Commentaire de Christian Delarue
sur Satisfaire la sexualité des handicapés ?


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Christian Delarue Christian Delarue 27 septembre 2009 11:56

Malaurie,

OK pour l’imaginaire, le phantasme mais le toucher compte aussi. De plus, pour passer de l’excitation à la jouissance il faut en général une action corporel quelconque soit masturbatoire soit copulatoire. Il ne faut pas prendre l’exception pour la généralité. D’ou les instruments spécifiques de remplacement pour celles et ceux qui ne peuvent se masturber. Ce que l’on pourrait me répondre, c’est plutôt le besoin de contact humain direct plutôt que des objets. Mais masturber un individu et se dévêtir un peu n’est-ce pas le premier pas vers la prostitution quand ce geste est répété plusieurs fois par jour et qu’il est spécifiquement rémunéré ? A la limite, masturber un ou une handicapé(e) en tenue sexy ne me choquerait pas si le cadre professionnel n’impliquait pas de s’y adonner massivement. Cela resterait tolérable. Mais dans la réalité on passe rapidement disons d’une fois par jour pour un client à 30 fois par jour. Là, je suis formel, ce n’est plus la même chose. Le changement quantitatif implique un changement qualitatif qui a des répercussions sur le rapport à son corps et aux autres humains.

Ceci dit, j’ai eu échos que parfois il s’agissait « simplement » de bien mettre face à face deux personnes handicapés pour un rapport sexuel. Dans ce cas ce n’est pas de la prostitution mais bien de l’assistance sexuelle.
CD


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