Commentaire de Alain Lafon
sur Cachez cette tente que je ne saurais voir !


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Alain Lafon Alain Lafon 5 janvier 2007 14:37

Pour dépasser le « spectacle » je viens de me plonger dans « des rues et des hommes », un petit ouvrage édifiant rédigé par André Lacroix, ancien directeur d’Emmaus à Paris qui fait une synthèse édifiante de « la mort sociale » et de son corollaire « la rue ».

Au-dela d’un logement pour tous, il faudra bien un jour avoir le courage d’oser déclarer l’interdiction de la condamnation à la mort sociale : Celle qui fait qu’en France, un habitant sur cent se trouve un jour durablement dans la rue avec une espérance de vie de 47 ans.

Il souligne également le fait que même s’il faut selon le mot de l’abbé Pierre « trois jours pour faie un bon sdf », il faut dix années après une grande crise économique pour voir voit arriver à la rue dans Paris la cohorte de ses témoins.

La société mettant une dizaine d’années à prendre en compte les phénomènes, les mesures d’urgence ont dans ce domaine une vingtaine d’années de retard...et relèvent souvent du « cautère sur une jambe de bois », malgré les immenses progrès accomplis depuis près de quinze ans dans ce domaine.

En attendant d’avoir un politique qui ait le courage de déclarer l’abolition de la mort sociale, il reste encore du travail aux associatifs et aux citoyens de base que nous sommes pour faire évoluer la situation.

Pas aussi facile que de donner des fonds pour le « tsunami », mais ça fait sans doute plus mal !


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