Commentaire de François Collet
sur La politique (de) demain : l'aventure citoyenne !
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Salut Paguy, salut « la taverne », salut touTEs,
Bon, par où je commence ? D’abord par féliciter Nicolas Voisin et toute l’équipe (c’est pour faire comme aux Oscars, hein...) mais franchement vu le bordel ambiant du diner, ils sont vraiment arrivés à faire un petit miracle pour rendre ça visible. Chapeau.
Ensuite, sur le côté « BCBG parisien, yachts, etc. », on est tous plutôt d’accord. Pour l’anecdote, 5mn avant que ça commence, Quitterie me disait « non mais franchement, qu’est ce qu’on fout là, on s’en va et on va prendre un verre dans un rade pas loin » (elle a sans doute pas dit « un rade », mais bon). Vous me direz : « alors pourquoi être venu ? » parce que j’en ai marre que les entrepreneurs ne soient représentés que par des caricatures du Medef. j’ai eu l’occase, j’y suis allé, j’assume.
(pour le « Yacht », j’imagine que Nico avait simplement besoin d’une « salle », d’un lieu, et comme il n’a pas les moyens de le payer, il a monté ce partenariat, c’est plutôt pas con même si c’est dommage pour l’image.)
Je continue sur les critiques que j’ai lus par ci par là :
« on voit bien qu’ils se connaissent tous »
— > je connaissais Quitterie avant. On s’est croisés il y a un mois. Les autres, je ne les avais jamais vu et je ne savais même pas qui ils étaient (sinon, je ne me serais sans doute pas assis à la droite du Dir Cab de Le Pen
Sur la « qualité » du contenu :
— > j’étais ultra critique en sortant. En voyant le résultat, je me dis que, finalement, on n’a pas trop mal réussi à sortir du gnangnan de la campagne. Ensuite je me suis surtout rendu compte que un diner de 2h, à 12, tous ayant plutôt une assez forte personnalité, puis monté en 60 mn, ça ne fait jamais que 3 mn de temps de parole effectif chacun. il est bien évident qu’on ne peut alors qu’évoquer certains thèmes et en aucun cas les traiter.
Sur « ils ne sont pas représentatifs, tous sortis des grandes écoles, friqués, etc. c’est que de la tchatche, ils ne sont bons qu’à parler dans les diners » (j’extrapole un peu hein, mais je vous vois venir).
— > bon... je vais pas vous faire ma bio, mais je crois que certains se plantent un peu.
J’ai arrêté mes études en prépa à 17 ans. Je suis donc totalement autodidacte. j’ai fini par monter une première boite, complètement par hasard, à 24 ans, en rentrant de Bosnie où j’étais casque bleu. Avant, j’avais fait 70 petits boulots, j’ai notamment bossé un an comme manutentionnaire dans un entrepot frigorifique à Strasbourg.
Sinon, à part dans les diners parisiens, on peut me trouver aussi sous les lacrymos avec une capuche et un bandana noir jusqu’aux yeux. (Généralement, le commentateur appelle ça un « casseur », passons).
(Je donne d’ailleurs RV à ceux que ça intéresse au G8 en Allemagne en juin.)
Bien. Voilà pour les quelques mises au point, maintenant passons au constructif.
(dernier truc : j’y étais allé pour évoquer entre autres, la remise en cause du PIB comme objectif unique pour une société moderne. Je ne l’ai finalement pas fait parce que le « format » ne s’y prêtait pas. Il aurait fallu que j’explique :
- ce qu’est la croissance, donc le PIB, et ses limites.
- que je présente en 10 secondes des travaux de plusieurs années sur la construction d’indicateurs alternatifs de progrès réel
- que j’évoque ensuite l’intégration du cout des externalités négatives et l’inversion des raretés.
— > en 3mn, dans une arene surchauffée avec 2 grammes, va te battre...
Bon, tout ça pour dire que, désolé, paguy, je n’ai pas de « programme ». Mais je fais partie du réseau freemen, qui commence à faire doucment parler de lui et grincer quelques dents. je suis plus connu sur le Net sous le pseudo « Casabaldi » et tu trouveras un bout de ma façon de voir les choses ici : http://francescocasabaldi.typepad.com/francesco_casabaldi/2006/10/tsunami_p olitiq.html
Voilà. ça paraitra peut-être un peu radical ou utopique ou... bref, à certains. c’est pas grave. à mon avis le but n’est pas de se mettre d’accord, mais de s’accorder. On en reparle quand vous voulez.
(Oups, j’ai failli oublié avant de partir...) Dans ma « conclusion », dans le reportage, j’ai un peu foutu tout le monde dans le même sac. En fait, la démarche de Quitterie est effectivement différente, et je la crois sincère.
ciao tutti