Commentaire de ddacoudre
sur Il faut sauver le soldat Mélenchon


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ddacoudre ddacoudre 7 janvier 2011 15:58

bonjour matthias

je te colle le mien qui compléte le tien.

 

L’Âne Demorand ?

Demorand pose à Mélenchon les questions de ceux qui fond les ânes, à moins qu’il en soit un ; « conte tenu de la crise vous n’êtes pas porté par les sondages…./… pourquoi les gens ne viennent pas vers vous…/… pourquoi les pauvres vote à droite…./… pourquoi un parti comme le votre n’est pas au pinacle »

Indéniablement la réponse de Mélenchon l’englobant dans ceux qui véhiculent l’idéologie majoritaire ne lui a pas plus. Par la suite il c’est montré particulièrement vexatoire dans le choix de questions invalidantes, à la limite de l’irrespect, et nettement démonstratif de son opposition caché.

Ben oui ! Quand l’on est un fin limier à la nature des questions formulées on situe les uns et les autres, pour ceux qui s’en cachent comme la plupart sous une puérile impartialité en direction des non averties.

 

J’ai eu l’occasion d’écrire tout le mal que je pensais de ces pantins (rien à voir avec leurs compétences, ne pas se méprendre) du système médiatique que les citoyens badent et parfois adulent, en se délectant avec leurs petites histoires faites pour obtenir une notoriété largement rétribué.

C’est devenu grave au point qu’une bonne partie de la population ne raisonne plus qu’au travers d’eux, plutôt que d’être à l’écoute des hommes politiques.

Demorand à été au dessous de tout, si Mélenchon fut clair dans ses réponses, Demorand n’a eu de cesse de chercher à noyer son interlocuteur sous d’autres questions, alors que forts pertinentes certaines se suffisaient au déroulement de l’émission.

Nous avons l’exemple type de l’objet caché dans ce genre d’émission, elles ne sont pas réalisées pour donner la parole à un acteur politique ou autre, mais servent de faire valoir à un faiseur de spectacle, ne pas confondre avec les humoristes dont le rôle est de faire du spectacle.

Toutes les questions posées ont été aussitôt dissoutes dans d’autres, suivant la technique bien rodé et connu de noyer le poisson, en empêchant la mémorisation de la réponse, d’autant plus si l’on n’a pas les moyens de tenir la conversation. Mais c’est surtout qu’il n’en avait rien à foutre des réponses de Mélenchon son souci étant d’assurer avec, le spectacle, sa gestuelle parle pour lui.

 

Oui la majorité des français sont à droite, oui la loi du marché est une idéologie, oui les populations ne sont pas courageuses, oui les pauvres soutiennent leurs tyrans, oui les médias soutiennent dans leur ensemble l’idéologie du dominant qui les paies, oui la victoire du capitalisme est éclatante, oui il nous ramènera au XIX siècle, oui les populations n’ont aucun projet d’avenir que le refus ou la soumission.

Est-ce honteux de se regarder comme nous sommes dans notre majorité ?

3 millions de personnes qui échouent appelleriez-vous cela du courage ?

 

Les journalistes sont majoritairement à droite. Je me marre toujours quand j’entends dire qu’ils sont à gauche, peut-être que beaucoup d’entres-eux sont PS pour quoi pas, mais il faut être clair le PS n’est plus de gauche.

A un moment, il faut se souvenir que la notion de gauche qualifient ceux opposés au système capitaliste dans deux tendances historiques, celle révolutionnaire et celle réformiste. Celle révolutionnaire n’existe quasiment plus, elle se matérialise encore par les partis dit "d’extrêmes gauche", auxquels n’appartient même plus le parti communiste, qui jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin en a été la fausse représentation, et qui depuis c’est recentré sur le réformisme.

 

Là aussi, il ne faut pas se tromper, le réformisme n’est pas faire des réformes, ce qui est à la porté de tous les partis, mais de mener une lutte contre le capitalisme à l’intérieur de son modèle par des réformes successives pour se réapproprier le fruit de son travail afin que cesse l’exploitation de l’homme par l’homme. Utopique peut-être, mais certainement que je mourrai en croyant en cela comme d’autres son mort avant, d’autres mourront après, à l’égal de ceux qui croient en dieu ou en la loi du marché.

 

Ce sont c’est deux modes d’actions qui ont divisé les populations de travailleurs se reconnaissants dans la gauche historique issus d’une lutte contre l’exploitation capitaliste, dont l’histoire commence avec les canuts se poursuit avec les anarchistes, passe par le mur des fédérés et tous les partis ouvriers et organisations syndicales pour se conclu par une victoire mondiale du capital dont nous vivons le début de sa longue agonie.

 

Aujourd’hui plus personne ne peut révolutionner le capitalisme, seulement le réformer de l’intérieur, quand je pense que c’est Sarkozy qui a déclaré vouloir réformer le capitalisme.

Si je ne le savais pas propre à s’inspirer de l’ambiance du moment pour surfer sur sa vague, j’en aurai honte pour mes ex amis socialistes. Mais rassurez vous c’est une plaisanterie de sa part.

 

Je crois que malgré ses convictions être crédible consiste à avoir des observations sans concession, même vis-à-vis de soi.

C’est une démarche claire qu’a eut Mélenchon face à Demorand. Ce n’est pas d’aujourd’hui que je l’écris, Mélenchon a une stature d’homme politique supérieure à Mitterrand, rassurez vous il n’est pas mon idole.

Il est clair, il cible parfaitement les problématiques, et à le potentiel d’un meneur d’hommes. Aucun des candidats socialistes ne tient la distance, surtout pas DSK qui ne doit son prestige qu’à l’éloge faites à sa capacité de gérer le système capitaliste, n’est ce pas merveilleux.

 

Qu’il utilise une expression populiste en direction des moins nantis ou instruits pour être audible, ne doit pas lui faire oublier, que s’il est important de se monter combatifs, il se doit d’être rassurant, car les faibles suivent les dominants, mais ont peur des combats, et escompte que le chef se battent à leur place.

Or il s’adresse à une population dont la majorité a peur et dans laquelle les courageux, trop peux nombreux, ne lui permettrons pas d’avancer, l’échec du mouvement contre la loi sur les retraites le démontre, la marge est étroite.

 

Or dans cette interview il termine sur un clash, c’est d’ailleurs ce qui en est retenu, non ce qu’il a dit.

Mais de fait, tous ceux qui réécouteront l’interview réécouteront ce qu’il a dit.

Demorand n’a pas caché l’idée arrêté qu’avaient de lui les commentateurs, ils chercheront en cela en permanence à le rendre irritable pour le discréditer.

Il faut donc que quelles que soient ses emportés qu’il termine sur une maitrise rassurante du débat. C’est à ce titre qu’il se construira une stature de président.

 

La population n’élira jamais un fou qui veut révolutionner le capitalisme, le bon sens leur a fait comprendre que personne n’en avait les moyens, et qu’au pire ceux qui détiendraient le seuil invisible où l’on fait basculer les opinions en sa faveur, face au combat que cela nécessite, fuiraient, car voter pour une espérance n’est pas avoir acquis l’aptitude ou le courage de la défendre. Et heureusement !!

ddacoudre.over-blog.com.

 cordialement.


Voir ce commentaire dans son contexte