Commentaire de Job
sur Donne-moi ton fric, sale voleur


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Job (---.---.131.152) 3 novembre 2006 18:47

@ jamesdu75

Maintenant que j’ai « replié » tous les bruits (miens inclus), nous pouvons parler de votre article.

D’abord, je le redis : très bon article d’information.

Je ne suis pas favorable à une nouvelle taxation. Les matériels et les consommables sont déjà chers.

Ensuite, je suis moi-même ayant droit d’une oeuvre classique, et je peux vous dire que ce n’est pas ce genre de mesure qui va arrêter le pillage actuel. Car il y a bien pillage et destruction de certains pans de l’économie culturelle française, notamment la partie « livre ».

Or il se trouve que c’est important en matière de liberté d’expression. Cette économie française permet de publier des auteurs et des textes qui autrement ne le seraient pas du tout car commercialement peu intéressants.

Or d’après ce que vous dites, il est question de taxer au nom des auteurs et des ayants droits de tous les secteurs culturels : Littéraire/scientifique/Musique/vidéo/cinéma/théâtre/etc...

Je doute que ce mélange n’aboutisse à autre chose que de rémunérer encore mieux ceux qui sont parfaitement couverts par les dispositifs actuels. Autrement dit, sur le dos des consommateurs (dont je suis aussi), on va améliorer le sort de quelques uns au détriment de tous sans que ceux qui en auraient peut être besoin reçoivent la moindre fraction de la « manne ». Pour ceux qui ne le savent pas encore : le revenu normal annuel d’un auteur dans le monde du livre est compris dans une fourchette de 1000-1500€ (par an, hors années de publication d’un nouveau titre où çà peut atteindre 2 à 2,5 fois ce montant).

Inutile d’ajouter que la plupart des auteurs ont un métier qui les fait vivre. Ce revenu dans le meilleur des cas reste inférieur au RMI.

Faites les comptes et voyez les richissimes auteurs qui vont s’en mettre plein les poches. Si vous ajoutez qu’une oeuvre c’est aussi des frais. Aïe.

Je ne sais pas ce qu’il en ait dans les autres secteurs mais je pense que çà ne doit pas être non plus très réjouissant. Les produits culturels ne se vendent pas facilement hormis quelques produits bien calibrés pour les marchés.

C’est comme dans les émissions de télévision, il y a à-peu-près toujours les mêmes. C’est ce que certains croient du goût des autres. Ils leur servent donc des « produits » adaptés (= vendeurs).

Alors une taxe : non.

Aucun intérêt.

C’est juste une opinion.


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