Commentaire de sonearlia
sur Journée de la Terre


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sonearlia sonearlia 25 avril 2010 00:36

Rappelons que si les taux des produits toxiques sont minimes, certaines substances s’accumulent dans les tissus. C’est le cas du DDT et de nombreux biocides liposolubles : des vaches ingérant des fourrages contaminés par une dose minimale de DDT et ne présentant aucun signe d’intoxication produisent un lait suffisamment contaminé pour provoquer des troubles nerveux chez des veaux encore à la mamelle. Le Quid (1995) rapporte qu’en Grande-Bretagne, en 1984, on a décelé des traces de DDT dans des choux de Bruxelles cultivés sur des terres traitées au DDT vingt ans auparavant ! Ce n’est donc pas toujours la dose qui fait le poison et en matière de DDT c’est le DDT qui fait le poison. Le DDT épandu par avion durant plusieurs années consécutives pour la démoustication de certains marais de Long Island ne présentait que de faibles concentrations afin d’éviter tout effet toxique pour les poissons et la faune en général. On note pourtant aujourd’hui des indices de composés organochlorés non biodégradables (DDT) dans l’organisme des mammifères du Grand Nord canadien, ainsi que dans celui des manchots de l’Antarctique ! On sait que les neiges qui tombent dans les zones centrales de l’inlandsis antarctique sont contaminés par le DDT, alors que cet insecticide ne fut utilisé qu’à une distance de plus de 4000 km de là ! En milieu terrestre, les lombrics accumulent le DDT à un taux 150 fois supérieur à sa concentration édaphique. Certaines huîtres ont, de cette façon, accumulé le DDT dans leur tissu à une concentration 70 000 fois supérieure à celle de l’eau de mer dans laquelle elles étaient cultivées. Des moules ont concentré de la même façon et 300 000 fois les BPC (biphényles polychlorés) (Source : Encyclopaedia Universalis, 1988). Avec une demi-vie de 15 ans, la persistance du DDT est assez effrayante. Ainsi, si l’on en pulvérise 10 kilogrammes dans un champ, 15 ans après, il en restera 5 kilogrammes, après 30 ans 2,5 kilogrammes et ainsi de suite. Et son utilisation intensive favorise la sélection de moustiques résistants. Les risques cancérigènes du produit, quant à eux, n’auraient pas été prouvés.

C’est issus du lien ci-dessus, mais c’est vrais que c’est un peu long a lire...


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