Commentaire de Job
sur Des profs aux 35 heures, c'est royal !


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Job (---.---.131.234) 15 novembre 2006 13:42

Bien, vôtre article. Très structuré. Facile à lire et à comprendre. Quelques points faibles, mais sans impact général sur l’état des lieux.

Par contre pour Ségolène, rien de neuf dans ce qu’elle dit.

Piqûre de rappel, trois extraits de Wikipédia :

Extrait 1 :

« Du 4 juin 1997 au 27 mars 2000, elle est ministre déléguée à l’Enseignement scolaire du Gouvernement Jospin auprès du ministre de l’Éducation nationale Claude Allègre. Elle abandonne alors son mandat de député qu’elle reconquiert en juin 2002. Durant son mandat, elle s’attache à l’aide aux enfants défavorisés ou en difficultés scolaires avec la relance des zones d’éducation prioritaire, la création de fonds sociaux pour les élèves (comme le fonds social pour les cantines scolaires), la création des heures de soutien scolaire ou encore la création des classes et des premiers internats-relais. »

Extrait 2 :

« Son ministère est marqué par ailleurs par l’Affaire Montmirail et la »circulaire Royal« . À la suite du suicide de Bernard Hanse, S. Royal se trouva au centre d’importantes polémiques d’une part au sujet de la circulaire préconisant le recours immédiat au Parquet, sans confrontation ou enquête préliminaire et d’autre part au sujet de ses déclarations mettant en doute l’innocence de Bernard Hanse (qui sera prouvée et reconnue après une enquête). »

Extrait 3 :

"Les faits :

Bernard Hanse, professeur d’éducation physique et sportive au collège de Montmirail (Marne), n’a pas supporté l’accusation calomnieuse de pédophilie prononcée contre lui par un élève. Le 10 juin 1997, l’enseignant se donnait la mort. Peu après, l’enfant qui avait accusé son professeur ne tarda pas à se rétracter. Bernard Hanse sera finalement innocenté de toute accusation par la Justice et officiellement réhabilité par le ministre délégué aux affaires scolaires, Xavier Darcos, à l’Assemblée nationale le 4 mars 2003.

La circulaire « Royal » :

Du fait de cette affaire, la circulaire dite « Royal » du 25 août 1997 (du nom de la ministre déléguée aux affaire scolaires d’alors, Ségolène Royal) devient la cible de critiques d’enseignants et des défenseurs de la présomption d’innocence. Cette circulaire préconise, en effet, le recours immédiat au Parquet, sans confrontation ou enquête préliminaire (comme cela a été le cas dans l’affaire Montmirail) : « dès qu’un élève a confié à un membre de l’Éducation nationale des faits dont il affirme avoir été victime ». La circulaire est aujourd’hui encore en vigueur."

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J’ajoute que depuis nous avons eu l’affaire dite « d’Outreau ».

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En conclusion, Ségolène défend les faibles, les pauvres, les handicapés et les enfants, en accusant les autres : les profs. Ils ne font rien pour aider les premiers à s’en sortir.

çà fait des années qu’elle est comme çà. D’un côté des sentiments louables mais de l’autre des doigts accusateurs et vengeurs.

Montagnarde jacobine : à la guillotine les aristocrates du système éducatif qui ne sont pas capables de faire réussir notre jeunesse.

Je suis d’accord avec elle, il y a des abus. Beaucoup de professeurs ayant passés leurs examens et concours, dans les années soixante-dix vivent confortablement sans faire d’efforts particuliers. Mais accuser les générations suivantes des échecs du système me paraît grossier et caricatural. Beaucoup de professeurs font des efforts pédagogiques importants alors que les conditions sociales et économiques sont complètement dégradées. Le simple rapport d’asymétrie professeur-élève suppose que l’élève comprenne ce que c’est qu’une relation d’ordre et donc une relation d’égalité. Le nécessaire respect réciproque est lié à celà. Le professeur d’aujourd’hui en est à devoir d’une part justifier de l’intérêt de sa matière près les parents et les élèves et, d’autre part « tenir lieu de parent » en en jouant le rôle alors que ce n’est pas sa mission fondamentale.

Je rappelle que l’Education Nationale complète par une formation adaptée l’éducation donnée par les familles. Cette formation est donnée en fonction des élèves et des étudiants. Et certaines familles, en matière d’éducation, sont déficientes, ce qui ne signifie pas qu’elles n’aiment pas leurs enfants...et l’ambiance libérale qui prive les pauvres de travail, de revenus et de dignité n’y est pas étrangère. Et quand ce n’est pas une question de pauvreté, c’est une question de disponibilité. Lorsque le chef de famille ne représente plus rien (affectivement et/ou socialement et/ou économiquement) aux yeux de ses propres enfants que peut alors l’EN ?

Ségolène Royal a soutenu le très libéral TCE. Avec Le patron du MEDEF. C’est sûr que les conditions générales de nos existences allaient être améliorées favorisant ainsi l’action des institutions républicaines.

On se rappelle aussi du « il faut dégraisser le Mammouth ! ». C’était bien son Ministre de tutelle qui était en cause. Toute une atmosphère...sans enregistrement pour en rendre compte.

Moi, je dirai, à cet instant, qu’il y a continuité dans les discours. Simplement, par rapport à hier, on peut capter des traces de ce qui se dit.

Besancenot ne veut pas participer à un gouvernement parce qu’il ne veut pas dire et faire en secret le contraire de ce à quoi il s’est engagé. C’est cohérent, raisonnable et juste.

On sait donc que derrière des pensées charitables, il y a tout un discours réactionnaire.


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