Commentaire de Waldgänger
sur Immobilier - folies parisiennes ?


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Waldgänger 17 octobre 2010 00:50

Bonsoir Armand,

Votre point de vue est intéressant sur la hausse des loyers à Paris, car n’y habitant pas, je suis dans un cas différent, la problématique parisienne intra-muros étant fortement marquée de toute évidence par une pénurie de logements, ce qui n’est pas du tout le cas à l’échelle nationale d’après mes sources. Evidemment, elles sont parfois imparfaites dans les prévisions, mais il faut tenir compte aussi des mesures prises pour soutenir pour le moment l’immobilier à n’importe quel prix, et dans un contexte de crise. Mais cette étude me semble assez bien avoir prévu la stagnation ou baisse des années 2008-2009 et leur étude des causes réelles me semble sonner juste.

Ce que je vois et entends autour de moi irait tout à fait dans le sens de mes sources. J’entends souvent des rumeurs sur des Parisiens qui achètent en nombre sur Lyon, du style « rien que dans mon quartier, il y en a trois qui ont acheté », ce qui génère une psychologie collective qui est prête à tout pour devenir propriétaire, avec évidemment toute une armature de valeurs qui y prédisposent, au niveau de la culture, de l’éducations et de la personnalité. Les rumeurs non vérifiées jouent un rôle, ainsi que la surestimation grossière des menaces de pénurie. Dans l’exemple que je citais, il y avait finalement peut-être bien trois Parisiens qui allaient acheter (des types qui faisaient le trajet tous les jours et se rattrapaient sur la différence de loyer), mais il s’agissait d’une zone où il y avait facilement plus de mille logements, et qui était surtout très proche de la gare, ce qui est fondamental pour ce genre de résident.

Encore plus évident, et je l’entends de tous les côtés, c’est une véritable obsession d’être propriétaire de son logement, et ce de la part de gens jeunes parfois, et qui ne gagnent pas des sommes folles, loin de là. Mais il n’est jamais question pour eux d’attendre une baisse ou de rester locataire, il faut acheter et à n’importe quel prix. Quand ce genre d’état d’esprit existe chez des millions de personnes simultanément, il ne faut pas s’attendre à des prix bas.

En gros, mes sources et ce que j’ai en tête rejoignent le dernier paragraphe de votre commentaire de 21 h 21, pour moi c’est la vrai clef du niveau actuel des prix à l’achat et à la location dans l’immobilier.

Dans le cas de Paris, il faut noter que les prix énormes s’exercent aussi bien au delà de la ville, dans ses banlieues proches et lointaines. Ils sont certes moins élevés, mais cela montre que les effets de pénurie ne semblent pas jouer.

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