Commentaire de louis mandrin
sur Bergerac, a so politically uncorrected town !
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ma grand-mère, qui venait de Forbach (3 km de la frontière allemande, près de Saarbrück) a eu le choix suivant à faire, lors de l’annexion de la Moselle et de l’Alsace : - soit être allemande, soit quitter sa maison, ses biens pour être jetée sur les routes de l’exode...c’est comme ça qu’elle a été expulsée, avec son père et sa mère (qui en est morte) et a été envoyée à Lauzun...les gens qui l’accueillait étaient aussi pauvres que ceux qui arrivaient de l’est, ces boches de l’est comme on nous surnommait...et ils ont tout partagé, dans cette solidarité de la misère, de la guerre aussi...ma mère est née là-bas. Nous sommes rentré chez nous, sur la terre de nos ancêtres, mais depuis cette époque, le lien a franchi les générations puisque mes fils, jeunes ados, continuent à perpétuer ce pont...jamais, nous, Lorrains, s’oublieront cet accueil pendant les heures sombres de notre histoire (française et familiale) cet accent roulant ponctué de « drôle » de « con », de ces parfums du sud ouest qui me sont si familiers, presque maternels...Le jour ou le grand-père est mort (mon grand-père, si je peux dire), j’ai traversé la France pour l’accompagner dans son dernier voyage, alors qu’aucun lien du sang ne nous unissait...