Commentaire de Pierre-Henri Leroy
sur Exubérance irrationnelle ?
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Merci Pierre Bilger de votre site et de votre réaction à notre position sur le montant « maximum socialement acceptable de la rémunération d’un dirigeant non fondateur » (l’adjectif final n’ouvrant pas à nos yeux droit à supplément mais constituant seulement un juste rappel de la vraie notion d’entrepreneur !). Comme vous l’avez bien lu, nous retenons très subjectivement le montant de 120 fois le SMIC après impôt soit avant impôt 240 smics sur l’hypothèse aussi tolérante que simple d’une imposition à 50% ... ceci incluant les avantages en nature, dotation de retraite sur-complémentaire et la valorisation de la dotation moyenne de stock- options des trois dernières années.
Au total, vous avez bien calculé 3,5 millions € en brut « payé » par la société hors autres cotisations. Vous avez justement mesuré que ceci situait une trentaine de dirigeants d u CAC40 hors de l’épure, ce qui n’est pas, vous vous en doutez, un pur hasard ...
Nous avons reçu des messages de sympathie de journalistes et d’investisseurs sur cette position devenue indispensable, et aussi d’un patron (un à ce jour) et vous seriez le second et le plus autorisé.
Ceci me conduit à vous interroger sur une question très différente : celle des puts 2011 achetés la semaine dernière par un grand patron d’une société cotée sur l’action de son groupe (cf. site de l’AMF) .
Nous ne sommes pas de ceux qui ont souhaité durcir la transparence ou la rigueur sur les opérations des dirigeants sur leur propre titre , mais n’y-a-t-il pas ici un problème de fond ? Il est souhaitable qu’existe un marché de terme et d’options sur les titres mais est-il légitime que les dirigeants puissent vendre à terme ou acheter des puts pour couvrir les positions d’options, exerçables ou non ?
Merci Bien à vous
Pierre-Henri Leroy
Proxinvest