Commentaire de Halman
sur Euthanasie : je veux pouvoir décider de ma mort !


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Halman Halman 4 novembre 2010 10:33

"Prolonger la vie à tout prix, au sens premier du terme, c’est-à-dire sans compter son coût financier, pour nous maintenir dans un état grabataire, parfois de longue durée, ce n’est pas mon choix. Même si la société peut encore payer !"

C’est FAUX Bédol !

En réalité et en pratique quand un patient arrive en fin de vie, nous convoquons la famille pour discuter du choix à faire, continuer ou pas les médications. Ces discussions se déroulent en plusieurs fois, avec TOUTE l’équipe médicale, du chef de services aux aides soignantes en passant par les cadres et les infirmières.

Ne confondez pas état grabataire et fin de vie, ce n’est pas la même chose.

Grabataire ne veux pas dire dans le coma et sans conscience, vous faites l’amalgame intolérable et faux !

J’ai été 10 ans aide soignant en gériatrie et c’est comme cela que cela se passe pour CHAQUE patient.

Légiférer pour tous les patients est impossible.

Chaque patient est différent et nous obligera, si une loi est passée, à l’outrepasser pour chaque patient, selon son état, son désir, le désir de la famille.

Et sachez que bien souvent, les gens qui font le choix écrit et discuté avec les proches de l’euthanasie quand ils sont plus jeunes, si ils se retrouvent grabataire, changent d’avis au dernier moment et se mettent à lutter de toutes leurs forces contre la mort. Alors, on la débranche contre son avis ? Parce qu’elle a signé un papier ou parce qu’elle aurait dit que ceci que cela à une personne. On ne peut accepter ce genre de décision sur la parole d’un tiers.

Et quelques fois cela marche, on en a vu reprendre gout à la vie et apprécier quelques semaines de vie supplémentaire, leur état physique ne leur important plus.

Légiférer sur l’euthanasie, contrairement à votre titre, ce n’est pas décider de sa mort, au contraire, c’est faire fi de ceux qui ont des sursauts de pulsion de vie, de ceux qui veulent vivre quand même.

Vous semblez ignorer leur existence.


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