mardi 22 septembre 2009 - par Christian Delarue

Satisfaire la sexualité des handicapés ?

A propos de l’appel lancé dans l’Express "Tous solidaires avec les personnes handicapées"
 
Le cadre de cette discussion considère la prostitution n’est pas une activité marchande ordinaire. La base du propos qui suit est de considérer la prostitution comme une exploitation du corps humain féminin (le plus souvent) à abolir. A partir de là se pose la question ce principe est-il absolu ou relatif. Car un principe peut connaître des assouplissements et des exceptions. En l’espèce, faut-il créer une exception au principe de l’interdiction de la prostitution en faveur des handicapés ?

La position ici développée plaide in fine par la négative mais pour autant l’argumentation défendue ne relève pas d’une interprétation qui s’accommode aisément d’une absence de sexualité chez les handicapés.
 
Discuter sur le fait de savoir si la sexualité est ou non un besoin risque fort de créer une justification d’ordre biologique pour ignorer que la sexualité est une activité importante de la vie. La répression de cette vie sexuelle sous couvert de sublimation tel que Freud a pu le justifié au temps du siècle austère n’est bonne ni pour l’individu ni pour la société. Or elle est latente voire active. Elle est le pendant de la prostitution . La répression de la sexualité y compris sous sa forme sublimée s’accompagne toujours historiquement et sociologiquement de l’autorisation de la prostitution pour les "excès de contention". Freud lui même disait que la sublimation ne pouvait être totale. Il ne s’agit pas de plaider en faveur de Wilheim Reich contre Freud. Il s’agit de promouvoir un choix de société.

Dire qu’il n’y a pas "besoin de sexe" comme il y a nécessaire "besoin de nourriture" ne permet pas de comprendre que certains se contentent de manger sans en parler particulièrement et sobrement le cas échéant (si l’effort quotidien ne réclame pas une prise alimentaire conséquente) mais se plaisent à vivre une sexualité épanouie tant que faire se peut. C’est ici il importe de dire que la sexualité est relationnelle mais aussi de l’ordre de l’imaginaire. Ces deux aspects expliquent que la psycho-sexualité soit importante chez les humains même s’il y a des différentiations parmi les humains et même chez le même individu au cours de son existence.
 
La machine à masturber pour les aux handicapés !

A partir de là, on pourrait pencher assez nettement en faveur de la masturbation des handicapés hommes ou femmes qui ne peuvent ni avoir de relations sexuelles ni se procurer par eux même une jouissance sexuelle. Pour être plus explicite, j’éprouve de la compassion pour ces handicapés ainsi privés du plaisir sexuel ordinaire que la plupart des humains connaissaient pour peu qu’ils n’aient pas subi la répression des intégrismes religieux. Pour autant peut-on en faire un droit ?
 
Peut-on imaginer un service professionnel rémunéré ? Il n’y aurait pas la prostitution généralisée dans la plupart des sociétés l’idée du service rémunéré serait envisageable. Au regard de l’état de nos sociétés actuelles, très clivées par le sexisme, cette exception n’est pas défendable, pas acceptable. Il reste alors à envisager l’usage de la machine à masturber en lien avec une BD "adulte" pour les handicapés. Ce faisant, je ne voudrais pas renvoyer la sexualité des handicapés à un univers froid, sans relation chaleureuse et aimante. Mais ces relations-là ne s’achètent pas. Pour personne.

Christian Delarue

EROTISME POUR L’EMANCIPATION HUMAINE

CONTRE LA VIOLENCE, LA PROSTITUTION ET LA PORNOGRAPHIE

 


47 réactions


  • samy31500 22 septembre 2009 10:35

    Cela existe déjà dans certain pays du nord. i.e l’allemagne


  • jakback jakback 22 septembre 2009 10:58

    Malheureusement bon nombre d’ handicapés, tétra et paraplégiques sont dans l’incapacité d’entretenir un relation sexuelle, fût-elle masturbatoire.
    Pour ceux qu’ils le peuvent , bien évidement, il convient de leur assurer l’acte essentiel a la vie et, au bien être de chaque être vivant sur notre planète.


  • LE CHAT LE CHAT 22 septembre 2009 11:00

    c’est du même ordre que l’autorisation du cannabis à fin thérapeutique pour cancéreux en phase terminale , autoriser la prostitution pour handicapés !
    ça ne m’etonne pas que l’allemagne , pays des eros center l’autorise , mais ceux qui utilisent des prostitués sans être des handicapés sont quand même des handicapés affectifs ...
    il est étonnant que dans cet univers ultralibéral où tout s’achète et tout se vend , on ne puisse louer son corps quand ce n’est pas sous la contrainte d’un proxènète .


  • jps jps 22 septembre 2009 11:39

    « Aider à mourir, aider à jouir, les deux grands tabous de notre société », affirme Catherine Agthe, sexopédagogue, présidente du SEHP (SExualité et Handicaps Pluriels)


    • Halman Halman 22 septembre 2009 13:32

      Personnellement Villistia je n’arrive pas à croire ce genre de choses.


    • monbula 22 septembre 2009 13:57

      Pourquoi ? Passerais-tu à côté de la vie. .


    • david67 24 septembre 2009 17:52

      j’aime bcp ta facon de penser face à l’handicap c’est tres rare dans notre société, bcp devrait prendre exemple sur toi ! je suis aussi handicapé de naissance c’est pour ca que je comprend !


    • monbula 27 septembre 2009 23:26

      David67

      Merci pour ton soutien. Bisous


  • curieux curieux 22 septembre 2009 12:57

    Carla nous donne un bonne exemple, non ?


  • Halman Halman 22 septembre 2009 13:28

    J’imagine en pratique, les enfants d’un patient qui viennent lui rendre visite à l’hôpital mais on doit leur dire d’attendre une heure ou deux parce qu’il est avec une professionnelle.

    Certains (rares) cadres de santé veulent intégrer dans les 14 besoins de base de Virginia Anderson du patient un quinzième : le besoin sexuel. A prendre en compte lors du questionnaire d’arrivée ou plus tard pendant une hospitalisation de long séjour.

    Certains collègues ne voient pas le problème, mais pour la plupart d’entre nous, hors de question de s’occuper de cette intimité des patients.

    Hors de question d’en parler avec les patients, d’en parler en réunion pour que la cadre prenne une décision quelle qu’elle soit pour la plupart d’entre nous.

    Voir débarquer en plein service des professionnelles de la chose, on arrive pas encore à l’imaginer.

    Imaginer mettre un panneau spécifique sur la porte du patient « ne pas déranger » c’est franchement bizarre.

    On ne va quand même pas inventer un voyant rose de présence en plus des voyants verts et rouge à la porte de la chambre du patient.

    Imaginez en cas de panne, on entre et oh surprise.

    Il faudra désigner des soignants volontaires pour gérer ces choses là.


    • monbula 22 septembre 2009 14:03

      Pour Halman

      Imaginer mettre un panneau spécifique sur la porte du patient « ne pas déranger » c’est franchement bizarre.

      Les portes ont des clefs. il suffit de la demander ;

      Bien sûr avec complicité et t"affoles pas je suis une fille très persuasive.

      Et puis tu vis à quelle époque. Moi avec mes parents, on ne regarde pas les mouches voler au plafond, on parle .


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 22 septembre 2009 13:44

    Sauf à faire du service sexuel une activité à part qui par elle-même serait plus aliénante que toute autre, ce qui est une affaire d’opinion discutable, je ne vois pas en quoi le sortir de la clandestinité et du proxénétisme par l’exercice d’un droit du travail de droit commun serait une régression par rapport à la situation actuelle marquée par l’hypocrisie d’une morale traditionnelle qui confine la prostitution dans un statut hors la loin, tout en dénonçant les effets de cette clandestinité..

    La question n’est du reste pas analysable au regard de la liberté des femmes (à l’exclusion de celle de consentir à se prostituer qui serait le seule qui, soit serait impossible, soit devrait être proscrite) , sauf à faire l’impasse sur la prostitution masculine ; comme quoi le sexisme n’est pas seulement là où on le croit.


  • Emmanuel38 22 septembre 2009 14:04


    Je crois me souvenir d’un dociumentaire sur de tels « services sexuels » bénévoles aux Pays-Bas. Ce sont des personnels de santé ou assimilés qui se portaient volontaires pour cela.
    Quelqu’un peut-il confirmer ?


    • ficelle 22 septembre 2009 21:10

      Oui, vrai, ce sont des professionnelles, un tantinet réform"es, qui prolongent leur carrière. Car payées par certaines associations.
      Ce dont se plaignent des pauvres, des laids...
      N’est pas Sarko qui veut.


  • Georges Yang 22 septembre 2009 14:18

    pourquoi la prostitution serait -elle tolérable pour les seuls handicapés et absolument condamnable pour les autres ? Il existe des individus trop timides, trop laids, trop mal à l’aise pour avoir accès à une sexualité non rémunérée. Et puis il y a aussi des amateurs de ce genre de sexualité, pourquoi les blâmer ou les ostraciser. Si le proxénétisme doit être fortement combattu, la prostitution devrait être considérée comme un métier et les prostituées non contraintes devraient pouvoir exercer sans être en permanence humiliées, méprisées et traquées.
    Prostitution accessible aux handicapés, certes, mais pourquoi en faire une sorte d’exeption moralement acceptable ?


    • Annie 22 septembre 2009 14:28

      Tout à fait d’accord, en ajoutant qu’il est totalement hypocrite dans certains pays de tolérer la prostitution mais de criminaliser les clients.


    • saint_sebastien saint_sebastien 22 septembre 2009 15:33

      mouais , je suis pas spécialement beau pourtant je baise sans payer ...

      quand aux handicapés ,ils ne sont pas tous résigné à recourir aux putes pour satisfaire leur besoins sexuels , certains ont des vies familiales normales de ce coté la aussi ...
      maintenant je pense que le problème dépasse le cadre uniquement sexuel , c’est juste l’acceptation de la différence en général dans la société , et surtout les moyens mis par la société pour permettre une vie normale aux handicapés moteur ( ascenceurs , passerelles pour monter dans les bus , trottoires adaptés , etc ... )...

      Je me souviens de ce dj sans bras ( j’ai oublié le nom ) qui mixait sur vinyles ( avec ses pieds ) , lui n’avait pas de problème pour se tirer des minettes après son show ...
      pareil un pote en chaise roulante a toujours réussi à se faire des amies , et est même marié à une très belle femme , tout simplement car ce gars est charmant , blagueur , bref sociable.
      Avec de la confiance en soit , on peut dépasser sa condition , mais il faut être bien entouré des le début , je le reconnais ,ce n’est pas toujours le cas.

    • fouadraiden fouadraiden 22 septembre 2009 15:38

      quoi, meme pas un café pour baiser !?


      t’as recours a des esclaves sexuels ( plus pratique )peut- être, aha ha ha filou va !


    • french_car 22 septembre 2009 17:11

      Saint Sébastien votre réponse est pétrie de bon sens.

      Mr Yang vous êtes parfaitement logique dans votre raisonnement, où placer les fronières du handicap ? Par contre il faut dire non au commerce du corps des femmes. 


    • Georges Yang 22 septembre 2009 18:02

      Contre le commerce des femmes contre leur gré et au profit de tiers (les maquereaux) , mais une prostitution non imposée n’a rien de choquant. Les prostituées sont des professionnelles aussi utiles à la société que les notaires, les boulangers ou les plombiers zingueurs.
      Et que veut dire vivre de son corps ? D’une certaine façon une pianiste vit de ses mains comme un kinésithérapeute, la main est aussi une partie du corps !
      Mais pour se servir de ses mains, il faut se servir aussi de sa tête rétorqueront certains. Oui, mais pour baiser, il faut aussi le cerveau, ou alors on a recours à une poupée gonflable.


    • Annie 22 septembre 2009 19:34

      French_car,
      Sans provocation aucune, pourquoi interdire le commerce du corps des femmes et pas celui des hommes ? Et cela non pas au nom de la parité mais du droit des femmes à disposer de leur corps comme elles l’entendent.


    • saint_sebastien saint_sebastien 22 septembre 2009 21:09

      @fouadraiden


      tout est relatif , quand tu paies un verre à une nana en boite , ça revient plus cher qu’une pute et en plus t’es pas sur de tirer ta crampe... mais au moins , ya les formes et l’honneur est sauf lol

    • fouadraiden fouadraiden 22 septembre 2009 21:22

      sebatsien



      wé je vois. mais cette affaire dépend surtout des situations, classe d’âge, classe sociale, but recherché, disposition personnel , etc.la sexualité des étudiants en fac n’est pas celle de la racaille immigrée ostracisée dans les ghettos tricolores ni celle du notable ou de du type qui a un bec de lièvre .

      le plus drôle et pour le fun, quelque part dans le monde, il y a des putes à baiser pour deux euros seulement. tu peux si tas la forme t’en taper dix en une journée.ha ha hah


      sinon j’aurais aimé goûter aux esclaves sexuelles , à la polygamie ou aux maîtresses des privilégiés, voire même à la libido du soldat enragé...


      fo tt essayer


       


    • french_car 22 septembre 2009 22:13

      Annie par principe je suis contre le commerce du corps masculin comme féminin.
      Et tant qu’à faire que d’avoir des calins tarifés, sans l’ombre d’une complicité amoureuse voire amicale, sans séduction, la main droite revient moins cher.
      Petite remarque en passant, je ne crois absolument pas qu’il soit possible d’éradiquer le proxénétisme. Dans les pays où la prostitution est légale les proxénètes prospèrent soit comme hoteliers soit comme tenancier d’éros centers, importateur de chair fraiche.
      Combien ne voit on pas de jeunes filles venues de pays lointains pour être serveuse voire danseuse et se retrouver prostituée. A Chipre les prostitués sont ukrainiennes, comme à Berlin, comme à Amsterdam etc ...


    • brieli67 22 septembre 2009 23:05

      Nicole une genevoise tu connais, Frenchie ? 

      Députée de surcroît ?


      Googlez un peu autour de cette dame Nicole Castioni et le soleil au bout de la nuit

  • Philippe95 22 septembre 2009 19:13

    je suis depuis toujours choqué par le fait que louer ses bras, ses pieds ou son cerveau est considéré comme normal, alors que louer son sexe serait scandaleux. J’attends depuis toujours le premier qui me donnera une seule raison valable à ce état de fait.


    • Christian Delarue Christian Delarue 22 septembre 2009 23:49

      Les bras ne sont pas intimes. Dans 95 % des cas la prostitution est contrainte. Se faire pénétrer 30 fois par jour tous les jours et subir en outre de multiples violences n’a rien d’un métier.

      Ceci dit je suis pour l’adoucissement des métiers particulièrement difficiles. Travailler dans un bureau pendant 7 heures - sauf à France Télécom :) -est plus acceptable que seulement la moitié pour des travaux particulièrement durs. Mais encore une fois aliéner son corps est tout autre chose que de vendre sa force de travail.

      CONTRE LA PROSTITUTION DES IMMIGREES ET DES FRANCAISES / CONTRE LES PROXENETES http://www.rennes-info.org/CONTRE-LA-PROSTITUTION-DES.html

  • pigripi pigripi 22 septembre 2009 20:15

    Les handicapés sont aussi divers que le reste de l’humanité. Il y a des beaux, des moches, des cons, des méchants, des gentils, des vieux et des jeunes, des enfants et des adultes, des hommes et des femmes, des gays, des bis et des hétéros, etc.

    Et puis il y a les niveaux de handicap. Les handicapés moteurs, cérébraux, moteurs cérébraux, mentaux, tétra ou hémiplégiques,etc...

    Et puis il y a les besoins sexuels qui varient naturellement selon les individus, handicapés ou pas.

    Alors vouloir promouvoir une prostitution spécifique pour un certain modèle de handicapé qui conviendrait au marché, c’est encore du marketing ;

    Les handicapés sont des gens comme les autres qui sentent, pensent, aiment, souffrent rigolent, pleurent, etc.

    Je trouve méprisant de vouloir absolument vendre du sexe aux handicapès et aux handicapées qui ont droit aux mêmes rêves que tout le monde, y compris de véritables relations amoureuses ...

    Et s’il fallait un contre exemple, je rappellerai qu’il y a des gens beaux, riches et célèbres pour leur talent comme pour leur recours à des prostitué(e)s. La prostitution est surtout un recours pour ceux (et quelques celles) qui ont des difficultés à respecter autrui.


    • Christian Delarue Christian Delarue 22 septembre 2009 23:55

      Pigripi,

      Il y a sans doute des handicapés qui ne peuvent pas ou plus se faire plaisir et c’est dramatique pour eux. C’est sans doute l’objet de la sollicitude de l’appel paru dans l’Express cet été.

      Pour le reste je suis OK avec vous.


    • vinvin 27 septembre 2009 22:50

      (@PIGRIPI).



      Je ne suis pas d’ accord avec vous.

      Je suis moi-même Handicapé, avec un « luxation CON-génitale » ( si, si, en deux mots....) de la hanche, accompagné d’ une double scoliose, et pour moi ce n’ est pas très facile de séduire de Nanas avec ma « pâte-folle ».

      Bien sur je garde le sens de l’ humour, et grâce a cela j’ ai réussi a séduire quelques filles dans ma vie, mais le reste du temps j’ ai souvent dû avoir recours a des prostitués, vu que pour moi, le sexe est un besoin, tout comme de boire, manger, et dormir.

      Moi aussi en temps qu’ handicapé, je pense, j’ aime, je souffre, je pleure, je rigole, et surtout j’ ai besoin d’ affection comme chaque être humain.

      J’ ai été marié deux fois dans ma vie avec des femmes Camerounaises qui n’ avaient rien a foutre de moi, et qui m’ ont quittées une fois leurs titres de séjours en poche, en me faisant terriblement souffrir par la déception, les préjudice moraux, matériaux, et financiers subits.....

      Alors, vous savez, avec une prostituée au moins je sais a quoi m’ en tenir, et où je met les pieds, ( et le reste.....) !

      Depuis deux ans je sort avec une copine Africaine, ( qui a déjà ses papiers,....) donc qui ne veut pas se mariée, et c’ est aussi bien comme ça. Bien sur elle a 25 ans et moi 47, donc je sais qu’ elle n’ est pas avec moi « pour ma gueule », vu que je suis vieux, moche, et C*n,....( vieux c’ est au fil des années, mais moche et C*n, pour ce qui me con-cerne c’ est de naissance !....). Donc cette fille a toujours besoin de quelque chose.....( je l’ aide beaucoup financièrement).

      Vous pouvez appeler cela de la prostitution caché derrière un tissu de conneries, ou du Markéting, libre a vous, mais pour ce qui me concerne je m’ en contente, et cela n’ empêche pas un respect, et une certaine complicité entre cette jeune fille et moi.


      Maintenant, pour ce qui concerne l’ amour comme dans les films ou les romans, c’ est comme Dieu, il y longtemps que je n’ y crois plus.

      La seule chose de vraie pour moi, c’ est surtout garder mon sens de l’ humour, ( c’ est ce qui me sauve,....) vivre intensément le moment présent car la vie est courte, et le jour que « j’ oublierais de respirer » je n’ emporterais rien, alors que ma copine m’ ait fait « péter » 15000 euros en 2 ans, et que actuellement je soit en train de « claquer » a peu près la même somme pour suivre la tournée de Johnny, qu’ est-ce que cela peut foutre du moment que je m’ éclate, et que je vit intensément chaque minutes que je respire ?



      Cordialement.



      VINVIN.







  • pigripi pigripi 22 septembre 2009 20:18

    @Annie

    Sans provocation aucune, pourquoi interdire le commerce du corps des femmes et pas celui des hommes ?

    Rassurez-vous, les hommes aussi vendent leur corps. Faites un tour sur les sites Escort gays, vous aurez l’embarras du choix.


    • Annie 22 septembre 2009 21:51

      Mais c’est ce que je voulais dire. Je comprends mal pourquoi la prostitution des femmes est vécue comme étant pire que celle des hommes, surtout lorsqu’elle est choisie. Les prostituées revendiquent un statut de travailleuses du sexe, et je n’y vois absolument aucun inconvénient. J’aimerai que leur statut soit reconnu, et qu’elles puissent bénéficier comme tout travailleur ou travailleuse d’une véritable protection, que leur statut à l’heure actuelle ne leur confère pas. En marginalisant comme on l’a fait la prostitution, on a amené les prostituées à recourir aux services des proxénètes qui pour un prix leur offrent leur protection. Et cela vaut aussi pour les hommes. 
      Pour en revenir à l’article, qui est très intéressant parce qu’il aborde un sujet délicat rarement abordé (allons plus loin et discutons des besoins sexuels des handicapés mentaux par exemple, et de l’éventualité qu’ils ne soient pas toujours aptes à prendre des décisions éclairées), j’avoue que j’en suis encore au stade de la réflexion.


  • easy easy 22 septembre 2009 21:32



    A Pigripi,

    « Alors vouloir promouvoir une prostitution spécifique pour un certain modèle de handicapé qui conviendrait au marché, c’est encore du marketing » ;

    Sans aucun doute, il est possible de considérer que la présentation d’un concept de service érotique à la carte relève d’un principe de marketing

    Mais si c’est le cas alors convenons qu’on en serait qu’au tout début du début de cette campagne.




    Il y a une autre campagne de marketing nettement plus ancienne, qui remonterait à trois siècles ^peut-être, celle de l’amour vrai.

    Je ne suis pas compétant pour dire quand on a commencé à exposer que le comble du bonheur était de trouver l’amour vrai mais ça ne remonte pas à la nuit des temps. Il y aurait peut-être le cas Marc Antoine et Cléopâtre pour nous prouver que l’amour vrai existait mais à part ça, faut chercher dans les mythes et autres Taj Mahal

    Quoi qu’il en soit, pour quelque chose qui serait censé être disons naturel, c’est pas croyable la quantité de marketing qui est fait dessus. Pourquoi un sentiment ou plutôt un état sentimental, posé comme naturel a-t-il besoin d’autant de pub ?

    S’il y a aujourd’hui un marketing géant, tellement géant qu’on ne le voit plus, c’est celui de ’’l’amour vrai, sincère bla bli bla blo’’ 
    Personnellement, je l’ai connu, pendant 20 ans, c’était très puissant ; Mais je réalise aujourd’hui que mon ravissement tenait au fait que je touchais à quelque chose présenté comme quitescence de tout.
    Autant ce sentiment était puissant et m’a fait faire plein de bêtises, autant je ne suis pas sûr qu’il aurait existé sans mille et un bourrage de crâne convergeant vers la recherche de cet idéal ’’Trouver l’âme soeur’’



    Je suis depuis mon enfance dans la Bouteille, alors je ne suis pas capable d’affirmer si ma passion amoureuse était le résultat d’un bourrage de crâne ou si je l’aurais eue en rencontrant ma belle sur une île déserte et depuis ma naissance.

    Aimerais-je les Harley et les femmes aux longues jambes sans le bourrage de crâne ?
    Aimerais-je l’amour sans le marketing de l’amour ?

    Si vous voulez aller à un concert et qu’on vous annonce que tout est vendu, vous êtes obsédé à l’idée de trouver quand même une solution ; Si vous parvenez à trouver un billet, vous allez le payer très cher et vous irez au spectacle en étant sur un nuage. Autant dire que vous en sortirez super heureux, jamais déçu.

    Dans mon cas, ma passion amoureuse a carrément été de plus en plus forte au fil des années mais je dois vous dire que c’était un amour interdit. L’interdit étant alors comme un défi, il se pourrait qu’il ait des ressorts communs avec le marketing qui provoque un rêve interdit à notre portefeuille et nous oblige à sacrifier quelque chose de basique pour l’obtenir. Moi j’ai tout sacrifié pour cette passion et c’est peut-être ce qui l’a fait durer.

    En dehors donc des cas d’amours interdites, il paraît qu’elles ne durent pas bien longtemps. Si l’amour présenté comme fabuleux retombe en soufflé, c’est peut-être parce qu’il n’est que de marketing.


    Si j’ai raison, ne serait-ce que partiellement, alors il conviendrait de dire désormais que s’il reste indispensable de vivre ensemble pour élever des enfants, les besoins sexuels peuvent être aussi satisfaisants lorsqu’ils sont échangés sans tralala.



    Ce n’est que si on parvient à dépiédestaliser ou à démystifier l’Amour, que toutes nos vieilles habitudes de dénigrer la protitution ou les échanges entre deux portes cesseront

    Je ne sais pas comment on résoudrait le problème de l’éducation des enfants, mais si on banalisait l’amour en n’en faisant pas une telle salade, si on pouvait entrer dans des relations amoureuses en convenant que ça ne dure vraiment pas longtemps, il me semble que les choses seraient bien moins compliquées.

    Du coup, les handicapés en tous genres qui, entretront dans des ’’petites relations affectueuses" ne ressentiront pas qu’ils sont condamnés à passer à côté du Grand Soir.
     
    Je souhaite le témoignage de personnes n’ayant vécu jusqu’ici que des petites amourettes. Nonobstant l’éventuelle frustration de n’avoir pas connu le soit-disant Grand Amour dont le marketing nous rebat les oreilles, leurs aventures éphémères ne seraient pas tout à fait satisfaisantes et suffisantes ?








  • monbula 22 septembre 2009 21:48

    Pour Easy

    « Alors vouloir promouvoir une prostitution spécifique pour un certain modèle de handicapé qui conviendrait au marché, c’est encore du marketing » ;

    Le marketing répond à un besoin ou invente un faux besoin ?

    Ici, il s’agit de répondre à une nécessité naturelle de l"’humain.


  • pigripi pigripi 23 septembre 2009 00:18

    Est-ce que la masturbation par autrui ou mécanisée c’est tout le bonheur que vous souhaitez aux gens qui ne peuvent pas se branler eux-mêmes ?

    La population de gens qui ne peuvent utiliser ni mains, ni bras, ni cuisses pour se chauffer, ceux qui ne peuvent pas se frotter contre leur matelas, un objet, le bras de leur fauteuil, ça ne doit pas faire des millions en France.
    Derrière cette obligation de la masturbation, il y a toute une idéologie de la sexualité qui va avec les mecs qui peuvent pas se retenir et les nanas qui l’ont bien cherché.

    Il me semble que ce que cherchent la plupart des gens c’est de l’amour, de l’amitié, de la compagnie, des relations agréables et excitantes avec leurs semblables, communiquer, échanger se sentir reconnu et respecté. Le sexe n’est souvent qu’un pis aller quand on manque de l’essentiel et un bon complément quand on a l’essentiel.

    Le problème des handicapés, c’est surtout l’absence de structures et de moyens pour les prendre correctement en charge et la discrimination dont ils sont victimes.
    Souvenez-vous il n’y a pas si longtemps, de ces gens qui ont obligé une famille à déménager parce qu’ils avaient du équiper et transformer leur maison pour leur fille handicapée et que ça gâchait le paysage.
    Et ces gens qui n’acceptent pas que des mongoliens fréquent leur piscine.
    Le harcèlement au travail des handicapés (je connais un cas)
    Notre société méprise ses handicapés et ce ne sont pas des machines à branler qui vont changer cet ostracisme inacceptable.


    • Christian Delarue Christian Delarue 23 septembre 2009 01:00

      J’ai déjà dit que j’étais d’accord avec tout ce que vous dites qui n’est cpdt pas le sujet.

      Le sujet ne concerne pas que les hommes mais aussi les femmes. Evoquer l’amitié c’est se défausser de la question car le plaisir sexuel c’est tout sauf de la banalité surtout pour ceux ou celles qui savent ce que c’est et qui ne peuvent plus en jouir.

      Par ailleurs, l’appel de l’Express ne porte pas seulement que je sache sur la masturbation d’un ou d’une handicapé(e). La question est envisagée de favoriser les rapports sexuels avec pénétration. Ici il doit s’agir plus d’hommes.

      Néanmoins, l’assistance sexuelle doit être considérée comme de la prostitution qu’il s’agisse d’exciter en vue de masturbation ou pour une pénétration. La prostitution n’a rien à voir avec une vulgaire location de bras. Surtout quand il y a passe en série. De l’abattage !


  • karquen karquen 23 septembre 2009 03:26

    Peut être... je dis bien peut être ! existe t -il des solutions adaptées.
    Il semble y avoir deux cas : des handicapés ayant connu un orgasme de couple, et le deuxième cas ayant dés la naissance pas connus d’orgasmes.
    Par la mécanique la recherche de l’orgasme est naturelle.
    Si la motricité ne le permet pas, l’hypnose volontaire et la stimulation sonore pourrait être d’un très bon secours, et clà sans aborder les conditionnements religieux.

    Jouir de l’âme, le « Kif » celon certains admirateur d’Oum Kalsoum, à l’époque, et pourquoi pas sous influence d’opiums ou de cannabinnol ?

    Jouïr de la vie est un droit,
    je ne verrai aucuns inconvénients, à prendre des morceaux de vies, entre stimulis et drogues, si la volontés de l’individu handicapé, encadré, désire certains instants que d’autres se procurent par l’auto-destruction et l’ignorance validée par les conssenssus sociaux...


  • monbula 23 septembre 2009 03:35

    Pour l’auteur
    Par ailleurs, l’appel de l’Express ne porte pas seulement que je sache sur la masturbation d’un ou d’une handicapé(e). La question est envisagée de favoriser les rapports sexuels avec pénétration. Ici il doit s’agir plus d’hommes.

    Oui bien sûr, facile pour ce journal rétrograde.’ ils sont entre faux hommes.

    1/ Une femme a 4 zones érogènes.
    2/ Un homme a 2 zones érogènes.

    Le Reste, les grands (adultes ) vous faîtes comme vous l’entendez...


  • Malaurie 23 septembre 2009 13:37

    @ l’auteur
    je suis en accord avec cette phrase
    « il importe de dire que la sexualité est relationnelle mais aussi de l’ordre de l’imaginaire »
    mais cela vaut pour les hommes, les femmes
    peu importe les différences
    de là à parler de « machine à masturber »
    une rencontre, une parole, un regard
    et tout peut basculer
    et l’imaginaire suit..............


    • Christian Delarue Christian Delarue 27 septembre 2009 11:56

      Malaurie,

      OK pour l’imaginaire, le phantasme mais le toucher compte aussi. De plus, pour passer de l’excitation à la jouissance il faut en général une action corporel quelconque soit masturbatoire soit copulatoire. Il ne faut pas prendre l’exception pour la généralité. D’ou les instruments spécifiques de remplacement pour celles et ceux qui ne peuvent se masturber. Ce que l’on pourrait me répondre, c’est plutôt le besoin de contact humain direct plutôt que des objets. Mais masturber un individu et se dévêtir un peu n’est-ce pas le premier pas vers la prostitution quand ce geste est répété plusieurs fois par jour et qu’il est spécifiquement rémunéré ? A la limite, masturber un ou une handicapé(e) en tenue sexy ne me choquerait pas si le cadre professionnel n’impliquait pas de s’y adonner massivement. Cela resterait tolérable. Mais dans la réalité on passe rapidement disons d’une fois par jour pour un client à 30 fois par jour. Là, je suis formel, ce n’est plus la même chose. Le changement quantitatif implique un changement qualitatif qui a des répercussions sur le rapport à son corps et aux autres humains.

      Ceci dit, j’ai eu échos que parfois il s’agissait « simplement » de bien mettre face à face deux personnes handicapés pour un rapport sexuel. Dans ce cas ce n’est pas de la prostitution mais bien de l’assistance sexuelle.
      CD


  • Tarax 25 septembre 2009 16:37

    D’abord, les cas sont certainement très rares ! Aucune possibilité de se masturber ou de mettre en route un sex-toy...

    Des « machines » existent déjà : vagin artificiel, vibros...
    Le placement des ces accessoires devrait absolument être effectué par des bénévoles et gratuitement. Si il y a paiement, c’est de la prostitution.

    Il faudrait aussi arrêter de créer un « besoin » en passant des films pornos pour soi-disant calmer les personnes handicapées (les hommes évidemment).


  • Fartas Fartas 27 septembre 2009 01:34

    pour illustrer l’article,je conseil un film que j’avais pu voir sur ARTE :                   Nationale 7" de   Jean-Pierre Sinapi


  • liebe liebe 27 septembre 2009 19:57

    la sexualité est une des donnes les plus importantes dans notre société. Elle fait partie intégrante de

    @Halman,
    Dommage que dans les hopitaux on ne le prenne pas comme le besoin numéro 15 de Virginnia Handerson. On a pourtant vu des personnes sortir du coma aprés avoir eu une relation sexuelle avec son conjoint.

    Merci à l’auteur de s’intéresser à la sexualité des personnes handicapées, car dans notre société , on considère les handicapés comme des personnes tellement diminuées qu’elles n’ont pas le droit à une vie décente. De plus , il est aussi important pour ces personnes là de vivre et non de survivre.

    En ce qui concerne la prostitution, lorsqu’elle est pleinement décidé par la personne ( et non imposée par un mac ) , elle devrait être autorisée.
    de plus en plus de jeunes femmes sont obligées d’en venir là pour pouvoir payer leurs factures à la fin du mois.
    Les deux pourraient donc être concilliés sans peine.
    Et même effectué comme soin par les personnels de santé... (euh ok je sors Halman ! )


  • moebius 27 septembre 2009 21:33

    la sexualité c’est le besoin numéro 15 ? En tant qu’immatriculé social je l’ignorez. Le 16 correspond à quoi car je me sens brusquement un désir inassouvie du numéro 16


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