Commentaire de Paul Cosquer
sur Cohn Bendit dans un prochain gouvernement d'ouverture ?


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Paul Cosquer 5 juin 2009 10:57

J’ai été pendant plus de six années responsable d’un secteur du service de l’aide sociale à l’enfance. J’ai vu beaucoup de familles, de juges des enfants, des assistates sociales, des éducateurs et des pyschologues et bien sûr un tas de situations humaines poignantes, difficiles. Et je ne connais pas un professionnel qui banaliserait l’aveu de Cohn Bendit et la désinvolture qu’il affiche dans cette affaire grave.

Ma propre soeur a été victime d’actes de ce genre -en plus grave - à l’âge de 6 ans. A l’époque on ne disait rien. Ma mère suivit l’opinion générale qui était de passer l’éponge. Ma soeur ne s’en est jamais remise. Après une vie de souffrances psychiques épouvantables et physiques (maladies des ovaires, conséquence du viol), elle mourut en 2005 à 39 ans. Ma mère la suivit dans la tombe de remords en 2007. Le mari de ma soeur - mon beau-frère- est mort d’un cancer fulgurant le 10 avril dernier. Il était rongé par le chagrin et la culpabilité (bien que objectivement il n’avait rien à se reporcher mais ne pouvait aider plus qu’il ne pouvait). J’ai accompagné son agonie à l’hôpital tous les soirs, après mes journées de boulot, pendant des mois. 

Combien de dégâts directs et collatéraux les abus et viols de ces années de complaisance envers ces actes pervers auront-ils provoqué ? Nul ne sait mais ne riez pas si fort, monsieur Cohn-Bendit. Paix aux âmes des victimes, s’il-vous-plaît !

 


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