jeudi 23 novembre 2006 - par Le péripate

J’ai mal à mon PS

Voilà. Je commence à peine à digérer. J’appartiens à un parti où un responsable compte les noirs dans les stades, et où d’autres comptent les voix dans les sondages.

Alors que tous les militants devraient savoir que dans les enquêtes, neuf personnes sur dix refusent de répondre, que les instituts de sondage ont juste besoin de la notoriété des sondages politiques pour vendre les enquêtes de marketing, que depuis 1948 et un certain Robert Merton, tous les dirigeants politiques connaissent l’outil de la prophétie autoréalisatrice, que la ficelle était si grosse, depuis l’article du Nouvel observateur du 15 décembre, avec Ségolène en couverture, titrant Élysée 2007, et si c’était elle ? Le coup était bien monté. Une merveille. On se rappellera Hollande comme le premier secrétaire qui aura blairisé le PS. Il devait juste garder les clés de la maison, parce que le chef était fâché avec les Français, et qu’il boudait sur son île. Normalement, c’est le premier secrétaire qui est élu au PS, qui porte les couleurs du parti. Mais voilà, il est charismatique comme une tanche, et puis il a promis au grand frisé. En revanche, au Congrès du Mans, il a réussi à garder saine la maison, en empêchant que ne se constitue une opposition à l’intérieur du parti, fondée sur le non au TCE. Alors, il obtiendra les coudées franches pour une désignation démocratique. Démocratique, oui, comme les pratiques de la Fédération de l’Hérault, et ses sections fantômes, sections dites déterrritorialisées, comme celle si justement nommée opac. Mais il est vrai que George Frêche soutient Ségolène. Voilà qui augure mal des nouvelles pratiques promises.

C’est Françoise Giroud qui aura eu raison, qui pronostiquait que les femmes seraient les égales des hommes quand une femme médiocre serait élue. Encore un petit effort, nous y sommes presque.

Certains font mine de s’étonner du miracle Ségolène. Comme l’écrivait Pierre Bourdieu en 1981 : "Le champ politique exerce en fait un effet de censure en limitant l’univers du discours politique et, par là, l’univers de ce qui est pensable politiquement, à l’espace fini des discours susceptibles d’être produits ou reproduits dans les limites de la problématique politique comme espace des prises de position effectivement réalisées dans le champ, c’est-à-dire sociologiquement possibles étant données les lois régissant l’entrée dans le champ."

Voilà, quelques-uns avaient bien vu dans la photo des présidents de régions socialistes, nouvellement élue, une tache blanche au milieu des costumes sombres. Ceux-là dirigent des partis, des journaux, des instituts de sondage, ils connaissent les méthodes du marketing, ils ont les ressources. Le reste n’a été que patience, éviter que Pimprenelle ne dise pas trop de bêtises, la prophétie se sème, la récolte vient d’elle-même. Un zeste de victimisation parera aux éventuelles erreurs. Tous les journalistes se rappelleront son désormais célèbre : "Me demanderiez-vous cela si j’étais un homme ?" 

Car cette prophétie n’a pu se réaliser que parce que les adhérents (je crois maintenant que le mot militant ne convient plus) y ont cru. C’est tout. Il est très probable que le PS ne dépassera pas les 16% dans un contexte de forte abstention de la gauche populaire, qui ne se retrouvera pas dans un PS droitiste.

Cette gauche pourra éventuellement se retrouver sur un rassemblement de la gauche antilibérale, qui finalement va peut-être trouver là une occasion de s’ouvrir un véritable espace, celui du référendum sur le TCE. Rappelons-nous qu’à cette occasion déjà, le PS, sur la foi de sondages qui donnaient le oui en tête, avait voté pour ce TCE. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, et le PS, encore une fois, se fourvoie. Pourquoi ? Sa représentation sociologique en est la raison. Symptomatique, le règlement interne du parti qui fait normalement obligation à chaque militant d’être syndiqué et militant associatif. Ceci est un vœu pieux pour une majorité de socialistes, et n’est quasiment jamais le cas des nouveaux adhérents. Alors, oui, la montagne est devant les socialistes. Mais, s’il y a victoire, ce sera parce que la droite aura été encore plus mauvaise, que Le Pen aura été au deuxième tour, et que n’importe qui gagne devant le vieux leadeur.

Alors, rester ou partir ? C’est une question que beaucoup de militants se posent probablement.



115 réactions


  • La Taverne des Poètes 23 novembre 2006 11:01

    Je comprends votre désillusion de militant socialiste très à gauche sous les pieds duquel la sondocratie a coupé l’herbe rebelle.

    Quelle déception, en effet, de voir que le coup de force peopolesque l’emporte sur le débat de fond et les idées clairement annoncées, désignant la personne qui figurera aux deux tours de la Présidentielle avant même l’ouverture de la campagne à la date fixée par la Constitution.

    Je ne me situe pas à la même place que vous sur le plan des opinions, mais j’ai appris hier le soutien de Jospin pour Ségolène, le même Jospin qui dénonçait cette manière inadmissible de faire de la politique. J’aurais pu voter pour lui ou DSK. Mais devant le choix que les medias et les sondages nous impose entre Sarkozy et Royal, j’ai pris une décision...Depuis hier, L’UDF compte un adhérent de plus.

    Les classes populaires ne soutiendraient pas Royal si elles savaient les idées de réforme droitières qu’elle a dans sa besace (contrat unique genre CPE etc.) mais comme elle se gardera d’en parler et jouera sur la séduction, elle devrait pouvoir récolter une partie de cet électorat.

    Parmi les citoyens qui (comme moi) sont pour une plus grande implication de la société civile, certains vont se laisser abuser par la pseudo démocratie participative de la belle Ségolène attrape-mouches.

    Vous dites « J’ai mal à mon PS » Moi j’ai mal à la France. Mais suis-je le seul ?


    • Marsupilami Marsupilami 23 novembre 2006 11:16

      Bon article qui reflète bien le désarroi des socialistes. Je ne suis pas militant du PS mais je compatis. Taverne, je vais faire comme toi : voter Bayrou au premier tour. Ce n’est qu’un au revoir au PS pour qui j’ai toujours voté. J’espère que ce n’est pas un adieu.


    • duong (---.---.123.107) 23 novembre 2006 12:49

      Taverne : d’où te vient l’idée qu’elle « aurait dans sa besace un contrat unique genre CPE » ? Je sais que Sarkozy souhaite un contrat unique (mais pas vraiment genre CPE). J’ai toujours entendu dire que pour Royal, le CDI « est la base ».

      En ce qui me concerne j’ai toujours voté socialiste mais je voterai Rachid Nekkaz au 1er tour de la présidentielle, à la législative je voterai PS, au 2e tour de la présidentielle je ne sais pas.


    • La Taverne des Poètes 23 novembre 2006 13:03

      Duong,

      N’oubliez pas que Ségolène était favorable au CPE de Villepin, qu’elle ne s’y opposa pas lors des manifestations (n’a pas non plus saisi le conseil constitutionnel pour le CNE) sauf pour le critiquer un peu quand il fallu préserver son électorat de gauche. Ce sont des socialistes qui le disent...Elle nous sortira une version édulcorée sans doute. Mais surtout on ne sait rien de ce qu’elle va nous sortir. Ce sera la surprise du chef. (« Tel est mon bon plasir ! » : ?)


    • seb (---.---.12.18) 23 novembre 2006 15:46

      Interessant article mais je réagis sur le contrat unique... perso je suis pour ce type de contrat (un contrat qui permet à l’employeur ou à l’employé de faire ce qu’il veut). On appelle cela la flexibilité mais comme tout le monde a peur de ce mot on ne l’emploie pas. Je ne suis ni de droite ni de gauche simplement un mec de classe moyenne à 2100 euros bruts X 12. Si ROYAL annonce ce type d’argument, je dis OUI si c’est RAZMOTE je dis non car il n’ira pas dans le sens du peuple mais seulement du patronat


    • (---.---.193.23) 23 novembre 2006 20:12

      @ Taverne

      « J’aurais pu voter pour lui ou DSK. Mais devant le choix que les medias et les sondages nous impose entre Sarkozy et Royal, j’ai pris une décision...Depuis hier, L’UDF compte un adhérent de plus. »

      vous auriez voté pour Jospin ou DSK mais Mme Royal étant trop à droite à vos yeux ,vous voterez donc UDF ...Vous nous prenez pour des lapins de six semaines ?

      « Les classes populaires ne soutiendraient pas Royal si elles savaient les idées de réforme droitières qu’elle a dans sa besace (contrat unique genre CPE etc.) mais comme elle se gardera d’en parler et jouera sur la séduction, elle devrait pouvoir récolter une partie de cet électorat. »

      Encore n’importe quoi . Depuis quand c’est le président de la république qui gouverne ou qui vote les lois à l’assemblée .

      Franchement ,sont vraiment risibles les commentaires des bayrouiste(ou umpiste) qui se font passer pour des socialistes déçus et qui là sur agora déclareraient leur udf-coming out .

      Vive Mme Royal . Votez Mme Royal .


    • (---.---.176.85) 23 novembre 2006 20:45

      cet article est ...ronronronron zzzzzzzzzz sans intérets !!!!!! smiley


    • brisefer (---.---.54.137) 23 novembre 2006 22:48

      La sondocratie, les deux tours avec un Le Pen « obligatoire », l’Europe telle qu’elle fonctionne, le peu de consience politique des citoyens, le rouleau compresseur des media sont autant de facteurs de désillusion démocratique. qund on a mal à sa gauche, ou à son PS, quelle drôle d’idée d’aller chez Bayrou. Autant être clair, le vote pour Chevènement sera le vote de l’alternative sérieuse et de la contestation utile.


    • jlouis (---.---.206.161) 24 novembre 2006 06:52

      Je resens de la part de l’auteur une certain rejet de l’interventionisme de l’etat... Une alternative : L’alternative Liberale ! (http://www.alternative-liberale.fr)


  • Fred (---.---.64.1) 23 novembre 2006 11:32

    Et bien on est déja trois smiley Quitte à voter centre droit je préfère Bayrou à Royal.


  • Ultraw (---.---.205.109) 23 novembre 2006 11:36

    idem, toujours voté à droite depuis 1995 je voterai pour Bayrou au premier tour


  • Bill Bill 23 novembre 2006 11:39

    Très bon article ! Moi qui ne suis pas socialiste du tout, je crois qu’à force de démagogie les PS s’est enfoncé si bas qu’il aura un grand mal à remonter. Mais tout cela est lié au parti lui-même car il ne se renouvelle pas et n’est plus en phase avec le peuple. Il a commencé à se couper des ouvriers au profit des immigrés, pensant par là couper la route à Le Pen, ils sont en train de se couper des fonctionnaires (car malheureusement pour eux, ils vont devoir mettre la main à la patte et renoncer à certains avantages...), ne reste que... les bobos (ça va faire plaisir à PA) et les énarques ! Comment un tel parti pourrait avoir une crédibilité quelconque ? Pensons au frisé : cet homme a du talent mais il n’a rien vu venir, parce que justement il est bien trop loin du peuple, même les RG n’ont convaincu personne manifestement...

    Ségolène me fait peur, et je ne plaisante pas ! Elle est autoritariste et fausse, je le redis : je vais préparer mon maquis si elle est élue. Et je suis pessimiste sur l’avenir : il parait que la France est dérrière tous les pays d’Europe (?), dérrière la Roumanie pour ce qui concerne le QI... Je ne suis même pas surpris, c’est lié à l’école dans laquelle nous aurions des professeurs admîrââââââââââââble et qui font un métier magnifique. Le problême, c’est qu’en démocratie, quand le peuple est idiot, ces dirigeants le sont aussi...

    Bill


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 13:13

      @ Bill

      « C’est lié à l’école dans laquelle nous aurions des professeurs admîrââââââââââââble et qui font un métier magnifique. Le problême, c’est qu’en démocratie, quand le peuple est idiot, ces dirigeants le sont aussi... »

      Pour vous faire une idée de ce qui est entrain de se produire à l’EN regarder du côté des USA.

      Un professeur est un éducateur, spécialisé si possible.

      Il n’est pas là pour enseigner tel ou tel savoir. Il est là pour garder des gamins dont les familles se débarrassent sur l’EN, bien trop occupées qu’elles sont par les difficultés croissantes de la vie quotidienne.

      La proposition de Ségolène vise à cela : surveiller les gamins turbulents. Pas les enseigner.

      Nos villes voient se former des ghettos. La carte scolaire a donc pour effet de concentrer les élèves en difficultés dans les mêmes établissements du fait de la disparition de la mixité sociale dans les quartiers. Pourtant il y a un puissant effet correcteur qui intervient après la troisième (le Collège), c’est l’orientation. Selon les choix ou les non choix, chacun va être affecté à une formation en Lycée. Comme les établissements se spécialisent par filière, on retrouve partiellement un effet de brassage social. Des élèves qui ne se seraient jamais rencontrés, se côtoient.

      Toutefois, la réalité de l’école de la République, c’est qu’après la réforme Haby (1975), les petits africains et les pauvres ont eu pour la première fois massivement le droit de suivre des études et d’espérer une autre vie.

      Les professeurs et presque tout l’encadrement de l’EN ont pratiqué un racisme absolu envers ces catégories par l’intermédiaire de tout un discours « républicain » qui permettait d’éliminer des filières gagnantes les dits gamins. Au lycée Général, il était rare de retrouver un petit Mohamed, une petite Fatima, un petit Pierre fils d’ouvrier ou une petite Céline fille d’employé.

      La vérité sociale de l’EN, encore non assumée aujourd’hui, c’est la reconduction intrinsèque du racisme colonial ordinaire. Pas plus on n’a su appliquer nos valeurs aux populations « indigènes », pas plus on n’a su ensuite le faire dans nos écoles.

      Aujourd’hui, demeure la haine de l’école, de la figure du professeur, des valeurs de la République « petite blanche ».

      Nous aurons le communautarisme et des quotas.

      La moralité de toute cette histoire,

      c’est que les français à de rares exceptions près n’ont jamais été à la hauteur de leur idéaux. Mais ils ont oublié deux choses : 1/ l’autocritique que savent faire les anglo-saxons ; 2/ Ne jamais promettre ce qu’on ne peut pas tenir car çà engendre de la frustration puis de la haine et enfin de la violence.

      Si au fond de toi, tu ne crois pas que l’autre est ton égal, il vaut mieux ne pas faire semblant. Car à travers l’expérience commune, il fera l’expérience de la limite de tes dires et par là dévoilera son intelligence. Après, il ne reste plus qu’à cheminer séparément.

      Il n’est pas tout à fait trop tard pour notre creuset « républicain » mais je doute que ce soit avec des mesures « barbares » qu’on ramène la paix. Les jeunes veulent des adultes faits, capables de les écouter, de les guider et de les mettre sur des chemins de réussite. C’est à dire de leur apprendre à être. Faire des maths, c’est juste apprendre une certaine manière d’être. Il faut savoir se déposséder soi-même de son pouvoir social en faveur de ceux qui viennent.

      Cher Bill, notre république a failli, elle faillira encore.

      Les gens vivront séparés volontairement pour éviter les conflits. Dans toutes les formes d’organisations sociales, nous aurons tel pourcentage : de femmes et d’hommes, d’handicapés, de laids, de gros, de beurs, de noirs, d’asiatiques, etc.

      Tout simplement parce qu’il faut faire de la place à tous, partout. Seules l’imposition et la contraire de la Loi arriverons à produire l’effet souhaité...puisque les gens d’eux-mêmes n’y arrivent pas.

      Il y a plus de 6 milliards de non-français dans le monde. Ce n’est donc pas une question de choix mais une question de survie collective. Quel est le destin d’un peuple raciste dans ce monde ? Il n’en a aucun.

      Et cette situation nous humilie tous les jours qui passent. Nous devrions avoir honte de l’image de notre pays et de nous. Aux USA, le Chef d’Etat-Major de l’armée US a été un noir. Personne n’a jamais dit qu’il était incompétent. La chef de la diplomatie de G. Bush est une femme noire. Je ne pense pas que quand elle vient parler à un Prédisent ou un Chef d’Etat, il l’a prenne à la légère pour une « femme » et pour une « négresse ». Elle est très forte et très intelligente. C’est pour çà que même si on n’est pas d’accord avec sa politique, on l’a prend au sérieux parce que c’est une politique : le reste, ce sont des pensées minables.

      Je ferai un commentaire plus loin de l’article.

      Le néo-libéralisme et la « pensée petite blanche » font un travail de sape. S’il y avait une situation de quasi plein emploi, sous au moins la forme d’une dynamique de déstruction-création rapide, les gens seraient plus détendus et plus ouverts.


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 13:55

      @Le Péripate

      Très bon article. Bien équilibré. Agréable à lire. Et informatifs.

      Je trouve que la mise ne perspective fait sens et, permet à chacun de comprendre le mouvement global.

      Le moteur de l’article me semble être une grande désillusion quant à l’appareil.

      Si je lis votre position philosophique, pardonnez moi, mais l’encartage était de trop.

      Descartes vous aurez dit en observant cette rue, « Hé, Mon Dieu, ce ne sont que des hommes ! ».

      Je dirai que même sans un outillage conceptuel récent, il fallait s’y attendre. C’est hélas, ce type de raison qui a fait que la démocratie a été rejeté tout au long de l’Histoire. Les citoyens n’étant jamais à la hauteur des idéaux fixés. L’éducation est une technique culturelle qui permet de sortir de l’impasse politique, à condition qu’elle réussisse en général.

      Vous dites que les militants ne sont plus que des adhérents. Je dirais qu’ils n’ont jamais été autre chose. Qu’on est 1 carte ou 3 dans sa poche, çà ne change rien sinon que vous pouvez prétendre appartenir à au moins trois noeuds de réseaux sociaux qui s’entrecroisant ou non, qui partagent des intérêts ou non.

      Ségolène ou Sarkozy = Face et Pile.

      Bayrou = la tranche.

      mais au moins Bayrou est mesuré, sympathique et rassurant car humaniste. Ce qui joue ne sa faveur : l’inertie. Ils échoueront tous. Trop décalés du réel, trop démagogues, pas assez « révolutionnaires ».

      Je pense aussi que l’affaire du TCE aurait dû éveiller les consciences endormies. Le PS est à l’image de ce qu’il était devenu discrètement dans les années 90 : un débouché sociétal pour des élèves de grandes écoles.

      Ségolène va faire une tournée internationale puis elle va faire une tournée des provinces puis elle aura l’image publique d’une femme qui connaît le monde et qui connaît les affaires quotidiennes de son pays.

      Elle va faire une campagne d’intense formation professionnelle. Elle apparaîtra un peu plus compétente au fur et à mesure, juste ce qu’il faut pour que l’électeur moyen vote pour elle. Avec le mot d’ordre « tout sauf Sarkozy ou Le Pen », elle réussira peut être le tour de force de Chirac : la peur est un puissant levier. On verra. Tout dépendra de la sagacité politique des autres.

      Ségéla fait l’éloge de Ségolène, en ce moment. On nous prépare un remake de 1981. Après l’abolition de la peine de mort (je suis contre la peine de mort), l’arrivée du femme à la fonction suprême.

      Fin 2007, votation d’une nouvelle version (allégée) du TCE. De toute manière Bayrou ou Sarkozy le feront aussi devant un Parlement rafraîchie.

      Je pense que certains qui me lisent doivent se demander quelle est ma position. Libre penseur. Politiquement, pour notre pays, il n’y a pas de « bon » choix, l’année prochaine.

      J’aime bien Besancenot, parce qu’il est « facteur », qu’il n’a pas de doctrine arrêtée, qu’il dit qu’il ne veut pas le pouvoir, parce qu’il ne veut pas faire le contraire de ce pourquoi il est là. Parce que, c’est le seul qui est à l’image de notre peuple. Issue d’un milieu moyen/modeste, ayant fait des études universitaires (licence, je crois), travaillant comme nous tous.

      Pour le reste son parti ne ressemble à rien. C’est juste la personne qui est intéressante. On ne prend pas une carte pour çà car le groupe social derrière existe. Si on n’est pas en phase avec sa structure, son idéologie et sa dynamique (les pratiques, les objectifs), on n’adhère pas. C’est ce que dit en substance Bourdieu. Le champ a ses propres propriétés. Un individu peut y avoir une idiosyncrasie remarquable sans être représentatif bien que présent dans le champ. Il est simplement, un cas particulier. Ne pas en faire une généralité.

      Jospin est « mort » en 1995. Juppé l’a sauvé. De 1997 à 2002, il a fini d’opérer sa conversion au néo-libéralisme. Cet homme est très décevant. C’était juste un apparatchik agréable. Une sorte de Gorbatchev.

      Le Péripate,

      Je pense que la venue de Ségolène va vous obliger à opérer votre catharsis. Elle va obliger les gens à réfléchir et à se repositionner. C’est l’aspect positif de ces événements.

      Une bonne solution : fermer enfin comme prévu initialement : l’ENA. Faire la même chose avec SciencePo. Redonner aux universités, les professeurs et les étudiants qui les redynamiseront. Obliger les X à travailler pour l’Etat : plus de pantouflage. On entre à X parce qu’on aime son pays, pas parce qu’on va uniquement à la chasse aux situations d’enrichissement personnel.

      La vocation. Le brassage social. La Fraternité. L’égalité. La paix. La Liberté.


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 14:03

      Pardon aux lecteurs : il y a de nombreux problèmes d’écriture dans mon texte. orthographe/Grammaire principalement. C’est la fatigue.

      @ C. Revelli

      Une fonction de réécriture des commentaires serait vraiment bienvenue.

      Merci de votre attention.


    • Bill Bill 23 novembre 2006 14:08

      @ René Job

      Je suis toujours heureux de vous lire, je trouve cependant que vous allez un peu loin en disant que la France est raciste ! Repensons à ces Gaston Monerville et autres Félix Eboué et l’on verra que la France n’est pas si raciste qu’on le dis ! Je partage votre opinion sur Condolizza qui est une femme remarquable et parfois plus fine que d’autres lourdeaux ! Par contre je regrette le non usage du mot « négresse » dans la vie courante, pour un non-raciste comme moi, le mot représente à la fois une culture (on a parlé de cultures nègres, de négritude, etc, etc...) et je le trouve très érotique ! Si j’étais noir je revendiquerais le terme de nègre avec fierté ! Le mot n’est pas à l’origine péjoratif...

      Pour en revenir à nos moutons, je trouve que l’école en voulant tout égaliser s’est complêtement dévalorisé. Il faudrait revenir aux concours dès la sixième pour que l’école retrouve un bon niveau, c’est ainsi qu’autrefois on agissait, en donnant aux meilleurs des bourses, ce qui permettait aux fils de paysans et d’ouvriers qui possédaient un bon niveau d’aller haut... Aujourd’hui les pauvres petits gars qui s’ennuient en cours perturbent les autres parce que, on les comprend, ils s’ennuient...

      Il n’est pas dévalorisant d’être un bon artisan, bien au contraire ! Les enfants n’ayant pas le niveau scolaire des autres seront orientés vers des filières porteuses. Combien de talents manuels gachés par l’acharnement des conseillers spécialisés en orientation... Combien de Le Nôtre ? On prendra soin de leur laisser des passerelles pour reprendre dans la filière classique, on prendra soin de faire des classes pour persévérer dans leurs branches, on en fera des patrons... ! Et des gens qui s’assument et sont fier d’eux !

      Mais je vous en prie... ne mélez pas le racisme à ça !

      Jouez le jeux ! Comme disait Félix Eboué que j’estime et que j’aime, pour tout ce qu’il a fait pour la France...

      Bien à vous.

      Bill


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 14:50

      Cher Bill,

      hélas, nos médias, comme d’habitude, nous mentent. Ils nous renvoient une image internationale de nous-mêmes qui est fausse. Ils le savent parfaitement.

      Combien de drapeaux français brûlés dans tel ou tel pays ont été censurés ? Il suffit de regarder les informations (par satellite) des autres pays pour le sa-voir.

      Outre-atlantique notre image est celle d’un peuple « raciste » et « colonialiste » infatué de lui-même. C’est un des motifs, principal, de l’émigration vers le Canada (par exemple).

      Pour ce qui est de la situation intérieure, se reporter aux statistiques ou aux sociologues concernant les taux de diplômés dans chaque segment de population.

      A l’heure actuelle, un résultat, enfin rendu public : un descendant de l’immigration comme un handicapé à 5 fois moins de chance qu’on lui réponde lors d’un recrutement.

      Les français en bons catholiques (même s’ils ne le sont pas, c’est l’ambiance) s’expliquent du matin au soir qu’ils sont ouverts.

      Socrate détournant le sens religieux dirait « Connais-toi toi-même ». Pour celà la première qualité est justement une de celle que défendez le régime politique auquel il me semble qu’entre les lignes vous regrettez (la Troisième République) : l’honnêteté. Et le courage.

      Pourtant Topaze fit l’amère découverte des limites des discours.

      Cher bill, sincèrement, je crois que si nous ne faisons pas le travail nous-mêmes, tôt ou tard, les autres nous renverront notre image. Et le petit mot qui tue deviendra un classique : « la France, oui, c’est un pays merveilleux, mais sans les français ! ».

      Je l’ai entendu, ce petit mot, au sujet de pays comme la Turquie, la Grèce, l’Italie, l’Afrique du Sud...

      On ne va pas y voir les gens, on va voir les restes des temps passés, des gloires perdues. On va gouter aux traditions qui demeurent encore vivantes. On admire les paysages et on pense à y acheter un bien immobilier pour sa retraite.A distance des problèmes locaux.

      J’exagère à peine. On ne parlera peut être plus de nous dans 50 ans comme de gens créatifs et intelligents.

      J’aimerais bien que çà n’arrive pas.

      Chirac et Villepin, par leur prise de position contre la guerre en Irak, ont reculé cette échéance. Mais il faut que çà change aussi à l’intérieur.

      La Troisième n’est plus. Elle a failli. A nous d’être forts et de trouver une nouvelle voie dont nos descendants n’auront pas à rougir.


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 15:02

      Sur la négritude, je suis d’accord.

      Mais qui lit Césaire, Singor et les autres.

      Qui lit les poètes ? Presque personne.

      Nos intellectuels sont des verbeux qui cherchent à se faire remarquer afin d’obtenir des places reconnues. Dans l’acte immédiat, ils ne sont rien que des positions sociales. La différence, ils s’en approchent, un peu, pas trop, juste ce qu’il faut pour en parler techniquement autour d’une table où ils rassurent par leur technicité les autres que « le populo » inquiète.

      La misère, un credo pour se placer.

      Aucun n’ira se confronter au réel brut. On choisit quelques mômes qu’on installe dans SciencePo pour rassurer la galerie en arguant qu’ils le méritent. Reconduction immédiate par validation de fait des valeurs excluantes.

      Le « mérite » est une valeur qui n’existe plus. Elle appartient à un temps révolu et fantasmé. Le mérite, aujourd’hui, c’est la reconduction des états sociaux.

      Les discours ambiants sont des cadrages. Comme lorsqu’on sélectionne dans un champ ce qu’on veut voir à l’image tout en laissant hors champ l’inesthétique. A distance, on parlera donc uniquement de ce qui est montré. On évoquera le « caché » métaphysiquement.

      La différence n’est une valeur mais un objet de valorisation de soi.


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 15:03

      Sur la négritude, je suis d’accord.

      Mais qui lit Césaire, Singor et les autres.

      Qui lit les poètes ? Presque personne.

      Nos intellectuels sont des verbeux qui cherchent à se faire remarquer afin d’obtenir des places reconnues. Dans l’acte immédiat, ils ne sont rien que des positions sociales. La différence, ils s’en approchent, un peu, pas trop, juste ce qu’il faut pour en parler techniquement autour d’une table où ils rassurent par leur technicité les autres que « le populo » inquiète.

      La misère, un credo pour se placer.

      Aucun n’ira se confronter au réel brut. On choisit quelques mômes qu’on installe dans SciencePo pour rassurer la galerie en arguant qu’ils le méritent. Reconduction immédiate par validation de fait des valeurs excluantes.

      Le « mérite » est une valeur qui n’existe plus. Elle appartient à un temps révolu et fantasmé. Le mérite, aujourd’hui, c’est la reconduction des états sociaux.

      Les discours ambiants sont des cadrages. Comme lorsqu’on sélectionne dans un champ ce qu’on veut voir à l’image tout en laissant hors champ l’inesthétique. A distance, on parlera donc uniquement de ce qui est montré. On évoquera le « caché » métaphysiquement.

      La différence n’est pas une valeur mais un objet de valorisation de soi.


    • Bill Bill 23 novembre 2006 15:27

      Cher René Job

      Sur l’immigration, je crois que les causes de non emploi sont diverses, mais je ne veux pas trop m’étaler, pas facile de se fondre dans le peuple d’accueil dès l’arrivée, pas forcément la même instruction, rejet parfois du pays d’accueil, les causes peuvent être nombreuses et ne s’expliquent pas toujours par le racisme à mon avis !

      Pour ce qui est des diplomes, le niveau a fortement baissé pour justement avoir plus de diplomés, qui ne sont pas plus intelligents, bien au contraire... Et cela contribue à dévaloriser nos établissements par rapport à l’étranger.

      Pour ce qui est de l’amour de la France à l’étranger, je crois qu’on mène une vraie campagne contre nous, mais même les « amoureux » de notre pays et de notre culture sont surement déçus, comme je le suis moi-même, de voir les ignares qui nous dirigent (Chirac n’est même pas allé sur la tombe de sanghor, vous vous rendez compte ? Ce grand bonhomme, grand poète de la francophonie, inventeur de la « francité », ami de la France ! Il buvait surement une corona à ce moment-là... J’en suis écoeuré.) et la médiocrité de nos intellectuels d’aujourd’hui. En effet , après avoir produit Molière, Racine, La Fontaine, Céline, Flaubert, Zola, Chateaubriand, etc, etc, etc..., on peut se dire que nous sommes arrivés à un niveau bien pitoyable. Sans parler politique...

      Bill


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 16:28

      Cher Bill,

      D’accord avec vous en ce qui concerne l’immigration et les diplômes.

      Je pense aussi qu’il y a une campagne contre nous mais il faut avouer que nous faisons tout pour l’alimenter. Par notre politique domestique et par notre politique étrangère.

      Exemples : Le Rwanda, l’Ex-Yougoslavie, la Turquie, l’Immigration (savez-vous que pour nous faire plaisir les marocains ont fusillé des nègres migrants l’an passé ?), l’intégration des populations non chrétiennes ou nomades, les émeutes des banlieues (2005)...

      L’image, c’est çà aussi.

      Le racisme : il n’y en a plus dès lors qu’on reconnaît l’autre et qu’on est généreux. Le seul qui subsiste alors c’est celui qui concerne « la bêtise » contente d’elle-même.

      En ce qui Senghor, je ne suis pas étonné. La France d’aujourd’hui l’aurait déprimé. Quant à Chirac, à mon avis, il profite des salons de l’Elysée, à l’écart des problèmes quotidiens des français. La sortie va être dure. L’entrée aussi : Ségolène, Sarkozy ou Le Pen. Pas vraiment mieux.

      En ce qui concerne le niveau « pitoyable » du débat, vous devriez lire l’article sur le RMI et les conditions d’allocation... dans deux minutes, on va parquer les gens. Et le propos semblera « normal ». On nage en plein délire. Il nous manque un Michaël Moore national.

      Où sont Coluche, Le Luron et Desproges ? Morts. Et pas remplacés.

      Je suis triste et énervé aujourd’hui. Et comme vous écoeuré.

      Je vais aller me faire cuire un œuf. Je suis désolé pour le Péripate. Diogène de Sinope aurait dit à la bonne Ségolène de ne pas lui cacher le soleil.

      A bientôt Bill.


    • FYI (---.---.100.34) 23 novembre 2006 16:59

      « Les professeurs et presque tout l’encadrement de l’EN ont pratiqué un racisme absolu envers ces catégories par l’intermédiaire de tout un discours »républicain« qui permettait d’éliminer des filières gagnantes les dits gamins. Au lycée Général, il était rare de retrouver un petit Mohamed, une petite Fatima, un petit Pierre fils d’ouvrier ou une petite Céline fille d’employé. »

      Je confirme tes propos, aussi lorsque j’entends que les professeurs sont admirables, je me marre smiley

      J’espère de tout coeur qu’un jour ils feront face à leur responsabilité smiley C’est pratiquement le cas depuis qu’ils se font huer par leurs propres élèves & parents d’élèves smiley et c’est pas fini ... smiley

      Si vous saviez le nombre de vie qu’ils ont brisé smiley


    • ns (---.---.176.85) 23 novembre 2006 20:50

      c’est vraiment trop nul ce site je me tire à jamais......... smiley


  • marc (---.---.235.100) 23 novembre 2006 11:45

    Je suis socialiste et Royal n’est la candidate de tous les socialistes. François Bayrou, tu va te déclarer officiellement le 2 décembre prochain : fait un appel clair et net à tous ces socialistes qui n’ont pas cautionné la candidature Royal et qui veulent se reconnaitre dans une autre présidence. Pour la présidence, Bayrou ; pour les législatives PS.


  • Hector (---.---.68.108) 23 novembre 2006 12:04

    De toutes façons, penser que le PS est un parti de gauche, ça m’a toujours fait marrer...


    • (---.---.114.191) 23 novembre 2006 14:59

      certainement plus à gauche que d’autres gauches européennes.


  • Cyril (---.---.19.11) 23 novembre 2006 12:09

    Pareil pour moi, il n’y a pas photo ; Bayrou au 1er tour, celui qui s’interesse plus au fonds qu’à la forme .


  • Don JakchiraK (---.---.228.76) 23 novembre 2006 12:27

    Depuis un moment , le PS c’est le coeur à gauche et le Portefeuille à droite


  • Le Hérisson Le Hérisson 23 novembre 2006 12:40

    Hélas, je suis plutôt d’accord avec vous... Vous pouvez relire sur ce site les articles que j’ai commis à propos de S. Royal. On dirait que les socialistes ont désormais un Ipsos à la place du cerveau. Je pense, quant à moi, que DSK aurait pu gagner contre Sarkozy tout comme Royal, car Sarkozy fait peur et la droite n’a pas fini de se déchirer. Cela dit, entre sarko, sego et bayrou, je pense que je vais voter bayrou alors que j’ai toujours voté à gauche jusqu’à présent (sauf au 2e tour 2002).. J’attends cependant de voir ce que va donner la campagne.


  • Bill Bill 23 novembre 2006 12:42

    Plus le temps passe plus je me demande si nous n’aurons pas un second tour Bayrou-Le Pen...

    Bill


    • Marsupilami Marsupilami 23 novembre 2006 12:55

      @ Bill

      Vas savoir... mais il ne faut pas oublier que sur Agoravox il y a un max de CSP+ ou équivalents : gare aux tropismes !


    • Bill Bill 23 novembre 2006 12:58

      Marsupilami, tu as parfaitement raison ! Il parait que dans les sondages, les personnes interrogées se déclarent prêtes à changer leurs votes... Ce qui nous laisse tous dans l’incertitude !

      Salutations et fraternité (comme dit le maréchal !)

      Bill


  • Maxime Verner Maxime Verner 23 novembre 2006 12:50

    « C’est Françoise Giroud qui aura eu raison, qui pronostiquait que les femmes seraient les égales des hommes quand une femme médiocre serait élue »

    Pour l’instant, seul les militants socialistes l’ont élu ! Super article !


    • La Taverne des Poètes 23 novembre 2006 13:09

      Françoise Giroud, centriste de talent, disait cela avec ironie. Les socialistes, eux c’est le plus sérieusement du monde qu’ils ont porté Ségolène sur le pavois. Et c’est inquiétant.


    • La Taverne des Poètes 23 novembre 2006 13:14

      Je ne reconnais plus dans le PS le parti de François Mitterrand ni même celui de lionel Jospin et je comprends parfaitement que les gens qui ont des convictions de gauche bien ancrées -comme c’est le cas de l’auteur- choisissent de le quitter pour l’union anti-libérale.

      P.S = Parti de Ségolène


  • Chadakine (---.---.79.56) 23 novembre 2006 12:58

    Tout à fait d’accord avec l’auteur, Segolene vas en finir avec le PS, les gens de gauche n’auront pas d’autre choix que de voter « inutile » comme disent les journaleux, sauf si les altermondialistes arrivent par miracle à se mettre d’accord...

    Bayrou ? Hum eh bien je m’etonne moi même mais il me semble aujourd’hui la personne la plus à même de gouverner sans pour autant vendre de l’insecurité ou du liberalisme economique comme excuse au malaise ambiant.


    • Don JakchiraK (---.---.228.76) 23 novembre 2006 13:16

      J’ai lu sur un blog suisse, que compte tenu des positions de DSK et Royal, Bayrou aurait pu participer au Primaire du PS.


  • (---.---.142.236) 23 novembre 2006 13:04

    Tiens tiens ! les militants socialistes se réveillent ! J’avais fini par renoncer d’expliquer, vu la poly-nique sur le sujet !

    Et ce n’est pas fini ! vous allez bientôt comprendre ce que signifie être le dindon de la farce et la farce du dindon !

    L’UMPS cela s’appelle : coalition ! il n’y a plus que deux couleurs sur le drapeau : le marron, et le blanc ! eh oui ! n’en chercher pas d’autres ! Et au final, nous serons, quoi qu’il advienne, marron ! et pas de chez crème...

    Philgri


    • LE CHAT (---.---.75.49) 23 novembre 2006 15:27

      c’est ce qui se passerait si le vote était à la proportionnel aux legislatives , ils devraient faire une grande coallition vu que 40% au moins de l’electorat ne vote pas UMPS ; ça serait alors plus clair pour tout le monde que leur opposition n’est qu’une posture et une imposture .

      Malheureuseument ,nous ne sommes pas dans une vraie démocratie ...........


    • (---.---.156.58) 23 novembre 2006 16:53

      Eh oui, LE CHAT,

      Il va falloir sortir les griffes ! Je ressens un petit frémissement, mais il est bien trop faible encore. Mais c’est bien maintenant que tout se joue. Et cela ne sent pas bon. Trop d’aveugles, de sourds et de muets...

      Et la diversion se fait toute seule... la dispersion aussi...

      Hollande a trop bien manœuvré , et je ne comprends toujours pas cet aveuglement des militants.

      À croire qu’ils n’ont toujours pas compris que dans un véhicule, ce n’est pas la carrosserie qui compte pour avancer, c’est le moteur !

      Quant à droite c’est pas mal aussi, entre le sauve qui peut, le jeu de la chaise, le un deux trois soleil, le chat perché, le ball trappe les mains dans le dos, c’est maintenant qu’il faut les prendre la main dans le sac ! après il en sera trop tard...

      Philgri

      Philgri


    • LE CHAT (---.---.75.49) 24 novembre 2006 10:05

      ils ne me tromperont pas , philgri

      nounours bayrou sermone de temps en temps Nicolas et Pimprenelle , mais comme à la télé , il finit toujours par dire oui patron au marchand de sable du Medef qui est leur boss à tous !

      tous roulent pour les milieux financiers et les lobbies mondialistes et européeistes alors que la france qui souffre a dit NON .


    • (---.---.139.68) 26 novembre 2006 07:51

      À LE CHAT,

      Oui, nous n’avons pas besoin beaucoup de clairvoyance, pour constater ce qui se trame.

      Mais, quand je lis les divers commentaires des différents sujets Agoriens, nombreux sont ceux dans le rêve !

      Nous ferons mieux de réfléchir comment instaurer un contre-pouvoir neutre et indépendant de touts lobbys et partis...

      Notre économie va nous flinguer.

      Alors, aller chercher une poule pour faire cocorico, en nous faisant croire en plus qu’elle va pondre des œufs en or, par-dessus le marché, il faut sortir de la cuisse de Jupiter pour s’extasier !

      Ce n’est pas 150 mesures dont nous avons besoin, c’est trois-quatre tout au plus, pour commencer.

      Tu me diras cela fait belle lurette que nos politiques n’ont plus de couilles, alors une femme cela ne changera pas grand-chose... Mais nous l’aurons tout de même dans le baba !

      Philgri


  • Internaute (---.---.10.21) 23 novembre 2006 13:13

    « Le champ politique exerce en fait un effet de censure... »

    Pas du tout. Ce n’est pas le champ politique, ce sont les lobbies au pouvoir. Rien n’empêche les médias de présenter aussi les autres alternatives. Ils ne le font pas car ils sont aux ordres. Posez la question à Chabot, Chazal, PPDA. Demandez-leur pourquoi ils font une telle publicité à certains au détriment des autres. J’aimerais bien que l’on éclaircisse un jour cette fonction de « conseiller politique » que l’on trouve juste à côté de la direction des grandes chaînes de télé.

    C’est cela la farce démocratique. On propose aux gens de choisir entre le blanc-gris, le blanc et le blanc-beige. Quelque soit le résultat, il sera toujours proche du blanc.

    L’exemple du jour est la mise en avant de Ségo-Sarko. Ni l’un, ni l’autre ne souhaitent lutter contre l’immigration ni contre l’OMC. Leurs différences se limitent à des intonations dans le discours.

    Je partage votre seconde analyse. La libellule qui a décollé des marais poitevins est trop à droite pour rassembler à gauche. Ce grand écart doit mettre mal à l’aise plus d’un militant et encore plus d’un électeur. Peut-être que cette fois-ci les gens auront compris que le vote utile en 2007, c’est le vote FN. Sinon, il n’y aura aucun changement.


    • MrPiment MrPiment 23 novembre 2006 14:21

      Cessez de croire que voter FN est un vote utile. C’est une erreur.

      C’est d’abord un vote de contestation et pour avoir regarder attentivement les solutions qu’ils proposent, celles-ci, à mon avis, ne résoudront pas les problèmes de notre société.

      Le constat qu’ils font est souvent juste mais critiquer est la tâche la moins difficile. Une bonne partie des gens se disent que le FN « nous a prévenu depuis longtemps », mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils ont la solution, ce raccourci facile les arrange...et ils en abusent.

      Il suffit de voir les résultats des politiques FN quand ils ont été élus (car ils ont déjà exercé le pouvoir notamment en mairie) et ils sont loin d’être convaincant.

      Bref c’est après avoir analysé leurs propositions que j’en suis revenu et beaucoup de gens ne font pas cette démarche. Le FN a déjà exercé le pouvoir, certes pas nationalement, et c’est aussi la qu’il faut regarder.

      Pour ce qui est du changement, je ne suis pas certain que les idées proposées par ce parti soient les plus en phase avec le monde d’aujourd’hui, mais àprès tout vous vous dites certainement que « c’était mieux avant ».

      Le Pen a l’âge de mes grand-parents et je ne vois pas en lui notre avenir.


    • (---.---.141.204) 23 novembre 2006 15:14

      à MrPiment ,

      Je ne suis pas sûre que tu as tout compris au film !

      Mais bon, tu n’es pas le seul, et surtout cela ne changera pas grand-chose.


    • (---.---.243.107) 23 novembre 2006 19:11

      xx.204... un argument ? Non... alors je vote nonconstructif smiley


  • Internaute de passage (---.---.180.54) 23 novembre 2006 13:51

    Si vous jugez que Royal est trop à droite, ne votez pas Bayrou. C’est un social-libéral comme elle. DSK, Royal et Fabius sont des sociaux-libéraux, sauf que Fabius a tourné casaque quand il a senti le sens du vent changer un certain mois de nov 2004 (vote pour référendum au PS). Royal, on ne sait pas trop son programme, mais bon, ses sorties sur les 35h et tutti quanti prouvent assez qu’elle n’est pas de gauche.

    Je vous rappelle que Bayrou a voté un certain nombre de lois iniques sous Raffarin (Douste-Blazy, Fillon...), et un certain nombre aussi sous Villepin.

    Si vous jugez que Royal est trop à droite pour le PS, ou que le PS est trop à droite, alors votez pour la vraie gauche rassemblée (si elle se rassemble...).


    • Marsupilami Marsupilami 23 novembre 2006 14:02

      @ Internaute de passage

      Tu n’as pas tort. Mais le PS n’est pas « trop à droite », il est trop nulle part, et le problème n’est pas que Ségo est « trop à droite » mais que c’est une démagogue floue. Quant à la gauche de la gauche « rassemblée » (ouaf !), comment voter pour une telle équipe de bras cassés écolo-gaucho-altermondialistes qui ne sont d’accord sur rien et ne proposent rien de crédible ?


    • Fred (---.---.64.1) 23 novembre 2006 15:54

      Les alternatives sont limités. Si j’apprécie l’extreme gauce et pas mal des ces idées, c’est un autre pas à franchir que de souhaiter les voir gouverner le pays. Les verts n’appartiennent peut être pas (vraiment) à l’extreme gauche mais vu la cacophonie qui y regne, c’est pas eux qui feront parler la France ensemble. Il manque aujourd’hui en France un grand parti de gauche de gouvernement.


    • Marsupilami Marsupilami 23 novembre 2006 14:14

      @ Le Furtif

      Tu as raison mais Bayrou est le moins pire des candidats. En votant pour lui tu affaiblis Sarko. Rien que pour ça ça vaut le coup.

      Bayrou au premier tour, et le candidat anti-Le Pen au second tout. Et contre le candidat UMP aux législatives.


    • marc (---.---.235.100) 23 novembre 2006 14:19

      Furtif, tu fais semblant de croire qu’il ne se passe rien à l’UDF depuis quelques temps. C’est une mutation qu’on peux observer dans d’auttres pays...Par exemple en Italie,la Margherita (parti democrate chretien qui du reste siege avec l’UDF au sein du Parlement europeen)fait partie de la coalition de centre gauche aux cotés des democrates de gauche (Massimo d’Alema).On peut imaginer un jour une evolution de ce style en France a condition que le mouvement impulsé par Bayrou aboutisse définitive à une rupture avec l’UMP. Si Bayrou fait un bon score, nul doute qu’il pourrait aller dans ce sens. Car il a besoin d’une victoire électorale pour prouver à son électorat que ç’est possible. C’est pourquoi, je suis socialiste et je vais voter pour Bayrou. La rénovation des institutions n’est ni de droite, ni de gauche et je veux une VIe République. Ni Sego ; ni Sarko ne la feront.


    • LE CHAT (---.---.75.49) 23 novembre 2006 15:56

      bien vu , le furtif , je ne fais personnellement aucune confiance à Bayrou dont l’opposition n’est que toute récente après avoir trempé dans les cercles du pouvoir . Comme tu le dis , refuser de virer de robien montre l’ambiguité du personnage dont le programme n’est guère différent de l’UMPS , à part une volonté de moralisation de la vie politique de facade .

      Je voterai Nicolas Hulot ou José Bové et contre quiconque représentera L’UMPS au second tour


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 novembre 2006 14:07

    Bon parait que sur Agoravox, qu’il ne faut pas faire d’article exprimant une opinion perso, c’est bien ce que je constate ! Je place ici mon dernier article refusé, sans autres commentaires P@py

    Raison du refus : Article exprimant une opinion personnelle pas assez argumentée

    Comment le P.S. ( et ses éléphants ) a manœuvré pour écarter le Premier Ministre de la course à l’Elysée ! Les éléphants du P.S.

    http://dreamolutions.blogspirit.com/images/thumb_elephants_PS85_l.jpg

    Chronologie des faits !

    Décembre 2005 Ségolène Royal annonce dans une interview qu’elle accorde à Paris-Match sa possible candidature aux présidentielles, et déclare « si à un certain moment il s’avère que je peux faire gagner mon camp, je le ferai »

    En avril 2006, Ségolène Royal est invitée sur le plateau de Canal plus, répondant à une question de Jamel Debbouze qui lui demande, « c’est oui ou c’est non ? » , cette dernière laisse tomber le conditionnel, en répondant immédiatement « ce sera oui ». Pour info, ce n’est que le 29 septembre dernier,que Ségolène Royal a annoncé officiellement sa candidature à l’investiture socialiste.

    Maintenant effectuons un petit retour en arrière, nous sommes le 14 février 2003 de nombreux français viennent d’écouter Dominique de Villepin

    http://62.233.40.83/0/12/48/12/villepin/006.jpg

    prononcer son célèbre discours

    http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_prononc%C3%A9_%C3%A0_l’ONU_lors_de_la_crise_irakienne_-_14_f%C3%A9vrier_2003

    devant l’assemblée des Nations Unies à New York, et à cette époque nombre d’entre eux ont de suite pensé que ce dernier par sa stature et sa présence pourrait bien être l’homme qu’il faudrait pour occuper le poste du futur Président de la République, car il y avait du de Gaulle dans cet homme là !

    Le temps passe,arrive le 31 mai 2005, Dominique de Villepin vient d’être nommé Premier Ministre en remplacement de Jean-Pierre Raffarin, rapidement les sondages lui sont favorables, et quelques mois plus tard certains évoquent déjà son nom comme possible candidat pour la droite pour 2007./

    Emoi au P.S., diantre un destin national semble se forger , alors il est facile d’imaginer que cette perspective les a, bien, sur agacer ( le mot est faible ) et nos responsables socialistes se sont bien évidemment vite rendus compte que pour cette future bataille que le Premier ministre risquerait d’être pour eux un très redoutable adversaire. Peur être on t’ils aussi pensés, qu’une fois le Premier Ministre évincé, celui qui serait certainement le représentant de la droite à savoir Nicolas Sarkozy, se brûlerait peut être les ailes d’ici mai 2007 !

    Mi-janvier 2006, D. de Villepin annonce son projet CPE,

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Contrat_premi%C3%A8re_embauche

    à l’époque certains économistes y voient une chance pour notre économie et pour notre emploi , et finalement qu’il était une vision sur l’avenir . Rapidement les dirigeants socialistes ont senti le danger que ce projet allait représenter pour eux, pensez donc, ils allaient devoir combattre l’homme qui venait d’obtenir une palpable et éclatante victoire sur le chômage,... et l’échéance de 2007 approchant... il devenait urgent de trouver un bouc émissaire !

    Leurs stratèges ont compris de suite ce risque pour eux, le Premier Ministre serait leur « nonos » qu’ils ne lâcheraient plus, .... restait plus qu’a mettre la machine en route , .. et cela fut relativement facile en effet il leur a suffit de mobiliser leurs troupes, c’est-à-dire leurs adhérents et sympathisants qui forment une large majorité au sein de l’Education Nationale.

    Il ne restait plus qu’a endoctriner notre jeunesse : ( étudiants, lycéens, et collégiens ) ce fut chose faite grâce à l’UNEF et son président Bruno Julliard , (bien que ce dernier ait affirmé avoir rendu sa carte du parti socialiste en juillet 2005 ), a noter que dans un article du Figaro, du 07 mars 2006, Bruno Julliard affirme qui lui arrivait de rencontrer François Hollande,et le député des Landes Henri Emmanuelli, cependant il prévient que les décisions de l’UNEF sont prises « par elle seule » et déclare que « les rapports entre l’UNEF et le PS sont les mêmes qu’avec l’ensemble des partis de gauche » ( source wikipédia).

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Julliard

    Concernant la mobilisation de cette jeunesse et l’implication des collégiens, nous sommes en droit de nous demander que pouvaient connaître ces derniers sur le fonctionnement de cette loi complexe qu’était le CPE, lorsque l’on sait qu’une grande majorité d’adultes avait de grandes difficultés à la cerner !

    Petit à petit la mayonnaise a prit, et par médias interposés un véritable « taïaut taïaut » sur la personne du Premier Ministre fut lancé. Actuellement force est de constater que leur but a été atteint.

    Pendant tout ce temps là, la Dame du Poitou à la barbe de ses éléphants tissait petit à petit sa toile,et les quelques déclarations misogynes et machistes n’eurent guère d’effet sur l’électorat socialiste,.. et à la grande surprise des éléphants du P.S..... Ségolène fut élue avec une grande majorité au premier tour pour être leur représentante pour 2007.

    Le clin d’œil de l’histoire,.. c’est que « les vieux éléphants » du P.S. auraient dû savoir, que dans un troupeau de jeunes et de femelles, c’est toujours une femelle qui conduit le troupeau d’éléphants, et qu’a leur maturité ( 11 -12 ans, les mâles sont chassés du groupe. Ils rejoignent alors un groupe de mâles qui gravitent généralement à quelques kilomètres de ce groupe, on trouve aussi de vieux mâles solitaires

    Mais en politique l’histoire n’est jamais finie, .. et pas mal d’eau va encore couler sous les ponts, et mai 2007 c’est encore loin , et dans cette conjoncture mondiale de plus en plus inquiétante et instable, Dominique de Villepin peut être encore l’homme dont la France peut avoir besoin.

    En analysant bien cette situation, je ne peux m’empêcher de faire une comparaison avec un certain soir de juillet 2006,.... et l’ article que j’avais publié à l’époque sur Sportvox, et qui avait pour titre : Leur but était « d’abattre » Zidane

    http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=10380

    Enfin, regardez cette photo

    http://www.libanvision.com/image/villepin-zidane.jpg

    prise lors de la visite du Premier Ministre au « Bleus » à Clairefontaine ( Yvelines ) le dimanche 28 mai, ne reste plus qu’a ajouter sa légende :

    « Celui de gauche vient d’être taclé par la politique,.... celui de droite le sera lui dans le sport dans un peu plus d’un mois »

    Gilbert Spagnolo dit P@py


  • bernard29 candidat 007 23 novembre 2006 14:08

    La victoire de Ségolène au PS révèle surtout le rejet des politiques et du PS qui était complètement déconsidéré, même par ses militants. Le PS, incapable de remise en cause, après le 21 avril, après le référendum, un PS sclérosé, le PS a bout de souffle. Le PS s’est donc précipité sur cette image de changement à défaut d’être capable de promouvoir un réel changement dans ses pratiques et projets politiques. Dans cette société politique bloquée, le fait de placer une femme en position d’être présidente de la république représente en soi un changement. Pour le PS ça suffit. Ségolène rend ainsi un grand service au PS et sauve encore pour quelque temps son appareil. C’est pour cela que 80% de l’appareil soutenait Ségolène ainsi que la majorité des éléphants. Ségolène c’est la survie du PS. Mais cette survie a un prix élevé que le PS n’ a pas encore bien mesuré, car il sape les fondements de la démocratie de l’engagement, de la démocratie représentative bien sûr aussi. A mon sens la révolution démocratique promise lors de la pré-campagne est déjà oubliée. Avez vous remarqué que dans les quatre chantiers que Ségolène va ouvrir, il n’y a pas un mot sur la crise de la démocratie et la rénovation institutionnelle. Montebourg, peut se rhabiller. Ségolène, comme tout pouvoir qui se respecte, ne jure que par la démocratie participative qui est l’antithèse de la démocratie représentative et de la démocratie directe.

    Parlez, citoyens, je verrai bien après ou c’est tout vu, mais vous pouvez discuter entre vous. Ca ne mange pas de pain. Surtout qu’après ne venez pas vous plaindre des décisions qui auraient reçu votre plus ou moins aval dans les comités participatifs.

    Le PS s’est révélé tel qu’en lui même, tel qu’il est depuis belle lurette dans ses communes, départements et régions. C’est l’aboutissement des arrogances socialistes.

    Aujourd’hui le combat pour la démocratie passe par la dénonciation de cette pseudo démocratie participative que l’on met à toutes les sauces.

    La première question à poser aux tenants de cette « démocratie participative » est qu’ils expliquent et détaillent les modalités de leur démocratie participative. Ils ne le peuvent pas, car on verra alors que tout ce qu’ils portent aux nues aujourd’hui, existe depuis la nuit des temps démocratiques ; les commissions extra municipales, les comités de pilotages et d’observation et de suivi, les enquêtes publiques, les débats préalables. Et que tout cela, n’a pas empêché la dégénérescence de la démocratie. Au contraire, même, en raison de l’inégalité des partenaires de ces comités et autres, la démocratie participative a multiplié les frustrations des citoyens engagés, qui sont rendus à l’état de « faire valoir » des pouvoirs en place, de « caution » aux décisions des élus, de chercheurs de subventions.

    La démocratie participative c’est faire croire que tous les citoyens sont égaux devant les choix décisionnels. C’est bien évidemment faux. Il y a les corporatismes professionnels, les lobbys économiques, les associations accréditées, les organismes qui dépendent des subventions, des associations affiliées aux pouvoirs. Le citoyen bénévole, même regroupé en association, n’est pas un partenaire comme les autres. Il ne peut être reconnu comme partenaire à part entière. Il peut donner son idée. Si elle ne répond pas aux désirs d’avenir du pouvoir, elle sera mise au panier. C’est tout.

    Sans vote des citoyens, il n’y pas de démocratie.


    • ZEN zen 23 novembre 2006 15:21

      @Candidat 007

      « Pour le PS ça suffit. Ségolène rend ainsi un grand service au PS et sauve encore pour quelque temps son appareil. »

      C’est bien l’impression que j’ai aussi. J’attendais beaucoup de A.de Montebourg.Je n’ai pas compris sa démarche. Le voilà maintenant prisonnier, il a perdu sa liberté de parole.


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 novembre 2006 14:39

    Quand les rats quittent le navire !

    Vous connaissez cette expression : « Quand les rats quittent le navire »

    A voir l’enchaînement des délocalisations ben...j’ai comme l’impression que les boss des boites sentant la venue de la gauche en 2007 ... commencent a quitter la France !

    Alors impression fausse.... ou triste réalité ?


  • Floruf (---.---.123.101) 23 novembre 2006 14:49

    C’est moi , ou tout l’électorat de Bayrou s’ai donné rendez-vous sur AgoraVox ? Il me semble que la place qu’occupe ce candidat sur le forum est sans commune mesure avec la réalité de l’électorat. Sûr que le personnage est attachant(même si catho !) et de bonne volonté mais les français lambda ne lui trouveront pas encore cette fois-ci la carrure d’un chef d’état et de part le fait ne l’écouteront que d’une oreille pendant la campagne.Un brave type en somme ! Pour en avoir discuté autour de moi (je sais ... ça n’a aucune valeur !),il me semble que Miss Royal devrait s’adjuger un paquet des voix des abstentionnistes d’antan pour la bonne(ou mauvaise) raison qu’elle est femme et plutôt charmante au demeurant ! Pour certains electeurs potentiels sans convictions politiques , l’envie d’envoyer au vestiaire tous ces vieux politicards qui magouillent entre eux depuis 30 ans est trop tentante.Encore une fois , la forme (ou les formes en l’occurence !) risque de prendre le dessus sur le fond.


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 novembre 2006 14:57

      Salut Floruf,

      « l’envie d’envoyer au vestiaire tous ces vieux politicards qui magouillent entre eux depuis 30 ans est trop tentante »

      T’in mon petit doigt me dit que la fameuse histoire Urba-Gracco, risque bien se s’invitait rapidement dans le débat !( voir ma réponse de 14 h 49 )

      @+ P@py


    • Stravos (---.---.132.162) 23 novembre 2006 17:51

      Ecoutez Mr Floruf : des gens charmants avec des dents bien brossés, les absentionistes en voient tous les jours à la TV. Ils pourraient faire le choix inverse : des gens pas du tout charmant avec un oeil de verre... L’homme est un animal contradictoire. Il adore déjouer les calculs simplistes que l’on fait sur son dos. Car pour beaucoups d’entre nous, qui sommes de pauvres primates à peine descendus de l’arbre politique, le pire exerce un attrait irrationnel, quasi-érotique. Ne me demandez pas pourquoi : je constate, c’est tout. Bientôt nous aurons une réponse concrète. Nous saurons enfin vers quel màle dominant (ou femelle) pithécantropus politicus va tendre sa croupe soumise... On appelle ça « voter utile »...

      Ps : les mauvais esprits diront que ma métaphore est incorrect pour ce qui est des femelles dominantes, lesquelles n’auraient pas l’outillage adéquat. Je leur répond : vous manquez d’imagination messieurs. Lisez les classiques de l’érotisme, on y a résolu depuis longtemps ce petit détail technique, et celà nous ramène en plein dans la politique, où les faux objets procurent plus de sensations que les vrais...


    • Liberté (---.---.228.10) 23 novembre 2006 20:16

      « l’envie d’envoyer au vestiaire tous ces vieux politicards qui magouillent entre eux depuis 30 ans est trop tentante »

      Et c’est sûr que sarkolène est la mieux placée pour ça smiley


    • Floruf (---.---.109.67) 23 novembre 2006 21:08

      @stravis et @Liberte ,Je suis tout a fait d’accord avec vos arguments , seulement voilà ,certain de nos compatriotes ne sont pas aussi avertis que vous tous sur AgoraVox. Le choix de Lepen pourrait se défendre mais étant donné qu’auparavant ces abstentionnistes n’ont pas voté pour lui , je ne vois pas pourquoi ils le feraient en 2007 , il ne faut pas oublier qu’il a toujours joué un rôle d’épouvantail dans le paysage politique et dans une certaine mesure il doit encore faire peur à cet électorat.Pour ce qui est du passé de Royal, après avoir discuté avec des personnes qui ne votent jamais, ils n’en connaissent rien ,n’étant pas interessé par la politique ,ceux qui voteront en 2007 voudront foutre la merde. Au même titre qu’au referendum , sincèrement , pensez-vous réellement que 55% des français ont saisi tous les tenants et les aboutissants de ce texte ?(moi personnellement non !) ils ont voté Non pour faire chier Chirac et demain ils risquent de voter Royal pour emmerder Sarkozy.Nous sommes à l’air de la politique spectacle d’ailleurs les médias nous le vendent comme ça..


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 novembre 2006 14:49

    Salut le Péripate,

    Au fait tu as des nouvelles sur ça !

    http://fr.news.yahoo.com/21112006/5/ps-georges-freche-menace-de-semer-la-panique-en-sortant.html

    @+ P@py


  • LE CHAT (---.---.75.49) 23 novembre 2006 15:05

    je ne suis pas socialiste mais je comprends les militants de ce parti qui doivent l’avoir en travers de la gorge de devoir faire campagne avec nunuche en tête de gondole . Les résultats des elections aux pays bas ne doivent pas les rassurer avec le triomphe des socialistes vraiment à gauche et partisans du NON ;le frisé de l’ile de ré a réussi à faire basculer l’electorat populaire au front national , sarkolene fera fuir ceux qui restent........... C’est le petit facteur et le borgne qui se frottent les mains !


  • Robert INTARTAGLIA (---.---.231.115) 23 novembre 2006 15:23

    Je partage la quasi totalité de l’analyse proposée. Oui, le PS s’est fourvoyé ; il n’a pas voulu tenir compte des 54 % de FRANCAIS (pas uniquement des militants ou sympatisants PS) qui ont rejeté le TCE, en votant NON. Cette erreur est énorme et prouve que les quelques 100.000 votants du PS sont décervelés, car le nez trop dans le guidon (le guidon des élections locales, par exemple). Oui, vraiment, je comprends qu’on puisse avoir mal à « son P.S. ». Personnellement, j’ai quitté le navire en 1984 (après y avoir adhéré et travailler, depuis 1978). L’avenir est sombre,...regardons vers la gauche anti-libérale et donnons lui sa chance (mais il faut, pour cela, qu’ils s’entendent les candidats potentiels), ou au pire vers la « droite autrement » (Bayrou), mais là c’est vraiment l’aventure ; une aventure qui, à ce jour, ne me tente pas vraiment... ?...


  • navrant (---.---.36.176) 23 novembre 2006 15:34

    encore 1 article et 1 rédacteur payé par l’udf navrant


    • René Job (---.---.131.239) 23 novembre 2006 16:45

      Je ne crois pas que l’UDF ait besoin de « payer » qui que ce soit. Le PS travaille tout seul pour lui. Et l’UMP avec sa guerre des chefs inévitables va faire de même.

      Je crois surtout que c’est çà le vrai pari politique de Bayrou. Il s’est fondé :

      1/ sur la méconnaissance complète de la société française actuelle par les leaders en lice ;

      2/ sur les évolutions propres des formations qui bordent la sienne ;

      3/ sur l’extrémisme des positions affichées ce qui lui apportera les voies des gens qui réfléchissent ;

      4/ sur le manque d’humanité des candidats et leur langue de bois chronique ;

      Et j’ajouterai qu’il suffirait qu’il opère une volte-face sur le TCE en adoptant une position Noniste franche et sincère : il fait un carton. Il devient carrément imbattable.

      le OUI au TCE est une bêtise économique sans nom. Laisser la BCE indépendante du Politique et la Commission arbitre des marchés : c’est du pur monétarisme : la main invisible et le monnayeur « indépendant » qui travaille au mieux des intérêts des marchés financiers.

      Plus personne ne défend sérieusement de telles positions. Elles déservent l’intérêt général et sont parfaitement injustes dans leur fonctionnement.

      Comme le dit Sorros poliment : le marché fait bien une chose : redistribuer les profits aux intérêts privés. Comprendre qu’il ne faut pas attendre de bienfait politique du marché. L’État a ses propres champs de compétences.

      Rappel à l’ordre par un des hommes les plus riches de la planète. Il sait donc de quoi il parle, lui.

      Bayrou exploite ce filon. Il refuse une Europe libérale. Il devient keynésien et fédéraliste démocrate. Il propose de nouvelles règles du jeu économiques et sociales à l’échelon européen. Il fait un tabac en quelques mois.

      Tout le problème est de savoir s’il a l’envergure pour entreprendre ce chemin vers le pouvoir et le changement.

      Je ne suis pas décidé pour lui,contrairement à d’autres.


  • seb (---.---.12.18) 23 novembre 2006 17:11

    Cher auteur, soyez beau joueur et acceptez la défaite de votre poulain et fondez vous dans la masse car le PS a tout de même voté pour un programme ’présidentiel’ avant d’élire celle ou celui qui le représenterait.

    Après sur la forme ou sur le fonds, y a matière à discuter mais bon il faut reprendre espoir pour votre parti


    • René Job (---.---.131.252) 23 novembre 2006 17:26

      « car le PS a tout de même voté pour un programme ’présidentiel’ avant d’élire celle ou celui qui le représenterait. »

      Le fameux projet socialiste que Ségolène vient juste de dénoncer en disant qu’elle n’en tiendrait pas compte. Elle fera le sien sans discussion.

      Vous deviez suivre les déclarations publiques de votre égérie.

      Le côté « garde-à-vous », vous « devez » faire votre « devoir » est rebutant.

      Vous savez, « la Liberté », çà existe.

      Si les formations politiques et syndicales n’arrivent pas à recruter, c’est parce qu’elle ne laissent pas « libres » leurs adhérents.

      Vous en faites la parfaite démonstration.


    • Don JakchiraK (---.---.228.76) 23 novembre 2006 17:38

      « Le fameux projet socialiste que Ségolène vient juste de dénoncer en disant qu’elle n’en tiendrait pas compte ».

      C’est amusant, ça me rappelle un certain Lionel qui a dit à une époque quelque chose du genre :« Mon programme n’est pas socialiste ».....Vous connaissez tous la suite....


  • jco4667 (---.---.34.226) 23 novembre 2006 17:36

    C’est quoi pour vous être de gauche ?


    • (---.---.10.83) 23 novembre 2006 17:40

      C’est attendre davantage de l’Etat que de soi-même.


    • Stravos (---.---.132.162) 23 novembre 2006 18:33

      Pourtant, dans le domaine de la sécurité, beaucoups de gens de droite semblent attendre plus de l’état que d’eux-même. Moi, j’appelle ça un paradoxe révélateur. S’il y a des petits malins sur ce site, ils m’auront compris.


    • Fix (---.---.132.252) 28 novembre 2006 15:37

      C’est plus attendre des autres que de soi-même


  • Voltaire Voltaire 23 novembre 2006 17:43

    Cet article pose très clairement le problème du positionnement idéologique du PS. J’ajouterai que l’on pourrait en faire de même pour l’UMP.

    Le vote du TCE a été un révélateur profond des divergences profondes qui existent au sein de ce parti. Bien qu’il y ait toujours eu des courants au PS, l’absence de débat d’idée après ce vote, et le rafistolage opéré pour la présidentielle, ne peut masquer le problème profond de cohérence et de vision commune actuel.

    A l’UMP, ce problème existe aussi (il existe des divergences profondes entre libéraux-atlantistes Sarkozystes et les neo-gaullistes), mais traditionnellement, la cohérence de ce parti est asurée par la personalité de son chef, ici Nicolas Sarkozy (alors qu’au PS, l’idéal prime).

    Quant à l’UDF, sa situation est absolument étonnante. Ce parti traditionnellement de droite modérée a opéré en 2 ans une mutation profonde, sous l’impulsion de François Bayrou, et trouvé une cohérence remarquable dans un discours progressiste social-démocrate, qui n’est plus contesté que par une minorité d’élus locaux traditionnels représentants 15-20% du parti, sous la bannière de de Robien (pour avoir eu l’occasion de rencontrer quelques députés UDF récemment, j’ai été stupéfait de les trouver aussi bien dans leurs baskettes, comme ci ce nouveau positionnement était celui qu’ils avaient attendu depuis bien longtemps... les élus UMP et PS m’ont parus nettement moins à l’aise...).

    Ceci étant, je n’imagine pas l’UDF se renier sur le TCE, mais sa position favorable au traité a toujours été défendue comme un « faute de mieux », considérant que l’Europe allait dans le mur si on ne révisait pas le fonctionnement des institutions de façon urgente. Il semble que Bayrou ait « acté » le non, et propose une nouvelle mouture de ce traité qui puisse satisfaire la part de français qui a voté « non » non pas contre l’Europe mais contre une Europe trop libérale. Attendons donc de voir cette nouvelle mouture.

    Il faut enfin rappeler que la commission européenne s’est politisée en adoptant la couleur de la majorité du parlement européen (après accord du parti socialiste et parti populaire, refusé par les démocrates libéraux de Bayrou), ce qui explique certaines décisions récentes, aors qu’aupravant la commission était plus neutre. Le parlement européen demeure plus modéré car les centristes ont un rôle déterminant (ni la gauche ni la droite n’a la majotité absolue), mais ce sont les gouvernements qui ont en général le dernier mot sur les décisions européennes.


  • Stravos (---.---.132.162) 23 novembre 2006 18:26

    J’ai lu avec intéret votre curriculum, mr le Péripate, et je trouve - simple opinion personnelle - étrange qu’un anarchiste tel que vous intègre les rangs du parti socialiste. Celà me fait l’effet d’une bizarrerie de la Nature, d’une impossibilité génétique. Car, pour avoir fréquenter les milieux anars, je sais qu’on y met les socialistes plus bas que le FN... N’y voyez pas malice : moi, on me traite d’« anarchiste de droite »( je ne sais pas ce que celà veut dire, mais il paraît que j’ai le profil : individualisme éffréné, sarcasme contre toute autorité autre que mon bon plaisir, goûts de luxe, « aristocratisme » etc...) Nul n’est parfait !

    Ps : je fais un hors-sujet ? Pas forcément : car sonder les convictions d’un auteur n’est pas dénué d’intéret pour comprendre ce qu’il a voulu dire...


  • Riquita (---.---.237.80) 23 novembre 2006 18:29

    Oui F. Bayrou au centre, captant pas mal de voix aux Ségolènistes et aux Sarkozistes,je pense que le scénario est largement possible (voir les phénomènes de résonnance en physique).Ajoutez un Patrick Braouzec sur la gauche dite antilibérale et les pronostiqueurs seront obligés de revoir leurs équations.Je pense à P.B. car je le sens trés cohérent dans sa pensée et ses actions:je l’ai observé lors de la commission Outreau et il est vraiment surprenant par son écoute,et la qualité de ses rares interventions.Je n’ai rien contre notre facteur,mais bof,il manque un peu de poids non ?


  • Saint Sébastien (---.---.101.28) 23 novembre 2006 18:49

    Salut, depuis que je vote, j’ai toujours voté socialiste par conviction. Aujourd’hui, après les récents dérapages je m’interroge...


  • b.nardeau (---.---.59.59) 23 novembre 2006 18:54

    Remarquable votre analyse ! En 2002, le PS n’avait pas de candidat au 2ème tour. En 2007, c’est dès le 1er tour que le parti SOCIALISTE n’aura pas de représentant. La victoire de Mme Royal ne dépend plus que de l’élimination du (des) représentants de la droite au 1er tour. Les adhérents du PS se sont encore une fois trompés dans leur choix. Après le TCE, cela fait beaucoup. La « gauche antilibérale » ressemble à un couteau suisse. Le reste de la gauche est là, mais personne n’est performant à son poste,les « chefs » sont trop nombreux. Leur programme n’est pas clair Il est vraiment urgent de tourner la page des institutions de la Vème, vite la constituante !


  • Pop9 (---.---.6.159) 23 novembre 2006 20:00

    Houlala, que d’assertions et de douleur dans ce qui précède... Je n’ai aucune affection pour Ségolène Royal mais je vais voter pour elle dès le premier tour, tranquille. Parce que je ne veux pas du libéralisme UMP, parce que Bayrou est un mec de droite qui fait semblant de croire à l’existence du centre par pur opportunisme, parce que Marx est mort bien avant la chute du mur de Berlin (et que l’antilibéralisme à la Besancenot-Bové-Mélenchon est une fumisterie de première), parce que les socialos ne sont pas terribles dans la concrétisation des promesses mais qu’ils sont « moins pires » que toute autre option. Le choix est vite fait. Il n’y aura aucun état d’âme.


  • (---.---.193.23) 23 novembre 2006 20:24

    Encore un article d’un pseudo socialiste ...Je suis de gauche , je suis déçu ,je me pose des questions ...udf peut être ... Pipeau pipeau et repipeau .

    Ce genre d’article écrit par des bayrouiste( ou de l’ump )dans le but d’instiller le doute et de disperser les troupes à gauche j’ai comme l’impression que nous allons en bouffer .

    Pour tout ceux qui sont de gauche , il n’y a pas besoin de se faire des noeuds au cerveau . C’est Rassemblement et tous derrière Mme Royal .Point barre

    Vive Mme Royal Votez Mme Royal .


    • Liberté (---.---.228.10) 23 novembre 2006 20:54

      Quelques arguments peut-être ? Ha pardon, vous avez dit vous-même que pour voter PS il faut mettre le cerveau sur pause... Sur ce point, je suis totalement d’accord avec vous


    • (---.---.193.23) 23 novembre 2006 21:36

      @liberté

      il ne s’agit pas de mettre sur pause ni de faire de grand discours .

      i) Ce n’est pas le président de la république qui gouverne , qui vote les lois ou qui agit au niveau local .

      ii) il n’y a qu’un poste de président de la république ,pas 30 ni même 2

      iii) in fine nous aurons le choix en Mme Royal ou sarkosy

      donc comme tout le monde peut le constater la situation est simple très simple . Si on est à gauche on vote Mme Royal ...


    • Liberté (---.---.39.4) 24 novembre 2006 12:29

      Pardonnez-moi, je pensais qu’on était en démocratie. Mais si c’est aussi simple que ça...


  • etbendidonc (---.---.4.57) 23 novembre 2006 20:42

    C’est pas que le PS est trop à droite,en fait actuellement il n’est nulle part:trop d’élus sont pendus à ses basques et donc forcément, il est conservateur et va dans le sens du vent:et là le vent il l’a trouvé,sauf que parfois ça se transforme en tempête et chacun se retrouve à poil:notez que c’est un moyen comme un autre de retourner aux sources.


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 23 novembre 2006 20:45

    De toute façon la politique française après juin 2008, ça sera ça ,... etles français aiment !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cohabitation

    @+ P@py


  • michel (---.---.142.78) 23 novembre 2006 22:24

    Comment s’étonner de la montée poujadiste ? Comment ces politicards peuvent ils se permettre de critiquer les abstentionnistes, comment ont ils encore le culot de fustiger ceux qui les accusent d’être tous pourris ? Les positions des uns ou des autres ces derniers jours pourraient suffire à l’écriture d’un livre.

    Le ralliement de Lang à Ségolène qu’il vilipendait hier encore. L’activisme du même Lang à empêcher la parution d’un bouquin écrit par lui dans lequel il disait pis que pendre de sa nouvelle idole. Le mutisme de Royal sur les dernières frasques de Frèche. La comédie des communistes de la Région Languedoc Roussillon avec en tête Gayssot dans le rôle du chevalier blanc offusqué mais ravalant très vite sa démission (hé oui, faut bien manger hein mon gros ?). La menace de Frèche de divulguer des secrets et de sortir des dossiers sur l’affaire URBA. En clair il se vante de dissimulation de preuves qu’il détenait au moment du procès (ça vous couterait combien à vous qui lisez ?). Le silence de la justice qui devrait convoquer Frèche et le sommer de lui remettre ces dossiers. Le pseudo ralliement de Jospin (surtout ne pas se couper de ces blaireaux d’encartés). Les tentatives de Hollande d’acheter à Chevènement son ralliement contre quelques circonscriptions. Le racolage éhonté de Hulot par tous les candidats. Le psychodrame umpéiste provoqué par la tyrannie de Sarkozy et la lutte fratricide assumée au sein de ce parti. L’aveu par Hortefeux que Sarkozy est en campagne pour les primaires ump depuis 2002 et personne ne bronche. Comment, cet individu utilise depuis 2002 ses fonctions ministérielles et les deniers de l’état au service de ses ambitions et personne ne trouve à y redire ? La farce antilibérale dans laquelle les chefs de groupuscules se déchirent avec encore plus d’ardeur que les représentants des partis qu’ils prétendent combattre (au moins 5 candidats pour environ 10% de voix...réussite assurée)

    Le trucage de l’élection déjà visible même par les QI 30, à travers la manipulation médiatique et la confiscation télévisuelle, le matraquage sondagier, les attitudes à géométrie variable des interviewers en fonction de la personnalité de leur invité (j’aimerais tant voir et entendre autant d’insolence d’un journaliste face à Sarkozy ou Royal qu’ils n’en affichent ostentatoirement envers les prétendus « petits candidats ». Même cette désignation est à gerber ; en quoi un candidat serait petit ?

    Le PS est devenu une machine à promouvoir les ambitions personnelles au même titre que l’ump, avec les mêmes méthodes, les mêmes moyens, le même mépris des électeurs.

    Toujours envie d’aller voter ?


  • Gelone 23 novembre 2006 22:55

    « Cet article pose très clairement le problème du positionnement idéologique du PS. J’ajouterai que l’on pourrait en faire de même pour l’UMP. »

    Quand le corps électoral est divisé à 50/50 - et c’est le cas -, on ne peut plus se positionner idéologiquement. Il est encore plus important de convaincre des connards d’en face au deuxième tour, que de ne pas perdre de connards de son propre camp au premier tour.

    Le vrai problème, c’est qu’en France, la démocratie partitocratique a atteint ses limites. Et pas seulement en France, si on l’habitude de vivre dans un horizon élargi.

    En Italie, la gauche récupére le pouvoir pour une différence de 30’000 voix au plan national et, en Allemagne, les deux principaux partis forment une Grosse Koalition, démontrant par là que voter démocrate-chrétien, c’est voter socialiste, et inversément.

    Péripate, qui a mal à son PS, il est bien seul avec sa souffrance. De toute façon du PS façon Péripate, il y a aussi 80 % des Français qui n’en veulent pas et s’il y avait, dans la course, un candidat PS selon les voeux de Péripate, son absence du second tour serait acquise avant même la fin de la récolte des cinq cents aignatures.

    Mais c’est très subalterne, comme considération, si on la confronte à l’hémiplégie, létale à terme, qui a coincé la démocratie dans une impasse au fond de laquelle elle crèvera... Ce ne sera pas une grande perte... Et peut-être même pas une perte du tout, constatera-t-on au règlement des comptes... De tous les comptes.


  • (---.---.138.237) 23 novembre 2006 23:31

    beaucoup d’économistes reconnaissent maintenant que la répartition des richesses produites durant ces 25 dernières années s’est faite au détriment des salariés et en faveur des détenteurs de capitaux. C’était d’ailleurs l’objectif des néo libéraux anglos saxons dans les années 70 quand la « stagflation » ( voir wikipedia ) diminuait très nettement le rendement du capital. Ils ont donc réussi leur coup ! je n ai donc que 2 questions essentielles à poser à tous les candidats : 1 quelle stratégie comptez vous adopter pour récuperer ( disons sur les 10 ans qui viennent !!) cette richesse ( dans un cadre européen car au niveau national c est impossible ) 2 doit on oui ou non réguler le capitalisme ( la encore au niveau européen ..) : Devinez les réponses des candidats ?


  • (---.---.99.52) 23 novembre 2006 23:38

  • Le Hérisson Le Hérisson 24 novembre 2006 01:38

    Le programme du PS me semble particulièrement flou par rapport à l’économie ; je rêve qu’un jour, un gouvernement rassemblant plusieurs états, voire mondial, se rende compte une bonne fois pour toute qu’en ne taxant que les produits du travail (et non les flux financiers), c’est l’ensemble des Etats qui courent à leur perte.Le travail est taxé à plus de 50 %, les flux de capitaux à moins de 1 %... Il n’y a rien qui vous dérange ?


  • caramico (---.---.227.13) 24 novembre 2006 10:52

    Je compatis aux états d’âme d’un militant socialiste qui pleure sur la trop grande popularité de celle qu’ils ont choisi, beaucoup d’autres partis aimeraient bien avoir la même chez eux...

    Et sur les regrets qu’ils affiche concernant les vieux éléphants blessés dont un apparemment aurait recueilli son suffrage, je ne vois pas personnellement pour lequel il a pu s’enthousiasmer.

    Voilà là une preuve de l’esprit « enfant gâté » de beaucoup de Français qui vont préférer encore une fois mettre en avant leurs petites différences plutôt que de valoriser leurs points communs.

    Bonne chance pour les prochaines élections présidentielles, c’est à pleurer de rire...


  • Le péripate Le péripate 24 novembre 2006 12:44

    Merci à tous. Je ne pensais pas qu’un billet d’humeur puisse susciter autant de réactions.

    Je termine mon article en évoquant la possibilité pour un militant de gauche de quitter le PS. Après réflexion, je pense que l’organisationnel est très important. Sans structure, c’est ou le joyeux foutoir de l’extrême gauche, ou bien la dictature du sondage, et chacun sait bien que le sondage dit ce que pense celui qui paye le sondage.

    Certains disent que ce papier est payé par l’UDF ! Ceux là n’ont pas compris que je suis à gauche, simplement. Que c’est justement le positionnement blairiste et centriste de Mme Royal qui recouvre partiellement les positions de l’UDF. Sans compter les positions « facho » de George Frêche. En quelque sorte, je parle pour l’honneur de mon parti, d’un parti qui n’a pas eu peur du débat, et, in fine, c’est tout à son honneur. Je n’ai pas vu de démarche semblable ailleurs.

    J’étais favorable à Fabius, sans en être un absolu supporter. Il est vrai que j’aurai du mal à aller dans les cages d’escaliers défendre les camps pour les jeunes, la pseudodémocratie participative qui ne laisse s"exprimer que les grandes gueules, et, surtout, l’ordre juste... Mais, les 60% d’adhérents qui ont votés pour Royal se découvriront peu être une âme de militants.

    Ma position est mélanchoniste, si vous me pardonnez ce nouvel « iste ». Je pense, je souhaite l’apparition d’une vrai gauche, organisée, même si le terme antilibérale ne me convient pas tout à fait.

    Un commentaire remarquait que je me revendiquais de l’anarchosocialisme, et, partant de là, me reprochait d’appartenir à un parti. C’est un fait que l’organisationnel a toujours été la faiblesse de l’anarchisme espagnol, italien et français. Cependant, c’est cette composante anarchiste, c’est-à-dire attachée à l’idée de liberté autant qu’à l’idée d’égalité qui fait la spécificité du socialisme à la française, à distinguer soigneusement de la social-démocratie assez autoritaire de l’Allemagne ou de la Suede, autant que du travaillisme anglo-saxon, qui, lui, avant la transformation blairiste, émanait d’un syndicalisme fort, et se souciait finalement peu de l’égalité. Sans même parler du communisme, autoritaire et égalitaire. Pourquoi avoir un socialisme spécifique ? Parce que nos structures mentales, nos visions du monde, ne sont pas celles des Allemands, pas celle non plus des Anglais.

    Alors, pourquoi cette inadéquation du socialisme français à ce qui devrait ( à mon sens) faire l’originalité française ?

    La France est triple du point de vue anthropologique. Sa principale composante, hier majoritaire, est libérale et égalitaire. C’est cette France-là qui a fait la Révolution française. C’est en gros la France du Nord. Une autre France, périphérique, est, comme l’Allemagne, autoritaire et inégalitaire. Cette autre France est arrivée avec retard à la maturité politique au PS avec la deuxième gauche, Rocard, Delors. Moderne, elle ne l’est qu’historiquement. Ses valeurs sont, au PS, celles de la sociale démocratie. DSK l’incarne très bien. Une dernière France ressemble à l’Angleterre, minoritaire, elle est libérale et se soucie peu d’égalité. Est-ce celle-ci qui arrive à maturité politique avec Royal ? Il est trop tôt pour le dire, mais la blairisation du PS est indéniable.

    Je pense toujours que l’anarchosocialisme a vocation a réunir ces idéologies disparates. Pour cela, un PS clairement à gauche est indispensable. Mais peut-être les partis ont aussi des cycles de destruction créative à la Shumpetter.

    Le Peripate.


    • René Job (---.---.131.5) 24 novembre 2006 16:04

      @ Le Péripate

      Je ne sais pas comment j’apparais aux yeux des lecteurs de commentaires. Je suis un libre penseur plutôt de gauche. Je ne crois pas aux bienfaits des organisations. Je reste donc à l’écart. Mais mes choix en raison étaient proches des vôtres.

      J’attends de voir si Mélanchon se renie ou non comme Emmanuelli. Amusant Emmanuelli dimanche dernier au Grand Jury/RTL (LCI). « Avez-vous une place dans votre staff mixte ? je postule ». Entre temps, Ségolène déclare : « le programme du PS ? Connais pas ».

      Je ne ris pas vraiment. Fabius et DSK comme les autres n’auront aucun vrai rôle au gouvernement. Ils sont politiquement morts. Trop de compromis avec le néo-libéralisme (qui n’est pas le libéralisme classique).

      Je regarde ce que fait Besancenot. Les autres sont nuls.

      Je ne voterai pas pour un tenant du OUI. Bayrou devra décider de sa position. Je pense qu’il restera Oui-ouiste.

      En un sens comme pour Ségolène et le PS, çà m’arrange intellectuellement, au moins, c’est clair et distinct.

      J’aimerais que pendant cette campagne nous sortions des clairs-obscurs. Les français ont besoin de se décider en conscience cette fois-ci. Pas par défaut. Ce phénomène détruira notre société.


  • Gelone 24 novembre 2006 14:22

    Parce que nos structures mentales, nos visions du monde, ne sont pas celles des Allemands, pas celle non plus des Anglais.

    Tiens, un identitaire... de gauche... On se demande comment il peut concilier sa reconnaissance explicite de l’identité des peuples et une politique d’accueil aboutissant à la noyade de l’identité française sous des identités d’importation.

    En d’autres termes sous les structures mentales et les visions du monde de Maghrébins et de Subsahariens, qui sont encore phénoménalement plus éloignées de l’identité française que l’allemande ou la britannique...


    • Le péripate Le péripate 25 novembre 2006 18:20

      @ Gelone.

      Je vois où vous voulez en venir. La place manque, je pense, ici, pour vous répondre de manière complète et appronfondie. Je peux vous diriger vers la lecture de « Le destin de l’immigré » de E. Tood.

      Pour faire court, disons que parfois le loin peut être plus proche que le proche. Ce qui est déterminant, en fait, c’est la structure familiale en temps que structure anthropologique. Par exemple le Japonais et l’Allemand sont tres proche, mais le Russe et ce même Allemand s’oppose sur presque tout (sauf l’exogamie)

      Et, effectivement, la structure endogame de la famille arabo-musulmane est tres loin de la structure exogamique européenne. Mais l’égalité entre frères de cette famille arabo-musulmane est très proche de l’égalité entre frères de la famille du Nord de la France, et très loin de la primogeniture basque, par exemple.

      Alors, identitaire ? Non, mais cela n’empêche pas une démarche scientifique, sans passion, et surtout, sans crispation.

      Ce qui compte, surtout, dans la vision d’une France noyée sous l’islam, ce qui semble être votre crainte, c’est le devenir de l’immigré.

      Trois exemples éclaireront le propos.

      Un, l’Angleterre, l’autre y est vu comme un être different, le dévellopement sera séparé, c’est la structure apparteid. Tres peu de mariages mixtes. Deux, l’Allemagne, l’autre y est vu comme inférieur, le Turc sera toujours Turc, étranger, et le racisme toujours sous-jacent. Très rare mariages mixtes.

      Trois le cas Français, ou Espagnol, Portugais, l’autre y est vu comme égal, à condition qu’il ne se distingue pas trop, il y a assimilation rapide par de très nombreux mariages mixtes. En France, la situation est complexifié par le fait que certaines populations sont comme les Allemands d’une part, et d’autre part, le désir d’égalité fait ressentir comme trop loin des populations qui « font » communautés.

      Enfin, vraiment le problème est complexe, et je ne paux que vous inciter à vous reporter au livre sus-nommé, qui date un peu, mais c’est de la science, et pas de la spéculation journalistique...

      Le Peripate


    • Le péripate Le péripate 25 novembre 2006 18:29

      @ Fred sud, Zen et autour du texte de Jennar.

      Ce texte dit très bien une chose importante. Il lui manque juste la raison anthropologique de ce mouvement.

      Car celui ci n’a pas fait qu’affecter que le PS. C’est tout l’univers politique français qui a subi ce mouvement centripede du à l’accession à la maturité politique des populations périphériques de la France. Elle étaient catholiques, non par conviction profonde, mais par suite du reflux général du christianisme qui les avaient plus épargné. Le gaullisme, que l’on peut définir comme un anarcho-militarisme a été lui aussi profondément affecté.

      L’erreur à ne pas commettre, ce serai de comprendre ce mouvement comme une irruption du catholicisme au PS (ou au parti gaulliste).

      Le Peripate


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