Commentaire de nightflight
sur La démocratie est une promesse, la participation une nécessité


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nightflight nightflight 19 juillet 2009 14:13

Dans le débat sur la démocratie participative, il existe plusieurs démarches, celle du chercheur, et celle du simple citoyen que je suis.

Les lois dont parfois perçues comme complètement inadaptées, et on se demande alors comment elles ont pu être votées et mises en application.

Le citoyen ne dispose actuellement d’aucun moyen institutionnel pour émettre un avis individuel sur le fonctionnement quotidien de la société. L’ensemble de ces avis pouvant d’ailleurs faire l’objet d’un traitement automatisé, et venir enrichir une base de données, mise à disposition des hommes politiques.

Il ne s’agit pas d’avoir une démarche libertaire et de tout remettre en question, mais plutôt de se poser la question de savoir si il ne serait pas souhaitable qu’il existe dans notre société un canal de communication structuré et efficace, qui permette au citoyen, soit de participer à des sondages en ligne, soit de faire part de ses idées et remarques.

Pour l’heure, je ne vois que la traditionnelle lettre au député, qui me semble être un moyen largement démodé, et d’une productivité réduite (Dans le sens de l’efficacité du traitement de l’information).

Je prends un exemple pour illustrer ma pensée : Jusqu’à un passé récent, il existait une réglementation sur les cyclomoteurs qui devaient obligatoirement posséder une paire de pédales, afin de garder leur identité première qui était celle d’un vélo muni d’un moteur.
Toute dérogation à cette règle (Remplacement des pédales par des cale-pieds) était passible d’amende.

Il était de notoriété publique que les cyclomotoristes prenaient l’habitude de poser leurs pieds sur le cadre de leur vélomoteur, surtout par temps de pluie, pour éviter que leurs pieds ne soient mouillés (Les Solex .possédaient d’ailleurs un plateau à cet effet).

Les pédales se mettaient alors à tourner toute seules, dans les virages elles finissaient par rencontrer le bitume, et cela provoquait ne nombreux accidents.

Dans ma jeunesse, je me rappelle que ce détail était largement débattu dans la population, et qu’à l’unanimité, ce règlement était déclaré comme étant inutile et dangereux.

Il faut se rappeler qu’à l’époque, avant l’avènement de l’automobile pour tous, les cyclomoteurs étaient très répandus, et que ce détail concernait tout de même une proportion importante de la société.

Il aura fallu attendre plusieurs décennies avant que ce règlement ne soit finalement supprimé en 1983.

Dans ce genre de situation, il va sans dire qu’un outil de gouvernance tel que celui que je décris plus haut, permettrait d’affiner la notion de démocratie, en donnant la parole aux citoyens qui ont quelque chose à dire, accélérant ainsi le processus de rétroaction politique.

A ma connaissance, ce genre de dispositif n’a jamais été employé de manière généralisée.


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