Commentaire de Morpheus
sur Les notes, c'est pas le problème


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Morpheus Morpheus 20 novembre 2010 11:51

Le système de notation tel qu’il est utilisé est une des sources des problèmes rencontré par certains élèves. Et ces problèmes conduisent en effet à un décrochage scolaire. J’en ai moi-même fait les frais à l’époque.

Les notations pourraient être un outil d’évaluation, mais encore faudrait-il qu’il soit utilisé à bon escient (méthodologie, où : sur quels critères établit-on les notes ?), mais surtout ne devraient en aucun cas être un outil « pédagogique », c’est-à-dire un outil dont les profs (mais aussi les parents, quelques fois) se servent pour stigmatiser les élèves et / ou instaurer un esprit de compétition. Chez les enfants de moins de 12 ans, cette méthode n’est absolument pas structurante, mais seulement conditionnante (façon « chien de Pavlof » revu et corrigé). Elle crée des clivages chez les élèves et enferme les plus fragiles dans une spirale négative dont il devient très difficile de sortir indemne.

En outre, le « redoublement » (termes au demeurant très imparfait, puisqu’il indiquerait qu’on double une seconde fois > re-doublement = doubler une deuxième fois) est extrêmement négatif et ne permet jamais de « rattraper » un retard. C’est d’un rare contresens que d’affirmer pareille stupidité. Si on perd une année, on ne la rattrape jamais, par conséquent, on provoque le retard, jamais l’inverse !

Mais plus largement, c’est l’ensemble du système pédagogique qui est à revoir. A méditer :
« Il est évident qu’une école où l’on force des enfants actifs à s’asseoir devant des pupitres pour étudier des matières inutiles est une mauvaise école. Une telle école n’est bonne que pour ceux qui croient en son efficacité, c’est-à-dire pour ces citoyens sans imagination qui veulent des enfants dociles, dénués eux aussi d’imagination et qui accommoderont d’une civilisation dont l’argent est la marque du succès. » A.S. Neill - Libres enfants de Summerhill


Voir ce commentaire dans son contexte