Commentaire de Ecométa
sur La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l'importance émotionnelle du sujet étudié ?


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Ecométa Ecométa 11 août 2009 12:03

« La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l’importance émotionnelle du sujet étudié ? »

- Premier point :

Vaste question, déjà, que celle de la « rationalité de la science », et que dire de celle des pseudo sciences que la science, ou plus exactement les scientifiques qui les étudient, veulent, pour leur crédibilité, considérer comme des sciences pures et dures ? Il en va ainsi de l’économie ou encore de la politique, qui, avant tout sont des pratiques humains qui existaient bien avant ces sciences - modernes au modernisme paroxysme de modernité et plus simple modernité - qui prétendent les étudier ; plus exactement : qui entendent manipuler ces pratiques humaines au nom d’une approche exclusivement scientifique totalement incomplète, surfaite, dogmatique, sophiste, cynique, spécieuse et fallacieuse ! Ce qui n’est pas le cas des machines qui ne sont pas préexistantes, qui ne sont pas des pratiques, mais conséquentes aux sciences et techniques qui les fondent.

Rationalité
 : caractère de ce qui est rationnel ; rationnel : fondé sur la raison, sur le raisonnement ... qui peut être expliqué par la raison ! En ce qui concerne la science il s’agit d’une « raison qualifiée », précisément de « scientifique » et non de raison raisonnable liée à l’humain qui implique une complexité humaine immense qui ne satisfait pas au simplisme de la rationalité scientifique ! Imposer la rationalité scientifique et technique à l’humain relève d’une impossibilité car l’humain à une rationalité propre extrêmement complexe au regard de la rationalité scientifique exclusivement mécaniste : au regard d’un rationalisme scientifique jugé pour le coup simplificateur et simpliste !

La science est tout sauf rationnelle : elle est rationaliste paroxysme de rationalité et plus simple rationalité humaine ! Le rationalisme scientifique ou technique, technoscientifique en fait, s’il s’applique sans difficulté aux machines, à ce qui est mécanique, ne peut s’appliquer à l’humain qui possède une rationalité très particulière tout comme celui de la « Nature » extrêmement complexe car indéterministe !

- Deuxième point :

C’est simple, on pourrait même dire simpliste, mais pour notre époque moderne au modernisme, celle du changement pour le changement, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, la science est devenue générique de savoir et du « SAVOIR » et, il n’y aurait plus de « valeurs », comme d’ailleurs de « PRINCIPES », que de nature scientifique et technique ! Au diable l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme : tous ces acquits intellectuels humains. Renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire la « métaphysique », cette « épistémologie » première, cette première philosophie et interrogation sensée qui sortait l’humain de l’état de pure croyance. Une question se pose : sommes-nous plus intelligent avec notre pléthore de savoirs scientifiques et techniques ? Non, il semblerait que non ; il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de l’humain ; voire même de plus en plus ignorant de l’humain et des principes d’humanité !

Qu’est-ce réellement que la science ? Est-ce un savoir ou une méthode ? La réponse est claire : c’est avant tout une méthode ; une simple méthode qui plus est spécifiquement scientifique ! Une méthode qui consiste à « diviser » dans le but de soi-disant comprendre, quant au savoir qui résulte de cette méthode, il faut le qualifier « particulièrement » et parler de « savoir scientifique » : un savoir parmi d’autre savoir et non le « Savoir » !

-Troisième point :

Le dictionnaire donne le terme de « sujet » dans les synonymes d’« objet » et inversement ; c’est donc normal qu’il y ait confusion entre les deux termes ! Cependant c’est une confusion qui peut être lourde de sens, même de contresens, et faire qu’un discours devient alors difficilement compréhensible !

N’y a-t-il pas dans ce discours une confusion entre sujet et objet : entre sujet étudié, objet étudié, et sujet étudiant ? Etudier le sujet étudiant devenant un sujet étudiant étudié : un sujet étudié et un objet étudié !

Le scientisme, travers de la science pour la science, une science du moyen pour le moyen, de l’efficacité pour l’efficacité, de la chose pour la chose, essentiellement objective, purement objective, comme l’économie pour l’économie et l’économisme, la politique pour la politique et le politisme, l’individu pour l’individu et l’individualisme ; nous avons sans aucun doute élaboré un savoir scientifique de la chose pour la chose : un savoir du sujet sans objet et de l‘objet sans sujet !

En somme nous avons élaboré un savoir qui peut être qualifié d’épiphénoménologique dans ses approches et de paroxysmique dans ses applications ! Nous pouvons sans problème, encore que, abuser, même jusqu’à sa destruction, ce qui est de nature mécanique, ce que nous construisons mécaniquement ; mais pas la nature humaine : sauf à être stupides nous ne pouvons pas nous autodétruire !

Le danger vient avec le savoir lorsque celui-ci, en totale négation de l’existant, de la nature, des états de nature, du « tel quel » de la nature et des états de nature, d’une réalité quasi immuable ; le danger vient lorsque ce savoir spécieux et fallacieux, car appliqué à ce qui ne convient pas, au purement métaphysique humain, et non au purement physique, entend imposer sa propre rationalité : sa propre réalité rationaliste !

 
Quelle est alors la bonne question ?

La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l’importance émotionnelle du sujet étudié ?

La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l’importance émotionnelle du sujet étudiant ?

La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l’importance émotionnelle de l’objet étudié par le sujet étudiant ?

La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l’importance émotionnelle de l’objet étudié pour le sujet étudiant ?

En réalité, et plus généralement, nous avons un sérieux problème avec une science qui est devenu générique de savoir et du savoir : tout simplement un vrai problème de savoir !


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