Commentaire de olaf_le_preux
sur Evolution : le hold-up matérialiste


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olaf_le_preux 13 juin 2009 11:19

A tous les contributeurs,

 

Trêve de généralités, je vous parle de moi.

Voilà la problématique où je me trouve : comment prendre et assumer ma place dans la société des hommes.

Je m’explique : de mentalité sourcilleuse, je ne peux ingérer aucune conception qui ne m’apparaisse cohérente, cohérente avec les faits que je connais, raisonnable.

On ne se refait pas…

C’est donc par une pente assez naturelle que mes pensées s’enchainent pour tenter de résoudre autant que faire se peut les contradictions qui se présentent à moi.

Et dans cet effort pour m’extirper de toutes les croyances, approximations et erreurs qui rôdent inévitablement dans notre culture, autant chez moi que chez chacun d’entre nous (je ne vexe personne en disant quel nul individu ni nulle société ne sait tout ?), je me suis heurté il y a quelques mois à certaines incohérences, au moins apparentes, qui m’apparaissent irréductibles, dans la représentation du monde qui prévaut actuellement en Occident.

Et en particulier dans le Darwinisme.

Ne pouvant adhérer aux dogmes des religions connues (Bible, Coran, Védanta,…), je me suis trouvé en quelque sorte pris entre deux feux.

Malgré le fait d’avoir lu, réfléchi, échangé, assisté à des conférences et cherché auprès des écrits des scientifiques spécialisés, pendant environ un an, ces contradictions n’ont pu être levées.

Par personne.

 

Que faire ? Trahir ce qui nous tient lieu de raison ? Je dis « nous » puisque celle de mes interlocuteurs non plus n’a pu lever ces problèmes.

Laisser tomber et me dire que ce n’est pas important ?

Qui pourrait conseiller de ne pas s’assumer soi-même ?

Alors, comme ce livre que je présente correspond pleinement à l’état de mes réflexions, j’ai voulu en parler publiquement…

Eh bien, seul un ou deux mails, parmi ceux qui n’apprécient pas que l’on s’interroge ainsi, se place sur le plan du débat d’idées susceptible de me faire avancer.

Et encore ne parlent-t-ils pas vraiment du coeur du livre - qui n’est nullement la véracité d’une conception finaliste mais le rappel que la théorie contraire, essentiellement formalisée par Jacques Monod, repose sur un postulat.

Et ce n’est pas l’auteur qui le dit, c’est Monod lui-même : « …le postulat de base de la méthode scientifique : à savoir que la Nature est objective et non projective » (Le hasard et la Nécessité).

 

Par ailleurs, merci Michel Maugis pour votre effort pédagogique constructif.

 

Mais puisque les expressions ont surtout concerné la question de l’évolution Darwinienne, dont parle en effet beaucoup l’ouvrage, j’aimerais profiter du concours des participants pour vous proposer un petit défi qui me permettrait si vous le réussissiez, de comprendre comment peut penser un darwiniste convaincu et nous faire ainsi progresser de concert.

Car comme je l’écris plus haut, bien qu’admettant l’évidence des mutations légères ne provoquant pas l’apparition d’une nouvelle espèce (couleurs des papillons, cas d’école célèbre, par exemple…) et de celles des organismes pratiquement élémentaires tels que les virus et les bactéries, dès que ça devient plus « sérieux » et que ça se complexifie, je « coince »…

Cela concerne le problème de l’apparition des oiseaux volants.

1/ Enoncé de la problématique :
Pour s’envoler, l’oiseau doit avoir plumes, cœur, poumon, os spécifiques et muscles, coexistant et parfaitement aboutis dans une harmonie qui impressionne qui l’étudie.
Une progression, une mutation progressive, est-elle envisageable ? Peut-être à partir d’un dinosaure ?...
Le premier « candidat » aurait-il pu commencer à « voleter » ?
Doté d’ailes susceptibles de le porter, même sur quelques mètres, celles-ci n’auraient pu commencer à se développer que parce que leur progressive apparition lui apportait un avantage adaptatif…Lequel ? Quel avantage d’avoir des ersatz d’ailes au lieu de membres avec des mains ou des pieds ?????
- En plaine, au contraire de courir plus vite, il en aurait été ralenti (le mouvement des membres antérieurs nécessaires à la course n’a rien à voir avec celui nécessaire à l’envol, il lui est même contradictoire) et rendu plus vulnérable pour ses inévitables prédateurs. Sa prévalence sur les autres membres non « évolués » de son espèce aurait été impossible.

- En forêt, quelle transformation imaginer qui lui soit favorable ? Planer ? A partir d’ailes épanouies oui, mais les stades intermédiaires, indispensables, l’aurait empêtré terriblement. L’absence de mains pour grimper, s’accrocher…rend cette hypothèse impossible. Fonctionnellement, ça n’est pas envisageable.
Un animal planant (type écureuil volant) aurait-il pu se transformer vers une morphologie d’oiseau ? Encore plus impossible dès qu’on y réfléchit…
Les théories disponibles (origine dinosaurienne, ou autres…) sont balbutiantes.

2/ L’expérience que je propose :
Mais peut-être que je passe complètement à côté…Alors ?
Creusons-nous les méninges, imaginons, soyons créatifs : si ça a existé, et qu’on sait que cela est apparu par transformations progressives, par un mécanisme qu’on dit certifié et qu’on décrit jusque dans son fonctionnement intime premier (erreurs dans la duplication des éléments génétiques donnant des variations gardées ou non selon les avantages adaptatifs induits), on devrait bien pouvoir trouver !

Et donc, je vous suggère d’essayer de produire une représentation graphique, même sommaire, mais convaincante, montrant la continuité de cette naissance de l’aviation animale selon le modèle darwinien, comme cela a été censé être fait en imageant la succession de générations de simiens donnant progressivement naissance à des hominiens et à des hommes ! (Si vous ne crayonnez pas, vous pouvez l’imaginer dans votre tête…)
Moi je ne vois pas…

Si vous obtenez une séquence intéressante, s’il vous plait, faites le nous savoir et parlez-en sur ce fil, ça profitera à beaucoup et me rendra moins bête...
Sinon, vous n’aurez pas perdu votre temps, vous aurez réfléchi…
Vous avez là une bonne occasion d’agir pour la science, pour vos idées. Alors si ça vous chante, à vos neurones !


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