Commentaire de Surya
sur Vers la fin de la déduction fiscale des cours particuliers ?


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Surya Surya 7 décembre 2009 17:35

Je pense que la solution serait plutôt de règlementer mieux les entreprises de soutien scolaire afin que l’aide aux élèves en difficulté ne devienne pas un marché juteux dont on se bagarre les parts à coup de pubs raccoleuses, de promesses mirobolantes, et d’embauches parfois à la va vite pour avoir un maximum de profs « en réserve ». Il y a peut être trop d’entreprises de soutien scolaire, ces dernières années elles ont poussé comme des champignon, et toutes promettent la même chose finalement.

Ce qu’il faut voir, c’est que le soutien scolaire est devenu un marché juteux justement parce que l’éducation nationale s’est désengagée de l’objectif d’une vraie réussite scolaire des élèves. Leur système de soutien après la classe est peut être efficace pour certains, mais il ne s’agit pas de cours particuliers, même si les groupes sont évidemment moins nombreux que dans les classes elles mêmes, et qu’un élève ait un prof dédié change parfois beaucoup les choses et lui redonne confiance en lui.

Très important aussi, plutôt que de supprimer cette réduction fiscale qui aide beaucoup de familles souhaitant des cours particuliers, mais qui n’ont pas énormément de moyens, il vaudrait mieux forcer les entreprises de soutien à supprimer les frais de dossier et d’inscription que les parents doivent payer dès leur inscription, qui ne sont pas remboursables et qui ne garantit pas forcément qu’on leur trouve le prof qu’ils souhaitent, même si un prof, quel qu’il soit, est toujours trouvé vu le nombre de personnes embauchées. C’est à ce niveau là que ce n’est pas très sérieux, plus qu’au niveau de l’embauche car il y a aussi dans ces boîtes beaucoup de profs très compétents et très motivés.

Il faut donc faire remarquer que le reportage sur les entreprises de soutien scolaire ne montrait que des choses négatives, des « cas » : étudiants totalement incompétents, ne sachant pas la différence entre un COD et un COI et souhaitant enseigner en primaire, par exemple, ou recruteurs incapables de déceler les incompétences de leurs futurs embauchés, ou encore magouilles en tous genres. On sentait qu’ils cherchaient absolument quelque chose de négatif à dire sur toutes les boites qu’ils ont passé en revue, or dans la revue d’entreprises qu’ils ont faites, certaines sont sérieuses. Ils n’ont pas du tout parlé des points positifs.


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