Commentaire de FYI
sur Adoption de la directive sur les services dans le marché intérieur


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FYI (---.---.100.34) 23 novembre 2006 16:40

Terrible constat. smiley

Souvenons-nous ! Quand l’euro est lancé, le 1er janvier 1999, ses promoteurs promettent une ère de prospérité. L’Europe, grâce à sa monnaie, ne serait plus tributaire des soubresauts du monde et acquerrait son « autonomie conjoncturelle ». On est loin du compte, bien sûr. Seules l’Irlande et l’Espagne connaissent un boom économique (largement artificiel dans le cas espagnol, car tributaire de la bulle immobilière). Les autres pays sont à la remorque. Et surtout, le réacteur nucléaire de la zone euro, les trois grands pays que sont l’Allemagne, la France et l’Italie, est en panne. Même si la France est parvenue l’an dernier à tirer son épingle du jeu, elle subit toujours, comme ses partenaires de la zone euro, un chômage de masse et les perspectives de croissance économique sont régulièrement revues à la baisse... Sans même parler des Etats-Unis, de la Chine ou de l’Inde, les pays de la zone euro voient bien que des membres de l’Union européenne qui n’ont pas adopté la monnaie unique (Royaume-Uni mais aussi Suède et Danemark) font bien mieux qu’eux en termes de croissance et d’emploi. Terrible constat.

L’euro devait aussi offrir un « bouclier » à l’égard du dollar. Là encore, les résultats ne sont pas au rendez-vous. La valeur de l’euro, on le sent bien, se détermine bien plus à Washington qu’à Francfort : la BCE n’est pas en mesure de contrarier les impulsions qui viennent d’outre-Atlantique. S’il plaît aux Etats-Unis que le dollar s’apprécie, il s’apprécie. Même chose dans le cas contraire. Cela aura sans doute une fin, un jour, mais en attendant... Que dire enfin de l’inflation ? Dans tous les pays, de la France aux Pays-Bas en passant par l’Italie et l’Allemagne, les citoyens sont pratiquement persuadés que le passage à l’euro a provoqué une flambée des prix. A tort leur dit-on smiley : les statistiques d’inflation, remarquablement stables, ne donnent pas plus de 2 % de hausse des prix en moyenne dans la zone euro et le choc pétrolier a été amorti. A tort, mais un peu à raison aussi... : l’anticipation du passage à l’euro a poussé nombre d’industriels et de distributeurs à arrondir les prix. Au total, l’euro que l’on a glissé dans la poche de millions de citoyens le 1er janvier 2002 est moyennement populaire. Un récent sondage effectué par Stern indique même que 56 % des Allemands souhaitent le retour au mark *

* en France, un sondage réalisé en décembre 2005 indiquait que 47% des Français (contre 46%) souhaitent le retour du franc.


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