Commentaire de bo
sur Ne vous attendez pas à une reprise prochaine !


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bo bo 7 mars 2010 12:49

Et oui...vous avez raison sur le rétrécissement inéluctable des revenus « distribués » par les employeurs des pays dit développés.

Mais, ce n’est pas que le progrès « technique » qui pousse à cela : c’est bien le COUT des salaires incluant toutes les charges fiscales qui est le fossoyeur de l’économie des pays développés.

Ce n’est pas prêt de s’arrêter, tant que l’opinion générale est acquise à la théorie du démantèlement des barrières douanières (qui comme une écluse protégeait l’économie locales et de ce fait les travailleurs des économies dont les règles étaient différentes). Les néo-capitalistes au nom du libéralisme (engendrant le bien être mondial) sont les grands bénéficiaires de ce grand chamboulement opéré depuis 30 ans.

Les classes hautes, moyennes et basses de la « bourgeoisie » (mot non politiquement correct) n’arrêtaient pas de progresser depuis le début du 20éme siècle, de s’enrichir, de s’accroître en nombre et de fait de tirer la croissance. Ce sont elles qui ont permis l’amélioration des conditions de vie générale.

Depuis, 30 ans, les politiques de tout bord ont puisé dans "cette mâne financière« pour financer leur théorie politique systématique »sociale intérieure" liée à la création du marché unique mondial sans frontière....
Cette attitude de prélèvement de plus en plus élevé sur les travailleurs des pays « OCDE » a eu pour conséquence de promouvoir les délocalisations. Ces délocalisations ont touché l’industrie mais aussi tout le commerce (par exemple des banques françaises ont délocalisées des pans entiers en Inde (ou autre pays) des bacs offices : cela se chiffre par des unités de milliers d’emplois : une étude exhaustive ferait apparaître des chiffres qui entraînerait certainement de fort mouvement sociaux..).
Le résultat est, au bout de 30 ans, un changement total de l’évolution économique des pays OCDE. La crise est installée pour très longtemps : la classe bourgeoise (haute, moyenne et basse) diminue en nombre, se paupérise en volume de richesse (revenu et pression fiscale de plus en plus lourde) : elle ne peut plus tirer la croissance et elle va devoir éponger les dettes des états et faire un effort fiscal pour les démunis sociaux (il y a encore un consensus sur ce point dans l’opinion).
Mais cela ne sera pas suffisant à terme. L’esprit de Davos qui règne sans contre-pouvoir depuis 1989 (chute du mur de Berlin) a imposé la libéralisation de tout et surtout permis l’instauration de marchés de prédateurs de l’économie mondiale que sont les marchés de produits dérivés liés à des swaps qui sévissent en fait sur tout : produits financiers, dettes des états, dettes d’entreprises (hedges fonds), sur les matières premières (énergétiques et surtout alimentaires).
Le fonctionnement même de ces marchés se résument à un prélèvement financier sans limite sur l’économie mondiale et sans discernement. Ceci obère fortement toute reprise et va systématiquement prélever la croissance engendrée par une politique de relance économique.
Les multinationales, dans ce contexte, vont continuer à délocaliser, à moins payer leurs employés dans les pays ex OCDE, les états continueront à augmenter la pression fiscale sur la classe moyenne.
La prochaine étape va être très douloureuse en France qui outre les 35h traîne une gestion « publique » trop différente de celle du secteur privé, et une fiscalité unique au monde : l’ISF qui taxe même la résidence principale......(et par ce biais de la résidence principale prélève un peu plus un peu plus chaque année une population de plus en plus large de petits propriétaires qui restreindront leur dépense d’autant)
Non, rien n’est fait pour croire que la crise est derrière nous.....
Rien à espérer à « gratter fiscalement » des très riches qui ont quitté la France...des grands spéculateurs confortablement installés dans les paradis fiscaux....
Et difficile de croire que nos hommes politiques ont la volonté de s’intéresser à autre chose que leur réélection.... et pendant ce temps les grands « machins » (gouvernement de fait des fonctionnaires théoriciens à Bruxelles, d’ailleurs non élus démocratiquement, etc..) continuent de définir nos cadres de vie... smiley


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