Commentaire de René Job
sur J'ai mal à mon PS


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René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 14:50

Cher Bill,

hélas, nos médias, comme d’habitude, nous mentent. Ils nous renvoient une image internationale de nous-mêmes qui est fausse. Ils le savent parfaitement.

Combien de drapeaux français brûlés dans tel ou tel pays ont été censurés ? Il suffit de regarder les informations (par satellite) des autres pays pour le sa-voir.

Outre-atlantique notre image est celle d’un peuple « raciste » et « colonialiste » infatué de lui-même. C’est un des motifs, principal, de l’émigration vers le Canada (par exemple).

Pour ce qui est de la situation intérieure, se reporter aux statistiques ou aux sociologues concernant les taux de diplômés dans chaque segment de population.

A l’heure actuelle, un résultat, enfin rendu public : un descendant de l’immigration comme un handicapé à 5 fois moins de chance qu’on lui réponde lors d’un recrutement.

Les français en bons catholiques (même s’ils ne le sont pas, c’est l’ambiance) s’expliquent du matin au soir qu’ils sont ouverts.

Socrate détournant le sens religieux dirait « Connais-toi toi-même ». Pour celà la première qualité est justement une de celle que défendez le régime politique auquel il me semble qu’entre les lignes vous regrettez (la Troisième République) : l’honnêteté. Et le courage.

Pourtant Topaze fit l’amère découverte des limites des discours.

Cher bill, sincèrement, je crois que si nous ne faisons pas le travail nous-mêmes, tôt ou tard, les autres nous renverront notre image. Et le petit mot qui tue deviendra un classique : « la France, oui, c’est un pays merveilleux, mais sans les français ! ».

Je l’ai entendu, ce petit mot, au sujet de pays comme la Turquie, la Grèce, l’Italie, l’Afrique du Sud...

On ne va pas y voir les gens, on va voir les restes des temps passés, des gloires perdues. On va gouter aux traditions qui demeurent encore vivantes. On admire les paysages et on pense à y acheter un bien immobilier pour sa retraite.A distance des problèmes locaux.

J’exagère à peine. On ne parlera peut être plus de nous dans 50 ans comme de gens créatifs et intelligents.

J’aimerais bien que çà n’arrive pas.

Chirac et Villepin, par leur prise de position contre la guerre en Irak, ont reculé cette échéance. Mais il faut que çà change aussi à l’intérieur.

La Troisième n’est plus. Elle a failli. A nous d’être forts et de trouver une nouvelle voie dont nos descendants n’auront pas à rougir.


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