Commentaire de le dénommé Roungalashinga
sur Y a-t-il un lien entre le QI, l'athéisme, le comportement libéral et l'exclusivité sexuelle chez les hommes ?


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Rounga le dénommé Roungalashinga 2 mars 2010 00:38

Ahlala...Minga qui nous récite ses poncifs...
Minga part du principe que croire en quelque chose empêche de savoir. Pour réfuter cette affirmation, il suffit de trouver un contre exemple*.
Or, j’ai déjà fourni à Minga un beau contre-exemple en la personne d’un prix Nobel de Physique qui se dit croyant. On voit donc que la croyance religieuse n’empêche pas automatiquement l’accès au savoir scientifique et rationnel. L’argument de Minga s’effrite déjà.

Observons maintenant la proposition de Minga d’’une manière plus générale. Prenons une question que personne n’a encore su résoudre de manière scientifique ou rationnelle, par exemple la nature de la matière noire**. Des scientifiques peuvent très bien élaborer des hypothèses variées à ce sujet, mais étant dans l’impossibilité de les vérifier, ils en resteront aux conjectures. La question est donc de savoir si un scientifique ayant une forte conviction quant à la véracité de son hypothèse restera imperméable au savoir une fois que la question sera résolue. Nous distinguerons plusieurs cas :
1. celui qui disait savoir quelle est la nature de la matière noire, alors que rien ne permettait d’affirmer de façon la véracité de sa théorie.
2. celui qui croit fortement à son hypothèse, et qui sait très bien que ce n’est qu’une croyance et non un savoir. Celui-là renoncera à sa croyance quand on lui aura prouvé qu’elle est fausse.
3. celui qui refuse de croire à la moindre hypothèse tant que rien n’a été démontré.
4. celui qui dit savoir que toutes les hypothèses sont fausses, même si aucune observation n’a établi la fausseté d’aucune de ces hypothèses.

Les comportements 2 et 3 sont rationnels. Les comportements 1 et 4 sont irrationnels. Minga adopte l’attitude 4 à propos des religions, puisqu’il dit « savoir » que notre existence n’est due qu’au hasard, et reproche aux religieux d’être tous dans la catégorie 1. Ce que Minga ignore, faute d’avoir rencontré des gens, sûrement, c’est que de nombreux religions adoptent l’attitude 2, et que la 1 est quasiment identique à la 4.

Donc nous pouvons maintenant dire qu’en adoptant l’attitude 2, on peut croire sans se fermer les portes du savoir. Le tout est de faire la distinction entre ce que l’on sait et ce que l’on croit. D’ailleurs en se penchant sur l’histoire de la physique on se rend compte que de nombreux chercheurs avaient de très fortes convictions quand à la nature microscopique de la matière, ce qui ne les a pas empêché d’entrer dans le domaine du savoir en se débarrassant des croyances qui s’avéraient fausses.

Donc croire n’empêche pas forcément de savoir.

*contre-exemple : soit la proposition « tout X possède la propriété y ». Si la proposition est fausse, alors il suffira de trouver au moins un X ne possédant pas la propriété y pour le prouver. Mais attention ! « La proposition »tout X possède la propriété y« est fausse » n’est pas équivalent à « aucun X ne possède la propriété y »(par exemple : « il y a des erreurs dans la Bible » ne signifie pas « tout ce que dit la Bible est faux »).
N.B. Une démonstration par contre-exemple n’est ni un raisonnement par analogie, ni un argument d’autorité (exemple : citer des choses irrationnelles qui ont une influence majeure dans notre vie pour faire une critique du rationalisme pur et dur et en toutes choses, et par là montrer les limites de la raison, c’est mettre en évidence la connerie d’un tel rationalisme par des contre-exemples, et non faire une analogie).

**on peut aussi prendre comme exemples la vie après la mort ou l’existence d’une entité divine


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