter une aiguille de boussole à n’importe quel point du globe. Ni sur Terre, encore moins dans l’espace les electrosensibleries n’auront de paix...

    snip


    • Alpo47 Alpo47 16 avril 2009 17:47

      Tiens, voilà un article, tout à la gloire de nos industriels. Etonnant... il serait sans doute intéressant de connaitre les liens de l’auteur avec ce milieu...

      En attendant, voici les dernières news de milieux qui ont l’habitude d’anticiper :

      http://www.bakchich.info/Les-mauvaises-ondes-des-compagnies,07394.html


    • J.F. Clet 16 avril 2009 18:06

      Deneb à dit :
      Un océan de métal en fusion, où régnent la pression et la temperature infernales, on océan avec ses courants, ses tourbillons .... Un dynamo qui produit un enorme champ magnétique, capable d’orienter une aiguille de boussole à n’importe quel point du globe. Ni sur Terre, encore moins dans l’espace les electrosensibleries n’auront de paix...
      snip

      Fausse bonne réponse
      Le champ magnétique terrestre est un champ continu, il ne varie pas pendant des périodes humainement mesurables. Les champs E.M. générés par les appareils de télecommunication varient plusieurs millers (ou millions) de fois par seconde, c’est la variation du champ magnétique qui induit un champ électrique.

      Si les champs EM produisent des effets (échaufment, picotment..) un chan constan peu pa


    • Deneb Deneb 16 avril 2009 18:20

      C’est les ondes qui vous ont empéché de terminer la phrase ?


    • San Kukai San Kukai 16 avril 2009 18:39

      @ Alpo


      Vous écrivez :
      Tiens, voilà un article, tout à la gloire de nos industriels. Etonnant... il serait sans doute intéressant de connaitre les liens de l’auteur avec ce milieu…

      Où avez-vous vu dans l’article un seul argument en faveur des opérateurs ?
      Quand je parle dans l’article des opérateurs qui lissent toute aspérité, cela signifie que je chante leurs louanges ?
      Parce que je ne prends pas fait et cause a priori pour les associations de défense des électrosensibles, je ne peux être qu’à la solde des opérateurs ?

      Soyons sérieux, les opérateurs se prennent tout seules les pieds dans le tapis et ont tellement mauvaise presse qu’il est inutile d’en rajouter à leur sujet, les associations de chargent d’eux avec efficacité.

      Ma position n’est pas de dire que les opérateurs sont les méchants et les associations les gentils, ou l’inverse, mais d’essayer de comprendre si les uns et les autres ne sont pas en train de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Je ne me place pas dans le débat politique, je tente simplement de remettre la situation dans le débat scientifique. Au milieu de tout ça, il y a de vraies personnes qui souffrent et qu’on ne peut pas aider en leur parlant d’omerta française sur les téléphones comme le fait l’article que vous mentionnez.

      La recherche scientifique n’est bien entendu pas limitée à la France s’agissant des études sur les effets des champs électromagnétiques. Vous pourrez vous en rendre compte par vous même en allant sur le site de l’OMS, qui recense l’intégralité des études à ce sujet. C’est sur cette base de données que se fondent les scientifiques qui tentent d’en tirer des conclusions pour la santé humaine.

    • J.F. Clet 16 avril 2009 22:47

      Si les champs EM produisent des effets (échauffement, picotement ?) un champ magnétique constant ne peut pas induire de champ électrique, donc d’éffetséventuellement nocifs.

      D’un autre côté, a-t-on fait des essais pour voir si certains animaus soupçonnés de percevoir les champs magnétiques (oiseaux migrateurs ?) sont sensibles aux effets dees chapms EM ?



    • J.F. Clet 16 avril 2009 22:47

      non, mais des travaux de jardinage.


    • San Kukai San Kukai 17 avril 2009 02:16

      @ Odal GOLD


      Vous semblez être d’accord avec le commentateur précédent pour dire que mon article est tout à la gloire des industriels. Pourriez-vous donner un seul exemple de cette affirmation ?

      Quant à mes liens avec ce milieu, il est bien entendu que je suis le fils de Monsieur Essefaire et de Madame Orange et que j’ai épousé une des filles Bouygues. Nos enfants s’appellent Antena et Mobilo et notre chien, Lobe frontal.

      Dites donc, les extralucides à deux balles, entre le blanc et le noir, il y a toute la palette chromatique. On peut être politiquement contre les industriels de la téléphonie — leurs ententes illicites, leurs tarifs excessifs, leur candeur virginale et leur mémoire sélective dès qu’on leur parle de la nuisance supposée des ondes — et on peut en même temps réagir quand les opposants des industriels tentent de faire passer un point de vue militant pour de la science. Quand mes copains disent des conneries, je leur donne mon avis.

      Ici, d’un point de vue humain, je suis du côté de ceux qui souffrent. Et je pense que le buzz fabriqué par ceux qui disent vouloir les défendre n’est pas étranger à cette souffrance. Et je vois que ceux qui prétendent présenter une vue complète et objective de la recherche scientifique n’en montrent qu’une sélection arbitraire. Et je déplore que des magouilleurs du dimanche montent des business autour de la peur.

      Ma conviction est que la connaissance et le développement de l’esprit critique permettent à l’homme de se libérer de ses peurs et de ses dépendances. Et par expérience, que ce que l’on apprend par la télévision est la moins bonne des façons pour s’instruire et se forger une opinion raisonnable. Regardez moins de films apocalyptiques, Odal, ouvrez des bouquins en commençant par Condorcet, puis parcourez Jacquard, Hugo, Kant, Descartes, etc. Gageons que la fin du monde s’éloignera au fur et à mesure de vos lectures.

    • Deneb Deneb 17 avril 2009 09:07

      Si les ondes sont si puissantes, pourquoi personne n’a pensé à produire de l’energie (renouvellable) à partir de cette force ? Par exemple, un téléphone portable sans pile qui « parasite » ses voisins pour fonctionner...


    • appoline appoline 19 avril 2009 20:08

      Les ondes : ça explique le comportement et les parôles du pimpin de Charly hebdo ; Vals, c’est ça ? La durée d’exposition a été mal calculée, les séquelles sont flagrantes, je ne pensais pas que ça pouvait faire autant de dégâts.


    • San Kukai San Kukai 19 avril 2009 20:12

      J’ai pas capté, Appoline… 

      Ça doit être parce que je passe sous un tunnel… Vous pouvez développer un peu le contexte, svp, parce que là… Ô.Ô

    • appoline appoline 20 avril 2009 15:14

      @ San Kukay,
      N’y voyez pas mâlice, très cher, chez Val peut-être y a t-il eu une overdose de p’tites ondes pour le perturber ainsi. C’est peut-être la raison pour laquelle il ne peut blairer internet. Quel triste sire.


  • Alain Jules 16 avril 2009 10:52

    excellent article.

    Puis je faire condamner les constructeurs automobiles à cause de la peur que j’ai des bagnoles ?peur justifiée puisque y’a 6000 morts par an en France,sans compter ceux dû à la pollution des gaz d’échappements ? l’angoisse crée par le seul fait de la vente et mise en circulation des bagnoles est réelle ! ce serait comique

    l’électrosensibilité est un business, vous faites bien de le rappeler


  • Gasty Gasty 16 avril 2009 13:27

    Lorsque j’étais jeune, les téléviseurs n’étaient pas très bien protégés contre les parasites extérieur. Il y avait deux chaines, la une en 819 lignes puis l’arrivée de la deux en 625 lignes. La une devait diffuser sur une fréquence de 300 à 400 MHZ et la deux entre 600 et 800 MHZ.

    Le passage sur la deux, provoquait pour moi un sifflement dans les oreilles très désagréable. Lorsque je demandais aux autres si ce sifflement ne les dérangeait pas , on me répondait « Quel sifflement ? ».

    Voilà mon témoignage, si quelqu’un peut me dire avoir entendu ces sifflements, j’en serais ravi.
    Aujourd’hui ce sont des acouphènes...enfin je crois, on s’y fait !


    • Zalka Zalka 16 avril 2009 14:06

      Ce sifflement n’est entendu que par les jeunes.

      Avec l’âge, l’ouïe perd de sa sensibilité. En général, vers 25-30 ans on n’entend plus ce sifflement.

      C’est d’ailleurs sur ce principe qu’ont été créé les sonneries de portables indétectables par les profs ainsi que les éloigne jeune.

      Bien sûr la limite d’âge pour entendre ces fréquences est extrèmement variable d’une personne à une autre.


    • foufouille foufouille 16 avril 2009 17:21

      @ gasty
      quand une vieille tele marche, on entend aussi un sifflement
      la frequence est, je crois, 17.6 khz
      en plus le son est faible, il faut donc des oreilles d’animal


    • Jordan Jordan 16 avril 2009 17:52

      @ Zalka
      Les acouphènes ne sont pas une maladie, mais un symptôme très souvent relié à une perte d’audition. Selon l’une des hypothèses avancées par les spécialistes, ce serait un « signal fantôme » généré par le cerveau en réponse à un endommagement des cellules de l’oreille interne (voir la section Facteurs de risque, pour plus de détails). Une autre hypothèse repose sur une dysfonction du système auditif central. Une cause génétique est aussi envisagée. Rien a voir avec les ultras son


    • Gasty Gasty 16 avril 2009 18:47

      @ Zalka

      Merci. Je n’avais pas fait le rapprochement avec les sonneries « ultrasonnerie » et les appareils pour éloigner les jeunes. Des ultrasons émis probablement sur la fréquence qu’annonce foufouille , appareils de l’époque pas très blindés aux émissions parasites.

      @ Jordan

      Mes acouphènes me font penser à ce sifflement.


    • foufouille foufouille 16 avril 2009 20:02

      @ gasty
      rien a voir avec le blindage
      c’est le tube ou les composant qui emette cette frequence

      les acouphenes sont en fait a la limite de l’audition. c’est pourquoi ca siffle. tous les bruits au dessus de la limite siffle
      avec le temps ca passe si on ecoute les sons tout bas en essayant de « tendre » ses oreilles


    • jacques jacques 17 avril 2009 10:59

      ce sifflement produit par les anciens téléviseurs étaient du au transfo THT qui faisait vibrer ses tôles de protection.Aujourd’hui la technologie a changé et on utilise des tripleurs de tension qui n’ont plus besoin de cette protection(pour les dernier tv à tube cathodique).
      Pour info ,il y a quelque années les parents d’enfants autistes étaient considérés comme à l’origine du problèmes avant d’autres progrès scientifiques fassent un lien avec la maladie ,et je laisse l’auteur de cette article rire avec ceux qui riaient quand certain ont prétendu que la terre était sphérique et qu’ils imaginaient ceux d’en dessous se ternir à la terre pour ne pas tomber vers le ciel.
      Les gens malades le sont réellement la cause ,ils l’attribuent aux ondes ,c’est potentiellement possible et ça mérite notre respect.


    • San Kukai San Kukai 17 avril 2009 11:46

      @ Jacques

      Dans l’article, je n’ai ri ni de la recherche scientifique, ni des malades. En revanche, les charlatans qui vendent des slips en résille métallique et des patches annulant les ondes nocives (mais pas les autres) des téléphones portables me font marrer.


      Vous dites que les gens malades (les électrosensibles) sont réellement malades ; je n’ai pas dit autre chose. Leurs pathologies sont avérées.

      Vous dites qu’ils attribuent la cause de leur maladie aux ondes ; pas mieux. À la nuance près (et elle est de taille) que les études tendent à montrer que c’est la peur des ondes (et non les effets biologiques des ondes) qui généreraient ces symptômes. 

      De nombreux cas ont été rapportés de personnes se disant électrosensibles et présentant des symptômes variés, attribuant leurs maux aux antennes qui venaient d’être installées près de chez elles, alors même que celles-ci n’étaient pas encore branchées — mais comme ces témoignages peuvent être sujets à caution et ne sont pas scientifiques, je ne les ai pas retenus dans l’article.

      Vous dites enfin que c’est potentiellement possible et c’est tout l’objet du débat scientifique actuel. La communauté scientifique est en train de plancher sur ce potentiellement possible pour tenter de parvenir à une quasi certitude concernant l’innocuité ou la dangerosité des ondes radio dans un usage quotidien. Aujourd’hui, les méta-études concernant l’électrosensibilité concluent généralement à une absence de corrélation entre les émissions d’ondes radio des antennes-relais et les pathologies dont souffrent les personnes se disant électrosensibles. Elles demandent pourtant que des recherches complémentaires soient entreprises pour lever des ambiguïtés, notamment en ce qui concerne la reproductibilité de certaines expériences.

      Il n’en va pas de même pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables. Pour ces derniers, des études récentes (qui sont mises en parallèle et étudiées par la communauté scientifique) tendraient à indiquer qu’il existe une piste potentielle s’agissant de certains cancers. Mais là, on n’est plus dans l’expérimentation sur les causes de l’électrosensibilité, on est dans la recherche et l’analyse statistique en cancérologie.


      À ce sujet, l’Institut national du cancer conclut dans son dernier communiqué à ce sujet :
      Aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants.
      Il parle bien d’absence de preuve d’un risque, non de la certitude d’une innocuité. C’est la raison pour laquelle la recherche tente de faire le lien entre ce que l’on sait des incidences des ondes radio en laboratoire et la vie quotidienne de tout un chacun. Nombreux sont les scientifiques qui attendent à ce sujet les conclusions de l’étude Interphone.

    • Halman Halman 19 avril 2009 11:39

      Zalka c’est n’importe quoi, il faut arrêter de regarder les reportages débiles à la télé et d’y croire.

      Les jeunes ont une perception du spectre sonore beaucoup plus large que les vieux.

      Arrivé à un certain âge la sensibilité aux hautes fréquences diminue.

      Cela ne veut pas dire cette phrase débile « les jeunes entendent un sifflement... ».

      A 20 ans on entend aussi bien les 20 hertz que les 20 000 hertz.

      A 60 ans les 15 000 sont limite audibles.

      En gros, car il faut bien être conscient que cela varie considérablement d’une personne à l’autre.

      Moi à 47 piges j’ai la chance d’entendre encore les 20 000 hz. Parce que jeune je ne me suis pas explosé les tympans avec mon walkman et que je ne me suis jamais exposé à des métiers bruyants. Je n’ai jamais accepté de travaillé dans les forges des usines.


    • Halman Halman 19 avril 2009 12:05

      Jacques, il y différentes formes d’autismes, comme différentes formes de dépressions et d’acouphènes.

      Il y a les autismes et les dépressions physiologiques, dues à une malformation ou à un problème physiologique du cerveau. Trop ou pas assez de connexions neuronales à certains endroits, trop ou pas assez de neurotransmetteurs spécifiques, etc.

      Et il y a les autismes et les dépressions causées par des traumatismes, des épreuves insupportables, des épuisements nerveux et émotionnels, des trop grandes sensibilités émotionnelles qui font que le sujet se renferme plus ou moins profondément dans son monde pour se protéger. Jusqu’à ne plus supporter le moindre bruit où la moindre présence à une certaine distance par exemple.

      Ce n’est pas physiologique et cela peut parfaitement être dû à des parents insupportables et traumatisants.

      J’ai le cas dans ma famille. Un cousin qui était parfaitement normal jusqu’à ce qu’il ne supporte plus le comportement épouvantable de ses parents et développe des symptômes l’handicapant vers 20 ans. Des gens qui lui imposaient tous les jours des cours du soirs et des cours particuliers jusqu’à 23 heures, toute la journée le samedi et le dimanche matin. Activité à but éducatif le dimanche après midi. Résultat, même un cerveau d’enfant normal ne peut supporter cela sans dégats plus ou moins important. Déjà vous adulte le supporteriez vous ?


  • gommette 16 avril 2009 13:42

    Info : la revue « science et pseudo-science » n’est qu’une émanation du lobby nucléaro-chimico-industriel représenté par l’AFIS.


    • San Kukai San Kukai 16 avril 2009 14:39
      Merci pour cette information. Pourriez-vous donner vos sources à ce sujet ?

    • bright nantes michel naud 17 avril 2009 11:52

      Bonjour San Kukai,
      Rassure-toi, la réaction de cet internaute est malheureusement assez classique ; si tu démontes les croyances en des capacités paranormales tu es un affreux scientiste ; si en plus ce que tu dis se trouve gêner des prophètes de l’apocalypse (par exemple sur les ondes électromagnétiques) ton scientisme se double d’une allégeance aux lobbies industriels qui empêchent la vérité d’apparaître au grand jour en contrôlant les publications avec la complicité des institutions publiques ; et si en plus tu interviens sur des sujets touchant à la génétique ou aux biotechnologies ton scientisme chimico-industriel se double d’une accusation d’être le cheval de troie de l’eugénisme nazi.... Il est plus facile de tenter de disqualifier son contradicteur que de répondre par des arguments.

      Pour répondre maintenant quant au fond ; dans les débats publics (ondes électromagnétiques, biotechnologies, nucléaire, nanotechnologies, pratiques thérapeutiques, etc.) une règle s’impose progressivement parmi les ONG (dont l’AFIS) qui s’y investissent : cette règle c’est la transparence ; il y a même un baromètre de la transparence des ONG, à l’initiative de la fondation prometheus, pour celles qui interviennent dans le champ environnemental et participent à l’élaboration de la décision publique - par exemple en participant à un « Grenelle » de l’environnement - ; l’AFIS est une association 100 % constituée de bénévoles et qui ne participe à aucun de ces processus ; néanmoins elle intervient dans le débat public et s’est auto-imposée la transparence.

      Donc, si tu veux savoir ce que c’est que l’AFIS, qui est membre de ses instances décisionnelles avec un résumé biographique individuel, quel est le budget de l’association et l’origine des fonds, le bilan de ses activités, etc. Tu n’as qu’à te reporter à la page « gouvernance et transparence » du site qui a justement été construite pour que tout internaute trouve sans difficulté tout sur l’AFIS : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article868 ; il est vrai que quand nous parlons de l’astrologie, des crop-circles, ou du créationnisme on nous cherche moins de poux dans la tête ; mais notre premier objectif, depuis 1968, année de la création de l’AFIS et de sa revue, reste d’éclairer l’interface entre l’avancement des sciences et des techniques et la société, et ce d’autant plus lorsque des innovations sont tout à la fois source d’amélioration des conditions matérielles d’existence des êtres humains mais aussi source d’inquiétude pour un certain nombre d’entre eux. Nous essayons de mettre un peu de raison dans des discussions, la preuve en est une fois de plus, où les charges émotionnelles sont importantes.

      (je ne te l’ai pas encore dit : je suis l’actuel président de l’AFIS, et donc le directeur de publication de la revue Science et pseudo-sciences, revue trimestrielle réalisée à 100 % par des bénévoles, disponible sur abonnement et chez les marchands de journaux, et donc le numéro actuellement en vente est justement consacré à « ondes électromagnétiques : mythes, peurs et réalités »)


    • San Kukai San Kukai 17 avril 2009 12:41

      Bonjour Michel et merci beaucoup pour ce commentaire.


      La réaction de cet interlocuteur ne me chiffonne pas plus que cela. J’ai juste fait une réponse aïkido : si tu affirmes un truc, je demande ta source et on en discute une fois que tu l’as produite. Sans éléments que l’on peut étudier ensemble, il n’y a pas de discussion possible. À partir de là, ça ne me dérange pas plus que ça de discuter avec des scientifiques, des gourous et des sorciers, voire avec des représentants des opérateurs ou des militants de Robin des Toits. Bien au contraire, c’est de la discussion que jaillit la lumière, tant que l’échange reste civilisé et argumenté de façon factuelle.

      J’ai eu droit à quelques réactions semblables à celle de gommette dans les commentaires de cet article, où l’un ou l’autre a susurré que je pouvais éventuellement avoir des intérêts secrets chez les opérateurs. Là encore, j’ai demandé ce qui dans l’article leur permettait de parvenir à de telles conclusions. Pour l’heure, je n’ai reçu aucune réponse.

      Je connais l’AFIS et j’avais lu attentivement la présentation de ton association et fait des recherches sur ses membres, leurs travaux, etc. Lecteur de longue date de Courrier international et par conséquent Mosanto-sensible (position avant tout politique), j’avais été assez circonspect sur votre position lors des débats sur les OGM. Pas tant s’agissant de votre approche scientifique et des débats que vous aviez mis en ligne et qui avaient particulièrement éclairé ma lanterne, que de la façon dont le départ de Marcel-Francis Kahn avait fini en jus de boudin, ce que je regrette beaucoup. C’est mon seul scrupule (petit caillou dans la galligae) s’agissant de l’AFIS, parce que je porte aux nues les positions de Kahn s’agissant de l’homéopathie comme patamédecine.

      Pour revenir à nos moutons, il y a un lien dans l’article qui dirige le lecteur vers Sciences et pseudo-sciences et le numéro en vente actuellement est mentionné, en particulier l’article de Krivine sur BioInitiative. J’avais prévu de l’acheter cet après-midi.

      En tant que pastafarien, je ne peux malheureusement pas adhérer au mouvement des brights (au sujet desquels tu pourrais pondre un article sur AV), mais je prie tous les jours pour que votre mouvement lumineux connaissent un succès au moins comparable à notre religion parfaite.

    • bright nantes michel naud 18 avril 2009 08:49

      Salut tatoi (bis du fait de l’incompatibilité démontrée du copier-coller de word...),

      Je te disais que les commentaires de ta contribution ne sont probablement pas le lieu le plus approprié pour parler de la monsanto-sensibilité de la fraction gauche de la sainte église du monstre en spaghetti volant smiley mais je suis évidemment ouvert à la discussion sur la base des arguments.

      Plus encore que la question des ondes électromagnétiques, la querelle des ogm en Europe comme celle sur le réchauffement climatique aux USA sont à mon sens l’illustration de l’absolue nécessité, pour la démocratie, de la restauration de l’intégrité scientifique dans l’élaboration des décisions politiques.

      Il faut en effet se garder de la confusion des ordres : le vrai et le faux (le champ scientifique) ne sont pas du même ordre que le souhaitable et le non souhaitable (le champ politique ou éthique).

      Le fait que telle variété végétale biotechnologique ait un impact sanitaire et environnemental moindre (caractérisation factuelle) que son équivalent conventionnel n’est pas suffisant pour délivrer l’autorisation de sa culture ; c’est bien sûr suffisant pour qu’une agence (telle que l’Afssa en l’occurrence pour mon expérience de pensée) remette un avis positif : on fait appel à son expertise pour l’évaluation scientifique des données factuelles ; mais cette expertise n’est pas suffisante pour déboucher sur une autorisation : l’autorité politique prend en compte, légitimement, d’autres facteurs ; l’acceptabilité par la population ou les rapports de force politiques sont de tels facteurs, variables dans le temps.

      La légitimité scientifique c’est le savoir, quand la légitimité politique, dans nos démocraties, c’est l’élection. Confondre ces légitimités est dangereux pour la démocratie.

      Une critique importante dans le dossier des ogm est que le comportement de nombre d’acteurs politiques témoigne d’un scientisme perverti.

      Le scientisme usuel est de croire, à tort, que parce que c’est scientifiquement inoffensif cela suffit pour établir que cela doit être politiquement validé : et bien non, cela suffit pour établir qu’il n’y a pas de fondement scientifique à une interdiction - et il peut y avoir d’autres fondements - , et tu verras que l’Afis n’a jamais dit autre chose, aujourd’hui comme lors du « grenelle », qu’il n’y a pas de fondement scientifique à la suspension du Mon810 - car nous ne parlons pas des ogm en général, dire que les ogm seraient inoffensifs ou dangereux n’a pas plus de sens que de dire que les champignons en général sont comestibles ou vénéneux -.

      Le scientisme perverti consiste à vouloir, contre toute évidence, chercher des appuis scientifiques qui n’existent pas, et donc promouvoir des données pseudoscientifiques ou inappropriées, pour donner du poids à une décision politique qui a été prise pour d’autres raisons. Le dernier cas en date pour les ogm est la décision du gouvernement allemand de suspendre la culture (homéopathique chez eux : 4000 hectares seulement) du maïs Mon810 en affirmant avec force que ce sont pour des raisons scientifiques et non des raisons politiques smiley...

      C’est d’ailleurs amusant que la critique de la science et de la technique, de la « technoscience », qui accompagne souvent les discours ogmophobes ou électricomagneticosceptiques est dans le même temps à la recherche désespérée d’un soutien scientifique à l’appui de sa critique...

      On peut parler aussi du réseau des brights (et non du « mouvement » : on n’adhère pas aux brights ; c’est une non-organisation ; il n’y en a aucune expression collective et il est prévu dans la charte qu’elle ne sera pas recherchée) et de la sainte église du spaghetti volant smiley mais je crains que l’on ne s’éloigne encore plus du sujet de ta contribution.

      Porte toi bien,

      Michel


    • San Kukai San Kukai 18 avril 2009 10:25

      Bonjour Michel,


      Merci beaucoup pour ce billet qui dépasse largement le simple cadre des OMG et peut parfaitement s’appliquer aux ondes des antennes-relais.

      Dans les arguments non-scientifiques utilisés par les détracteurs des antennes, il y a :
      • Les assureurs n’assurent pas les risques des antennes-relais, donc elles sont dangereuses pour la santé humaine.
      • Certains pays ont abaissé les seuils d’émission des antennes-relais, c’est bien parce qu’il y a un danger.
      • Les juges nous ont donné raison dans trois affaires, c’est la preuve que les ondes sont nocives.
      • La presse se fait largement l’écho de notre combat, c’est la preuve que nos arguments sont bons.
      • L’Académie de médecine s’est déjugée sur l’affaire de l’amiante, on ne saurait lui faire confiance par conséquent en ce qui concerne les ondes radio.
      • Il existe une incompatibilité entre certaines normes techniques, donc il y a un risque prouvé pour la santé humaine, etc.
      Ce sont de fausses déductions, qui d’un strict point de vue scientifique ne peuvent être reçues comme des preuves.

      Le militantisme (dont les intentions peuvent être tout à fait honorables par ailleurs) ne peut se satisfaire de la réponse et de la démarche scientifique ; il voit une urgence alors que la science réclame du temps pour parvenir à une certitude. Pour satisfaire sa notion d’urgence, il grappille çà et là les études scientifiques dont les résultats paraissent bénéfiques pour sa cause, amalgame des faits et des opinions, des déductions hasardeuses, des témoignages tronqués, et fait de tout cela une pelote inextricable dont le politique ne saurait se dépêtrer.

      Le politique a alors deux solutions :
      • Soit il fait appel à un comité d’experts (dont la légitimité sera systématiquement démontée, notamment par ceux qui n’en font pas partie) qui rendra un avis scientifique,
      • Soit il rend un avis politique allant dans le sens du courant médiatique (en pensant peut-être un peu à son siège et aux élections futures).

      J’abonde tout à fait dans ton sens s’agissant de la nécessité de bien faire la part des choses entre ce qui est de l’ordre de la connaissance scientifique et ce qui ressort de la responsabilité politique.

      Avec mes considérations les plus lumineuses.

    • quen_tin 19 avril 2009 23:20

      Le scientisme c’est surtout une sur-estimation de nos connaissances scientifiques, de leur complétude, une sous-estimation de l’imprévisibilité inhérente à un domaine d’étude (et bien connue de la science) et en particulier dans les domaines ou la complexité est de mise. Je dirais que le scientisme, c’est se croire objectif quand on ne l’est pas, et que c’est finalement une position (une « foi ») irrationnelle.

      Je pense sincèrement que la méthode scientifique est la seule qui puisse construire une véritable connaissance objective, mais ça ne signifie pas pour autant que nos connaissances soient à ce jour complètes et illimités.

      Dans le cas des OGM par exemple : il est notoire que les scientifiques étudiant les écosystèmes dans leur ensemble sont généralement moins optimistes quand aux risques potentiels de l’introduction de ces organismes sur l’environnement que les biologistes dont l’objet d’étude est l’organisme vivant en lui même. Pour être réellement objectif, il faut tenir compte des deux points de vue.

      Si on peut faire un reproche à l’AFIS, c’est d’être parfois à la limite du parti pris tout en se réclamant de l’objectivité scientifique. Par exemple je ne comprend pas bien pourquoi l’association publie un certain nombre de points de vues sceptiques par rapport au réchauffement climatique (en invoquant le doute scientifique) mais ne fait pas part du moindre « doute scientifique » concernant l’inocuïté du Mon810 ou d’autres OGMs. Je n’ai pas l’impression que cette position (doute pour le climat et certitude pour les OGMs) reflète particulièrement bien la position des scientifiques en général.

      Ceci dit la promotion de l’esprit scientifique reste une activité d’utilité pulique...


  • Cogno2 16 avril 2009 15:13

    @ Deneb

    Le champ magnétique terrestre n’a jamais fait grésiller mes enceintes au point que je doive les éteindre, ce qui se produit quand le téléphone portable de mes voisins sonne.
    La vie sur terre est née avec le magnétisme de l’environnement, mais pas avec les rayonnement micro onde et autres champs électriques d’origine humaine.

    @ l’auteur

    Pour ce faire, elles se sont fondées sur des rapports scientifiques qu’elles considèrent comme définitifs, abandonnant pour les besoins de la cause le sens critique et la méthode scientifique qui devraient prévaloir en pareille circonstance.

    La raillerie n’est pas un argument, le saviez vous ?

    Fut un temps ou l’on considérait les radiation comme un remède miracle, (préparation au radium), le tabac aussi était considéré comme bénéfique pour la santé, etc.


    • San Kukai San Kukai 16 avril 2009 16:13

      Merci pour cette réaction.

      Nulle raillerie dans mes propos, je n’ai fait que reprendre des arguments lus. Si le ton paraît sarcastique c’est involontaire, je le voulais simplement incisif (cependant, je ne trouve pas grand-chose de méprisant ou de railleur dans cette phrase). Je vous renvoie à la page de présentation du rapport BioInitiative par l’association Robin des Toits pour vous rendre compte par vous-même :

      Le verdict de la science libre, sans lien financier ou public, est définitif. 
      Sur le plan scientifique, il n’y a plus de débat.
      La toxicité de la téléphonie mobile est un fait établi
      .


      Donc, cette association qualifie bien le rapport de définitif, ce qui est totalement antinomique avec la méthode scientifique. Elle affirme qu’il n’y a plus de débat, ce qui ne permet plus le sens critique et provoque l’abandon de la démarche scientifique. Je n’ai dit que cela.

      Il s’agit donc de ma part d’un commentaire d’une prise de position d’un organisme qui affirme ne plus vouloir respecter la démarche scientifique. On entre alors dans la politique ou le militantisme (ce que j’appelle les besoins de la cause), parfaitement respectables par ailleurs, mais qui en l’occurrence ne peuvent plus se recommander de l’approche et de la légitimité scientifiques.

      Nous sommes ici sur un sujet de santé publique. Des personnes se disant « électrosensibles » souffrent d’affections réelles. Sur la foi de leurs témoignages, de nombreux organismes publics et privés de recherche scientifique font des études et des expériences pour comprendre si oui ou non leurs troubles sont causés par des appareils émetteurs d’ondes radio, utilisés dans un cadre quotidien. Chaque étude est passée au crible de comités de lecture, critiquée par la communauté scientifique à la recherche de biais de processus ou d’interprétation. Ainsi, les membres du groupe BioInitiative publient-ils régulièrement des critiques sur des études qui leur semblent incomplètes. Ces critiques ont toute légitimité dans un contexte de recherche scientifique, où la confrontation des données, le sens critique et la reproduction des processus sont les éléments principaux pour parvenir à des consensus largement partagés.

      En matière de nuisances des ondes produites par les antennes-relais, nous sommes loin d’en être au consensus. Il est justement indispensable de conduire des études complémentaires afin de confirmer ou d’infirmer les résultats actuels, que ceux-ci proviennent des membres de BioInitiative ou d’autres organismes publics, para-publics et privés. Il est par conséquent infondé et non-scientifique de déclarer que ce rapport est définitif, indépendamment par ailleurs de la qualité des études qu’il collationne.

      Pour rappel, quand il est écrit que le rapport est bâti sans lien financier ou public, c’est bien évidemment faux. Parmi les 1 500 études reprises par le rapport, on trouve des expériences financées par le public comme par le privé. On ne bâtit pas une expérience qui engage un groupe de chercheurs, du matériel, des locaux, des participants, ex nihilo, sans soutien financier.

    • Faith 16 avril 2009 19:34

      @Cogno2 : "Fut un temps ou l’on considérait les radiation comme un remède miracle, (préparation au radium), le tabac aussi était considéré comme bénéfique pour la santé, etc."
      Certes... il fut également un temps où on considérait que la Terre était ronde, que les mammifères sont issus de la rencontre entre deux gamètes ou que le cuivre est un bon conducteur d’électricité... Faut-il continuer l’énumération ?

      Bref, ça ne saurait être un argument.


  • Deneb Deneb 16 avril 2009 16:02

    Cogno2 : Le champ magnétique terrestre n’a jamais fait grésiller MES enceintes.
    Vous avez raison, le portable bousille les enceintes (pas plus que du death metal, cependant). Vous devriez poursuivre Orange pour vandalisme.


  • non666 non666 16 avril 2009 16:08

    Il reste quand meme un certain nombre de faits certains :
    Les cancers des testicules et du cerveau ont connus de brusques accelerations les années qui ont suivies la montée en puissance du developpement de la telephonie mobile dans les pays ciblés.
    Cela a commencé au Japon, et se poursuit partout ailleurs dans le monde.

    Les militaires, les techniciens de laboratoire travaillants dans les milieux des recherches radar , faisceau hertziens et antennes se protegent depuis des années.
    Les naissances de filles y sont observées plus nombreuses dans ces milieux qu’ailleurs.
    les types de cancer indiqués y sont egalement plus nombreux.

    Alors apres, on peut rigoler....
    Mais les lois europeennes prennent en compte depuis des années la polution electromagnetique, en imposant, par exemple, des surfaces « blindées » aux PC.
    Ces surfaces doivent etre otées quand on rajoute un nouvel element (disque dur , par exemple)
    Concretement, les pc ont desormais construit comme des cages de faraday pour enfermer les ondes qu’ils emettent...
    Vous riez toujours ?
    Et oui, les gars, ceux qui s’amusent a demonter les caches de leurs pc pour se donner un air geek-bidouilleur s’exposent sans se rendre compte au rayonnement de leur PC.

    Malgrès les informations, la société a attendu des decennies avant d’interdire l’amiante, puis de traiter le probleme posé.
    Dans certains pays, on utilise meme de faux attentats pour s’eviter de gerer le desamiantage de tours jumelles geantes....

    Pour la polution electro-magnetique, le probleme a juste quelques decennies de retard encore. Sachant que les grands noms qui controlent la telephonie mobile sont aussi derriere les noms des groupes qui controlent les medias, on ne peut pa dire que l’information soit très objective. Les enquetes menées ont pour l’instant presque toute été financées par les operateurs eux memes (juges et parties....). L’OMS n’est qu’un des innombrables lobbies de cette guerre qui par le passé s’est aussi illustrée pour servir les interets de certains grands groupes pharmaceutiques.

    Mais je suis pret a mettre mes couilles sur la table.
    On en reparle dans quelques mois ?
    Il y a des VRAIES enquetes independantes qui sont en train d’etre menées en Suede et en Allemagne. On verra bien si elle sont diffusée sur TV-Sarkozy (heu TF1 ou TF Bouyghes ça s’appelle en vrai...)





    • San Kukai San Kukai 16 avril 2009 16:47

      Merci pour ces éléments.


      Vous écrivez :
      Les cancers des testicules et du cerveau ont connus de brusques accelerations les années qui ont suivies la montée en puissance du developpement de la telephonie mobile dans les pays ciblés.

      Dans ma religion, le Pastafarisme, on prouve scientifiquement que l’augmentation des températures est liée à la diminution du nombre de pirates. C’est scientifiquement prouvable : sur une feuille de papier, dessinez une courbe qui descend (le nombre de pirates dans le monde) et une autre courbe qui monte (c’est l’élévation de la température). Sur le plan de la foi, ça se tient, mais scientifiquement, c’est ce que l’on appelle une fausse corrélation.


      Les militaires, les techniciens de laboratoire travaillants dans les milieux des recherches radar

      Oui, les ondes radio ont une incidence sur les organismes vivants. Personne ne le niera (sans doute même pas les installateurs d’antennes). C’est justement la raison pour laquelle il est fixé des normes d’utilisation à des seuils très inférieurs à ce qui a été constaté comme limite mini expérimentalement. Sommes-nous encore à des seuils trop élevés ? C’est tout l’enjeu du débat d’un point de vue scientifique. (D’un point de vue politique, on peut faire appel au « principe de précaution » en abaissant les seuils dès maintenant, mais ce n’est pas de la science, c’est politique — ce qui ne veut pas dire que c’est mal pour autant.)

      Mais ici se pose un problème. Les associations qui protègent les personnes électrosensibles demandent un abaissement des normes actuelles à 0,61 V/m. Or, certaines personnes qui se disent électrosensibles affirment souffrir de la présence des champs électromagnétiques à des seuils encore inférieurs. Quand s’arrête-t-on ?


      Alors apres, on peut rigoler…

      Je ne ris ni des personnes dites « électrosensibles », ni des incidences possibles des ondes radio sur la santé. Ce qui me fait en revanche totalement gondoler, c’est la cohorte de chupópteros et autres vampires de la peur, avec leurs casquettes blindées et leurs culottes en résille métallique.

      Vous parlez du danger des ordinateurs désossés et vous avez raison. Un appareil est testé dans des conditions d’utilisation courante, doté d’équipements et de protections qui permettent de garantir la sécurité de son utilisateur. Après, c’est comme tout appareil on peut retirer les protections et voir comment ça fait. Y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.

      Sur le scandale de l’amiante, lire l’article de Wikipédia. Une des façons d’éviter qu’il se répète est la mise en commun de toute la littérature scientifique de la recherche sur les nuisances des ondes radio ; ce que fait l’OMS qui met à disposition de tous une base de donnée exhaustive sur la recherche concernant les champs électromagnétiques.

      Concernant vos autres arguments, il s’agit de points de vue politiques que je ne commenterai pas.

    • Halman Halman 19 avril 2009 12:33

      Tout à fait non666.

      Depuis toujours les boitiers des ordinateurs sont de véritables cages de Faraday, du moins pour les constructeurs sérieux.


    • Phenix 19 avril 2009 12:34

      « Dans certains pays, on utilise meme de faux attentats pour s’eviter de gerer le desamiantage de tours jumelles geantes.... »

      Vous soutenez réellement cette thèse ou est-ce une plaisanterie ?


    • leuneu 28 avril 2009 18:49

      bien dit !
      je suis électrosensible ce n’est pas un blague et notre quotidien n’est pas drole, je ne peux plus travailler, alors ce serait sympa de nous écouter un peu et d’arrêter de rire bêtement, car le business anti-ondes est une réalité dont nous avons besoin pour nous protéger !


  • foufouille foufouille 16 avril 2009 17:27

    ca doit etre tres rare
    mais ca existe certainement
    moi, je suis tres sensible aux additif alimentaires


  • Francis Francis 16 avril 2009 17:28

    Au dela des justifications scientifiques plus ou moins serieuse, la loi est la traduction (en theorie) de la volonte du peuple. Si le peuple ne souhaite pas telle ou telle chose, je ne vois pas au nom de quoi on devrait faire obstacle a cette volonte. Par ailleurs, je vous rappelle que le principe de precaution a valeur constitutionnelle.


    • San Kukai San Kukai 16 avril 2009 18:13

      Vous avez entièrement raison. Le peuple a tout à fait le droit de décider de son sort, sur la base de croyances comme sur la base de la science. Pour l’heure, des scientifiques, suivis par de nombreuses personnes impressionnées par des discours de « mise en garde », croient que les ondes radio des antennes-relais sont dangereuses, sur la base d’une sélection d’expériences. Leur principe est le suivant : même s’il n’y avait qu’une seule expérience laissant planer le doute sur la nocivité des antennes-relais, il faudrait appliquer le principe de précaution.


      Les opérateurs en font de même, qui ne rapportent que les expériences n’ayant pas trouvé de corrélation entre les ondes radio et les symptômes des personnes se disant électrosensibles. Les uns et les autres s’affrontent à coup de communiqués, certains plaignants sont déboutés, d’autres non, on brandit tout nouveau rapport comme étant la preuve définitive, on s’accuse de diffamation de part et d’autre, etc.

      Mais il ne s’agit pas là d’attitudes scientifiques. On peut mener une politique préventive de santé publique sur la base de la connaissance, pas sur la base des croyances. Si l’on devait appliquer automatiquement le principe de précaution, il faudrait supprimer tous les équipements ne présentant pas une garantie absolue de sécurité pour la santé, ce qui est impossible.

      Le politique essaie de se fier à la connaissance scientifique, réunit pour ce faire des spécialistes reconnus par leurs pairs et demande leur avis. Sur cet avis, il prend des décisions d’ordre politique, qui peuvent être préventives, curatives ou de l’ordre du principe de précaution. Mais dans ce dernier cas, il conviendra de posséder de fortes présomptions concernant les risques, ce qui n’est pas le cas pour les antennes-relais. Il n’en va pas de même pour l’usage des téléphones GSM dans certaines conditions ; les conclusions de l’étude Interphone devraient nous en dire plus à ce sujet dans les semaines à venir.

    • Deneb Deneb 17 avril 2009 08:11

      Francis : si le principe de précaution était en vigueur à l’epoque l’humain n’aurait jamais decouvert le Nouveau Monde, ni posé le pied sur la Lune. C’est bien trop dangereux !


  • J.F. Clet 16 avril 2009 17:59

    Et a-t-on verifié que, dans des endroits ou les « électrosensibles » se sentent bien, il n’y a réellement pas d’ondes ?

    Une idée d’expérience : laisser un « électrosensible », avec sa tente sur le dos, se promener dans la campagne... regarder ou il plante sa tente pour la nuit et mesurer si le site choisi est vraiment indemme de radiations E.M.


    • San Kukai San Kukai 23 avril 2009 14:39

      Il y a un article de Libération sur une personne se disant électrosensible.

      Son témoignage est assez poignant. On peut se poser la question de savoir, à la lecture de l’article, si c’est son état physique qui dérègle son état psychologique, ou l’inverse.

  • Bill Grodé 16 avril 2009 18:43

    @Gasty
    Le sifflement entendu sur la deuxième châine de votre jeunesse était du 15 khz (et quelques, je ne sais plus le chiffre exact) de la base de temps, l’oscillateur qui commande le balayage en 625 ligne. Sur la première, les huit cents et quelques lignes imposaient une fréquence plus élevée (environ 19 khz) , à peu près inaudible par tout le monde , mais pas par tous les chiens, qui réagissaient parfois au changement de chaîne.


    • San Kukai San Kukai 16 avril 2009 20:37

      Merci pour ce commentaire.


      La santé des personnes ne me fait pas ricaner, pas plus que la recherche scientifique.
      En revanche, les marchands de poudre de perlinpinpin ont un je-ne-sais-quoi qui m’invite à me gausser largement de leurs bric-à-brac.

      Concernant votre tour, une étude récente de Jean-François Viel (CNRS et université de Besançon), publiée par la revue britannique Occupational & Environmental Medicine, indique que l’on est plus exposé à 280m des ondes que dessous.

  • docdory docdory 16 avril 2009 19:20

    @ San Kukaï


     Remarquable article écrit par un authentique rationaliste . 
     A noter que les symptômes dont se plaignent ces « intolérants aux ondes électromagnétiques » sont une association de symptômes fréquemment décrits dans diverses pathologies mal définies qui font couler beaucoup d’encre pendant quelques mois ou années , ne font jamais la preuve de leur authenticité ou de leur existence réelle, et disparaissent en général d’elles même . 
     Citons pêle-mêle le « syndrôme de la guerre du golfe » , le « syndrôme de fatigue chronique » dont on a beaucoup parlé au début des années 90 , et certaines épidémies de malaises collectifs mal définis survenus dans des écoles ou des services hospitaliers . 
     Pour terminer sur une anecdote amusante , je me souviens que lorsque je faisais fonction d’interne , une vieille dame hospitalisée dans le service refusait systématiquement de bénéficier d’un électrocardiogramme sous prétexte qu’elle était « allergique à l’électricité » .
    Le jour de la visite , le patron , ennuyé de l’absence de ce nécessaire examen , me demanda une suggestion . Je lui dit que j’avais une idée et lui demandai d’attendre cinq minutes . Je revins avec l’appareil ECG sur lequel j’avais posé une petite bouteille d’oxygène , et , montrant la chose à la patiente , lui déclarait qu’elle ne risquait aucune allergie à l’électricité , car , comme elle pouvait le constater , mon appareil marchait au gaz . Le patron et la surveillante sortirent brusquement dans le couloir pour éclater de rire , je fis à cette brave dame son ECG , qui n’entraîna évidemment aucune manifestation anormale !

    • foufouille foufouille 16 avril 2009 20:11

      pauvre docdory
      si elle crevait, c’etait pas grave, tu etait proteger par le conseil des madecins
      au fait c’est pour quand la regeneration des organes et la guerison des maladies gennetiques ?
      mes besoins : en neuf : intestin grele, rate, pancreas estomac, quelques os, dents qui repousse.................
       smiley


    • JFC JFC 17 avril 2009 00:40

      Pour enfoncer le clou pointé par Docdory : 
      (...)
      Des troubles ont touché aussi vers 2000 le personnel de la toute nouvelle BNF Bibliothèque Nationale de France. Le psychiatre Samuel Lepastier a commenté cette affaire dans Le Monde du 20 janvier 2001 dans son article : « Vaste est l’empire des inquiétudes collectives »
      extrait :
      (...) le personnel de la bibliothèque nationale de France (...) a été victime de troubles épidémiques suscitant la plus grande perplexité. Dans les trois cas, des symptomes, peu spécifiques au demeurant, sont présentés, sans doute possible, comme le résultat évident d’une intoxication. Toutefois, dans un deuxième temps, cette construction, apparemment sans défaut, se trouve invalidée dès les premières investigations approfondies(...)

      LE MONDE 14 aout 2007 « L’ETRANGE SYNDROME DU BATIMENT MALSAIN » par Hervé Morin. sur la même page : ENTRETIEN avec Jeanne Favret Saada ethnologue à l’EHSS
       « NE S’IMPROVISE PAS DESORCELEUR QUI VEUT »


      -Les autorités sanitaires sont confrontées à des accès de Symptômes collectifs dont certains ne semblent pas avoir d’origine connue. Quelle interprétation peut-on faire de ce phénomène ?
      JFS : Il s’agit de symptomes dit somatiques, qui touchent le corps, et un médecin est requis. Il hospitalise, fait pratiquer les examens nécessaires, et ne trouve rien, ou rien de suffisant. Les analyses des locaux n’indiquent rien de bien grave. Mais les « malades », eux, se sont sentis « intoxiqués », et n’aiment pas du tout qu’on leur dise tout bonnement, que ce n’était rien. Donc ce n’était pas rien. Mais c’était quoi ? Le premier cas de « l’épidémie » noue ensemble plusieurs ordres : la conviction que l’environnement est dangereux, mortifère (l’air, les peintures, le sous-sol, l’eau...) ; une relation calamiteuse à des locaux dans lesquels les « malades » sont souvent contraints de se tenir ; des problèmes insolubles dans les rapports sociaux au travail....

      -Vient ensuite l’« épidémie » 
      JFS : Les cas suivants sont, bien sûrs,le produit d’une contagion, mais on aurait tort de la dire seulement « psychique » ce qui veut dire (...) soit non somatique, soit renvoyant à une « maladie » psychique comme l’hystérie. Or il s’agit de gens qui communiquent, avec ou sans paroles (avec le regard ou le toucher) ; et de gens qui ont un ensemble de convictions et d’expériences partagées. De convictions : l’environnement tue. D’expériences : ces locaux sont étouffants, les rapports dans l’entreprise sont pénibles. (...) 
      -Quelles différences dresseriez-vous par rapport aux mécanismes de la sorcellerie du bocage mayennais que vous décriviez dans : « Les mots, la mort, les sorts » ? 
      La sorcellerie bocaine est un système symbolique qui attribue comme cause à vos malheurs un ensorcellement parce qu’il a les moyens de vous en faire sortir par un désensorcèlement. Au contraire, les gens atteints de « SYNDROMES PSYCHOGENES » essaient d’attribuer leurs malaises à l’environnement, c’est aussi une tentative de symbolisation, mais qui rate. Car les spécialistes requis (...) se bornent à répondre que ce n’est pas cela. 

      -Pourquoi les « malades » utilisent-ils le langage du corps, les symptomes,pour exprimer leur malaises ? 
      (...) le registre de la « maladie » parait être le plus apte à mobiliser les autorités. Un bon gros symptome d’intoxication mobilise en moins d’une heure les pompiers, la police, l’hopital, la mairie, la préfecture... Tandis qu’une plainte purement verbale ne fait bouger personne. 
       
      -Le syndrome psychogène est-il lié à une conscience environnementale aigue ?
      JFS : Certainement. Il y’a un gouffre entre d’une part, les informations catastrophiques sur l’état de la planète ou la multiplication récente des cas d’allergies, d’asthme ou de cancers et, d’autre part, la placidité du corps medical et des autorités sanitaires. Comment les gens n’en seraient-ils pas angoissés ?

      Le MONDE 10 février 1980 : « LA DEFENSE : LES TOURS DE L’ANGOISSE » par Muriel Ray, sous titré : LES PROMOTEURS AVAIENT ANNONCES « UN NOUVEL ART DE VIVRE ». LE RESULTAT EST INVERSE : CORTEGE DE MALAISES PSYCHOSOMATIQUES ET DIFFICULTES ACCRUES DANS LES RELATIONS SOCIALES.

      LIBERATION 20 aout 2005 : « VENT DE MALAISES SUR L’HOPITAL DE MARSEILLE » Julie Lastenade

      LIBERATION 6 septembre 2006 : « MAL DE LA SOCIETE, L’HYPOCONDRIE, REVET DE MULTIPLES FORMES. TEMOIGNAGES ENTRE ANGOISSE ET PARANO » 
      -------
      ce 16 avril j’ajoute : 
      On peut lire ici l’article du monde « l’étrange syndrome du batiment malsain » (ne pas tenir compte du surlignage ajouté par « Next-up » notons que l’image est différente de celle qui fut publiée dans Le Monde«  de même que la légende dont l’originale est : » Reda Goudjill, responsable informatique scolaire dans son bureau de la mairie de Villejuif (Val de Marne). Comme plusieurs de ses collègues, il fait partie des victimes d’une épidémie inexpliquée de nature irritative« . Rester dans son bureau plus de vingt minutes lui est devenu insupportable.
      Valérie Couteron pour »Le Monde« 
      http://www.next-up.org/pdf/LeMondeLetrangeSyndromeDuBatimentMalsain13082007.pdf
      L’entretien de l’ethnologue Jeanne Favret saada sur la même page du Monde (extrait ci dessus) n’a hélas pas été repris. 

      la couverture du monde de ce même numéro (14 aout 2007) titrait : 
        »LES NOUVEAUX POSSEDES«  
      La médecine y perd son latin. Dans certaines collectivités se multiplient malaises, nausées et éruptions cutanées, sans qu’aucune cause scientifique puisse être décelée. Le cas s’est produit ces dernières années à la mairie de Villejuif(...) à l’Hopital Nord de Marseille, dans une école de Corse ou dans les Ardennes.  »Malaises de masse psychogénique diagnostiquait en 2002 le British Journal of Psychiatry. En France on préfére parler de « SYNDROME DU BATIMENT MALSAIN ». dans un récent bulletin épidémiologique (...) un chercheur de l’IVS évoque l’hystérie-qui n’est pas de la simulation. 

      ce même article du monde sert de référence à cet intéressant article :
      http://jcdurbant.wordpress.com/2007/08/14/societe-quand-les-batiments-tombent-malades-that-fine-line-between-actual-illness-and-mass-hysteria/
      SOCIETE : Quand les bâtiments tombent malades 

      Des maladies introuvables aux Etats-Unis : « Hystérie collective » ou pathologie de masse de l’imaginaire individualiste ?
      version révisée d’un article paru dans « le débat » N°108 janvier février 2000
      http://pierrehenri.castel.free.fr/Articles/debat.htm

      ajoutons au dossier : 
      LE MONDE 22 aout 2007 titre « Le Stress au travail peut déclencher des troubles psychiatriques » Par paul benkimoun
      citation d’une étude du mensuel britannique « Psychological Medicine » (aout 2007) 

      LE MONDE 24-25 octobre 2004 (page entière) « Une enquète décrit l’ampleur des troubles psychiques en France »

      Le parisien 2 mai 2002 « De plus en plus de francais se croient malades » 
      Ils consultent des médecins, pour un rien, avalent des médicaments à tout bout de champ : les hypocondriaques ont peur d’attraper toutes les maladies. Un psychiatre vient de publier un ouvrage qui alerte sur les phobies de la santé. 
      (le Dr Michel Lejoyeux)

       
      JFC 
       


    • San Kukai San Kukai 17 avril 2009 01:24

      Merci pour cette réaction, Doc. Et oui, en politique comme en science, les croyances font du mal et causent du tort. Laïcité, raison… il ne me reste plus qu’à entrer dans le mouvement des brights


      La palette pathologique est ici des plus larges ; tu l’as évoqué. Pour continuer sur le parallèle entre croyances religieuse et pata-scientifique : parfois, la croyance religieuse peut permettre des guérisons difficiles à expliquer (et parfois des pathologies étonnantes) ; dans le cas présent, elle peut essentiellement causer des isolements psychologiques et sociaux dramatiques devant conduire à l’extrême à des mesures de protection.

      J’échange souvent avec certains de tes confrères, qui se trouvent particulièrement démunis devant de telles pathologies. Comme thérapeutes, ils se doivent de prendre en compte la souffrance ; comme scientifiques, ils tentent d’expliquer à leur patient que les causes de son mal ne sont raisonnablement pas celles qu’il a identifiées comme telles. Parfois encore, le médecin (dont un de mes très bons amis) se pose lui-même des questions sur la « soupe électromagnétique », ayant vu des émissions à ce sujet à la télé. Pour autant, il ne se méfie pas de son tube cathodique qui l’arrose trois heures par jour depuis cinquante ans…

      Y’a du boulot…

    • San Kukai San Kukai 17 avril 2009 01:30

      Merci pour cet apport JFC, et pour ceux que tu avait faits sur l’article précédent. Les pistes que tu m’avais données m’ont permis d’étayer certaines parties de ce petit travail. Avec celles-ci, c’est à nouveau des jours (ou des nuits) de recherches qui s’ouvrent à moi.


    • docdory docdory 17 avril 2009 21:56

      @ JFC


      Merci de toutes ces précisions . C’est exactement ce genre de choses auxquelles je pensais , mais je n’avais pas les termes exacts ni les références .

    • docdory docdory 18 avril 2009 00:17

      @ SanKukaï 


      Il y aurait beaucoup à dire sur les « guérisons médicalement inexpliquées d’origine religieuses » genre « miracles de Lourdes » et autres phénomènes similaires .

      Les prétendues guérisons miraculeuses survenues à Lourdes ne seraient miraculeuses que si des guérisons inexplicables de maladies ne survenaient pas tout autant ailleurs que dans cette grotte .

      Un cas personnel pendant que je faisais mes études . Alors que j’étais interne dans un service de médecine interne , un homme vient pour une cure de désintoxication alcoolique . Alors que je l’examinai , je note une énorme cicatrice chirurgicale médiane sus ombilicale . Cet homme au nom et au prénom très peu commun me dit qu’il a été opéré il y a dix ans dans le service de chirurgie du Pr x , mais qu’il ne savait pas pourquoi ni de quoi . Je demande par curiosité au service en question le dossier de ce patient ( même nom , même prénom , même date de naissance même date d’hospitalisation , après vérification , aucun autre dossier du même nom n’avais jamais existé dans ce service de chirurgie )

      Or , qu’y avait-il dans ce dossier ? Un magnifique compte rendu d’hospitalisation d’où il ressortait que ce patient avait été opéré en urgence pour altération de l’état général et vomissements profus et douleurs épigastriques intenses .

      Il avait été décidé une laparotomie exploratrice ( à l’époque , il n’y avait pas d’examens complémentaires performants pour ce genre d’état ) . Le compte-rendu de cette opération disait en substance : « incision médiane sus ombilicale ( NB : la même incision que la cicatrice que j’avais observée . ) On découvre un énorme cancer gastrique envahissant les organes de voisinage , totalement inextirpable , on décide de refermer » ! 

      Lors de l’hospitalisation pour désintoxication de ce patient , je lui ai fait faire une fibroscopie gastrique ( examen devenu à cette époque facilement disponible ) . Cet homme n’avait plus aucun cancer de l’estomac . Il n’avait jamais été à Lourdes , et depuis son opération , avait sûrement plus fréquenté les bistrots que les églises !

      Un autre exemple de guérison spontanée d’un cancer à un stade désespéré , cette fois-ci publié dans une revue :

      http://cat.inist.fr/?aModele=affich...

      Evidemment , contrairement au clergé catholique , le corps médical , lorsqu’il fait ce genre d’observation , n’alerte pas tapageusement les médias ( secret professionnel oblige ) , mais se contente de faire éventuellement une publication, respectant l’anonymat du malade , dans une revue médicale . C’est la différence entre la communication médicale et la communication à but propagandiste faite par les religions , qui feront plutôt appel à TF1, avec interview du malade devant les caméras , qu’à une obscure revue de médecine !

      Cela a pour effet secondaire que nos amis zététiciens ( voir l’excellent site internet consacré à la zététique ) se battent à armes très inégales contre ceux qui font commerce d’irrationalité !



    • docdory docdory 18 avril 2009 00:23

      @ sab Kukï


      Désolé , mon lien ne fonctionne pas , le revoilà

    • San Kukai San Kukai 18 avril 2009 09:27

      Merci beaucoup pour cet apport qui ouvre de nouvelles perspectives sur les « guérisons spontanées ».


      S’agissant de la zététique, c’est une discipline qui devrait être enseignée à l’école. Elle permettrait d’éviter à de nombreux adultes de tomber malades à cause de simples croyances.

  • Papourun 16 avril 2009 20:44

    Docdory dit :
    « Citons pêle-mêle le « syndrôme de la guerre du golfe » , le « syndrôme de fatigue chronique » dont on a beaucoup parlé au début des années 90 , et certaines épidémies de malaises collectifs mal définis survenus dans des écoles ou des services hospitaliers ».

    ... Sauf que certains des ces troubles portent maintenant un nom : myofasciites à macrophages et présentent des signes cliniques spécifiques tout à fait observables : notamment des macrophages coagulés à l’endroit précis de certains vaccins contenant de l’hydroxyde d’alumine (cf les conclusions significatives des travaux des Pr Chérin et Coquet (2002) pour ce qui est des chercheurs français.
    Faudrait suivre l’actualité doc ! smiley
    Bien sûr le pourcentage de vaccinés réactifs d’une façon délétère à l’hydroxyde d’alumine est faible, mais il n’empêche qu’il est bel et bien réel.
    Ces résultats d’études difficilement contestables ont été transmis depuis à l’AFSSA qui, jusqu’à aujourd’hui, ne les a pas programmés dans leurs priorités. Dommage sans doute ! ( et dommageables pour le maigre pourcentage de ceux qui pensent que le vaccin contre l’hépatite B commercialisé par Pasteur (par exemple) ne présente aucun risque).
    N.B. :
    1. Je souffre de myofasciite à macrophages depuis 1998.
    2. un nombre (faible mais significatif) de malades comme moi voient évoluer leur myofasciite vers une sclérose en plaques.
    Pourtant je ne suis nullement un militant anti-vaccin. Mais il ne faudrait pas pour autant nier les effets délétères que « certains » d’entre eux peuvent provoquer chez « certaines » personnes.
    La médecine fonctionne sur le principe des « avantages supérieurs aux inconvénients ». Mais nous ne sommes pas tous égaux devant les médicaments.
    L’aspirine pour en prendre un classique peut avoir des effets gravissimes sur certains patients. Je ne suis pourtant nullement contre l’utilisation (controlée) de l’acide acetylsalicylique car il peut présenter par ailleurs bien des avantages.

    Par contre pour ce qui est des personnes sensibles aux ondes électromagnétiques je suis, jusqu’à preuve du contraire, plus circonspect. Le fait que ces personnes développent des troubles tout à fait semblables en qualité et en intensité lorsqu’on leur envoie des ondes véritables et lorsqu’on leur fait croire qu’on leur envoie des ondes me laisse sceptique...
    La psychosomatique, cette science encore bien mystérieuse, n’a pas fini de nous en apprendre de belles ! smiley


    • docdory docdory 16 avril 2009 22:49

      @ Papourun


      Aucune étude n’a permis de retrouver le moindre lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la sclérose en plaque . J’ai déjà injecté des milliers de doses de vaccin contre l’hépatite B sans observer le moindre effet secondaire . L’avis général des médecins est que ce vaccin est pratiquement dépourvu de toute toxicité .

  • Papourun 17 avril 2009 08:04

    En réponse à docdory

    Vous avez sans doute injecté des milliers de doses de vaccin hépatite B (bravo, vous travaillez vite ! ). Mais les faits sont là, et comme toujours quand il s’agit de faits, ils sont têtus.
    Comme je le disais dans mon intervention : la myofasciite à macrophages ne touche qu’un petit pourcentage de personne vaccinées contre l’hépatite B (ou antitétanique) utilisant l’hydroxyde d’alumine comme adjuvant (Pasteur-Mérieux, entre autres).
    Curieusement on ne détecte pas ce trouble dans la population protégée par des vaccins n’utilisant pas l’hydroxyde d’alumine comme adjuvant ! (?).
    On comprend pourquoi les études faites sur ce constat ne sont pas trop ébruitées...
    Voici quelques adresses référentielles du Net qui vous seront utiles pour en savoir un peu plus sur les myofasdciites à macrophages :

    http://www.invs.sante.fr/publications/myofasciite/rapport_myofasciite.pdf

    http://www.myobase.org/Record.htm?Record=19299744146910179269&idlist=1

    http://www.esculape.com/generale/myofasciite_macrophages.html


  • Deneb Deneb 17 avril 2009 08:08

    La cabale anti-ondes c’est du racisme anti-jeunes.


  • Ranjo 18 avril 2009 08:00

    @JFC,
    je ne sais rien sur l’electrosensibilité mais voici une realité scientifique : L’afis depuis sa création n’a jamais permis une seule fois a aider a la prévention d’un risque ! à chaque fois elle n’a rien vu venir. 

    et je ne voudrais pas contribuer a financer le journal des amis des pollueurs, mentionne t il le plus ancien risque connu : a savoir la compatibilité electromagnetique avec les appareils electroniques dont ceux a usage médical et les limites de 1V/m mis sur le marché jusqu’a 2002 et 3V/m depuis permettant de le prevenir selon les normes internationales ?

    comme par exemple le tensiomètre OMRON M1 classic  dont la notice précise « ne pas utiliser a moins de 5 metre d’un telephone portable » (soit 230 metres d’une antenne relais tribande vu le rapport des puissances.)


    ce risque est il mentionné ou a t il été malencontreusement oublié dans cet article ?


     


    • San Kukai San Kukai 18 avril 2009 10:02

      Bonjour Ranjo, merci pour vos remarques, je vous attendais.

      Concernant votre réalité scientifique s’agissant de l’AFIS, il est un peu normal qu’elle n’ait aidé à la prévention d’aucun risque, son objet étant le suivant : 
      L’AFIS se donne pour but de promouvoir la science contre ceux qui nient ses valeurs culturelles, la détournent vers des œuvres malfaisantes ou encore usent de son nom pour couvrir des entreprises charlatanesques.

      C’est un peu comme si vous accusiez James Randi de n’avoir pas empêché la catastrophe de Tchernobyl. L’AFIS dit tout simplement : là, c’est de la science et là, c’est du Canada Dry patascientifique. Ainsi, concernant votre affirmation d’une réalité scientifique s’agissant de l’AFIS, n’importe quel esprit éclairé dira que non, votre affirmation n’est pas une réalité scientifique, c’est un non-sens.

      S’agissant du risque « malencontreusement oublié dans l’article », il n’a été nulle part question ici de parler de normes techniques, mais d’épidémiologie et de santé publique. 
      Vous revenez sur ce fil en parlant de l’incompatibilité, que JFC a décortiquée et analysée dans ce message. Faites donc un article sur ce sujet qui vous passionne, vous pouvez me compter par avance au nombre des commentateurs.

  • Ranjo 18 avril 2009 12:17

     pour pour vous le dysfonctionnement d’appareil electronique utilises par les gens tensiometrethermometrelecteur de glycemie, ou de tout autre appareil medical ou non medical stimulateur musculaire, detecteur de chute dans les piscine ou utilises par des medecin electrocardiographes a domicile n’a aucune incidence sur la santé c’est bon pour la santé allez dites le !


    selon vous les appareils ci dessus peuvent etres utilises en dehors des specifications des fabriquants sans aucun risques pour la santé, vous y connaissez quelque chose en electronique ? vous rendez vous compte des aneries que vous ecrivez ? 

     
    donc on peut en deduire que les indications de ces appareils ne servent a rien pour la santé quand ils fonctionnent normalement ils sont vendu et utilises par des charlatants ?

    La norme technique IEC60601-1-2 dans ses tables 5 et 6 donne des niveaux et distances a respecter car l’appareil ne doit pas etre utilise dans une poubelle electromagnetique. (c’est pour amuser la galerie comme les specification des fabriquant )
     

    Quand l’afis se permet d’ecrire au maire de Nantes pour soutenir les pollueurs il est malheureux de constater qu’elle fait encore malencontreusement le meme oubli c’est balot !





     



     


    • San Kukai San Kukai 18 avril 2009 12:48

      Tout d’abord, je vous serais reconnaissant de ne pas me prêter des propos que je n’ai pas tenus.


      Ensuite, on peut être en désaccord sans obligatoirement se montrer méprisant vis-à-vis de son interlocuteur. Je vous l’ai déjà dit et je vous le répète, employer un tel ton ne rend pas plus crédible votre thèse, à l’inverse ça la dessert.

      Enfin, je vous ai écrit qu’un autre commentateur avait déjà répondu à votre argumentation sur un autre fil. Seriez-vous assez aimable d’y retourner pour y poursuivre cet échange, le présent sujet traitant des personnes dites « électrosensibles », qui ne sont pas concernées par votre propos.

      À défaut, écrivez un article présentant l’ensemble de vos théories.

  • hpspt 19 avril 2009 09:27

    Article intéressant mais trop partial.

    Les ondes électromagnétiques :
    La situation actuelle ne pose pas de problème :
    - De nombreuses études scientifiques ont conclus à l’absence de nocivité avec les doses actuelles.
    La situation actuelle pose problème :
    - Des études sérieuses ont montré des augmentation de cancer de glandes salivaires chez les gros utilisateurs de téléphone GSM
    - Il y a longtemps que les assurances ont décidé de ne pas couvrir de tels risques
    - En France, on a mis plusieurs dizaines d’années avant de reconnaître le lien, aujourd’hui évident, entre l’amiante et le cancer ou le tabac et le cancer

    Conclusion : on ne sait pas (encore) et s’il est trop tôt pour conclure au danger, il est aussi trop tôt pour conclure à la non-dangerosité.
    Dans le doute, je serai d’avis de réduire les seuils (assez élevés en France), quitte à les relever dans dix ans si on a plus de résultats.


    • San Kukai San Kukai 19 avril 2009 10:23

      Merci pour votre commentaire.


      Vous serait-il possible de préciser en quoi l’article est partial (ayant tenté avant tout d’être objectif par rapport à la réalité scientifique) ?

      Je reviens sur l’ensemble de vos points ci-dessus, pour éclairer certains faits que vous mentionnez.

      • Concernant l’absence de nocivité, c’est vrai pour ce qui concerne les antennes-relais, dans les normes actuelles et sous réserve de respecter les conditions d’utilisation.

      • Pourriez-vous donner les références des études que vous mentionnez concernant les utilisateurs de téléphones GSM ? S’il s’agit de protocoles réalisés dans le cadre de l’étude Interphone, les conclusions de celle-ci ne sont pas encore publiées. D’autre part, le présent article est essentiellement axé sur l’électrosensibilité, qui concerne plus principalement les antennes-relais (même si certaines personnes se disant électrosensibles disent ne pas pouvoir supporter la proximité d’un GSM).

      • S’agissant des assurances, elles n’assurent pas les dommages liés aux ondes radioélectriques à cause de l’absence de statistiques de risques (et pour cause), qui ne leur permet pas de bâtir des garanties à partir de leurs modèles mathématiques.

      • Quel serait la relation de cause à effet entre l’amiante et le cancer et les ondes des antennes-relais et le cancer ?

      Pour revenir sur votre conclusion, il est scientifiquement impossible de conclure à une non-dangerosité. On en peut pas prouver ce qui n’existe pas. On sait que les ondes radio sont dangereuses, à certaines puissances et à certaines distances. En réduisant les puissances à un seuil très inférieur à tout effet constaté, on peut raisonnablement penser à une innocuité, ce qui est actuellement le cas — sauf à proximité immédiate pour le personnel d’entretien, qui doit revêtir des protections spéciales.

      C’est comme pour une ampoule : on pose la main dessus, ça brûle, on s’éloigne de deux mètres, ça n’est plus dangereux et on bénéficie encore de l’éclairage. Une ampoule est par conséquent dangereuse, or elle n’est pas interdite. L’important est de respecter les conditions d’utilisation de l’ampoule : ne pas la toucher quand elle est allumée.

      Enfin, à quel moment le doute est-il levé ? Quand la communauté scientifique s’accorde pour dire que les seuils actuels ne sont pas nocifs pour les personnes (ce qui est le cas), ou quand on aura prouvé qu’il n’y a aucun risque (ce qui est impossible scientifiquement) ?

      Petit ajout :
      La baisse des seuils d’émission nécessite la démultiplication du nombre d’antennes afin d’assurer la couverture. À qui profiterait la situation en particulier ? Aux fabricants d’antennes…
      Les industriels attendent l’abaissement des normes avec impatience… et ce sont les usagers (via les opérateurs) qui paieront la facture.

  • Halman Halman 19 avril 2009 11:25

    San Kukai il existe réellement beaucoup de gens dont le système nerveux sensitifs est ultra sensible au point que c’en est handicapant.

    Physiologiquement, personne n’est identique. Certains ont un système immunitaire puissant, d’autres non, certains ont un système cardiovaculaire excellent, d’autres non.

    Il en est de même forcement pour le système nerveux sensitifs.

    Certaines personnes on peut les tripoter ils ne sentent rien ou s’en foutent, d’autres on les touche légèrement sur le bras et ils font un bon au plafond, ayant une sensation atroce d’une espèce de chatouillement brulant qui leur saisit tout le bras.

    Certains on peut leur poser des électrodes de stimulation musculaire (ces gadgets pour faire de la musculation dans son fauteuil) sans qu’ils sentent rien et d’autres ont une sensation de brulure et d’électrocution.

    Certains on peut parler fort à côté d’eux ils s’en foutent. D’autres ont une telle sensibilité acousique que le simple fait de leur parler doucement à l’oreille leur provoque des douleurs et des sifflements insupportables.
    Ce sont ceux là qui pètent les plombs dans les transports en commun quand un jeune s’assoit à côté d’eux avec un baladeur à fond.
    Ce sont ceux là qui viennent sonner à votre porte le samedi soir quand vous mettez votre saloperie de musique de merde à fond.
    Pour vous une cuiller que vous tournez dans votre tasse de café vous ne faites pas attention, pour eux ça leur met les oreilles et la cervelle en feu. C’est comme si vous cogniez votre cuiller contre votre tasse devant un micro relié à la sono des Rolling Stones.

    Ne jugez pas ceux qui sont hypersensibles sensoriellement, ils vivent un véritable enfer.


    • San Kukai San Kukai 19 avril 2009 11:49

      Merci pour ce commentaire.


      Loin de moi l’envie de juger les personnes se disant électrosensibles. Je suis le premier à reconnaître qu’ils souffrent réellement et, à moins d’être inhumain, on ne saurait nier, se moquer ou juger d’une personne qui souffre.

      C’est justement parce que des personnes se disant électrosensibles faisaient part de souffrances parfois insupportables que des équipes de chercheurs ont fait des investigations sur les causes que ces personnes attribuaient à leur douleur. Ainsi, Rubin et al. font-ils état d’une expérience dans ce sens, corroborée par une trentaine d’études semblables.

      Ils demandent à une soixantaine de personnes se disant électrosensibles aux téléphones portables de se soumettre à une expérience en compagnie d’une soixantaine de personnes (groupe témoin) qui disent ne rien sentir de particulier.

      Le groupe des personnes électrosensibles dit en moyenne commencer à ressentir des douleurs (migraines principalement) à partir de six minutes d’utilisation d’un téléphone GSM. On demande à chacun de rester assis tranquillement pendant une demi-heure avant l’expérience, afin que l’organisme puisse s’adapter à l’environnement, plein d’ondes radio, comme dans la vraie vie. Les participants qui ressentent des migraines sont écartés (deux d’entre eux).

      On fait alors trois groupes, chacun composé pour moitié d’électrosensibles et d’individus témoins. Pendant 50 mn, on expose le premier groupe à un téléphone GSM, le second à un appareil produisant des ondes non pulsées et le troisième à un téléphone en plastique. Les expérimentateurs, pas plus que les sujets, ne savent dans quel groupe ils sont. Pendant l’expérience, certaines personnes doivent sortir, atteintes de douleurs insupportables.

      À l’analyse des résultats, on se rend compte que groupe témoin n’a rien ressenti de particulier dans les trois cas. Quant au groupe des électrosensibles, 60 % d’entre eux dit avoir ressenti quelque chose (ça va de la gêne à la douleur aiguë) dans chacun des groupes de test, c’est-à-dire même dans celui dont l’appareil était un faux (63 %). Les expérimentateurs en tirent donc la conclusion que l’on ne peut déterminer scientifiquement que les personnes dites électrosensibles souffrent à cause des ondes GSM. 

      Ils en déduisent que ces personnes souffrent à cause de l’idée qu’ils se font de la nuisance des ondes, indépendamment de la présence de celles-ci. Les chercheurs reconnaissent tout à fait la souffrance de ces personnes, mais ne peuvent l’attribuer aux ondes radio.

      Rubin et al. « Are some people sensitive to mobile phone signals ? Within participants double blind randomised provocation study » — BMJ 2006 ;332:886-891 (15 April), doi:10.1136/bmj.38765.519850.55 (published 6 March 2006).

    • JFC JFC 19 avril 2009 22:21

      San kukai, l’analyse historique est à mon avis indispensable pour tenter de comprendre le problème. Lorsqu’éclata médiatiquement l’affaire en 1999 ce n’étaient pas les Antennes Relais qu’on incriminait mais quasiment uniquement les portables. Point d’électrosensibles à l’horizon malgré un nombre d’antennes déjà conséquent (plus de 10 000 en 1997) . Une évolution est sensible dans les titres des articles de presse qui passent du « danger du portable » de 1997..1999 au « danger des antennes relais » vers 2000, 2001. (ci dessous)

      Le terrain :
      Dans les peurs de l’invisible, il y’a toujours un bruit ambiant. Avant la téléphonie mobile, ce bruit concernait surtout les rayonnements ionisants, les écrans d’ordinateurs et surtout les lignes à haute tension, Paul Brodeur 1989 « les courants de la mort », Science et Vie de février 1993 qui titre (sur fond rouge sang !) « électricité et cancer, Haute tension sous les lignes ». Les ondes radio on en parlait mais peu, par exemple Science et Vie en 1974. Ou moins sérieusement dans le livre « les ondes qui tuent » de Altenbach et Legrais 1988. Mais ca n’en faisait pas un phénomène de société. Daniel Depris un militant belge de la première heure du « danger des ondes » auteur de : « ces ondes qui nous feront mourir un jour » vers 1978 n’a jamais réussi à soulever les foules (1) . En 1986 c’est l’affaire Tchernobyl et son célébre « nuage » avec comme retombée (si j’ose dire) une défiance des autorités qu’on retrouve aujourd’hui en retour de flamme avec les ondes. 

      Quand à l’électrosensibilité il semble que la chose est déjà ancienne. Il y’a 20 ans le magazine « ca m’interesse » de février 1990 montre au milieu d’un dossier de 13 pages (2), la photo d’un jeune homme enfermé dans un local métallisé, légende : « Au Texas, cet ALLERGIQUE est traité dans une caravane étanche à l’électromagnétisme ». Cette image est éloquente, il semble logique que les mêmes causes produisent, hier comme aujourd’hui, les mêmes effets. Peu importe que ce soit une radio FM ou une antenne de téléphonie si l’origine est la médiatisation de la peur des ondes (ici aux USA avec 20 ans d’avance) ou selon un autre point de vue : l’exposition aux rayonnements de faible énergie. 

      Le GSM démarre en 1992 et le territoire commence à se couvrir d’antennes.Vers 1997 le pays en est déjà bien couvert, Que Choisir juillet-aout 1997 publie d’ailleurs « Portables, la pylône connexion défigure la France ». C’est aussi en 1997 que L’événement du jeudi sort un article alarmant « le CANCER du téléphone portable n’est plus seulement une rumeur » (il s’agit d’une étude australienne publiée dans radiation research qui met en jeu 201 souris génétiquement prédisposées à déclarer un cancer) L’événement publie aussi une liste COMMENT SE PROTEGER, c’est un peu le début des bons conseils qu’on verra très souvent par la suite.

      -1999 est l’année où tout bascule, beaucoup d’articles de presse puis la consécration le 20 octobre 1999 : le VINGTEURE ! : A2 ENVOYE SPECIAL. Décembre 1999 est la création du groupe parlementaire santé-Environnement par six députés (dont Michelle Rivasi qui créera le Criirem plus tard) , le moins qu’on puisse dire est que toute cette affaire fait marcher le commerce : France soir titre le 14 février 2001 : « LES ANTENNES DE LA PEUR ! et : 15 associations déclarent la guerre à ces relais » , « les pylônes émettraient des ondes nocives » Libé même jour « les antennes décriée sur tous les toits »
       L’expansion 01 mars 2001 « la guéguerre des ondes » Le Figaro 30mai 2001 « une antenne relais de portable vaincue » . etc 
      Il semble que l’évolution ait progressé de la manière suivante : « danger des portables », « il y’a des antennes sur les écoles », « danger des antennes ».


      1)Daniel Depris est cité ainsi que d’autres militants au chapitre « Techno-peurs » du livre de Véronique Campion Vincent et Jean Bruno Renard « De source sûre, nouvelles rumeurs d’aujourd’hui » Payot 2002 

      2) En couverture « Et si nous avions un sixième sens » ? 
      Nous vivons dans un SMOG électromagnétique
      Pollution électrique : un fléau invisible
      une piste inattendue pour la médecine
      Serions nous quelque part des pigeons
      Le cerveau manipulé à distance
      Pour ou Contre, les chercheurs témoignent (Rémy Chauvin, Jean Audouze)


      JFC membre de l’AFIS


    • San Kukai San Kukai 19 avril 2009 22:53

      Merci pour cet historique JFC.


      Je reviens simplement sur un message de Ranjo, qui mentionne un courrier écrit par Michel Naud en tant que président d’ANAIS et relayé par l’AFIS 44.

      Dans ce courrier, je lis à propos du rapport BioInitiative :
      Pourtant, personne parmi ceux qui parlent sans cesse d’indépendance ne semble s’émouvoir du fait que le rapport Bioinitiative, cité en référence, ait été orchestré par une personne qui vend des systèmes de protection anti-ondes pour l’habitat.

      Ces propos sont ceux d’Anne Perrin — vice-présidente de la section Rayonnements non ionisants de la société française de radioprotection et vice-présidente de la commission Bioélectromagnétisme et médecine de l’union radio scientifique internationale (URSI-France). N’ayant pas encore eu le temps d’acheter la revue de l’AFIS, je suppose qu’elle y a laissé des références à ce sujet. Sais-tu si elles sont consultables sur le net ?

    • JFC JFC 20 avril 2009 00:32

      L’article concernant BioInitiative dans le N° de SPS a été écrit par Jean-Paul krivine, Anne Perrin n’est pas citée. 
      cet article est composé de 5 parties : 
      Introduction
      -Le rapport
      -Une apparence d’« expertise collective »
      -L’analyse des grandes institutions
      -Conflit d’intérêts autour de Bioinitiative : le silence des lanceurs d’alerte


    • San Kukai San Kukai 20 avril 2009 01:29

      Merci bien. Je vais tenter de faire des recherches de mon côté concernant ce point précis qui me semble particulièrement important. […]

      Ne trouvant pas grande-chose sur le net, je lui envoie un email.

      Euh… juste un dernier truc, je pensais qu’Anne Perrin était nommément citée dans la revue, la note nº 4 du communiqué de l’AFIS précisant : 
      Ondes électromagnétiques : comment s’y retrouver dans l’information, Anne Perrin, vice-présidente de la section Rayonnements non ionisants de la société française de radioprotection et vice-présidente de la commission Bioélectromagnétisme et médecine de l’union radio scientifique internationale (URSI-France), dans Ondes électromagnétiques : mythes, peurs et réalités : N° 285 Avril-Mai 2009 de la revueScience et pseudo-sciences publiée par l’Association Française pour l’Information Scientifique (en vente chez les marchands de journaux) et sur le site de l’association.

  • Phenix 19 avril 2009 11:25

    « Dans certains pays, on utilise meme de faux attentats pour s’eviter de gerer le desamiantage de tours jumelles geantes.... »

    Dans Agoravox, on a quelquefois l’impression d’assister à un concours de connerie.


  • JeanLuc75 19 avril 2009 17:42

    pourquoi les associations ne réclament telle jamais l’interdiction des émeteurs de télévisions
    tnt, ce sont les mêmes fréquences avec des puissances encore plus grandes ?.
    pourquoi l’émeteur sur la tour Eiffel depuis plus de 40 ans avec des puissances proche du gigawatt, n’a t’il généré aucune plaintes ni maux de tête, parmi les habitants alentour, vu le prix
    du m2 il ont pourtant les moyens d’être informés et de se defendrent.


    • San Kukai San Kukai 19 avril 2009 18:52

      Bonsoir Jean-Luc,


      C’est effectivement une question qui est régulièrement posée aux associations.
      L’une des différences repose dans l’échange de données ; l’émetteur et le terminal, dans le cas du GSM et du WiFi font alternativement office d’émetteur et de récepteur, alors que votre poste de télévision n’est qu’un récepteur.

      En fait, si je peux ici me faire ici l’interprète des associations sans dévoyer leur propos, il semble que le GSM et le WiFi ont des ondes pulsées (comme le four micro-ondes) dont la fréquence pourrait contrarier la fréquence cellulaire et provoquer des ruptures d’enveloppes et des altérations de l’ADN, générant alors des cancers. Désolé si j’ai perverti le message, c’est ce que j’en ai retenu ; un militant pourra me corriger au besoin.

      Or, si l’on est parvenu à ces conclusions (qui restent à confirmer par des études parallèles et des réplications) lors d’une expérience réalisée in vitro, rien, hormis les déductions du rapport BioInitiative, ne permet d’en tirer des conséquences sanitaires pour un usage quotidien avec les normes actuelles en vigueur (c’est en tout cas l’avis des différents comités médicaux interrogés à ce sujet). 

      Pour reprendre une analogie précédente, on sait scientifiquement qu’une flamme de bougie provoque une combustion des tissus cutanés (ça brûle et ça sent le cramé) lorsqu’on en approche la main. Les tissus sont touchés plus ou moins profondément et la réplication cellulaire pourra être anarchique. Mais, si l’on expose la main à la flamme de la bougie à un mètre de distance, il est impossible de constater les effets de la première expérience. On en déduit par conséquent qu’une flamme de bougie n’est dangereuse qu’à une proximité de contact. Il en va de même pour les antennes-relais, dont les ondes perdent en puissance avec la distance.

      Or, les détracteurs des antennes-relais disent qu’en plus de l’effet thermique, il existerait un effet non thermique à moyen terme ; un peu comme si la lumière (et non plus la chaleur) produite par la flamme de la bougie pouvait seule altérer génétiquement les cellules, sans effet thermique associé.

      Voilà où on en est pour l’instant. La presque totalité de la communauté scientifique se prononce pour l’innocuité des antennes-relais sur la foi des expériences connues de tous. Les scientifiques du rapport BioInitiative et les ingénieurs et médecins cités par les associations se prononcent quant à eux pour une mise en œuvre de mesures de précaution, s’agissant à leur sens de phénomènes encore mal connus et maîtrisés.

      Certaines pistes pourraient leur donner raison en ce qui concerne l’usage intensif des téléphones portables. L’étude Interphone devrait être éclairante à ce sujet. Mais il n’est pas possible de déduire scientifiquement une nuisance des antennes-relais à partir des conclusions provisoires d’Interphone (qui ne concerne que les téléphones).

    • JFC JFC 19 avril 2009 22:48

      San Kukai : « En fait, si je peux ici me faire ici l’interprète des associations sans dévoyer leur propos, il semble que le GSM et le WiFi ont des ondes pulsées » (...)

      Mais c’est la même chose pour la TV ! Le territoire national est couvert depuis les années 50 par des émetteurs TV dont les ondes émises sont...tout aussi pulsées avec des fréquences basses que celle de la téléphonie mobile ! Cela est necessité par les synchronisation d’image et trames ! 


    • San Kukai San Kukai 19 avril 2009 22:55

      Euh… Je crains de n’être pas très crédible dans le rôle des associations et préfère par conséquent leur laisser la place pour nous exposer leurs arguments à ce sujet…


  • moebius 19 avril 2009 23:14

    et les ondes négative d’une tranche de cake qui téléphone dans votre oreille aux heures de pointe dans le métro ? hein ! Une céphalée ? une grosse baffe dans sa gueule oui...


    • San Kukai San Kukai 20 avril 2009 11:54

      Votre remarque me rappelle les deux seuls risques identifiés des téléphones portables :

      • Celui d’avoir un accident quand on téléphone en conduisant,
      • Et celui de se prendre une mandale quand on gêne les gens autour de soi en parlant trop fort.

  • JeanLuc75 19 avril 2009 23:51

    San Kukai : « un militant pourra me corriger au besoin. »

    désolé mais je préfère un ingénieur en télécommunications
    à un militant politique qui fait de la science un nouveau terrain de jeux

    San Kukai : « 
    Or, les détracteurs des antennes-relais disent qu’en plus de l’effet thermique, il existerait un effet non thermique à moyen terme ; un peu comme si la lumière (et non plus la chaleur) produite par la flamme de la bougie pouvait seule altérer génétiquement les cellules, sans effet thermique associé. »

    ces arguments ne sont pas précis du tout, avec ça on peut tout interdire du satellite jusqu’a la cuillère en bois (par principe de précaution à cause des bactéries ).

    à mon avis dés qu’une onde porte un message variable elle devient pulsée, donc il faut interdire toutes les ondes, au fait qu’est ce que l’on va faire du rayonnement électromagnétique d’origine spatiale qui existe depuis 5 milliard d’années, cela n’a pas empêché la vie d’apparaitre sur terre.

    je pensent que les mieux informés sont les personnes qui travaillent dans les tours de
    télécommunications ou dans les aéroports à cause de leur radar hyperpuissant et leur multiples systèmes radio (police,pompier,avions,gendarmerie), qui ne s’arrêtent jamais sous aucuns prétexte, parceque si c’est nocif il ont du en avoir des maux de tête et ce bien avant l’apparition du gsm et si les controleurs avait des maux de tête on aurais trouvé une
    solution et tout de suite, l’aéronautique a résolus des problême beaucoup plus dure que ça , demander donc à la NASA si elle va permettre que les astronaute ou les controleurs de vol aient des maux de tête.


    • San Kukai San Kukai 20 avril 2009 01:15

      Jean-Luc,


      Je crains n’être pas le bon interlocuteur pour recevoir vos arguments. Il est parmi les détracteurs des antennes-relais des ingénieurs en télécommunication, des médecins, des chercheurs universitaires, etc. qui sont aussi militants.

  • JFC JFC 21 avril 2009 01:09

    A verser au dossier BioInitiative 

    Dont une Interview en 2006 de Cindy Sage, l’initiatrice du rapport Bioinitiative
    (pardon pour la faible qualité des traductions automatiques)
     
    On peut remarquer au passage que si le conflit d’interêt déjà évoqué reste pertinent, il peut être caricatural et donc contre productif de déclarer que cette personne possède une entreprise « qui vend des protection anti-ondes » ce qui revient à la disqualifier en l’assimilant aux vendeurs de gadgets bidons. La réalité est plus complexe. 

    http://www.healthandenvironment.org/articles/homepage/559
    Nous fournissons la modélisation informatique, l’évaluation du site et des options d’atténuation pour les lignes électriques sans fil et de sites d’antennes, en réponse à la controverse domaine de la faible intensité des effets sur la santé des rayonnements électromagnétiques. Nous avons été impliqués dans ce travail depuis 1982, lorsque nous avons évalué la possibilité de la santé et de la valeur de la propriété des lignes électriques impacts sur le développement résidentiel, l’agriculture et de la faune.

    Si notre entreprise a une devise, il serait proche de Bertrand Russell l’adage, « le problème central de notre époque est de savoir comment agir de façon décisive, en l’absence de certitude." 
     
    Aujourd’hui, nous fournissons des services de consultation dans le pays pour les décideurs, les propriétaires fonciers, promoteurs, la ville et de comté et les organismes publics sur les questions des champs électromagnétiques.

    (La suite est interessante à traduire aussi, on retrouve l’argumentation sur l’incapacité supposée des autorités à assurer la précaution et leur assujetissement supposé aux industriels.) 

    Wi-Fi as a Health Hazard
    http://www.wired.com/science/discoveries/news/2006/12/72265
    (...)

    « Nous sommes là pour une longue lutte« , a déclaré Cindy Sage de Sage EMF Design, une société de conseil en environnement en Californie (...)  »Partout dans le monde, nous avons vu l’affecté reprendre espoir. Mais ils sont le feu à des tours de cellulaires en Israël, leur démantèlement en Irlande, en se tenant à un niveau de désobéissance civile quand ils ne peuvent pas obtenir de leurs gouvernements à réagir.« 

    EMFs’ Biological Influences
    Electromagnetic fields exert effects on and through hormones
    http://www.sciencenews.org/pages/sn_arc98/1_10_98/bob1.htm
    (...) Il ya plusieurs années, Cindy Sage a embauché un électricien pour installer une nouvelle lumière dans la chambre de sa fille. Après avoir quitté, Sage a balayé la chambre avec un gaussmeter à mesurer les champs magnétiques présents.

    (...) Sage effectue des balayages de champs magnétiques dans les maisons de ses clients, des bureaux, des écoles et des hôpitaux. Elle déploie des électriciens pour fixer les champs qui fonctionnent de façon spectaculaire au-dessus de la norme nationale.

    (...) Un rapport de 1996 publié par l’Académie nationale des sciences a conclu que, si EMF semblent susceptibles d’affecter les tissus biologiques, leur lien avec le cancer restait à prouver. Toutefois, Sage affirme que jusqu’à ce que ou à moins que les CEM sont exonérés, l’évitement d’entre eux est une politique raisonnable.

    Ils ont aussi parlé de Bioinitiative : cliquer sur  »COMMENTS SHOW ALL" de
    http://www.commondreams.org/archive/2007/09/17/3893
    un des commentaires :
    Un rapide coup d’œil à la Bioinitiave rapport, qui est la source de ce volet, laisse peu de doute quant à sa véritable nature.

    Ce rapport est bâclé le travail de quelques scientifiques, quelques journalistes, et quelques bureaucrates, qui ont tous établi de longue date dans la promotion des intérêts et des craintes de la recherche sur les « dangers BioElectroMagnetic ». Ignorer des tas de recherches qui ont rejeté leurs demandes, ce sont les aigris de cette controverse. Dans la mesure où il ya parmi eux des scientifiques, et même des physiciens, ils ressemblent à la foule, la fusion froide, toujours à elle, après presque deux décennies n’à rien à montrer qui peut alimenter une lampe de poche.

    Juste trois prix mis en évidence des résumés de leur suffit de montrer que cette pathologie est la science, au mieux :

    « Il semble qu’il est l’information communiquée par le rayonnement électromagnétique (plutôt que de chaleur) qui provoque des changements biologiques - certains de ces changements biologiques mai conduire à la perte de bien-être, la maladie et même la mort. « 

    Que diable est-ce la chair de poule »information véhiculée par le rayonnement électromagnétique« et comment est-il censé provoquer »biologiques«  ? Nous sommes ici dans le territoire de l’homéopathie. Le fait qu’ils puissent faire une telle vague et manifestement invraisemblable revendication sans même tenter d’expliquer sa signification pathologique est caractéristique de la science.

     »Il mai pas être inférieur à la limite d’exposition ne nous affectent pas.« 

    C’est l’une des caractéristiques pathologiques de la science, telle que décrite par Irving Langmuir - l’affirmation que l’effet persiste même à de faibles niveaux arbitrairement de l’agence qui touchent, de sorte qu’il n’y ait pas de relation dose-réponse. Encore une fois, vous devez croire en Spooks (comme »les informations transmises par les rayonnements électromagnétiques« ) à ce crédit.

     »Il ne fait guère de doute que l’exposition aux ELF provoque la leucémie de l’enfant.« 

    Cette déclaration ne tient pas compte de plusieurs grandes et extrêmement coûteux concluante des études qui ont montré qu’il n’existait pas de preuve d’un lien entre les champs ELF et la leucémie de l’enfant, contrairement à l’incohérence des résultats plus tôt, plus petits et les plus mal conçus études.

    Cellulaires : les pro-cancer en eaux troubles
    http://www.sciencepresse.qc.ca/node/21699
    dont : 
    Comme ils le disent eux-mêmes, ces gens du Bioinitiative network : »Some experts keep saying that all studies have to be consistent (turn out the same way
    every time) before they are comfortable saying an effect exists". Alors que nous, disent-ils, nous mettons la barre beaucoup plus bas. C’est, autrement dit, le principe de précaution, pour lequel ils ont choisi d’établir une norme beaucoup plus basse que les normes acceptées.



    JFC






    • San Kukai San Kukai 21 avril 2009 12:51

      Merci beaucoup pour ce commentaire, JFC. La traduction est parfois très amusante et il faut se référer au texte original pour décrypter certains éléments, mais le fond est parfaitement compréhensible. La collusion d’intérêts pour ce qui concerne Cindy Sage est manifeste.


      Celle-ci pourrait être secondaire si elle n’était accompagnée d’une orientation manifeste à interpréter les données, voire à outrepasser les conclusions des autres auteurs des parties du rapport BioInitiative, ainsi que l’expose le Conseil de la santé des Pays-Bas :

      The first section, written by one of the main initiators of the BioInitiative report, contains the summary and conclusions, which in many cases go further than the conclusions reached by the authors of the review sections. It is unclear if or how this has been discussed with them, whether they support the phrasing of conclusions in the Summary and on what basis the author reached different conclusions.

      Le texte dit, pour le résumer, que Cindy Sage a rédigé les conclusions du rapport et que celles-ci dépassent sur de nombreux points les conclusions des autres rédacteurs. La raison de cette distorsion n’est pas expliquée dans le rapport.

      Le rapport BioInitiative est donc une compilation d’études sélectionnées selon des critères qui ne sont pas exposés, alors qu’il se présente comme faisant état de l’ensemble de la recherche. À partir de cette sélection d’études, un spécialiste (qui n’est parfois pas un scientifique) tire des conclusions — lesquelles ne peuvent qu’être erronées, la démarche scientifique n’étant pas respectée. À partir de ces conclusions et en les outrepassant (sans qu’il soit expliqué pourquoi), Cindy Sage tire les siennes propres (sans que celles-ci soient apparemment validées par les auteurs des sections). 

      Cindy Sage a en outre signé à elle seule sept des dix-sept sections du rapport. Rappelons que sa firme, Sage Associates, vend des solutions pour éviter la « pollution radioélectrique », dont des études, l’installation d’équipements spéciaux, de réseaux de fils électriques dans les locaux d’habitation et de travail, etc.

      Je déteste les attaques ad hominem, mais, dans le cas présent, de nombreux éléments peuvent conduire à fortement douter de l’honnêteté scientifique de Cindy Sage.

      C’est sur la foi de ce document dont les conclusions ne présentent aucune garantie scientifique que les associations fondent leur combat. De surcroît, le rapport BoInitiative est cité par l’arrêt du 4 février de la cour d’appel de Versailles, ainsi que par le Parlement européen comme étant l’état ultime de la recherche en matière d’ondes radioélectriques. C’est donc à partir de conclusions forgées pour l’essentiel par une personne dirigeant un cabinet de consulting vendant des études et des solutions sur les ondes radioélectriques, et sur la foi d’un rapport bâti sans fiabilité scientifique, que nos responsables politiques et notre justice prennent leurs décisions…

      Je ne comprends pas comment ce qui m’apparaît comme une manipulation n’éclate pas en scandale… Comment les opérateurs, premiers concernés par les effets de ce rapport, ne l’ont pas fait dézinguer. Serait-il de leur intérêt d’avoir l’obligation d’installer prochainement des milliers d’antennes supplémentaires et d’enrichir ainsi les industriels qui n’en demandaient pas tant ? Serait-il de leur intérêt de devoir augmenter les forfaits des clients à cause du surcoût engendré par des mesures divisant par cent les normes actuelles (61 V/m => 0,61 V/m) ? Je n’ose le penser…

    • JFC JFC 22 avril 2009 01:21

      Il semble plutôt que les opérateurs soient vent debout contre l’idée de multiplier les antennes du fait d’un surcoût très élevé (les antennes ne sont que la partie émergée de l’iceberg) et contrairement à toute attente, probablement la multiplication des plaintes du fait d’un plus grand nombre de riverains. L’abaissement des niveaux de rayonnement n’aurait probablement que très peu d’effets sur les interrogations et craintes d’un public se sentant encore plus cerné par les antennes et prêtant l’oreille à une propagande déclarant l’existence d’effets délétères « Quel que soit le niveau ». (en se référant par exemple aux électrosensibles) 
      En fait, on ne ferait que transposer le problème des Antennes Relais en problème Wi-Fi !

      Si l’électrosensibilité est bien d’origine psychosomatique, ce que tendent à confirmer jusqu’à présent les études scientifiques (et non les témoignages), alors effectivement nul besoin du moindre niveau de rayonnement pour être malade. le reportage sur ce suédois électrosensible réfugié en forêt est édifiant (émission « C dans l’air » et « Le Monde 2 » en mai 2008) . Dans ces conditions, la détermination d’un seuil de rayonnement en arguant du doute, donc de la précaution, devient une quète aussi illimitée que peut l’être l’allégation d’effets délétères « quel que soit le niveau ».

      De fait, tout tourne autour de la question du soupcon sur les « faibles niveaux d’énergie ». On retrouve avec les ondes électromagnétiques ce qui était déjà questionné ou dénoncé bien avant avec les rayonnements du courant électrique 50Hz. Il semble que Cindy Sage ait d’ailleurs commencé par là. 

      Si on remonte le fil d’Ariane de la valeur de précaution de 0,6V/m prônée par le rapport BioInitiative, on retrouve cette valeur avec la résolution de Salzbourg de juin 2000 (en compagnie de certains auteurs de Bioinitiative) et auparavant en 1996 avec le Dr Neil Cherry : 
      Potential and actual Adverse Effects of cellsite Microwaves Radiation. Christchurch New Zealand. 1996 

      Selon B. Louppe in « Pollutions Electromagnétiques » nature et progrès 2004 : " les premiers chercheurs à s’être interessés à l’electro-sensibilité sont le Pr Cyril W. Smith (université de salford, GB) et le Pr William Rea (allergologue) université de Dallas, USA.


      JFC

       


  • CALYSTA 29 juin 2010 02:01

    Bonjour,


    Lorsque je lis l’auteur, je crois reconnaitre l’Afis dont l’un des administrateurs est le Docteur Aurengo et qui utilisent la probabilité pour dire que les cas de cancers sont finalement un hazard, que l’intolérance aux ondes est psychosomatique, etc.......Je vis à côté d’antennes relais, suis rationnelle et j’ai travaillé au siège d’Orange donc je pense connaitre mon sujet.
    Sur mon hectare de terrain, les animaux ne montent plus en haut du terrain irradié comme pour se préserver alors qu’ils venaient d’habitude avant que les antennes aient augmenter leur puissances.
    Et ce n’est pas très gentil de se moquer des intolérants aux ondes et pour les 1 200 000 personnes déclarées par leur médecin atteintes de fibromyalgies (intolérance aux ondes créant des courbatures et autres symptomes handicapants) Cet auteur semble ignorer que l’électrosensibilité se voit médicalement en faisant une irm à haute résolution qui montre une ouverture de la barrière hémato. Votre organisme perd alors de son système immunitaire et certaines proteines, métaux passent dans le sang sans être convenablement filtré. Les ondes sont dangereuses au niveau des hyper et basse fréquances artificielles inventées par l’homme et non intolérantes au champ électromagnétique naturel. Je dis cela pour ceux qui croient tout savoir et dont j’ai lu les réactions.
    Petit rappel :
    Une antenne relais peut transmettre jusqu’à 800 appels en simultanée....vous imaginez la puissance d’irradiation à ce moment là ? L’Agence Nationale des Fréquences Radio autorise l’implantation d’une antenne en l’an 1999 et ses quelques abonnées....en 2010, c’est 56 millions de portables qui appellent à chaque clignotement vert leur antenne relais. Les ondes traversent tout, bombardant de radicaux libres....causant et provoquant une dégénérescence en cassant les brins d’adn de nos cellules qui se renouvellent de moins en moins bien avec les conséquences que l’on sait.
     Le fonctionnement de l’antenne vue, il faut savoir qu’elle a un faiseau de projection et un lobe primaire (irradiation autour d’elle même) ainsi que plusieurs lobes secondaires. C’est pour cela que vous verrez 3 antennes pour projeter à 360 °C. Nous sommes le pire pays du monde concernant 41 V/M sachant que les modifications commencent dés 0,2 v/m et 41 v/m correspond à la cuisson. Mais ce qui est le plus important est l’impact des hypers et basses fréquences......cancers rares répertoriés sur Saint Cyr l’Ecole, découverte d’un cancer du tube auditif, inconnu avant l’ère du portable, etc...C’est comme si vous preniez un bain à 70 °C (parceque l’on vous dit que c’est à 100 °C que c’est dangereux). Une fois brulé au second degré, vous devrez faire la preuve que c’est votre bain et non votre cheminée ou votre plaque vitroséramique qui vous a mis dans cet état....Pourquoi ? Le gouvernement est complice voir commanditaire et 21 milliards sont en jeu car c’est le seul secteur en bonne santé pour maintenir l’économie Française. Mais ils ont fait un faux pas....le principe de Précaution sur lequel les juges s’appuient. Il faut réparer la bétise. Aussi, Alain Gest, déjà chargé d’endormir les citoyens en ne prenant que les études l’arrangeant doit maintenant faire passer une loi avec ses amis pour que le principe de précausion ne puisse plus être concidéré pour raison de santé et si le cout industriel et économique est trop important. 
    Comme toujours voyons les intérets : les gens comme moi qui souffres de maux de tête pour prendre le temps de répondre à des ignominies d’auteur peu convenables ou des hommes politiques dont on sait que les Conseils des Médecins, les intervenants de l’Affset pour certains d’entres eux, les politiques qui se doivent d’être garants de l’économie se donnent la main pour tromper les gens, ont des parts dans les opérateurs ou font partie des conseils d’Administration...Ce qu’ils veulent...gagner du temps amener le marché à maturité quitte à ce que le taux d’intolérants monte à 20 ou 30 %. Le problème est que les maires dénoncent les baux.....qui sont d’ailleurs frappés d’illégalité car ces contrats seraient des baux abusifs.....Alors on attend encore comme pour l’amiante ou les assureurs ne prenaient plus en charge mais où il a fallut attendre de 1919 ou c’était interdit aux USA à 1997, l’interdiction en fin de vie du produit par un certain Jacques Chirac ? Ou encore faut-il croire l’arret aux frontières de ce nuage de Tchernobyl ?
    Aidez nous à ne plus être ridicules sous de l’allu alimentaire et demandez l’abaissement des puissances à 0,2 ou 0,6 max v/m. La modernité oui, la bétise humaine de vouloir fonctionner avec 40 000 antennes alors qu’il en faut 200 000 NON !!!!!!!!!!! Je vous fais des bisous en espérant que vous ne vivrez jamais ces douleurs d’irradiation aux ondes, isolés, incompris, .......et une chose, pour la libido, ouf, je l’ai toujours. Et quand je suis loin des antennes, je revie complètement en 2 ou 3 jours.... De plus, je ne suis pas du tout dépressive, c’est faux tout cela, l’intolérance rend militant au contraire puisque l’on réagit à une nuisance que tous ne ressentent pas. C’est du aux cristaux que l’on a dans le cerveaux en quantité varable suivant les individus. (par exemple, certains on un meilleur odorat, d’autres une bonne oreille)

    Je souhaite une mauvaise nuit à cet auteur de la discussion qui ne pense qu’au fric....et à ses petits intérets tout personnels


    • San Kukai San Kukai 29 juin 2010 10:58

      Bonjour Calysta,


      Merci pour votre témoignage. Afin de permettre une discussion reposant sur des arguments réels, pourriez-vous donner les références scientifiques qui fondent vos affirmations ?

      Cordialement.

  • CALYSTA 29 juin 2010 02:54

    J’ai pris le temps de relire certains échanges dont certains virulants mais ne montrant pas une bien grande intelleigence... Enfin, il faut de tout pour faire un monde... Je souhaitai prévenir l’objection oui, mais elle a du être virée d’Orange .....pour les détruire comme cela...Sachez que non, j’ai même encore des contacts et c’est moi qui ai eu des enfants et changé d’orientation prof.....Sinon, je peux vous dire que l’on faisait des superbes fêtes en louant le site de la Porte de Versailles....Notre croissance était à deux chiffres et les clients n’avaient pas beaucoup de choix.....Je souhaitait par contre vous dire que les opérateurs s’entendent et placent leurs tarifs en concertation contrairement à ce que tout le monde croit. On fait des études internes sur notre personnel au siège et lorsque l’on a constaté que nos techniciens présentaient des cancers, leucémies après plusieurs années d’exposition aux ondes lors des interventions sur nos antennes, il a fallut revoir toutes nos procédures et nous avons du décider de la lourde conséquence d’arreter les antennes avant tout passage de technicien. Oui, on tient à notre personnel quand même car cela coute cher de les former et devoir prendre en charge des congé longue maladie. Je vous confirme que les micro ondes ont une dangerosité avérée mais toute étude indépendante pertinente est systématiquement répliquée pour que le contraste soit toujours en faveur d’une inquiétude mais que les gens se disent « si c’était dangereux, l’Etat ferait qqchose » et comme cela on gagne du temps ......et beaucoup d’argent......quoi que nos laboratoires de mesure commencent à nous couter pas mal d’argent pendant que l’on doit développer la 3G......Si vous avez des actions, il vaut mieux les vendre car la croissance n’est plus ce qu’elle était et un quatième opérateur va encore nous obliger à partager. Bref, mon intolérance n’a rien a voir avec les opérateurs mais avec l’Etat qui laisse faire en prenant la population dont vous pour des circonspects.......irradiés.

    C’est aussi pour cela qu’il n’y aura aucune publication (même si on a déjà des études très complètes confidentielles) pour les jeunes de moins de 30 ans avant 2040 au mieux.....
    Vous avez tout compris, l’Etat nous oblige à couvrir le territoire sous peine d’astreinte et vous demandez des garanties.....mais à qui parceque c’est ni l’intérêt des opérateurs, ni l’intérêt du corps médical, ni l’intérêt économique du pays....bref un lobbyng tout simplement. Bonne nuit les petits. 


  • San Kukai San Kukai 29 juin 2010 10:57

    Bonjour Calysta,


    Merci pour votre témoignage. Afin de permettre une discussion reposant sur des arguments réels, pourriez-vous donner les références scientifiques qui fondent vos affirmations ?

    Je serais d’autre part intéressé par le développement de votre notion de : « cristaux que l’on a dans le cerveau ».

    Cordialement.

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