Commentaire de pigripi
sur Dans une publicité contre le viol, l'usage risqué de l'image


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pigripi pigripi 26 novembre 2010 16:30

L’affiche n’est en effet pas convaincante pour un sujet aussi dramatique et Monsieur Villach le démontre brillamment, comme à son habitude.


Il est dommage que certains en profitent pour minimiser le viol, mettre en doute le chiffre de 75 000 et nous ressortir la relativité du crime de viol comparé à d’autres délits et crimes.

Rappelons que la réalité et les dépôts de plaintes sont distinctes. Beaucoup de victimes ne déposent pas plainte par incapacité psychologique, besoin de déni, peur, honte, nécessité d’oubli pour continuer à vivre, crainte d’être humiliées par un fonctionnaire brutal et incompétent, sentiment de culpabilité, etc.

10 000 plaintes pour viol, cela signifie que les victimes sont allées au commissariat, on longuement attendu leur tour, on été reçues par un fonctionnaire qui leur a posé toutes sortes de questions embarrassantes et qu’il a accepté de prendre une plainte et non pas faire une main courante. Une véritable épreuve qui s’ajoute à celle du viol.

Il y a aussi les petits malins qui vont prouver que « mettre un doigt, un goulot de bouteille, une carotte, un manche, un crayon, une orange, un godmiché » dans la bouche, le vagin ou l’anus d’une fille c’est pas du viol ; Qu’éjaculer sur son visage ou sa poitrine ou ses chevilles, c’est pas du viol ; que lui attrapper les seins, le pubis, les lèvres ou les fesses, c’est pas du viol ; que l’obliger à assister à un rapport entre d’autres personnes, c’est pas du viol ; que si elle ne se débat pas, c’est pas du viol ; que si un homme frotte sa bite en érection contre son corps, c’est pas du viol ;que contraindre une prostituée à sexer, c’est pas du viol ; que si elle n’est pas contrainte à entendre toutes sortes d’insultes et cochonneries d’ordre sexuel, c’est pas du viol, etc.

Beaucoup de gens semblent ignorer que toute manifestation d’ordre sexuel imposée est un viol.

Et le viol, ça concerne les femmes en priorité mais aussi les hommes-les gays en particulier-, les petites filles, les petits garçons, les séniors et même les bébés.

Rappelons que 30% des hommes incarcérés ont été condamnés pour crimes et délits sexuels.
Quand on songe à tous ceux qui ne se sont pas fait prendre, ça fait froid dans le dos et met le feu aux fesses de toutes celles et ceux, presque tout le monde, qui sont des violables en puissance.

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