Commentaire de ZenZoe
sur Travailler plus pour gagner rien, ou comment rétablir l'esclavage


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ZenZoe ZenZoe 10 novembre 2010 12:51

Toute peine mérite salaire. Ne jamais perdre de vue ce principe. Je suis contre toute tentative pour le contourner. 

Pour autant, peut-on considérer que le travail qui sera fourni par les chômeurs britanniques bénéficiaires d’allocations ne reçoit pas de contrepartie ? Est-ce qu’on ne pourrait pas considérer que les allocations sont une forme de salaire, et qu’il serait juste qu’un travail soit fourni en échange ?

C’est une question qui peut se poser en restant serein. Moi je pense que l’idée, appliquée brute de décoffrage en GB, peut être creusée et affinée (pas de contrainte par exemple).

En France, un vrai paradoxe : d’un côté, des allocations données sans contrepartie, de l’autre, des emplois « d’état » qui ne sont pas pourvus faute de financement (contrôleurs, personnels de santé, entretien du patrimoine etc.). Conclusion : des millions de personnes dont les compétences s’étiolent, qui se replient sur eux-mêmes et s’enfoncent peu à peu dans la marginalité. Ce serait peut-être une bonne chose de proposer aux chômeurs, sans contrainte ni menace, un revenu (peu importe le nom) plus élevé à ceux qui acceptent de travailler en échange. Au lieu d’être « chômeur » on serait salarié par l’Etat, en attendant de retrouver un autre emploi. Bref, c’est juste des exemples que je donne. Je veux juste dire que la situation est intenable pour les chômeurs maintenant, et que rejeter tout en bloc est stérile. On devrait pouvoir discuter de toute mesure susceptible d’améliorer le quotidien des chômeurs.

Il ne faut pas oublier que, en GB, les gens sont globalement moins stressés et bien moins pessimistes que les Français sur l’avenir, et que les opportunités restent très intéressantes. En GB, il y a aussi la crise, mais parions que les Anglais, moins rigides que nous, s’en relèveront plus vite.


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