mercredi 10 novembre 2010 - par Caleb Irri

Travailler plus pour gagner rien, ou comment rétablir l’esclavage

Après les stages à rallonge et les formations non rémunérées, après le service civique obligatoire et la réforme des retraites, l’Angleterre fait mieux que la France pour offrir un autre futur à nos enfants : l’esclavagisme. Il n’y a malheureusement pas d’autre terme envisageable, car le fait d’obliger des gens à travailler sans négocier ni même recevoir de salaire correspond à sa définition.
Bien loin de pouvoir retrouver du travail à ceux qui l’ont perdu, les gouvernements d’aujourd’hui ne cherchent plus désormais à cacher l’affreuse réalité qu’ils ont créé, mais tout simplement à en tirer partie. Comment ? Et bien en imposant aux misérables victimes du système qu’ils sont en train de démolir un chantage encore plus abject que les « avancées » déjà scandaleuses concernant les droits et les devoirs du citoyen. Car c’est bien d’un chantage qu’il s’agit : la possibilité de faire travailler des gens sans emploi à toutes sortes de tâches dont personne ne veut contre de maigres allocations revient à leur mettre le couteau sous la gorge : c’est « tu marches ou tu crèves », et pour « l’Etat providence » tu repasseras.

Peu à peu se forge dans l’esprit des hommes, et pire encore dans celui des enfants, l’idée que le citoyen doit quelque chose à l’Etat, qui n’est plus désormais son protecteur mais son maître. Il doit le respecter, lui obéir, travailler sans relâche et sans se rebeller, pour espérer un jour avoir le droit de faire partie de « l’élite », c’est à dire du petit nombre d’individus qui dirige les masses. Cela doit passer par l’abnégation de ses volontés, le renoncement à sa liberté, la soumission aux ordres. Derrière cette lente évolution vers le « travail forcé » se cache non pas la réussite du capitalisme, mais en réalité quelque chose de bien plus grave encore, son échec. En effet, entretenir l’idée que l’Etat n’est pas là pour pourvoir aux besoins des nécessiteux, que le citoyen n’est pas le propriétaire de l’Etat est bien le symbole que le capitalisme ne permet pas d’atteindre les objectifs qu’il était censé atteindre : permettre le plein emploi, faire des hommes libres, rendre la société meilleure.

On a longtemps cru que les pays en voie de développement étaient victimes de leurs systèmes trop autoritaires, et qu’ils finiraient un jour, en adoptant le capitalisme, par évoluer « naturellement » vers la richesse, l’éducation, la démocratie…. mais aujourd’hui, et malgré tous les efforts entrepris par les pays riches pour éviter cela, les pays pauvres ont réellement fini par évoluer, s’enrichir et s’ouvrir à la « civilisation capitaliste »… au détriment des pays riches ! Ils prennent des parts de marchés, « volent » le travail des autres en disposant d’une main d’oeuvre moins chère, et finissent par mettre en danger « l’équilibre du monde », c’est à dire l’hégémonie de l’Occident. Le capitalisme est bien capable d’enrichir une société, mais toujours au détriment d’une autre. Impossible autrement.

N’étant donc plus en mesure d’offrir du travail à tout le monde à l’intérieur de leurs propres nations, ces Etats préfèrent donc dans un premier temps faire cesser l’immigration pour conserver le maximum de revenus à l’intérieur de leur pays, puis dans un second faire baisser le coup du travail, jusqu’à en arriver là où nous en sommes aujourd’hui : imposer le travail à ceux qui n’en trouvent pas, en échange du minimum vital, et du contrôle incessant de la part de l’Etat qui le nourrit. Ce qui, si l’on regarde les choses autrement, revient à infirmer la croyance que j’évoquais plus haut : ce n’est peut-être pas parce que les Etats en voie de développement étaient autoritaires que la croissance ne venait pas, mais peut-être plutôt parce que la croissance ne venait pas qu’ils restaient autoritaires. Et aux vues de l’exploitation des pays pauvres par les pays riches tout au long de l’histoire, on pourrait très bien penser qu’elle est la seule responsable de la lenteur du développement de certains… ainsi que de ce qui nous attend si les choses continuent ainsi.

Disposer d’une main d’oeuvre servile et nombreuse, corvéable à merci, maintenue dans des cadres comportementaux définis dès le plus jeune âge, affamée, pistée, conditionnée, voilà tout ce qu’il reste à nos dirigeants pour conserver l’illusion de leurs certitudes. La dictature et l’esclavage, pour éviter d’avoir à remettre en question tous leurs méfaits, tous leurs mensonges, et ceux de tous leurs prédécesseurs avant eux. Plutôt que de se rendre à l’évidence de l’échec historique de toutes leurs croyances, de tous leurs rêves de société rendue meilleur et plus juste par le capitalisme, ils préfèrent sacrifier le futur de nos enfants, et des leurs aussi. Ils ne veulent pas voir que leur pouvoir est inutile, alors ils le rendent nuisible. Pour rester en place, pour continuer de donner un sens à leur misérable existence fondée sur du vent.

Après des siècles de luttes, de guerres et de misères nous avons enfin l’incroyable opportunité technologique de nous affranchir de la misère, de la maladie et de la pénibilité du travail. Nous sommes désormais capables de produire propre, en grande quantité et pour tous, de vivre enfin libérés des contraintes afférentes au système qui nous oppressait, mais qui nécessitait le sacrifice de nos libertés. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin du capitalisme pour vivre car nous savons qu’il nous nuit plus qu’il nous sert. Et nous n’avons donc plus besoin de présidents, de rois ou de dictateurs… et c’est justement de cela qu’ils ne veulent pas.

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr



103 réactions


  • Greys 10 novembre 2010 11:59

    C’est sur que pour un chômeur de longue durée, rester chez soit devant la télé en vivant sur les indemnité chômage est quelque chose de très productif, socialement évolué et très formateur.

    Autant je serais méfiant sur la dérive de ce type de pratique que je trouve assez limite mais faire travailler les gens pour la communauté en échange d’un maintient de ses indemnité chômage ne revient-il pas à une forme d’emplois de l’État ?

    Pour autant que je sache le travail qui devra être founit consistera t-il à travailler gratuitement pour une entreprise privé ? casser des cailloux sur le bord de la route ?

    Si le travail demandé et fourni peut apporter une expérience formatrice, peut être une nouvelle orientation professionnel, améliorer la communauté et le voisinage, je pense sincèrement que ça pourrait être une idée à travailler, vu que les possibilités sont illimités.

    Après effectivement si ça va consister à distribuer des tracs dans la rue, je ne pense pas que ce sera extrêmement contributeur a l’intérêt publique.

    Je ferais également un aparté sur les références fourni qui sont tous des liens vers le blog du rédacteur sur des articles aussi référencé que constructif.


    • foufouille foufouille 10 novembre 2010 12:20

      et pourquoi ne pas creer un vrai boulot ?
      genre cantonnier


    • zototo 10 novembre 2010 13:34

      Vous vous trompez !

      A première vu, ça semble assez logique de vouloir faire travailler pour qu’il garde un rythme.

      La signification réelle de tout ça, c’est que les anglais sont face à un plan d’autorité gigantesque (-500 000 fonctionnaires) et donc le gouvernement détourne les allocations chômage pour remplacer les gens qu’il vire...

      Imaginez, le gouvernement vous vire pour vous faire faire le même travail ou plus dégradant au tarif du chômage...

    • Guy Liguili Guy Liguili 10 novembre 2010 14:33

      Je rappellerai que les allocations chômage correspondent à des cotisations, à une assurance, donc.
      Mais peut-être, pour être conséquent, accepteriez-vous, en cas d’incendie, cambriolage ou tempête de travailler gratuitement en l’échange du remboursement de votre assureur ?


    • Greys 10 novembre 2010 14:49

      Le fait que le gouvernement vire un fonctionnaire pour le réembaucher tout de suite après avec des allocations chômage en guise de salaire est clairement du foutage de gueule.
      je suis d’accord avec cette potentiel dérive.

      Il faut voir qu’elle sont les propositions de travail, les possibilités que cela peut offrir.

      D’un point de vue du chômeur, on peut aussi se dire tant qu’a travailler gratos pourquoi ne pas travailler dans un domaine qui est plus intéressante/gratifiant moralement/utile ?
      Créer une association de voisinage, Aide aux personnes âgées, organisation d’événements culturel/sportif, ...

      Le fait est qu’on en sait rien de ce qui sera proposé, possible, réalisable.
      Quel sont les type de travail/activités qui seront éligible/proposé ?

      Cependant je suis sur d’une chose, le fait de ne pas travailler sur une longue durée et rester assis sur ses mains en attendant qu’on nous propose quelque chose c’est un coup à devenir un légume et ne plus savoir faire ce pour quoi on a été formé à la base, garder un rythme de travail que ce soit à titre gracieux ou rémunéré est quelque chose de très important que ce soit d’un point de vue physique ou intellectuel.

      Je trouve ça juste dommage de placarder direct une idée/proposition de propagande à l’esclavagisme sans même réfléchir deux secondes sur les possibilités que ça peut offrir à forcer une tranche de la population sclérosé dans le chomâge, certain depuis des années sans possibilité/volonté d’exercer une activité et redynamiser un secteur qui à terme pourrait apporter si ça offre de bon résultat de la création d’emploi et d’entreprise.


    • Kalki Kalki 10 novembre 2010 16:02
      Sarkozy aussi voulait instaurer une forme de travail gratuit
      Ce n’est pas que ca devienne une économie de l’abondance et gratuite qui est le problème : la question reste celle de la liberté, et du modèle de société, et la place et le respect que l’on porte a l’humain

      Sinon c’est encore une fois un crime contre l’humanité, c’est un système totalitaire qui avec la technologie pourrait mettre fin a l’humanité

      Donc ne vous trompez pas, ne faites confiance à personne, et encore moins un politique, encore moins a quelqu’un qui veut décider pour vous ce qui est bien pour vous


    • foufouille foufouille 10 novembre 2010 16:25

      "Cependant je suis sur d’une chose, le fait de ne pas travailler sur une longue durée et rester assis sur ses mains en attendant qu’on nous propose quelque chose c’est un coup à devenir un légume et ne plus savoir faire ce pour quoi on a été formé à la base, garder un rythme de travail que ce soit à titre gracieux ou rémunéré est quelque chose de très important que ce soit d’un point de vue physique ou intellectuel."
      tu devrais supprimer la retraite
      les vacances aussi
      le travail gratuit a 11a


    • Cogno2 10 novembre 2010 16:35

      @ Greys.

      Vous partez du principe que les gens veulent du travail.
      C’est pas vrai, de l’argent leur suffirait (Coluche)

      Il y a des gens pour qui le travail ne constitue pas une valeur, qui ne veulent pas être les dindons de la farce, pour qui « travail famille patrie » appartient au passé.

      Si les gens bossent, c’est pour le fric, pas pour le boulot, sauf pour une très rare minorité, mais alors ce n’est plus du travail.
      Et la novlangue qui vise à remplacer le mot « travail » par « activité professionnelle », dans le but d’escamoter le coté péjoratif du mot « travail », n’y changera rien.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 10 novembre 2010 17:43

      foufouille : « et pourquoi ne pas creer un vrai boulot ?
      genre cantonnier
       »

      Malheureux, il ne faut surtout pas faire ça ! On t’accuserait de faire « du socialisme » ou, pire, « du communisme ». Un plan dirigiste de création d’emplois comme sous Degaulle ou Roosevelt, n’importe quoi ! Et pourquoi pas restaurer l’état providence pendant que tu y es. Foufouille, pourquoi, selon toi, Sarkozy n’a aucune politique d’emploi ? Tu ne sais pas ? Et bien parce que ça fausserait la merveilleuse loi de l’offre et de la demande qui régit le marché du travail. Moins de chômeurs c’est mécaniquement des salaires plus élevés (« plus c’est rare, plus ça prend de la valeur ma bonne dame », Adam Smith), et fatalement les branleu..., hum, les actionnaires percevraient moins de dividendes. Tu ne souhaites pas leur malheur, tout de même ?

      Et puis si Pujadas répète tous les soirs que « c’est mal, c’est mal, c’est mal », alors, ben... c’est mal. Par contre si on oblige les gens à travailler gratuitement, ça, c’est bien. C’est de la réforme moderne, c’est libéral, c’est la mondialisation, l’avenir. Tu imagines les avantages sur les coûts si on se passait de salaires ? La compétitivité, tu y as songé foufouille ? Le Medef pourrait vendre ses merdes aux chinois pour pas un radis et conquérir des parts de marchés en Asie. Tiens, demande leur avis à Jean-François Copé ou Laurence Parisot pour voir.

      L’esclavage, c’est une belle réforme pour Sarkozy, ça.


    • amest 11 novembre 2010 11:05

      En 1975, il y avait 400 000 chômeurs en France
      On trouvait du travail « dans le journal ».
      On ne parlait même pas de CDI ou CDD
      (paraît que Pompidou avait dit qu’avec 1 000 000 de chômeurs, il y aurait la Révolution)

      Les chômeurs allaient pointer à l’ANPE ou à la Mairie
      A l’ANPE, les annonces étaient affichées avec le nom et l’adresse de l’employeur, que l’on pouvait contacter directement.

      En 1980, 1 000 000 de chômeurs.
      A cette époque, le SMIC était à 2 000 Francs.
      Une « bonne boîte » payait 3 000 Francs.
      (1/3 au dessus du SMIC !)

      Et puis il y a eu les années 1985, Reagan, Tatcher...

      Et maintenant ?...


    • SamAgora95 SAMAGORA95 11 novembre 2010 13:46

      Guy Liguili

      Normalement c’est lorsque l’on arrive à la fin des indemnités courvertes par l’assurance et que l’état prend la relève (RMI ou RSA pour la France), que le système se met en place.

      Mais même là c’est injuste ! 

      A la base tout travail mérite salaire, si on fait travailler une personne qui est au RMI, alors par définition elle a trouvée du travail, on arrête le RMI et on le paie au SMIC au minimum.





    • slipenfer 14 novembre 2010 18:27

      @caleb irri

      un article de plus qui montre votre grand coeur smiley


  • zelectron zelectron 10 novembre 2010 12:02

    La formule exacte c’est : travailler plus pour gagner plus pour les patrons.


    • titi titi 10 novembre 2010 15:27

      Tenez zelectron vous allez pouvoir répondre à cette question.

      Puisque les patrons s’enrichissent tellement sur le dos de leurs salariés, pourquoi ne cherchent ils pas à s’enrichir encore plus, en embauchant plus ??



    • kemilein 10 novembre 2010 15:42

      nan c’est dépasser « useless » ça, maintenant, « now », c’est travailler plus pour travailler mieux

      enfin j’espere quand même que les cons vont pas encore gober ces conneries ?, comme on vit plus vieux donc il faut travailler plus longtemps !

      déjà quand y’a eu les 35h la droite disait non le marché du travail c’est pas un temps qu’on répartit entre plusieurs employés (mouerf.. mes burnes) et travailler plus pour gagner plus ? c’est quoi si c’est pas la même chose ?

      -travailler mieux = travailler moins
      -travailler plus longtemps = mourir plus tôt

      c’est clair pour tout le monde ça aujourd’hui !?


    • Cogno2 10 novembre 2010 16:38

      La formule exacte c’est : travailler plus pour gagner plus pour les patrons.

      Faut pas mélanger le patron de PME avec une ou quelques dizaines de salariés, et le PDG professionnel ou l’actionnaire, ils n’ont en général rien à voir.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 10 novembre 2010 18:05

      titi : « Puisque les patrons s’enrichissent tellement sur le dos de leurs salariés, pourquoi ne cherchent ils pas à s’enrichir encore plus, en embauchant plus ??  »

      Parce que ça ferait gonfler la masse salariale, et donc les impôts. Les néolibéraux préfèrent faire bosser plus les salariés à leur disposition (les pressurés pour dégager des gains de productivités), tout en gelant, voire en baissant, les rémunérations. Une fois fait, les profits générés sont ensuite reversés aux actionnaires sous forme de dividendes. Et vu que le capital est moins taxé que le travail, tu comprendras pourquoi ils n’embauchent pas.


    • TSS 11 novembre 2010 00:29

      @titi

      les patrons pour embaucher attendent des aides de l’etat comme ..... les chomeurs !!

      Ils se plaignent au moindre pepin et sollicitent la bienveillance de l’etat ! ce sont des assistés

       comme ...les chomeurs !!


  • Razzara Razzara 10 novembre 2010 12:04

    ’’ Et nous n’avons donc plus besoin de présidents, de rois ou de dictateurs… et c’est justement de cela qu’ils ne veulent pas.’’

    En plein dans le mille caleb irri ! J’irais même plus loin en disant qu’ils en sont parfaitement conscient, tout comme ils sont conscients que l’envie de se débarrasser d’eux va crescendo. L’exploitation mortifère d’une majorité pour servir les intérêts grandissants d’une minorité toujours plus décomplexée est devenue humainement inacceptable. Alors ne nous y trompons pas, car ils sauront prendre les mesures les plus extrêmes pour maintenir leur domination, quitte à se débarrasser ce faisant du plus grand nombre d’inutiles bouches à nourrir. Car ils ont les moyens d’entrainer le monde dans un chaos indescriptible : banqueroute, guerre, famines, maladies, etc ...

    Bien venue à Globalia ...

    Razzara


    • Razzara Razzara 11 novembre 2010 13:39

      Petit complément à mon commentaire, le film des yes men :

      http://leweb2zero.tv/video/grozabruti_8446d5b94161870

      Le son n’est pas génial, mais la vidéo est sous-titrée pour ceux qui ne parle pas l’anglais. Regardez en particulier à partir de la minute 35 environ, le discours à l’OMC. Les propos tenus sont proprement édifiants, et pourtant l’assistance ne réagit aucunement .... Peu après ça tourne à la parodie la plus délirante, mais la encore le gars termine sa prestation sous les applaudissement nourris de l’assistance. Tout ceci montre bien à quel point ces ’élites’ qui mènent le monde sont des sociopathes narcissiques. Car c’est bien la définition de la sociopathie que l’absence de toute sensibilité à l’égard des conséquence de ses actes envers autrui.

      Ci-dessous le site web de cette bande de types que je trouve absolument géniaux dans leur démarche. C’est presque du Donald Forestier ! En tout cas ils sont indubitablement une source d’inspiration dans l’art du contre-pied dévastateur ...

      http://theyesmen.org/

      Razzara


  • ZenZoe ZenZoe 10 novembre 2010 12:51

    Toute peine mérite salaire. Ne jamais perdre de vue ce principe. Je suis contre toute tentative pour le contourner. 

    Pour autant, peut-on considérer que le travail qui sera fourni par les chômeurs britanniques bénéficiaires d’allocations ne reçoit pas de contrepartie ? Est-ce qu’on ne pourrait pas considérer que les allocations sont une forme de salaire, et qu’il serait juste qu’un travail soit fourni en échange ?

    C’est une question qui peut se poser en restant serein. Moi je pense que l’idée, appliquée brute de décoffrage en GB, peut être creusée et affinée (pas de contrainte par exemple).

    En France, un vrai paradoxe : d’un côté, des allocations données sans contrepartie, de l’autre, des emplois « d’état » qui ne sont pas pourvus faute de financement (contrôleurs, personnels de santé, entretien du patrimoine etc.). Conclusion : des millions de personnes dont les compétences s’étiolent, qui se replient sur eux-mêmes et s’enfoncent peu à peu dans la marginalité. Ce serait peut-être une bonne chose de proposer aux chômeurs, sans contrainte ni menace, un revenu (peu importe le nom) plus élevé à ceux qui acceptent de travailler en échange. Au lieu d’être « chômeur » on serait salarié par l’Etat, en attendant de retrouver un autre emploi. Bref, c’est juste des exemples que je donne. Je veux juste dire que la situation est intenable pour les chômeurs maintenant, et que rejeter tout en bloc est stérile. On devrait pouvoir discuter de toute mesure susceptible d’améliorer le quotidien des chômeurs.

    Il ne faut pas oublier que, en GB, les gens sont globalement moins stressés et bien moins pessimistes que les Français sur l’avenir, et que les opportunités restent très intéressantes. En GB, il y a aussi la crise, mais parions que les Anglais, moins rigides que nous, s’en relèveront plus vite.


    • FRK44 FRK44 10 novembre 2010 13:46

      Vous partez d’un mauvais postulat ; l’allocation chômage est un acte de générosité de l’état. Que né-ni !

      Il s’agit, en fait, d’une part des cotisations sociales des salariés, ce que les patrons et les médias dominants appellent les charges. Ce n’est ni plus ni moins qu’une partie du salaire qui est mis de côté, et redistribué à ceux qui en ont besoin.
      Ainsi celui qui est demandeur d’emploi, était avant tout un travailleur qui a lui aussi cotisé.


    • Guy Liguili Guy Liguili 10 novembre 2010 14:34

      Je rappellerai que les allocations chômage correspondent à des cotisations, à une assurance, donc.
      Mais peut-être, pour être conséquent, accepteriez-vous, en cas d’incendie, cambriolage ou tempête de travailler gratuitement en l’échange du remboursement de votre assureur ?


    • titi titi 10 novembre 2010 15:35

      La question sous jacente c’est qu’est ce que la solidarité ?

      La solidarité est elle seulement financière des gens qui ont de l’argent vers ceux qui n’en ont pas ?
      Ou bien la solidarité est elle globale entre personnes qui contribuent selon leurs moyens au fonctionnement de la société civile.

      Dans le première hypothèse il faut se rendre à l’évidence : les vrais socialistes sont donc uniquement les riches qui sont les seuls à contribuer à la solidarité dont ils sont exclus.

      Dans la seconde hypothèse on peut se demander comment peut contribuer une personne qui n’a pas de revenus suffisant mais qui dispose de son temps et de ses bras => « en nature » en effectuant des travaux d’intérets généraux dont profite la société civile.


    • foufouille foufouille 10 novembre 2010 16:27

      "Dans la seconde hypothèse on peut se demander comment peut contribuer une personne qui n’a pas de revenus suffisant mais qui dispose de son temps et de ses bras => « en nature » en effectuant des travaux d’intérets généraux dont profite la société civile."
      tu devrais faire pareil pour les assurances privees


    • FRK44 FRK44 10 novembre 2010 16:33

      @titi : La question sous jacente c’est qu’est ce que la solidarité ?

      Je ne vois pas pourquoi. Elle est évidente, par la redistribution des cotisations sociales.
      Faut-il en déduire que ceux qui cotisent sont riches ou qu’ils assument leur responsabilité de solidarité ?
      Et en quoi, les ’riches’ cotisants seraient exclus ?
      Ils ne connaitront jamais le chômage ? c’est être bien présomptueux.
      Bénéficier de la solidarité serait un luxe ? comme si vivre avec le minimum vital était un choix.

      Pour finir, on peut se demander comment peut sortir du chômage une personne qui ne dispose plus de son temps et de ses bras, occupés pour des travaux d’intérets généraux dont profite la société civile ?


    • titi titi 10 novembre 2010 17:12

      « tu devrais faire pareil pour les assurances privees »

      L’assurance privée n’a rien de comparables.
      La prime d’assurance est fixé selon un risque individuel. Ainsi un propriétaire de moto paie selon son age et la cylindrée de sa machine. En aucun cas ne sont appelés à la rescousse les personnes plus agées qui n’ont pas de moto.

      Qui plus est il est toujours possible de faire jouer la concurrence.


    • titi titi 10 novembre 2010 17:21

      « Je ne vois pas pourquoi. Elle est évidente, par la redistribution des cotisations sociales. »
      Payé l’impot ce n’est pas de la solidarité ?
      Donc ne pas le payé ce n’est pas être anti social. CQFD.

      « Faut-il en déduire que ceux qui cotisent sont riches ou qu’ils assument leur responsabilité de solidarité ? »
      Pourquoi la solidarité ne serait qu’une affaire de riche ?
      Dans le débat que la paupérisation de notre société revient souvent le cas des mères célibataires. Où est le père ? La solidarité et la responsabilité ne s’appliquent -t-elles pas d’abord à lui ?

      « Et en quoi, les ’riches’ cotisants seraient exclus ? »
      Je pense qu’au niveau probabilité le fait de voir un dirigeant du CAC dépendre de la CMU me parait peu évident.

      « Ils ne connaitront jamais le chômage ? c’est être bien présomptueux. »
      Vous mettez le doigt sur qq chose d’important.
      L’indemnité chomage se calcule sur le derniers revenus salariés.
      Ou par exemple pour bénéficier de la sécu il faut justifier d’une activité salariée (ou sinon cotiser par le biais des TNS).
      Or avec la CSG et le RDS les revenus non salariés participent à la solidarité. Or ils n’ouvrent droit à aucun droit.

      « Bénéficier de la solidarité serait un luxe ? comme si vivre avec le minimum vital était un c »
      Euh... je vois pas où vous avez vu ca.


    • foufouille foufouille 10 novembre 2010 17:30

      mais si
      tu devrais rembourser en travaillant ton indemnisation


    • titi titi 10 novembre 2010 18:18

      @foufouile

      Dans les assurances y a ce qu’on appelle le Bonus / Malus.

      Donc oui une fois qu’on a un sinistre on doit payer plus « rembourser » le « remboursement » de l’assurance.


    • foufouille foufouille 10 novembre 2010 19:28

      faux titi
      uniquement si tu es responsable


    • Bruno R. Bruno R. 11 novembre 2010 13:01

      @FRK44


      Vous vous trompez totalement lorsque vous affirmez que les allocations chômage, étant financées par les cotisations du salarié, ne sont qu’une partie du salaire qui est mis de coté pour pouvoir ainsi assurer les besoins d’un futur chômage.
      Réflexion plutôt grotesque, dans le sens où, et il en va de même pour le régime actuel des retraites, ce sont les travailleurs qui payent pour les chômeurs : cela s’appelle un système de répartition. Dans ce sens, il s’agit bien évidemment d’ une solidarité.

    • Marc Bruxman 11 novembre 2010 13:19

      Et bien je préférerai largement épargner mes « charges » plutot que de les verser à un organisme incompétent. 


      Les charges, c’est autant que votre salaire net ! Si on vous laissez épargner tout ca par vous même (par exemple sur un plan épargne entreprise pour protéger les cons de leur propre bétise vu que c’est un argument souvent employé par les bolches) ne croyez vous pas que vous auriez une meilleure protection sociale ? 

    • hinanna hinanna 13 novembre 2010 13:44

      bien dit smiley


    • FRK44 FRK44 15 novembre 2010 10:10

      @Bruno R. inutile d’être grossier. Si vous aviez lu mon message jusqu’au bout, vous auriez pu lire que les cotisations mise de côté sont redistribuées ( ça veut dire répartition :) ) à ceux qui en ont besoin. Vous écrivez donc la même chose que moi !

      Les besoins pour un futur chômage sont assurés parce que vous avez participé à cette solidarité, dans le même esprit que le système de retraite ; vous y avez droit car vous avez cotisé.

      @Marc Bruxman : Malheureusement pour vous, en france on ne veut encore pas que ce type de gestion soit généralisé( sûrement qu’après la crise financière de 2008 et tous ces crét... , ces pauvres gens qui ont perdu leurs placements, ça n’a pas donné envie...). Mais vous pouvez quand même y avoir accès, si vous en avez le courage, mettez vous travailleur indépendant, sinon allez vivre chez les anglo-saxons.


  • LE CHAT LE CHAT 10 novembre 2010 12:54

    les anglais sont des couilles molles , jamais on n’acceptera ça en France !


    • Massaliote 10 novembre 2010 13:28

      Vu que notre Minus les prend pour modèle, ça nous pend au nez.


    • La Botte secrète 10 novembre 2010 14:10

      D’autant que certaines réactions de membres de l’UMP laissent présager d’une telle évolution en France.


    • pruliere pruliere 10 novembre 2010 15:42

      vous avez probablement raison....au moins, ils vont essayer !

      et quand on pense que si ces salopards donnaient ne serait-ce 5 à 10% de leur salaire, dont ils n’ont probablement pas besoin, cela ferait un emploi de plus !


    • kemilein 10 novembre 2010 15:52

      naaaaan ça nous pend pas au nez, met avis que c’est déjà en route

      vous allez voir et ca va passer comme une lettre a la poste... et suis pas sûr qu’y est du mouvement social cette fois, car beaucoup pense effectivement que chômeur = parasite (sauf que pour être chômeur faut avoir cotisé > juste retour des choses

      bref a force de criminaliser et stigmatiser tout le monde nous vivons dans une société de la peur de l’extérieur et de l’étranger, mais en plus peur des nos « propres » citoyens.

      ça va devenir tendu du slip toute cette affaire.


    • Kalki Kalki 10 novembre 2010 16:16

      @prulière : les riches n’ont pas besoin de travailler, tu sais, ils n’ont pas besoin d’être intelligent ou méritant, ils n’ont donc pas de salaire, mais possèdent comme des rois : tout ce que les autres font ou pensent


  • Hige Hige 10 novembre 2010 13:12

    Comme d’habitude, on tire sur les vils chômeurs, ces profiteurs qui bénéficient d’un niveau de vie ô combien élevé, c’est sûr... Enfin passons...
    On ressort les marronniers sur les chômeurs paresseux ou fraudeurs mais les profiteurs en France, ce sont avant tout les rentiers et autres planqués actionnaires qui eux n’en rament pas une.
    Maintenant il reste une équation simple : 6 ou 7 millions de chômeurs, environ 500 000 offres d’emploi ANPE/agences interim. Bon courage pour trouver du bénévolat (enfin du servage) pour 6 millions de personnes, sans compter sur le fait que cette proposition ne ferait qu’amplifier le chômage puisqu’après tout, pourquoi embaucher des gens quand on peut faire bosser des chômeurs pour rien. Je rajouterais cette réflexion, on le paye comment ce « bénévolat » ? Sur des fonds publics ? Je croyais que le déficit des finances publiques étaient déjà abyssal.
    Enfin, tout cela manque de cohérence et brosse dans le bon sens du poil l’électorat des neo-cons et autres ultra-libéraux...


  • jako jako 10 novembre 2010 13:36

    Petit rappel DUDH :
     ARTICLE 23
    1)Toute personne à droit au travail, au libre choix de son travail,
    à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection
    contre le chômage.
    2)Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour
    un travail égal.
    3)Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante
    lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la
    dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de
    protection sociale.
    4)Toute personne a le droit de fonder avec d’autres, des syundicats et de
    s’affilier à des syndicats pour la défende de ses intérêts.


    • insurgé91 10 novembre 2010 14:07

      Bonjour,


      je ne sais pas d ou tu sors cette DUDH... mais elle n est plus en vigueur.
      L actuelle, dit ceci :

      Article 4.
      2. Nul ne peut etre astreint a accomplir un travail forcé ou obligatoire.
      3. N est pas consideré comme « travail forcé ou obligatoire » au sens du present article :
      a)tout travail requis normalement d une personne soumise a la detention [...] ou durant sa mise en liberte conditionnelle ;
      b)tout service de caractere militaire ou dans les cas des objecteurs de conscience [...] a un autre service[...].
      c) tout service requis dans le cas de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien etre de la communauté
      d tout travail ou service formant partie des obligations civiques normales.

      La Déclaration des droits de l homme en vigueur :
      http://www.echr.coe.int/ECHR/FR/Header/Basic+Texts/The+Convention+and+additional+protocols/The+European+Convention+on+Human+Rights/

      Le « droit » a l esclavage est retabli.
      Vous croyez qu ils redigent des textes pour quoi ?
      si ce n est faire les lois qui vont bien. L angleterre est le premier mais ne sera pas le dernier.

      La domination doit etre totale.

      PS. Quelqun a regardé le Théma sur les « emeutes » hier soir sur Arte ? Fondamental.
      Les docs sont visibles ici pendant 7J : http://videos.arte.tv/fr/videos/les_raisons_de_la_colere-3515288.html
      http://videos.arte.tv/fr/videos/la_tentation_de_l_emeute-3515282.html


      Courage.

      Dam


    • jako jako 10 novembre 2010 15:01

      Bjr insurgé
      vous citez vous la convention européenne des droits de l’homme et moi
      la déclaration universelle qui s’impose aux pays de l’Onu
      Par contre pour la hiérarchie des textes je ne sais mais on va surement s’aligner sur le plus pire comme d’hab.


    • pens4sy pensesy 11 novembre 2010 05:29

      merci infiniment pour ces liens


  • zototo 10 novembre 2010 13:40

    En plus, n recoupant avec l’autre article sur ce sujet, on apprends que c’est pour 75€/semaine qu’il faut travailler...


    C’est inférieur au RSA chez nous, qui lui même ne permet que de survivre...

    • Jean-paul 10 novembre 2010 18:24

      @ zototo

      Vous oubliez que les cotisations sociales sont differentes .
      60% en France ,20% en Angleterre .


  • keiser keiser 10 novembre 2010 13:52

    Bonjour Caleb .
     
    Souvent d’accord avec vous et ce n’est pas un plaisir de le dire .

    Vous avez exactement raison quand à cette culpabilisation permanente installée par les élites .
    Comme au bon vieux temps des saigneurs dans leurs chateaux .

    Nous entrons dans la phase de l’aberration totale , les pourritures qui nous gouvernent , avancent surement vers l’horreur et comme ils sont maintenant décomplexés , Je vous laisse imaginer la suite ...

    Le temps est venu de leur faire payer leurs erreurs.
    Ils doivent à leur tour subir notre colère .
    Bougeons nous avant que ce ne soit trop tard .


  • Yvance77 10 novembre 2010 13:57

    Bonjour,

    Je reprends ce qu’hier j’écrivais sur ce thème sans en changer un mot :

    « C’est à vomir, j’en ai presque les larmes aux yeux tellement le peuple est méprisé des élites. Honte, écoeurement, douleur et envie de les voir pourrir en taule... c’est ce que je ressens en les écoutant ».

    24 heures plus tard, c’est la colère qui m’envahit plus encore. Il n’était pas suffisant d’avoir dans tous les hôtels, restaurants, etc... des stagiaires qui bossent gratuitement déjà, il faut remettre de la main-d’oeuvre corvéable dans un marché du travail qui n’existe que pour quelques privilégiés désormais.

    C’est tout simplement de l’esclavage avec le déguisement de la bien-pensance que l’on nous tricote, et je ne serais pas surpris qu’une pétasse genre : « la présidente du Medef » ne saute pas sur cette occasion, pour nous demander la mise en place urgente de ce système criminel.

    Comment peut-on donner espoir à celles et ceux qui cherchent un emploi après cela ?

    A peluche


  • La Botte secrète 10 novembre 2010 14:14

    Côtoyant beaucoup de gens de droite (et l’étant moi-même, enfin je ne vais pas développer mon cas perso), je peux vous dire que l’idée peut séduire à priori.
    Cependant lorsqu’on la décortique, le pot aux roses apparaît d’une manière éclatante. Et la plupart des gens de droite vous diront alors « ah oui, j’avais pas vu les choses comme ça ». Garanti testé et approuvé par la botte secrète.

    Car premièrement :


    - les gouvernements et le patronat instituent volontairement un chômage de masse dans le but de déséquilibrer le marché de l’emploi au profit du patronat, cela est vérifié par les faits depuis des dizaines d’années.
     Pour se faire ils font appel à l’immigration massive, organisent la déréglementation et l’abolition des frontières, des douanes, des taxes entraînant de formidables délocalisations vers des pays où les salaires sont biens moins importants. Dès lors, le seul moyen pour l’employé occidental de survivre à la mondialisation et est de se montrer de plus en plus compétitif, docile et de revoir à la baisse ses ambitions salariales. La course est alors remporté par celui dont la capacité à se faire exploiter est la plus importante.


    - Deuxièmement, d’un point de vue purement technique, faire travailler au tarif chômage lesdits chômeurs va entraîner la perte d’emploi de personnes qui effectuaient préalablement le même travail, mais au prix du marché du travail (déjà structurellement bas à cause des raisons évoquées plus haut). Et cela va tendre le marché de l’emploi vers la direction favorable aux employeurs.


    - Enfin ces gens ont en général un ressenti très hostile envers les chômeurs, et plus globalement des personnes en situation de misère. Ce ressenti est provoqué et instrumentalisé d’une façon tout à fait subtile et perverse par nos élites. Des raisonnements qui insinueraient que les gens aux chômage le sont parce qu’ils sont fainéants où que les gens se « suicideraient par mode » et que tous ces « boulets » seraient responsables d’une imposition faramineuse qui asphyxierai la classe moyenne. Toute critique du système est de ce fait écartée, et l’on fait reposer sur les épaules de nos concitoyens les plus pauvres les problèmes de la dette, du manque de croissance, de la misère sociale etc... etc... parce qu’ils seraient ou stupide, ou fainéant ou raciste ou je ne sais pas quoi.
    Comme si nos maux était la faute de la « France d’en bas », non, c’est la « France d’en haut » qui est responsable, car dirigeante (le terme vassalisé paraît plus correct).

    Petit rappel, c’est un commissaire Britannique qui décide de la politique commerciale de la France à l’OMC. Ce sont des gens qui sont favorables à ce type de loi, en gros tous les cadres de l’UE, qui nous gouverne... il faut bien avoir ça en tête.
    Tant que nous demeurons dans cette UE, ce genre de mesures nous pendent au nez !


  • SweetDouce SweetDouce 10 novembre 2010 14:26

    Merci pour cet article,

    je n’aurais qu’un mot : c’est une honte !


  • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 10 novembre 2010 15:00

    Désolé je ne suis pas vraiment dans le sujet, sauf qu’il est question de répression et de déni de démocratie dans les deux cas...

    "Violente répression policière mardi matin à Grenoble
    mardi 9 novembre 2010 par les étudiants et lycéens mobilisés
    Ce mardi 9 novembre, à la suite du blocage de plusieurs lycées grenoblois à l’appel de l’Inter-lycées, une manifestation a réuni des étudiants et des lycéens cours Jean-Jaurès. Le cortège d’environ 200 personnes, s’est dirigé vers la Porte de France. Nous avons organisé un barrage filtrant pour discuter avec les automobilistes dans le calme et sans provocations. Depuis le début cette action était sous forte surveillance policière.

    La pression est montée d’un cran lorsqu’un automobiliste énervé a écrasé le pied d’un lycéen. A cet instant, un passant d’une quarantaine d’année et extérieur au cortège a eu une réaction violente contre l’automobiliste. Nous nous demandons si les intentions réelles de cette personne n’étaient pas de permettre la répression par les forces de police. En effet, immédiatement les forces de l’ordre ont tenté d’interpeller violement des jeunes manifestants, avec tout leur arsenal répressif (matraquage, tir de flash-ball et lacrymogènes).

    Nous avons alors tenté de fuir par le pont vers la place Hubert Dubedout et nous sommes retrouvés pris en étau sur le pont.

    Pour tenter d’échapper au matraquage, pris de panique et acculé contre la barrière, un jeune manifestant est tombé depuis le pont sur la voie sur berge. D’après les secouristes, cette chute de plus de 6 mètres a provoqué de graves fractures au bassin et aux jambes. Pour masquer l’accident à la vue des passants et des média très présents, la police a alors procédé au déplacement du blessé sous le pont, dans le déni de toutes les règles élémentaires de sécurité. Pendant ce temps, les arrestations et le matraquage continuaient sur le pont. Le cortège a ainsi été maintenu parqué sans possibilité d’évacuer les lieux.

    A l’heure où nous écrivons ce communiqué, nous ne connaissons pas l’état de santé de nos camarades blessés, arrêtés et victimes de répressions policières. Nous condamnons l’escalade de la violence policière, en particulier contre les jeunes, pour casser un mouvement social contre une réforme injuste.

    Nous nous rassemblerons mercredi 10 novembre à 12h30 devant l’Hôpital Michallon en solidarité avec notre camarade blessé.

    Signé : les étudiants et lycéens mobilisés ; Inter-lycées de l’Isère, UNL, UNEF, CNT-SR, FSE, JC-UEC, MJS"


    • Croa Croa 11 novembre 2010 09:06

      MERCI pour l’info, évidemment absente des médias !

      Nb : Puisque vous êtes témoin, pourquoi-pas un article sur Agoravox ? (Les forums ne sont pas fait pour l’info primeur, sauf à coller au sujet principal.)


    • Bodhi 11 novembre 2010 10:51

      le cortège est parti vers la gare, puis s’est dirigé vers « porte de France », un
      carrefour stratégique , l’entrée de Grenoble, pour le bloquer. la présence
      policière était déjà importante. une fois là bas, l’action a commencée et
      s’est bien passé pendant un quart d’heure. a un moment, un automobiliste a
      forcé le blocage en roulant sur le pied d’un camarade lycéen, et une
      personne que l’on suppose être un provocateur policier en civil a commencer
      a frapper contre la voiture pour faire dégénérer l’action, sur ce, la
      police, Bac et CRS sont intervenus, 3 interpellations, beaucoup de
      matraquages, gazage, mais dans la panique et le flou du a l’intervention
      policière, un camarade qui a voulu s’enfuir (en traversant le pont sur
      l’Isère) a paniquer quand 3 flic lui on clairement dit « tu va manger de la
      matraque toi, on va te refaire la gueule », il a voulu leu échapper en
      sautant du pont, et est tomber sur le béton 6 mètre plus bas...les flics
      sont allé déplacé le corps du camarade inanimé, sans respecter les consignes
      de soins (APL, etc.) et en refusant que 2 jeunes pompiers volontaire formés
      présent puisse intervenir. Les pompiers sont arrivé dix minutes après. les
      flic ont délogé le reste des manifestants, qui se sont dirigé en cortège a
      la préfecture pour protester. un communiqué a été écrit ci joint. le soir
      même a 18h, un rassemblement de soutient a été organisée 200 participants,
      des tracts et un départ en cortège, très fliqué lui aussi.

      une vidéo : ici
       « Un policier a été blessé ». Il a dû se faire mal à force de trop frapper.

      ________________________________________

      Le lycéen arrêté est passé en comparution immédiate, a pris du sursis (4 mois) et 500€ d’amende [dommages-intérêts ?] par les cinq flics qui se sont portés partie civile (ceux qui l’avaient roué de coups). Mais il est libre.

      Le frère à l’hosto est fatigué mais tient le coup, il en a pour 45 jours d’hôpital plus la rééduc.

      Pour info il y a eu un rassemblement hier soir [mardi 9 novembre] sur les lieux du drame [écho ci-dessous] et un ce matin [mercredi 10] devant l’hôpital. Plus d’infos à suivre.

      Mailing CNT, 10 novembre 2010.


  • iris 10 novembre 2010 15:16

    et si un député perd son siège en 2012 on lui demandra à l’automne de remasser les feuilles mortes....


    • ali8 10 novembre 2010 17:08

      ils viennent de se voter le droit à 5 ans de chômage, sans tambour ni trompette


  • iris 10 novembre 2010 15:21

    du boulot interressant tout le monde -et payé normalement on peut en trouver-mais faut mettre la main au portefeuille-et payer les gens qui travaillerons pour la collectivité-
    -pour contrer la pollution- des rivières -avec nettoiement des abords pour se baigner l’été-
    et mieux isoler batiments et maisons-et formations pour ces métiers-


  • robin 10 novembre 2010 15:52

    La prochaine étape c’est le boulet au pied et les coups de fouet....puis les camps d’extermination en bout de course ?


  • robin 10 novembre 2010 15:55

    Le plus « drôle » (si j’ose dire) c’est que disposant ainsi bientôt de main d’oeuvre gratuite les futures ténardiers se demanderont pourquoi ils paieraient encore des salariés.

    CONCLUSION : c’est un système éminemment épidémique !


  • voxagora voxagora 10 novembre 2010 16:03

    Je crois que c’est Foufouille qui a le plus de bon sens sur cette affaire,

    car ce qui est proposé est au-delà de tout sens,
    cela dénote une telle perversion de la pensée, 
    une pensée si tordue, biscornue, aberrante, qu’elle est impossible à discuter. 
    S’il y a du travail, et s’il est possible qu’il soit payé, et s’il est acceptable,
    il n’y a qu’à faire un contrat. Point.



  • ali8 10 novembre 2010 17:05

    nos politiques sont élus et bien souvent réélus par un électorat prolétarien

    donc, ils se gobergent avec avidité, restreignent les droits, les acquis sociaux, les revenus en tout genre, se pavannent et marchent insolemment sur la terre - ils ont raison, et pourquoi s’en priveraient-ils ?-

    les classes prolétariennes les admirent et les rééliront sans problème aux prochaines élections ; le pourquoi reste une énigme !!

    que Sarko Villepin Royal ou Aubry soit élu président, rien ne changera, on expédira les affaires courantes et on enfumera encore les salariés


  • glopy1 10 novembre 2010 18:03

    on pourrait faire un truc vachement mieux. On propose aux chomeurs qui seraient volontaires de faire des taches d’interet public, on rémunère un peu plus ceux qui acceptent et un peu moins ceux qui ne veulent pas, ce qui ferait équilibre .

    Attention les taches seraient des tachent qui ne sont pas faites ou puissent être faites par des entreprise (afin que des aptrons ne trouvent pas une bonne filière pour avoir du travail gratos)

    du genre tout ce qui favorise l’écologie et le tourisme, les services publiques, l’aide aux personnes agées.

    ça ne couterait rien de plus et permettrait a ceux qui le souhaitent de se ressocialiser en gagnant en plus un peu plus.


  • jeanmanche jeanmanche 10 novembre 2010 18:30


    je suis d’accord, mais il faut les faire travailler de nuit et le week end de manière à ce qu’ils puissent effectuer des actes positifs de recherche d’emploi pendant la journée, sinon suppression des indemnités, tous des fénéants ses futurs esclaves ! aucun sens des valeurs travail, famille, patrie


  • Frabri 10 novembre 2010 18:58

    Pour les « chômeuses heureuses » et les « chômeurs heureux » anglais les temps vont être durs.avec Cameron-ron-ron ça va pas ronroner. ça va pas être facile.

    http://www.bing.com/search?q=%22ch%C3%B4meurs+heureux%22&go=&form=QBRE&filt=all&qs=n&sk=

    Elles et ils s’en rappelleront de Cameron.


  • Radix Radix 10 novembre 2010 19:47

    Bonsoir

    Quelle innovation ! Les anglais viennent de réinventer les Ateliers Nationaux !

    Bon, ils ont fait une petite erreur, quand on les a mis en place les allocations chômages n’existaient pas et les ouvriers étaient volontaires et payés pour leur travail.

    Là aussi ils sont payés... Mais avec le pognon qu’ils ont cotisé, l’arnaque est énorme !

    C’est dingue on vient de reculer de 200 ans !

    Radix


  • 16Art 16Art 10 novembre 2010 20:01

    Espérons que Sarkozy ne pousse pas la ressemblance à l’extrême avec Cameron !!


    16art,

  • 65beve 65beve 10 novembre 2010 20:44

    Bonsoir les gens,

    Raffarin a déjà inventé la journée de travail non payée le jour de Pentecôte.
    ça commence par une journée, et puis voilà que c’est bon pour les chômeurs de longue durée.
    Après les économies sur nos retraites, c’est nos allocations chômage qui sont dans le collimateur de la droite.
    Putain, 18 mois encore !

    cdlt
    bv


  • LE CHAT LE CHAT 10 novembre 2010 22:36

    C’est le genre d’avatar qu’on récolte avec ce Cameron là ! mais au lieu d’être bleus , les gens devraient être rouges de colère !


    • TSS 11 novembre 2010 10:51

      cela a deja commencé à Londres et c’est les etudiants(triplement des frais scolaires) qui s’y

      sont mis ! ils ont envahi le parlement ça a cogné dur !dommage que les merdias français n’en

      parlent pas, pas plus qu’ils ne parlent des grèves à repetition dans toutes les regions de

       France !! cela donne l’impression que tout va bien... !!


  • vinvin 11 novembre 2010 03:11

    Bon, alors a la limite ce que font les anglais, on en a rien a cirer ! Le problème est que l’ Angleterre faisant malheureusement partie de l’ UE, il n’ est pas a exclure que cette nouvelle forme d’ ESCLAVAGE MODERNE se répande dans les autres pays de l’ UE, donc en France, et ça ça me fait chier.


    De toutes façons, si un jour a L’ ANPE, ou tout autres organismes, on me propose un emploi sans salaire je leur répondrais textuellement ceci : ( Bosser sans toucher de salaire ? et bien vous pouvez aller vous faire sucer par une girafe ! ) Et je foutrais le camps en claquant la porte.


    J’ ai toujours été un citoyen honnette, et je n’ ai pas de casier judiciaire, j’ ai toujours respecter les lois, mais travailler pour rien, alors je n’ hésiterais pas a changer. Je deviendrais braqueur, dealer, proxénète, bref tout ce qu’ on peut imaginer, mais jamais, AU GRAND JAMAIS je n’ accepterais d’ être un ESCLAVE et de faire un Boulot non payé.


    Les CONNARDS du gouvernement accepteraient-ils de ne plus être rémunérés ? CERTAINEMENT PAS !

    Donc je ne vois pas au nom de quoi, moi je l’ accepterais ?


    Donc, pour ce qui me concerne, le problème est déjà réglé ! 




    VINVIN.

    • Defrance Defrance 11 novembre 2010 11:08

      Voyez vous VINVIN , on est déjà au moins DEUX, mois je rajoute que je hésiterai pas a prendre le maquis et faire un appel le 14 Juillet ! ( j’ai d’ailleurs renouvellé mon permis de chasse, au cas ou ? )

       


    • vinvin 11 novembre 2010 13:00

      (@DEFRANCE).


      D’ abord, merci d’ avoir réagi a mon post.

      En effet vous avez bien fait renouveler votre permis de chasse, ( car on ne sait jamais,) et les temps avenirs risque d’ être très difficile.

      Nos politicards de m*rde sont en train de mener peu a peu la France et l’ ensemble de l’ UE a la dictature et a la guerre civile. ( Voir même une guerre civile inter-ethnique, qui a d’ ailleurs déjà commencé dans certaines « zones » de non-droits"...). 

      Et puis le rétablissement de l’ ESCLAVAGE des gens en les forçants a travailler pour RIEN, ( voir une misère de400 euros enrichira UNE FOIS DE PLUS LES POLITIQUES, BANQUES, ET PATRONS, et c’ est encore la France d’ en-Bas qui sera lésée. (Je dis Lésée pour être poli...).

      J’ espère que cette nouvelle forme de dictature ne sera pas accepté par les Français, qui pour être honnette ont tendance a un peu trop se laisser faire !......

      Il y a en France déjà de plus en plus d’ obligations avec de moins en moins de Droits.

      Quelques exemples qui n’ ont rien a voir avec le milieu de l’ emploi :

      De moins en moins de liberté individuelles, de moins en moins de liberté d’ expressions, même sur internet on va nous faire chier avec le projet Hadopi, et/ou/Lopsi, l’ interdiction de fumer dans presque tous les lieux publics, les radars sur les routes qui ne sont pas placés où ils le faudrait, (Mais uniquement où ça rapporte, ( sans compter que volontairement ou non,...) ses radars sont mal réglés et vous pouvez être Flashé a 75 km/heure au lieu de 90 autorisé, etc, etc,.... ( Bref, la liste n’ est pas exhaustive....)

      Coté médical : Il y a de plus en plus de médicaments qui ne sont plus remboursés par la sécu, ou très peu, beaucoup de service hospitalier ont un accueil qui laisse un peu a désirer, beaucoup de soins ne sont plus pris en charge pour certaine personnes atteintes de longues maladies, personnes âgées,... Bref j’ en passe et des meilleures !....

      Je termine en vous suggérant d’ aller dans GOOGLE pour taper le nom de VLADIMIR BUCKOVSKY qui est un ancien Dissident Soviétique, et qui dans l’ un de ses articles met en garde le peuple Européen qui l’ Europe est peu a peu en train de devenir une Dictature a l’ image de l’ ancienne URSS, et que l’ Europe s’ effondrera, tout comme c’ est effondré le bloc SOVIÉTIQUE, car de gros blocs de pays comme L’ URSS ou le Bloc Européen, ( qui ne cesse de s’ élargir,) sont de bien trop gros blocs pour pouvoir être Démocratisés.

      Monsieur VLADIMIR BUCKOVSKY est également l’ auteur de plusieurs livres a ce sujet.


      Bien cordialement.



      VINVIN.

    • hinanna hinanna 13 novembre 2010 14:46

      Je suis d’accord avec toi, ce sera le début de la fin . Mais quand nous n’aurons plus rien à perdre il sera temps de la faire « LA REVOLUTION » smiley


  • La sentinelle La sentinelle 11 novembre 2010 05:33

    Bonjour

    Cela existe chez nous depuis belle lurette. Sauf qu’il n’y a pas de règles d’obligation et que c’est un peu rémunéré.

    Il y a des tas d’associations de réinsertion par le travail , vous les croisez tous les jours, surement.

    Contre 26 heures d’un travail d’intérêt général, ces gens touchent environ 2 fois le RSA.

    Seulement, ça n’est pas de l’esclavage moderne, ceci à un double but :

    1) Le travail peut être lié à l’environnement ; nettoyages des berges, collecte des déchets de tous types et recyclages, etc, etc. Soit aussi à rendre service à une population en situation précaire, grandes familles, personnes âgées etc. Ou toute aute mission éducative, sociale etc

    2) De mettre ou remettre les gens qui n’ont jamais travaillé afin des rapprocher au plus près des conditions d’embauche ; respect des autres, respect des règles de sécurité, d’hygiène, d’horaires etc, etc.

    Ces personnes travaillant sous forme de contrat aidé (Cui) sont volontaires et souvent contentes de « retravailler », comme ils disent.

    Sauf que l’état qui a tout compris, pénalise certains d’entre eux en supprimant une partie de l’APL ou d’autres aides sous pretexte qu’il touchent « plus ». Et que certains d’entre eux perdent littéralement de l’argent en acceptant le contrat ...

    Autre chose, les statistiques de retour à l’emploi sont positives, de l’ordre de 40 à 50 % sur une période d’un an.

    En gros, cela ne coûte pas plus cher à la société, puisque ce qui est donné d’un côté est repris de l’autre (diminution des aides) , que le salaire n’est versé qu’ à 80% par la collectivité (Le conseil général) et que les association ( ACI, EI) financent le reste par la vente, la prestations des services liés au travail.

    La règle étant de je jamais empiéter sur le territoire des entreprises privées pour ne pas faire de concurrence déloyale.

    Ces associations sont légions en France. Et il y a beaucoup plus de gens qui sont prêt à travailler « pour rien » plutôt que de rester chez eux, qu’on ne croit.

    Et elles génèrent de l’embauche pour les encadrants de la structure, qui eux sont en CDI.

    Le tout chapeauté par des bénévoles.

    Et ça fonctionne.

    A+


  • La sentinelle La sentinelle 11 novembre 2010 05:58

    Bonjour

    Petit rajout : ;

    Je décrivais plus haut l’ ACI (Ateliers et Chantiers d’Insertion) par le biais d’une association, il y a d’autres structures porteuses. (Départements, communes, etc).

    A+


  • intercepte 11 novembre 2010 10:26

    Je me trompe peut-être,
    mais on dirait plutôt que certains pays vont être divisés en deux systèmes
    un capitaliste ou les gens s’enrichissent individuellement
    et les pauvres sous système communiste asservi à l’état...


    • kemilein 11 novembre 2010 11:53

      avec un président tout puissant ?

      une monarchie constitutionnelle avec servage/esclavage et une aristocratie gouvernante dont est issu le président-monarque ?

      c’est dingue ça !


  • sisyphe sisyphe 11 novembre 2010 10:32

    Ce n’est qu’une étape. 


    La prochaine, c’est qu’il faudra payer pour avoir du boulot ; mise en concurrence, et poste allant au plus offrant. 

    C’est la loi du « marché » ; la loi de l’offre et de la demande..

    Pas content ? Pas de revenu ; allez, crevez...... 

  • slipenfer 11 novembre 2010 10:37

    "Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons. Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu’eux. L’espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux.

    Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s’être emparés du pouvoir pour une période limitée ; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.

    L’esclavage c’est la liberté. Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Mais s’il renonce à son identité, s’il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel.

    Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d’autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière n’est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c’est de commander à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne... Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre ? En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre ?

    Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quel sorte de monde nous créons ? Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui au fur et à mesure qu’il s’affinera deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. Notre civilisation est fondée sur la haine ; il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste.

    Nous avons coupé les liens entre l’enfant et les parents, entre l’homme et l’homme, entre l’homme et la femme. Mais plus tard, il n’y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs oeufs aux poules. La procréation sera une formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d’alimentation. Il n’y aura plus de loyauté que pour le pouvoir. Tous les plaisirs de l’émulation seront détruits remplacés par l’ivresse toujours croissante du pouvoir, qui s’affinera de plus en plus. Il y aura à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant... Autant qu’un monde de triomphe ce sera un monde de terreur... Nous commanderons à la vie à tous ses niveaux.

    Vous imaginez qu’il y a quelque chose qui s’appelle la nature humaine qui sera outragée par ce que nous faisons et se retournera contre nous. Mais nous créons la nature humaine. L’homme est infiniment malléable.

    Tel est le monde que nous préparons. Un monde où les victoires succèderont aux victoires et les triomphes aux triomphes, un monde d’éternelle pression, toujours renouvelée, sur la fibre de la puissance. Vous commencez à réaliser ce que sera ce monde. À la fin vous ferez plus que le comprendre, vous l’accepterez, vous l’accueillerez avec joie, vous en demanderez votre part en idolâtrant vos propres bourreaux.« 


    extrait de »1984" de George Orwell


    • Francis, agnotologue JL 11 novembre 2010 10:49

      Merci slipenfer pour ce rappel.

      « La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. » (Orwell)

      Et c’est pourquoi il faut dire et redire : la fin ne justifiera jamais les moyens !


  • Defrance Defrance 11 novembre 2010 10:49

    Les Allemands font un peu mieux, ils doiven travailler pour1 € de l’Heure si ils veulent garder leur allocations chômage ?

     Dans un premier temps ils avaient aussi proposé la prostitution aux femmes , mais devant le tollé général ils ont du renoncer a imposer cette forme de travail !


  • Defrance Defrance 11 novembre 2010 11:20

    Faites comme moi, boycottez tout ce qui est ANGLAIS, buvez du tilleul a la place du thé, ça detend, Plus de voyages chez les Grand Bretons et quand une voiture immatriculée GB vous demande le chemin, c’est Deux fois a Droite , puis Trois fois a Gauche, ou l’inverse, sauf si c’est un ecossais !

     


  • Mr Mimose Mr Mimose 11 novembre 2010 11:47

    Si j’ai bien compris on souhaite faire travailler les chomeurs et en échange ils pourront continuer à toucher quelques prestations sociales.


    J’ai une meilleure proposition, on les fait travailler mais pas pour continuer à toucher des allocations comme si ils étaient une sous-catégorie de travailleurs, mais on leurs propose un vrai contrat de travail !!!

    J’ai pas tout compris dans la proposition de Cameron, d’après moi soit y’a pas de boulot et on est au chomage, soit y’a du boulot et on a un contrat de travail !!

    Mais qu’on soit au chomage et qu’on bosse, c’est quoi comme catégorie de travailleurs ???

    Quelqu’un peut m’expliquer ?

  • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 11 novembre 2010 12:57

    Ces gens n’ont rien compris aux vertus de la Corvée.


    « Proposer » du travail oui, mais de l’utile à la nation, telle que le seigneur d’aujourd’hui, c’.a.d. le Service publique, le juge utile réellement, à la nation.

    A « la nation’ ou à »la collectivité’ si vous voulez, on verra plus tard.

    Les trous qu’on creuse et puis qu’on rebouche au Champs de Mars, vieux repoussoir à andouilles vertes politiques, ce n’est pas utile réellement donc il ne faudrait même pas ’y penser ni l’évoquer. Normalement.... Fini.

    Travail payé évidemment, au minimum syndical et quelle que soit la fonction (mettons..). 
    La corvée ’offerte’ par le gardien du domaine public, à savoir l’état tout connement, non négociable et non vendable, hors du domaine des marchands et des souffleurs de vent, direct hériter de la noblesse bien comprise évidemment, et bien digérée...

    Moi chômeur actuel je ne demande pas mieux, il me conviendrait bien d’être contre mon pécule obligé que, faute de mieux, le gardien du Domaine, l’état quoi, me ’propose’ un travail en ses ateliers nationaux en ses champs en ses agences, qu’il juge librement et de lui même, utile, réellement à ceux qui le font vivre, à savoir la collectivité intelligemment définie : le pays national, me donnant ou ne me donnant pas le choix ce n’est pas si grave.
    Mais me payant évidemment, c’te bonne blague, voire offrant même un repas chaud entre midi et deux.

    C’est la corvée qu’il faut rétablir, et non pas l’esclavage (quels cons !! mais qeuls cons !!)
    Corvée modernisée bien sûr, aux normes de travail syndicales pardi, mais sans plus non. et pas forcément beaucoup d’heures, il en faut pour tout le monde. Au total du boulot et pas beaucoop d’argent, mais un résultat réellement utile pour la collectivité intelligemment définie (disais-je.. car les frontières définissent les responsabilité, il faut les rétablir,modernes, et à l’intelligente échelle) ; et pour moi après tout une expérience professionnelle de plus, des liens sociaux tissés et des contacts pro réguliers. 
    Pour ceux qui ont la fibre nationale, ou sociale, sans négliger l’écologique du tout : le plaisir supplémentaire de contribuer à une oeuvre du Domaine. C’est à dire qui perdurera, qui ne sera jamais vendue à Halliburton ni transformée en hachoir à peuple et à esprits civilisés, jamais tyran monopolistique totalitaire sans ’Dieu’, c’est à dire référentiel moral avec droit de véto..

    Pour cela il faut un secteur public (dans l’héritage bien digéré de la royauté française quel plaisir), qui soit non seulement régulateur (un peu), mais aussi acteur,un peu, juste en ces quelques ’terres’ laissant le reste (le ’tiers’ pour filer la métaphore..), libre, libéral, avec juste quelques ’régulations’ (Education nationale, santé etc.) qu’un Français estime indispensables, pas la City..

    Le contraire de la vision UMP économiquement anarchiste, le contraire de la vision PS des irresponsables sans frontières. Opposée au monopole à la piquouse folle de la controlite aiguë, cette drôle de maladie du 20e siècle... Opposé au renoncement fataliste des idiots bling-bling neocons et anciens socialauds terrasseurs de civilisation du début du 21e, qui ouvrent bien grand la porte à l’Orange-gouvernement, option bank Unik et fusionné à Nestlé Bien-être..., comme des andouilles et des perdus qu’ils sont.

    Il faut établir ça !
    Il faut se secouer un peu les enfants.
    Comprendre un peu les vertus de la modestie nationale, libérale avec libres propriétés pour le tiers, le peuple, nous quoi si possible !, et les grandeurs du Domaine, national bien assis parmi les siens voisins. 
    (je tolère la version européenne à la limite. La version régionale m’amuse certes, mais n’aura jamais les moyens, l’assise... Là pour le coup on aurait droit aux « trous qu’on creuse puis qu’on rebouche », au Champs de Mars...)
    (pas de grand camp mondial unik avec des éco-prolétaires en converse partout, trimant pour ’rembourser’ l’Imprimerie, svp...)

    Quand au ’débat’ sur le rétablissement de l’esclavage... il est nul et non avenu. Un attrape nigauds c’est l’évidence immédiate, un de plus.
    Ce n’est même pas un ballon d’essai communicationnel, juste un attrape nigauds. L’UMPS va paraître ’social’ après une pantalonnade pareille... Aux yeux des enfants.

  • Marc Bruxman 11 novembre 2010 13:23

    « Deuxièmement, d’un point de vue purement technique, faire travailler au tarif chômage lesdits chômeurs va entraîner la perte d’emploi de personnes qui effectuaient préalablement le même travail, mais au prix du marché du travail (déjà structurellement bas à cause des raisons évoquées plus haut). Et cela va tendre le marché de l’emploi vers la direction favorable aux employeurs. »


    Faux il y a des tas d’emplois de service qu’on ne fait plus car c’est trop cher. Par exemple aux USA il y a systématiquement des voituriers qui garent votre caisse et des gens pour mettre vos courses en sac. Si on fait faire ces boulots par des chomeurs ca n’enléve pas de « boulot » à un actif et ca dissuade les gens de ne rester à rien foutre. 

    Meme si la meilleure méthode reste de supprimer les charges sociales (verser le vrai salaire brut complet aux salariés) ainsi que les allocations. Ces emplois se créeront d’eux mêmes et comme il n’y aura plus d’allocs les branleurs les accepteront. Mais les entreprises paieront pour le service rendu ce qui est logique. 



    • sisyphe sisyphe 11 novembre 2010 13:52
      Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.68) 11 novembre 13:23

       il y a des tas d’emplois de service qu’on ne fait plus car c’est trop cher. Par exemple aux USA il y a systématiquement des voituriers qui garent votre caisse et des gens pour mettre vos courses en sac. Si on fait faire ces boulots par des chomeurs ca n’enléve pas de « boulot » à un actif et ca dissuade les gens de ne rester à rien foutre. 

      Ah !?! 

      Donc, on n’enlève pas le job des voituriers, en le faisant faire gratos par des chômeurs ? 

      C’étaient donc des emplois fictifs ? smiley 

      Le pauvre Bruxman, volant au secours du servage, s’emmêle les pinceaux tout seul 

      Ah... tous ces nostalgiques du temps des Seigneurs... 

      Vivement le retour de la dime, de la gabelle, et du droit de cuissage, pas vrai, Bruxman ? 

       smiley 


    • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 11 novembre 2010 18:28

      Marx Bruxman expliquait que c’est le marché livré à lui même qui avait déjà supprimé le métier de voiturier (trop cher), et que donc y placer un emploi subventionné ne nuisait pas au ’marché de l’emploi’, ne prenait pas la place de quelconques employés (à la différence de l’immigration de masse.)


      Mais perdrais-je mon temps ?


  • Marc Bruxman 11 novembre 2010 13:35

    C’est plutot d’état que nous n’avons plus besoin. La grande misére a déja disparue de nos pays et le niveau de vie est monté. Regardez le PAris photographié par doisneau durant les soit disant 30 glorieuses. C’est pourri on se croierait dans le tiers monde. Ce que les bolches ne veulent pas admettre c’est que le libéralisme marche. Il enrichit nos sociétés de façon considérable. Bien sur, il considére que les gens reçoivent selon leur mérite et donc certains ont bcp plus que d’autres. C’est bien cela encourage chacun d’entre nous à se bouger. 


    Offrir une contribution utile à la société d’aujourd’hui nécéssite des années d’études. Pourquoi un jeune se bougerait le cul si finalement il ne gagnera pas plus que le cancre ? Et pourquoi celui qui s’est bougé accepterait de ne pas gagner plus que le merdeux qui n’en branlait pas une ? 

    Alors libérons nous de l’état keynésien pour ne garder qu’un état minimal et après une période d’acclimatation, tout ira pour le mieux.

    • sisyphe sisyphe 11 novembre 2010 14:00

      ... comme disaient Hayek et Friedman...


      Le problème, c’est que ça fait belle lurette (depuis 1973 exactement) qu’il n’y a plus « d’état keynesien », mais que l’économie mondiale (de même que la finance, bien sûr), est régie par un système friedmanien, suite à l’abandon de l’étalon-or, et de la création monétaire interdite aux états, et confiée aux organismes privés (d’où les dettes des états) ; avec tous les dégâts que l’on constate (pas pour les banques, ni les traders, rassurez-vous ; les bénéfices ont repris leur courbe exponentielle, depuis qu’elles ont été renflouées par l’argent des états, donc des citoyens)... 

      Et il continue à se trouver des gars, comme le Bruxman, pour nier la réalité, et prêcher pour une plus grande dérégulation encore ; de l’exploitation au servage ; les petits soldats des forces d’oppression font feu de tout bois... 

      Libre, on vous dit ; sauf que là, c’est pas libre ; c’est OBLIGE de travailler sans être payé , c’est pas beau l’avenir néolibéral ? 
       smiley 

    • Marc Bruxman 12 novembre 2010 00:50

      Quel est le pourcentage de l’état dans le PIB ? Si vous appelez cela du libéralisme, vous avez besoin de lunettes. Notre pays sera libéral lorsque : 

      • L’état ne représentera pas plus de 10 à 20% du PIB. (La police et l’armée ont un coût). 
      • Les prélévements obligatoires auront fortement chutés pour atteindre ce niveau. 
      En attendant c’est du keynésianisme camouflé. 

  • lagabe 11 novembre 2010 14:18

    je rappelle une définition

    Analysons maintenant la définition que François Perroux, un des plus grands économistes français, donne de l’entreprise, dans son ouvrage Le Capitalisme.

    « L’entreprise n’est pas une unité de production quelconque. Dans toutes les formes d’organisation (socialisme, artisanat, économies fermées), les personnes et les choses sont groupées en petits ensembles, subordonnés a une même direction qui se propose de porter au maximum un résultat jugé avantageux. Une confusion bien inutile est répandue par certains interprètes qui placent toutes ces unités de production sur le même plan, sans discerner en chacune ses traits propres. L’entreprise présente divers caractères qui permettent de la concevoir et de la reconnaître sans ambiguïté.

    Elle ne combine pas des facteurs de la production considérés en nature et elle ne se propose pas d’obtenir un produit considéré en nature. Elle combine les prix des facteurs de la production et elle tend a obtenir un produit évalué lui-même en termes de prix. La combinaison technique n’est qu’un moyen de la combinaison économique.

    L’optimum économique seul est décisif non le maximum technique. Par là, l’entreprise se situe dans le cycle indirect de l’échange (facteurs, marché des facteurs, achat des facteurs, combinaisons des facteurs, vente du produit, marché du produit) et non dans le cycle appelé parfois direct ou élémentaire (besoin-nature) : ce dernier est presque négligeable`dans les" sociétés évoluées.

    L’entreprise combine les facteurs de la production en vue d’obtenir un produit qu’elle écoule sur le marché. Elle ne tend pas immédiatement et principalement à satisfaire les besoins de ses membres. Elle s’oppose sous ce rapport a diverses unités de l’économie agricole ou des économies fermées de villa et de domaine avaient pour objet principal d’assurer la subsistance de leurs membres. Pourvu qu’elle puisse vendre son produit au coût ou au-dessus du coût l’entreprise est satisfaite. Elle répond à l’appel des besoins solvables sur le marche ; elle se conforme à la hiérarchie de leur solvabilité et non à celle de leur urgence appréciée en termes de laboratoire ou par référence à la morale d’un groupe.

    L’entreprise combine techniquement et économiquement des facteurs de la production qui lui sont apportés par des agents distincts de l’entrepreneur. Ce sont les travailleurs salariés. Ce sont les capitalistes prêteurs. Tandis que l’exploitation artisanale sous ses formes originaires implique combinaison de facteurs qui, pour la plupart, sont fournis par l’artisan lui-même, l’entreprise n’apparaît que lorsque le marché des facteurs de la production lui fournit une partie substantielle ou la plus large part du travail et du capital qu’elle emploie.

    Les calculs et les paris économiques par lesquels l’entreprise met en oeuvre une combinaison productive, sont rattachés à un même patrimoine. Le patrimoine est l’ensemble juridique et économique de valeurs par référence auquel ces calculs et ces paris revêtent un sens. Il donne son unité a l’entreprise à établissements multiples. L’avantage que, comme toute unité de production, l’entreprise s’efforce de porter au maximum n’est autre que son revenu monétaire net ou profit. »


    rien à dire de plus


  • Traroth Traroth 11 novembre 2010 14:29

    Je partage l’essentiel des constats de l’auteur, mais pas les relations de causes à conséquences. L’appauvrissement de la majeur partie des populations des pays occidentaux n’est pas fortuite. Elle est le fruit d’une volonté de remettre ces populations sous le joug d’une exploitation dont ils étaient les seules exceptions. Parce que non, les populations des pays pauvres ne se sont pas enrichies. On ne le répétera jamais assez : quand on délocalise, on ne déplace pas les emplois occidentaux dans les pays pauvres. Ce ne sont pas les mêmes emplois, et loin s’en faut !


  • Traroth Traroth 11 novembre 2010 14:49

    On fait passer l’idée en s’appuyant sur cette croyance communément répandue que les chômeurs le sont parce qu’ils sont paresseux, et que donc les forcer à travailler pour des clopinettes va les motiver pour retrouver un véritable emploi.

    Étrangement, les gens qui croient cela émettent subitement un autre son de cloche après un licenciement...

    Cette mesure va créer une concurrence gratuite pour des emplois salariés, et on peut s’attendre d’ici quelques années à des histoires où des gens se retrouveront en train de faire gratuitement le travail qu’ils faisaient contre un salaire auparavant. Impossible de garder un emploi comme celui-là : on est en concurrence avec des gens qui travaillent gratuitement !

    Et comment chercher un emploi quand on travaille 30 heures par semaine, c’est à dire 6 heures par jour ?


  • fredleborgne fredleborgne 14 novembre 2010 12:55

    Travailler est indispensable, et les cotisations chômage ne suffisent pas à compenser la perte d’un travail.
    Le parcours du demandeur d’emploi est de plus humiliant.
    Enfin, pour ceux qui auraient deux ans de chômage payé, le fait d’avoir une activité réduite ne leur permet d’être indemnisés que 15 mois au lieu de 24.
    Alors, le « travaller pour conserver des droits plus longtemps » est archi-faux. J’ai plus de 400 jours de « droits » et je ne suis pas indemnisé alors que mon auto-entreprise et le travail intérimaire ne me ramènent qu’entre 300 et 400 euros par mois. Il faudrait que je refasse un nouveau dossier en stoppant toute activité : où est la logique sinon celle de me rendre « légume » où d’accepter n’importe quel smic dans n’importe quel boulot ?
    J’ai encore une solution. Refuser le travail intérim, et travailler au noir plutôt qu’une auto-entreprise... parce qu’être honnête, ça ne paie pas


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