Commentaire de Lucien Denfer
sur Aveuglement volontaire ou les ressorts psychiques de l'aliénation


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Lucien Denfer Lucien Denfer 20 novembre 2009 16:48

Pour enfoncer le clou, un extrait de « In Sheep’s Clothing : Understanding and Dealing with Manipulative People » de George K Simon Jr :

Nous avons été préprogrammés à croire que les gens montrent seulement des comportements problématiques quand ils sont « dérangés » à l’intérieur ou inquiets de quelque chose. On nous a aussi appris que les gens attaquent seulement quand ils sont attaqués d’une certaine façon. Ainsi, même quand nos tripes nous disent que quelqu’un nous attaque et sans bonne raison, nous n’acceptons pas aisément la notion. Nous commençons d’habitude à nous demander ce qui dérange les personnes si gravement « au-dessous de tout » ce qui les fait agir d’une façon si inquiétante. Nous pouvons même nous demander ce que nous pouvons avoir dit ou fait qui les ai « menacés ». Nous ne pensons presque jamais qu’ils pourraient se battre simplement pour obtenir quelque chose, faire leur chemin, ou prendre le dessus. Ainsi, au lieu de les voir comme simplement en train de se battre, nous les voyons comme blessant principalement d’une certaine façon.

 Non seulement nous avons souvent des difficultés à reconnaître les manières dont les gens nous attaquent, mais nous avons aussi de la difficulté à discerner le caractère distinctement agressif de quelques personnalités. Le legs du travail de Sigmund Freud a beaucoup de rapport avec cela. Les théories de Freud (et les théories d’autres qui ont construit sur son travail) ont lourdement influencé la psychologie de la personnalité pendant une longue période de temps. Les éléments des théories classiques de la personnalité ont trouvé leur voie dans beaucoup de disciplines autres que la psychologie, aussi bien que dans nombre de nos institutions sociales et entreprises. Les principes de base de ces théories et leur marque de fabrique, la névrose, sont devenus assez bien gravés dans la conscience publique.

 Les théories « psychodynamiques » de la personnalité ont tendance à considérer chacun, au moins à un certain degré, comme névrosé. Les individus névrosés sont des gens excessivement inhibés qui subissent une crainte déraisonnable (anxiété), culpabilité et honte quand il s’agit d’assurer leurs désirs et besoins de base. L’impact malveillant de sur-généraliser les observations de Freud d’un petit groupe d’individus excessivement inhibés, dans un large jeu de suppositions des causes de mauvaise santé psychologique en chacun ne peut pas être exagéré. [...]

Les médecins dont la formation les a excessivement endoctrinés dans la théorie de la névrose, peut « modeler » des problèmes qui leur ont été présentés inexactement. Ils peuvent, par exemple, supposer qu’une personne, qui a agressivement poursuivi l’indépendance toute sa vie et a démontré peu d’affinité pour les autres, doit nécessairement « compenser » « pour une crainte » d’intimité. Autrement dit, ils considéreront un lutteur endurci comme un coureur terrifié, ainsi ils percevront faussement la réalité fondamentale de la situation. [...]

Dans ce contexte et vu que les agresseurs réclament rarement de se faire soigner, la plupart des traitements ne concernent que les victimes....


Voir ce commentaire dans son contexte