Sisyphe,

Merci pour ce post calme, clair, argumenté, posé, qui tranche avec les délires révolutionnaires un peu exaltés des posts précédents.

Je crois qu’on peut être d’accord avec vous sur les grandes lignes du constat, sans pour autant partager le même pronostic apocalyptique sur la monté inéluctable de la violence.

Je pense sincèrement que l’idéal révolutionnaire et un peu romantique du peuple se dressant spontanément contre la tyrannie a fait long feu ; la recherche historique a démontré que dans une révolution, qu’elle soit française, russe ou chinoise, le peuple est un peu le dindon de la farce, et ne fait que servir les intérêts d’une minorité d’activistes avide de prendre le pouvoir à une autre minorité de privilégiés. Le peuple, bien instrumentalisé par des intellectuels de salons qui prétendent lui « ouvrir les yeux » et agir en son nom, est bien souvent le premier à souffrir de la violence sans borne qui accompagne immanquablement les révolutions.

Je soutiens donc que, s’il peut y avoir une bonne nouvelle dans ce scrutin, c’est le rejet par le peuple français de ceux qui en appellent à l « ’insurrection » et se revendiquent de l’idéal révolutionnaire et « anti-système ». Les français ne sont hélas plus aussi cons qu’avant  

Dur, dur, d’être révolutionnaire de nos jours...

Au plaisir de vous lire