vendredi 26 novembre 2010 - par Paul Villach

Dans une publicité contre le viol, l’usage risqué de l’image

Une campagne comme celle contre le viol, lancée par les trois associations Collectif féministe contre le viol, Mix-Cité et Osez le féminisme, pouvait-elle se passer d’une affiche ? En termes de frappe, il faut l’avouer, les mots ne peuvent rivaliser avec l’image. Celle-ci permet par sa représentation analogique une condensation de l’information et se prête à une lecture globale immédiate. Les mots, au contraire, à la représentation arbitraire,  contraignent à une dispersion de l’information et à sa lecture fractionnée.

Il était donc difficile de renoncer à l’image. Mais le paradoxe était que les performances mêmes que l’on attend de l’usage de l’image pouvaient nuire à l’objet d’ une campagne aussi particulière. Les auteurs de cette affiche contre le viol ont réussi à l’éviter.
 
Un premier leurre d’appel sexuel
 
Impossible, en effet, d’échapper aux deux leurres étroitement imbriqués qu’implique une représentation du viol par l’image, même pour le dénoncer !
 
Le premier est évidemment le leurre d’appel sexuel  qui, par nature, contredit le message à diffuser. Il stimule les réflexes qu’on entend combattre. Le réflexe inné de voyeurisme est, en effet, déclenché par l’exhibition du plaisir d’autrui ou de son simulacre et, d’autre part, le double jeu de l’exhibition et de la dissimulation des indices sexuels va, par exaspération du voyeurisme, jusqu’à susciter le réflexe inné de frustration, générateur d’un inconfort qui appelle pour son apaisement un échange mental de « l’objet du désir  » contre « un désir de l’objet  » quelconque qui lui est associé.
 
- L’instantané simulé
 
L’image choisie en plan moyen montre bien ici un rapport sexuel entre un homme et une femme qui ne pouvait être esquivé. Et même, pour lui donner de la crédibilité, il est recouru à l’instantané simulé qui est une variante du leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée. L’information donnée, donc peu fiable par nature, est, en effet, une scène de viol prise sur le vif. Elle est convertie en information extorquée, donc plus fiable, par suite d’un raisonnement personnel du lecteur qui, ne relevant aucune trace apparente de pose ni de mise en scène, doit en déduire devant cet instantané que les deux personnages ont été surpris dans leur affrontement à leur insu et contre leur gré. 
 
- Métonymies sexuelles discrètes
 
Mais deux types de métonymies contradictoires sont retenues. Celles qui sont proprement sexuelles sont, sinon discrètes, du moins aussi peu ostentatoires que possible : elles dissimulent plus qu’elle n’exhibent. Sans doute la tenue de la jeune femme portant un haut court sur un jean laisse-t-elle voir le nombril et moule-t-elle la poitrine. Mais les deux personnages sont encore tout habillés et l’acte sexuel qui s’annonce, n’est signalé que par les préliminaires de deux actes stylisés comme des symboles : le visage de l’homme enfoui dans le cou de la jeune femme qu’il embrasse, et une main qui l’empoigne à l’entrejambe du jean.
 
- Métonymies d’agression explicites
 
D’autres métonymies, au contraire, visent à paralyser simultanément le réflexe de voyeurisme sexuel par un réflexe inné de répulsion en présentant les indices contradictoires explicites d’une odieuse scène de violence dans une relation qui ne tolère que douceur. L’homme est visiblement un agresseur qu’on reconnaît à son visage masqué dans sa précipitation à se jeter sur sa proie et à son autre main plaquée en bâillon sur sa bouche pour contenir ses cris. La jeune femme, en effet, est en posture tétanisée de résistance contre une relation forcée qu’elle refuse de toutes ses forces, visage convulsé sur le cri étouffé, poing fermé dans l’énergie du désespoir, bras en extension ou s’efforçant de l’être pour repousser son agresseur.
 
Les lieux, une salle avec porte blanche moulurée, le costume de l’agresseur et la couleur de peau sont enfin d’autres métonymies qui, contre les idées reçues, dressent pour cette scène de viol un contexte social plutôt favorisé et non misérabiliste ni sordide. Un réflexe d’indentification est ainsi recherché auprès des lecteurs qui ressemblent aux personnages. 
 
Un second leurre d’appel humanitaire
 
Un second leurre se substitue alors au leurre d’appel sexuel  : c’est le leurre d’appel humanitaireLe réflexe inné de voyeurisme n’est plus stimulé parl’exhibition du plaisir d’autrui mais par celui de son malheur ou de son simulacre : une jeune femme est agressée sexuellement. La distribution manichéenne des rôles est on ne peut plus claire pour provoquer la prise de parti : la jeune femme est la victime innocente et l’homme, le bourreau. Les réflexes attendus tendent alors à être aussitôt stimulés : un réflexe socioculturel de compassion envers la jeune femme agressée et un réflexe symétrique de condamnation envers son agresseur.
 
Le rôle des slogans est à ce moment d’amener le lecteur à ne pas en rester au stade du réflexe. Un contexte est évoqué par le premier, le grand nombre de viols : « 75.000 femmes violées par an, ça fait beaucoup pour des « cas isolés » ». Le deuxième fixe un objectif : « VIOL, la honte doit changer de camp » ; en quelques mots par sous-entendu est ainsi résumée la contradiction de la situation résultant d’un odieux amalgame entre victime et bourreau : une inversion des rôles fait de la femme victime d’un viol son propre bourreau et de son bourreau, une victime : la femme violée n’est-elle pas souvent accusée d’avoir provoqué son agresseur ? N’a-t-elle pas mérité ce qui lui arrive ? 
 
Un réflexe de culpabilité peut alors être stimulé chez le lecteur envahi de compassion mais qui, faute de contexte précis, se retrouve dans l’impossibilité d’agir et encore moins de porter assistance à personne en danger. Une solution lui est offerte : l’invitation à « (signer) le manifeste contre le viol  » lui est proposée par les associations pour apaiser l’ inconfort ressenti et susciter un réflexe de bonne conscience.
 
C’était une gageure, mais cette affiche réussit en fin de compte à emprunter un chemin de crête que les performances spécifiques de l’image par rapport à celles des mots rendaient périlleux. Les leurres d’appel sexuel et humanitaire inhérents au sujet du viol traité se neutralisent mutuellement, avec un dosage de métonymies propre à stimuler moins le réflexe d’attirance que ceux de répulsion, de condamnation, de culpabilité et d’assistance à personne en danger. Ce n’est pas un mince exploit. Il mérite d’être salué. Paul Villach
 
Crédit photo : Agnes Janin et Marie Bousseau
 


55 réactions


  • Fergus Fergus 26 novembre 2010 11:32

    Bonjour, Paul.

    Excellent article qui analyse parfaitement les sentiments contradictoires que fait naître une telle image


  • Fergus Fergus 26 novembre 2010 11:33

    Mon commentaire ayant été tronqué à l’envoi, je le complète : Entièrement d’accord avec votre conclusion.


  • Abderraouf 26 novembre 2010 11:43

    Bon article finalement merci.

    Et l’impact de l’image en l’occurrence est déterminant. Combien de films mettent en scène des débuts de viol, puis après quelques réticences de principe, un consentement manifeste de la victime qui n’en est plus du tout une puisqu’elle est très, mais alors très, satisfaite de son sort ?

    Quel impact sur les adolescents ? Quel impact sur des générations entières ?

    Alors puisque des associations (qui ont le mérite d’exister pour combattre cette lâcheté sans nom), comprennent enfin, alors qu’elles aillent jusqu’au bout, qu’elles travaillent en direction des romanciers et qu’elles n’hésitent pas à coller des procès à quelques industriels du cinéma, premiers promoteurs à l’échelle planétaire de ce qu’elles entendent combattre. 

    Et évidemment que ce n’est qu’une piste.


  • voxagora voxagora 26 novembre 2010 12:36

    L’affiche est effectivement dérangeante,

    et à la différence d’autres qui ne servent qu’à racoler et ne sont donc
    que des leurres (merci Mr Villach), ce qui est suggéré s’ajuste au sujet,
    celles qui ont pensé l’affiche sont partie prenante de ce sujet, 
    et le connaissent suffisamment pour nous en donner une image sensible,
    elles ne vendent rien, veulent juste nous dire « c’est comme ça ».
    Elles sont « dedans », alors que dans les leurres d’appel, 
    ceux qui participent à la fabrication sont extérieurs au sujet.
    Dommage qu’il faille attendre la fin de votre article pour voir où vous voulez en venir,
    cela va en décourager certains, et en tromper d’autres. 


    • voxagora voxagora 26 novembre 2010 15:34

      .

      Bien sûr que les éléments que vous soulevez sont à discuter point par point,
      je ne parlais QUE de l’impact de l’affiche sur notre sensibilité,
      et du fait que celles qui en sont à l’origine
      ne vendent aucune PRODUIT de consommation matérielle.

  • cathy30 cathy30 26 novembre 2010 13:25

    Bonjour Paul Villach
    je n’ai rien compris de votre texte, mais l’affiche me choque.
    Contre le viol, on peut mieux faire. Cela m’étonne que cela sorte d’un mouvement féministe, ou bien elles ont perdu la tête. Cette affiche est une incitation à la transgression...


    • Popu 26 novembre 2010 14:35

      J’approuve !


    • Ariane Walter Ariane Walter 26 novembre 2010 15:39

      Oui, cette affiche, la main sur le sexe, est excitante. (Vous comprenez ce que je veux dire. ce n’est pas que ça m’excite mais c’est un geste dont rêvent bien des hommes quand ils voient une super nana qui leur passe devant.) La fille fait nunuche avec son petit ventre à l’air. Nulle cette affiche.
      Je préfèrerais un mec vu de dos debout, avec en face de lui le visage d’une fille qui a peur. pas besoin de fesses ou de seins.


    • Fergus Fergus 26 novembre 2010 16:21

      Bonjour, Viktor.

      Ce chiffre est le résultat d’enquêtes de victimisation et il est encore probablement en dessous de la réalité tant les femmes répugnent, pour certaines d’entre elles, à aborder le sujet et à reconnaître qu’elles ont été victimes. Et cela est encore plus vrai des viols incestueux dont une petite minorité seulement sont connus rapportés à ce qui se passe tous les jours en France (vous n’imaginez pas le nombre de gamins placés à l’ASE, ex-Ddass).

      Quant à l’affiche, je la trouve bel et bien répulsive, la fille - qui na rien d’une bimbo, soit dit en passant - n’ayant en outre pas la main fermée dans le vide, mais le poing serré de rage. Faut-il, pour que le viol (ou ses prémices) soit choquant, le mettre en scène dans une cave ? Non, et c’est bien là ce que veut dénoncer cette affiche : le viol est omniprésent , dans tous les lieux, y compris ceux « bien éclairés, tout propres » d’un local de travail ou du domicile d’un ami que l’on aurait pas soupçonné.


    • Fergus Fergus 26 novembre 2010 16:30

      Il se trouve que j’ai une sensibilité particulière à la question depuis que j’ai assisté à un procès particulièrement révoltant. Ce procès, j’en ai rendu compte dans un article publié en octobre 2009 sur AgoraVox sous le titre « Violée, humiliée... Détruite  ! ». Il est malheureusement toujours d’actualité. J’ajoute que les magistrats avec qui j’en ai parlé à l’époque font eux aussi partie de ceux qui, comme moi, croient le nombre des victimes très largement supérieur aux chiffres avancés, y compris dans les enquêtes de victimisation.

      Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre ce fléau, et mettre en doute les chiffres avancés par les collectifs de femmes militantes n’est à l’évidence pas une bonne base.


  • SamAgora95 SAMAGORA95 26 novembre 2010 15:31

    Je pense Il faudrait plutôt une compagne qui incite les femmes à porter plaintes.

    Cela dit, 75000 ça me parait beaucoup quand même, il y a peut être un tri à faire.




  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 16:30

    L’affiche n’est en effet pas convaincante pour un sujet aussi dramatique et Monsieur Villach le démontre brillamment, comme à son habitude.


    Il est dommage que certains en profitent pour minimiser le viol, mettre en doute le chiffre de 75 000 et nous ressortir la relativité du crime de viol comparé à d’autres délits et crimes.

    Rappelons que la réalité et les dépôts de plaintes sont distinctes. Beaucoup de victimes ne déposent pas plainte par incapacité psychologique, besoin de déni, peur, honte, nécessité d’oubli pour continuer à vivre, crainte d’être humiliées par un fonctionnaire brutal et incompétent, sentiment de culpabilité, etc.

    10 000 plaintes pour viol, cela signifie que les victimes sont allées au commissariat, on longuement attendu leur tour, on été reçues par un fonctionnaire qui leur a posé toutes sortes de questions embarrassantes et qu’il a accepté de prendre une plainte et non pas faire une main courante. Une véritable épreuve qui s’ajoute à celle du viol.

    Il y a aussi les petits malins qui vont prouver que « mettre un doigt, un goulot de bouteille, une carotte, un manche, un crayon, une orange, un godmiché » dans la bouche, le vagin ou l’anus d’une fille c’est pas du viol ; Qu’éjaculer sur son visage ou sa poitrine ou ses chevilles, c’est pas du viol ; que lui attrapper les seins, le pubis, les lèvres ou les fesses, c’est pas du viol ; que l’obliger à assister à un rapport entre d’autres personnes, c’est pas du viol ; que si elle ne se débat pas, c’est pas du viol ; que si un homme frotte sa bite en érection contre son corps, c’est pas du viol ;que contraindre une prostituée à sexer, c’est pas du viol ; que si elle n’est pas contrainte à entendre toutes sortes d’insultes et cochonneries d’ordre sexuel, c’est pas du viol, etc.

    Beaucoup de gens semblent ignorer que toute manifestation d’ordre sexuel imposée est un viol.

    Et le viol, ça concerne les femmes en priorité mais aussi les hommes-les gays en particulier-, les petites filles, les petits garçons, les séniors et même les bébés.

    Rappelons que 30% des hommes incarcérés ont été condamnés pour crimes et délits sexuels.
    Quand on songe à tous ceux qui ne se sont pas fait prendre, ça fait froid dans le dos et met le feu aux fesses de toutes celles et ceux, presque tout le monde, qui sont des violables en puissance.

    • Fergus Fergus 26 novembre 2010 16:32

      Bravo, Pigripi, 100 % d’accord avec votre commentaire !!!


    • Francis Francis 27 novembre 2010 08:39

      Bonjour,

      plutôt d’accord avec ce que vous dites mais s’il vous plaît ne mélangez pas agressions sexuelles, harcèlement et viol. Vous vous décrédibilisez et décrédibilisez les messages visant à dénoncer les violences faites aux femmes.

      Pour info : Art L 222-23 CP

      « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

      Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle. »

      Merci de votre lecture.


  • dupont dupont 26 novembre 2010 16:35

    Les associations anti-racistes vivent du racisme. Il leur faut donc dénoncer des actes racistes ou nommés comme tels, avec moult tapage médiatique, pour justifier leur présence et leurs subventions. Ce qui fait qu’aujourd’hui, certains quidams ne savent plus s’ils peuvent désigner un Noir en utilisant l’adjectif « noir ».
    Les associations féministes vivent des violences faites aux femmes. Il leur faut donc dénoncer ces violences ou nommées comme telles avec moult tapage médiatique pour des raisons identiques à celles ci-dessus. Ce qui fait qu’une femme peut traiter un homme de « connard » même s’il ne le mérite pas alors que lui ne peut pas rétorquer « toi-même » sous peine de passer en justice pour violence verbale, alors que la dame le mérite peut-être. 
    Fut un temps où la suspicion était la norme à chaque dépôt de plainte pour viol. Il semblerait qu’aujourd’hui toute déclaration soit prise pour argent comptant.
    On n’a jamais su régler correctement les curseurs.
    Cette affiche n’est donc que de la pub qui vise à développer les affaires. Elle ne réfrénera en rien les pulsions sexuelles des détraqués de la braguette par contre elle développera la confusion dans la tête de dames pas bien dans leurs bottes qui verront des violeurs partout. Quant aux victimes réelles, elles continueront à tenter de survivre avec leur fardeau.
    Par contre les assocs auront réussi leur coup, l’avenir leur appartient, les chiffres, invérifiables, devraient grimper.


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 16:42

    dUPONT-la-joie fidèle à lui-même.


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 16:44

    Merci Fergus smiley

    On se retrouve où smiley)))))

  • Jéjé Jéjé 26 novembre 2010 17:06

    Et les couples qui, par fantasme et plaisir sexuel, simulent un viol ; Quelques années plus tard (divorce, problèmes conjugaux, que-sais-je-encore..), si la femme décide de porter plainte, on fait comment ? 




    (J’ajoute que ce commentaire n’enlève en rien l’atrocité du viol, de même qu’une campagne de sensibilisation apparait nécessaire, bien que les chiffres me paraissent un poil gonflés).

  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 17:19

    Comme d’hab, les commentaires du Rodier sont immondes et me donnent la nausée.


    Par ex, il cite comme preuve que les victimes de viol sont des affabulatrices le fait que certaines appellent pour demander si ce qu’elles ont subi contre leur gré est du viol.

    Le seul fait de poser cette question indique évidemment que la femme (l’homme, l’enfant, le vieillard) a subi un acte de nature sexuelle contre son gré mais que comme il ne s’agit pas d’une stricte pénétration elle ignore comment le qualifier pour porter plainte, pour se faire soigner, pour se récupérer, pour faire face à son traumatisme, se défendre ou tout autre motif en relation avec sa dignité, son intégrité et son équilibre.

    D’autre personnes peuvent légitimement se demander si, juridiquement, ce qu’elles ont subi entre dans les critères de la loi qui implique le passage en assises du prédateur.

    On sait aussi que les pervers ont l’art de faire passer des vessies pour des lanternes, de manipuler leurs proies, de les retourner physiquement et psychologiquement comme des crêpes, de les faire douter de la réalité de leur agression et même de persuader que leurs attouchements relèvent de l’examen médical ou d’un geste amical.

    Sans parler des victimes qui ont été forcées à leur insu, sous GHB ou autre drogue ou état de sujétion mental ou physique.

    Par exemple, quelle patiente allongée sur une table d’examen ira imaginer que l’exploration de son vagin et de son anus pendant des heures au prétexte de l’établissement d’un diagnostic est en réalité un viol ?

    Quelle femme alitée et fébrile qui reçoit un technicien de laboratoire pour un prélèvement sanguin, lequel qui lui impose un toucher vaginal ou rectal imaginera que c’est un viol ?

    Pour Mr Rodier, le responsable de la ligne d’urgence décrivant de tels fait devrait répondre : mais non, Madame, votre gynéco avait besoin d’une heure pour vous tâter par tous les trous car il n’était pas équipé d’échographe ou d’autres outils professionnels. Non Madame, vous n’avez pas été violée par le technicien de labo qui pour être certain de la validité de votre prise de sang devait absolument pénétrer votre vagin et votre anus.

    Je ne doute pas que si Mr Rodier consultait un proctologue pour des hémorroïdes et qu’une fois installé à 4 pattes sur la table d’examen le cul en l’air il ne s’inquiète pas d’être fouillé, exploré, sondé, palpé, tâté pendant un heure pour apprendre que oui, il a bien des hémorroïdes.....Bien entendu, il ne songerait pas une seconde avoir été violé parce qu’il en aurait retiré un grand plaisir, qu’il aurait aimé ça et qu’il en redemanderait......

    • dupont dupont 26 novembre 2010 17:28

      « Par exemple, quelle patiente allongée sur une table d’examen ira imaginer que l’exploration de son vagin et de son anus pendant des heures au prétexte de l’établissement d’un diagnostic est en réalité un viol  »

      Au bout de combien d’heures faut-il suspecter un examen anormal ?
      Mon dentiste souhaite me faire un toucher rectal pour s’assurer qu’il n’y a pas risque de perforation du rectum par les racines de ma dent de sagesse, dois-je m’inquiéter ?

      Pipigri et la perspicacité...


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 17:27

    Comme image, je proposerais, comme pour les pack de cigarettes qui montrent des poumons cancérisés, des photos de vagins et d’anus tuméfiés, déchirés, sanguinolents...


    Sinon le vieux slogan : quand une femme dit non, c’est NON.

    Ou alors : Touche pas à mon con !

    • Jéjé Jéjé 26 novembre 2010 17:40

      Ouais mais quand elles disent non, elles pensent oui. Con-pliquées les femmes...


    • Abderraouf 26 novembre 2010 17:51

      Jéjé félicitations. Vous êtes l’heureux gagnant de 10% des actions de la prochaine vague de viols.


    • Abderraouf 26 novembre 2010 17:57

      Mais qu’est-ce que je raconte moi.
      Jéjé, vous venez de justifier la to-ta-li-té des viols passés et à venir. Vous êtes très fort. 


    • Ariane Walter Ariane Walter 27 novembre 2010 05:05

      @ Jéjé

      Pauv’ con !!
      (Je cite Sarkozy)


    • Jéjé Jéjé 30 novembre 2010 00:54

      Bah pour les femmes que j’ai connu, c’était plutôt le cas : Après une soirée romantique (pizzeria sympa, after dans un bar à ambiance, etc) et ce même si, une fois arrivée au lit, la migraine-fatigue-flemme lui faisait dire non, un bisou dans le cou, suivi de quelques déplacements de ma main dans des zones stratégiques et le non se transformait comme par magie en oui.

      Et ceci n’est en rien un pamphlet pour la sauvegarde des viols (acte atroce qui mérite la pendaison par les testicules), juste un acte de compréhension de l’autre sexe (ma foi fort compliqué).


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 17:38

    Pour ce qui est des comportement ludiques entre adultes consentants, pourquoi ne pas jouer au gendarmes et aux violeurs, à Dr Jekyll et Mr Hyde, au gynéco et à l’infirmière, au proctologue et au marteau-piqueur, au Rodier battu et à la Cruella, au plombier et à la mamie, à la super mamie et au bachelier redoublant, au pointeur et au mouton, à la prostituée gratuite et à l’exhibitionniste payant, à la pensionnaire en jupe plissée socquettes couettes et au proviseur, à la catcheuse et au playboy, au juge et au gorille, etc. ?


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 18:16

    Jéjé, la prochaine fois que je vous rencontre, je vous propose de vous couturer le prépuce (si vous n’en avez pas, ce sera le gland- avec une aiguille en or et du fil de soie et si vous refusez, je comprendrai que vous me dites oui, oui, oui j’ad’or smiley


    • Jéjé Jéjé 30 novembre 2010 00:58

      La souffrance peut-être une source de plaisir après tout, et puis voir se faire coudre le gland par de l’or, c’est bien mieux que d’avoir une bite en plomb.

      SI vous me cherchez, je serai sur le chan du 3615 Lula smiley


  • Annie 26 novembre 2010 18:50

    La seule chose choquante dans cette publicité est d’attribuer au violeur une intention, celle de vouloir quand même faire plaisir à sa victime. La victime n’est donc plus tout à fait victime si elle ressent du plaisir, mais elle devient complice.


  • franc 26 novembre 2010 20:27

    On est allé trop loin dans la qualification de viol ----------------------------------------aujourd’huis une simple tape aux fesses ou attouchements sexuels se voient être dénoncés comme des viols et donc comme un crime par une certaine frange de féministes ,ce qui est tout à fait exagéré et injuste-------------------------------------------------- on en arrive à cette dérive américaine où un simple regard peut être considéré comme viol ou une agression sexuelle et la drague donc serait interdite 

    je pense et il me semble que la loi le stipule aussi que pour caractériser un viol il deux éléments doivent entrer en jeu impérativement ,le non consentement et la stricte pénétration

    dans une société il faut respecter tout le monde et la liberté de chacun , et tout individu a droit à la satisfaction de tous ses besoins spécifiques y compris sexuels ,homme ,femme et enfant ---------------------------------------------------------- il me semble que en France comme aux Etats-unis et en Angleterre , on est allé trop loin dans la défense des droits des femmes au détriment des droits des hommes du moins dans le domaine de la famille et de la sexualité alors que dans les pays islamique c’est le contraire ---------------------------------il ya un déséquilibre d’un côté comme de l’autre et il faudrait revenir à un équilibre pour retrouver une harmonie dans la société ;ni machisme ni féminisme mais respect des besoins et des désirs des uns et des autres

    d’autre part on porte le regard sur la violence des hommes mais rien sur la violence des femmes qui n’est pas moins néfaste voire même plus nocive ,celle-ci pouvant briser des hommes et des familles entières par le mensonge calomnieux qui s’avère être encore plus criminel que le viol lui-même

    aussi ,bien que j’abhore les sociétés islamiques avec leur lois rétrogrades et injustes , j’y trouve néanmoins quelque chose de bon dans ce principe de précaution qui consiste à exiger quatre témoins hommes ,le témoignage d’une femme n’étant pas valable,pour les affaires de viol


  • Loatse Loatse 26 novembre 2010 20:28

    « Et même, pour lui donner de la crédibilité, il est recouru à l’instantané simulé qui est une variante du leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée.  »

     ???


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 20:41

    Franc Tireur dégaine sa verge plus vite que son ombre, c’est lumineux ;-((((


  • pigripi pigripi 26 novembre 2010 21:12

     Rodier écrit l’essence du raisonnement du violeur :


    l’autre n’a pas le droit de me désirer si je ne le désire pas et je peux, en toute liberté, porter, dans l’espace public ou semi privé, toutes les tenues, que je souhaite.

    ---------------------------------------
    Les femmes, comme les hommes ont besoin d’être désirés. C’est un besoin humain général et essentiel.

    Ce n’est pas le désir qui est en cause dans le viol, c’est l’obligation de subir sous la contrainte physique et/ou psychologique le désir de l’autre.

    Les hommes ne sont pas des gamins incapables de se retenir de chiper des bonbons mis sous leur nez à la caisse. La majorité d’entre eux sait se retenir parce qu’ils ont appris à se contrôler grâce à l’éducation qu’ils ont reçue.

    Et en amour, il n’y a rien de plus agréable qu’un homme qui sait se contrôler, se retenir pour faire durer le plaisir smiley)))

    Le vieux raisonnement qui consiste à dire que les hommes ne peuvent pas se retenir à cause de leur testostérone, que leur désir est irrépressible contredit totalement les arguments des hommes qui expliquent qu’on doit exciser les femmes pour qu’elles réfrènent la puissance de leur désir.

    Je respecte trop l’humanité pour imaginer que les hommes seraient incapables de contrôler leur désir à cause de leur testostérone et qu’ils ne seraient que des machines à la mécanique incontrôlable.

    Mais tant qu’il se trouvera, comme sur ce fil, des hommes pour justifier le viol et protéger, utiliser, valoriser, encourager cette ignoble pratique, le monde restera un enfer pour les femmes...mais aussi pour les hommes qui pleurnichent de ne pas avoir de relations plus civiles avec les femmes.



  • anty 26 novembre 2010 21:19

    Il n’ ya pas si longtemps un acteur français a été condamné pour une relation consentie avec une mineure.

    La justice a tranché en faveur des parents de la mineure qui l’avaient accusé du« viol »de leur fille chérie.
    La mineure a avoué qu’elle était consentante
    mais sa déclaration n’a eu aucun effet au tribunal auprès des juges ...

    Cet exemple peut donner à réfléchir sur le 30% des prisonniers sanctionnés pour les abus sexuels...


  • anty 26 novembre 2010 22:06

    Pour moi le viol psychique est bien plus grave dans notre pays .

    Chaque année on dénombre environ 12000 suicides en France
    dont 80% des ces malheureux sont des hommes

    La sur protection des femmes conduit à un mépris de de l’existence des hommes
    il serait temps que la roue tourne de nouveau en faveur de ceux qui ont construit cette planète

    Source Wiki


  • Annie 26 novembre 2010 22:18

    Serait-il inapproprié de mentionner qu’il y a viols et viols selon que l’on vive en France ou au Congo.
    Les seuls viols que j’ai connus (comme témoin) s’accompagnaient de seins coupés, de vagins transpercés, de foetus arrachés des ventres de leurs mères. On peut faire du viol un acte purement sexué, mais il s’agit aussi d’une arme de guerre, pour humilier ou démoraliser l’adversaire, ou d’un acte de vengeance. Il y a d’abord dans le viol un rapport de pouvoir, dont sont principalement victimes les femmes, mais pas seulement. Le viol est culturellement plus humiliant pour un homme, et le sujet est toujours tabou. C’est un sujet trop grave pour en faire un argument purement féministe.


    • Francis Francis 27 novembre 2010 10:09

      Oui le viol des hommes existe et particulièrement en milieu carcéral (en France).

      Oui le viol est un crime. Oui il peut aussi être employé comme arme de guerre. C’en est une.

      Mais cela ne justifie en rien le viol des femmes (et des enfants) en temps de paix dans un pays en paix.

      Rappel : en France

      Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

      Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle. (art 222-23 CP)



  • moebius 26 novembre 2010 22:26

    j’ai pas vu cette pub ni lu cette article car j’en ai déja lu un mais j’aime bien le leurre d’appel sexuel et chaque fois que je suis leurré par ce leurre j’achéte quelque chose comme des shampoings deux en un ou des moules à gauffre à piston


  • moebius 26 novembre 2010 22:30

    méme un fois j’ai rien acheté et je le confesse, je me suis contenté de me masturbé gratuitement sur un leurre d’appel sexuel et aprés j’était tout triste


  • docdory docdory 26 novembre 2010 23:09

    Je pense que , de même qu’il y a eu une extension abusive du domaine du racisme ( aboutissant à qualifier de racisme le simple fait de ce moquer d’une religion ) il y a également une extension abusive du domaine du viol.

    Une de mes jeunes patientes , qui avait la fâcheuse habitude de se livrer à des alcoolisations massives tous les week-ends , à la suite desquelles elle ne se souvenait de pas grand chose , retrouva un jour chez elle , un lendemain de fête ,dans sa chambre, alors qu’ elle se réveillait avec la gueule de bois, un préservatif usagé. Elle ne se souvenait d’aucun rapport.
    Peut-on dire qu’elle a été violée ? ( elle même se posait la question, et me la posait. ) 
    Je lui ai répondu, c’est que le viol supposait une agression préalable, soit physique ( menace par arme, être rouée de coups etc ...) soit chimique ( lorsque on met à l’insu d’une femme dans son verre la " drogue du violeur ) par exemple.
    Mais , lui expliquais-je , comme personne ne l’avait contrainte à boire ce qu’elle avait bu, d’une part, et d’autre part qu’il est de notoriété publique que l’alcool désinhibe sexuellement toute personne qui en consomme une bonne dose, il était impossible de déterminer scientifiquement si elle avait eu un rapport consenti dont elle ne se souvenait plus, ou au contraire si quelqu’un avait plus ou moins profité d’un état de semi-coma éthylique dans laquelle elle se serait plongé elle même. Il était donc impossible scientifiquement de dire si elle avait été victime d’un viol ou d’un manque de discernement lié à son alcoolisation massive.
    Elle en a tiré les conclusions qui s’imposaient , elle a arrêté de boire !
    Tout ça pour dire qu’en l’absence de coups et blessures, de traces de drogue dans le sang ou de menace par arme, on ne devrait pas parler de viol, sauf à mettre la moitié de la gent masculine en prison.
    N’oublions pas que dans la majeure partie des cas, c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre, et qu’il vaut mieux dix coupables en liberté qu’un seul innocent en prison. Tout juré d’Assises devrait se souvenir d’Outreau avant de condamner quelqu’un pour viol.
    En ce sens , l’affiche est fort ambiguë, car la main gauche de la jeune fille repousse plus que mollement le violeur supposé. Je pense que dans un vrai viol, elle se débattrait sauvagement et sa main serait tendue et crispée, dans une véritable position de défense.

    • dupont dupont 27 novembre 2010 09:38

      Assez d’accord avec l’ensemble de vos analyses.
      Je rajouterais que le mâle est en train d’être pris dans la nasse. Certes il a jubilé en voyant s’installer une plus grande permissivité sexuelle : les beatniks, les hippies, la pilule, les capotes à tous les coins de rue,l’avortement, la pilule du lendemain...autant de choses qui permettait de « tirer » sans conséquence pour l’avenir, la dame ayant tous les moyens à disposition pour se débrouiller. 
      Il semblerait qu’aujourd’hui, ces dames s’aperçoivent qu’elles ont été les dindes de la farce et que la fameuse « liberté de la femme » qu’elles revendiquaient à hauts cris et qu’elles ont obtenue était en fait la « liberté pour les hommes » et donc qu’elles se sont fait avoir.
      Elles le découvrent aujourd’hui et veulent le faire payer aux mâles : capital et intérêts usuraires, mais tout en gardant leur liberté de se donner à qui elles veulent.
      Le syndrome de la mante religieuse peut-être et rancunière de surcroît.


    • Francis Francis 27 novembre 2010 10:22

      D’accord avec Rodier sur un point.

      Outreau est l’arbre qui cahe la forêt.

      Notre système judiciaire est devenue une sorte de loterie qui commet des erreurs dans un sens comme dans l’autre (Voir Myriam Masse par ex.)

      Mais attention de ne pas nier certaines victimes grace à d’autres .

      Je rappelle à toutes fins utiles qu’à Outreau il y a aussi des enfants victimes de sévices sexuels graves. Constatés par des lésions physiques et pas seulement psychologiques.

      Dans ce désastre seul « le petit juge » a réellemnt « morflé ».

      Les 60 autres magistrats (proc en tête) s’en sortent très bien....eux.

      Les victimes ? Quelles qu’elles soient.......On en parlera .....peut être....plus tard.

      Merci de votre lecture.


  • Loatse Loatse 26 novembre 2010 23:23

    Eros et le moule à gaufres..(Essai) :)


  • Francis Francis 27 novembre 2010 09:52

    DES CHIFFRES

    Bonjour,

    lorsque des instituts de « sondages », utilisant des outils statistiques, donnent au dixième de pour cent près un résultat d’élections en se basant sur un « échantillon représentatif » d’un millier de personnes on constate à juste titre la puissance de ces outils statistiques.

    Lorsque ces mêmes outils sont utilisés sur des échantillons (on parle de cohortes en stat.) de plusieurs milliers voir dizaine de milliers (ENVEFF, OND...) et que cela concerne des études de victimations les mêmes qui constatent la justesse des chiffres dans le premier cas que je cite sont très incrédules concernant les études de victimation.

    En matière statistique on peut déjà obtenir une « image » représentative avec une cohorte de 100.

    Concernant les 10000 faits de viols signalés aux forces de l’ordre et enregistrés comme tel ce ne sont des statistiques de concaténation des états 4001 des services de police (en clair la somme des actes enregistrés.)

    Quant aux jugements ? Si 10 000 faits de viols sont signalés aux forces police et de justice moins de 1500 adultes sont renvoyés aux assises pour fait de viol (chiffres ministère justice). On est loin, très loin des condamnations systématiques que certains évoquent ici.

    Concernant les erreurs judiciaires on parle bien d’Outreau et c’est normal.

    Parle-t-on autant de l’affaire Myriam Masse ?


    Pour info :

    Selon ENVEFF 48 000 femmes de 20 à 69 ans victimes de viol (hors 15 18 majeures sexuelles, hors + de 60 ans, hors mineurs)

    Selon OND 130 000 viols commis en France (toutes population concernées essentiellement les femmes selon l’auteur du rapport)

    Selon Min. Just. moins de 1500 adultes renvoyés aux assises pour fait de viol.

    Selon art L 222-23 CP le viol est puni de 15 années de réclusion criminelle.

    Selon un article du quotidien national « Le Monde » du 26 juillet 2005 nous apprend que :
    61,4% des peines attribuées pour viol en 2003 sont inférieures à 10 ans
    33,2% des peines attribuées pour viol en 2003 sont inférieures à 5 ans
    13,4% des peines attribuées pour viol en 2003 ne comportent pas de peine d’emprisonnement.

    Selon « les pratiques de harcèlement en milieu éducatif » (JM Horenstein MGEN) près de 100 personnels (de l’EN) victimes chaque jour de gestes ou propos sexuels non désiré commis par le hiérarchie.

    Autant d’études indépendantes les unes des autres mais corroborant quant même certains faits.

    Des radars partout pour 4800 mort sur les routes (un mort est un mort de trop d’accord)

    Mais que fait-on pour les victimes de sévices sexuels quelles qu’elles soient  ?

    Merci de votre lecture


  • Rough 27 novembre 2010 10:17

    Si je m’en tiens à une approche purement rationnelle je constate que les faits sont de 5000 à 10000 plaintes (pas condamnations) pour viol selon les sources....Déjà un rapport du simple au double selon les sources sur un chiffre sur lequel il ne devrait y avoir aucun doute....ça relativise le sérieux avec lequel les associations féministes traitent le sujet...
    Ensuite quid des condamnations ? Car bien évidemment toutes ces plaintes n’aboutissent pas....
    Ensuite quel que soit le nombre de plaintes que l’on considère comment passe-t-on de 5000 ou même 10000 à 75000 ? Ce serait bien que ces associations nous expliquent par quelle extrapolation statistique l’on multiplie par 10 ces faits....Ca ressemble fort au doigt mouillé et une une vaste entreprise de communication !...
    Le 25 novembre c’était la journée internationale contre les violences faites aux femmes, RFI en a fait des tonnes sur le sujet en convoquant le ban et l’arrière-ban des associations féministes...A les écouter tous les hommes sont des violeurs en puissance tout comme l’année dernière l’on nous expliquait doctement que 3%, je dis bien 3%, de la population avait été victime d’abus sexuel....


  • Rough 27 novembre 2010 10:45

    @Francis...

    Vos chiffres confirment largement mes réserves !....48000 femmes violées selon ENVEFF et 130000 faits de viol toutes populations confondues selon OND....
    Sachant qu’il y a grosso modo un sex ratio de 1 j’en déduis que le viol des hommes représente 82000 cas...Est-ce vraiment sérieux ?

    De la même façon même si l’on sait tous que le justice ne fonctionne pas au mieux comment analyser l’écart entre vos allégations (48000 à 130000 viols) et les 1500 cas envoyés aux assises ?...

    Pour les chiffres du Monde que vous citez la somme des % est de 107.....certains sont-ils condamnés deux fois ?...

    Il y a 3 sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques


    • Francis Francis 27 novembre 2010 14:48

      Juste une précision concernant les pourcentages.

      Les condamnations à moins de 5 ans sont forcément comprise dans celle de moins de 10 ans. Ceci expliquerait-il le total de pls de 100% ?

      ENVEFF femmes de 20 à 59 ans.
      OND faits de viols . Mineures, + de 60 ans femmes et hommes. Pour la ventilation plus précise (presque essentiellement des femmes selon l’auteur de l’étude) commander l’étude auprès de la documentation francaise et tapez vous les centaines de pages du rapport.

      Concernant ENVEFF le site du Senat avait une approche des différents rtableaux de l’étude forte interressante.

      Je cite des sources consultables, vérifiables. Allez les consulter et revenez argumenter.

      La rationnalité n’est pas la simple adition.

      Les statistiques ne sont QUE statistiques. Mais quelles sont vos sources pour dire que mes écrits sont « forcément » erronés ?

      1500 adultes renvoyés aux assises pour fait de viol par rapport aux 10 000 faits de viol signalés aux instances judiciaires cela fait 15% de crimes de viol renvoyés devant la juridiction compétante en matière de crime.
      Tous crimes confondus c’est un peu plus de 50% qui sont renvoyés aux assises (crimes non élucidés, recherches interrompues...) Comment expliquer cette différence de pourcentage entre deux sortes de crimes.

      Certains seraient plus ou moins criminels que d’autres ?

      Si on ne peut pas aditionner les prunes et les bananes ont peut aditionner les fruits.

      Veuillez excuser ces réponses un peu en désordre. J’ose croire que vous comprendrez quand même mes explications.

      Merci de votre lecture.


  • Rough 27 novembre 2010 16:58

    @Francis....

    J’ai consulté les sites de l’OND (et me suis déjà, il y a longtemps, farçi le rapport de l’OND) et de l’ENVEFF...et si je comprends vos explications elles ne font que conforter mon scepticisme....

    Votre argument sur les condamnations à moins de cinq ans comprises dans celles à moins de dix ans, elles-mêmes comprises dans celles à moins de 11 ans, comprises dans celles à moins de 12 ans..et ainsi de suite....paradoxe de Xenon à rebours...il suffit de réduire l’intervalle et bientôt l’on aura 968% de condamnation....La statistique est une science pas une idéologie !...Et sur coup le Monde s’est mélangé les pinceaux...

    Les écarts en OND et ENVEFF sont d’une incohérence totale....Selon l’ENVEFF avant 20ans ou après 59 soit l’on n’est pas un femme soit la pénétration n’est pas un viol....ou les données sont pipotées...

    Je maintiens mon argument sur les 48000 cas de l’ENVEFF et les 130000 de l’OND....
    Si selon le site de l’ENVEFF les 48000 cas exclus tous les hommes et les femmes de moins de 20 ans et celles de plus de 49 ans alors comment s’explique la différence avec les 130000 cas de l’OND ?....Alors que vous le dites vous-même sur les 130000 cas ce sont majoriraitement des femmes !...Et quid des femmes entre 18 et 20 ans....

    De la même façon quand vous dites 1500 renvois aux assises pour 10000 plaintes...je vous rappelle que l’on ne sait pas trop si c’est 10000 ou 5000...Le seul chiffre à peu près sur c’est les 1500 renvois aux assises....

    Soyons précis !...Je n’ai pas écrit (sinon faites un copier-coller et je m’inclinerais) que vos chiffres étaient forcément erronés...J’ai dit que je doutais de leur sérieux...et que je doutais encore plus des délires de morues avides de subventions qui seraient incapables d’extraire la moyenne ou l’écart-type d’un échantillon d’un population normale....et je ne parle même pas de la loi de Poisson...


    • Francis Francis 28 novembre 2010 00:44

      Ecart entres stat = cohortes différentes.

      Je ne peux pas mieux vous dire.

      Cohorte = « echantillon » étudié

      la cohorte femmes de 20 à 50 ans est différente de la cohorte OND cela explique certaines différences.

      Votre monologue sur 5% dans 10% dans 11% dans 12% vous décrédibilise.

      Se sera ma dernière réponse à vos dénégations.

      Il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir.

      Le sage montre la lune.....le doigt.


  • Paul Villach Paul Villach 27 novembre 2010 17:26

    @ Pepper

    C’est vrai  ! Ce n’est pas le genre d’article qu’on peut lire en diagonale !
    Un conseil : relisez attentivement, c’est très clair ! Paul Villach


  • Rough 28 novembre 2010 01:58

    et l’idiot regarde la cohorte...je sais.


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