Commentaire de Stéphane Lhomme
sur Fermeture de sept réacteurs au 1er janvier 2007 : le déclin inexorable du nucléaire est amorcé


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Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 5 janvier 2007 21:50

Affirmation absurde et/ou malveillante. Les antinucléaires revendiquent une baisse générale de la conso d’énergie, et donc une remise en cause des profits pétroliers gaz charbon... et nucléaires.

D’ailleurs, les gens du nucléaire et du pétrole sont amis. Voici un extrait de mon livre :

Pétrole et nucléaire, même combat ! Certains pays font des efforts méritoires dans le domaine des énergies renouvelables. Ce n’est hélas pas le cas des pays les plus riches, ceux qui pourraient obtenir le plus de résultats, comme les USA, le Japon, la France, la Grande-Bretagne. Il faut dire que dans ces pays, et dans le monde en général, le pouvoir est accaparé par les multinationales de l’énergie : le Président des USA est lui-même un pion avancé de l’industrie pétrolière texane. En Europe, tout le monde connaît la puissance de British Petroleum, de Total, d’EDF... Qu’il s’agisse de pétrole ou de nucléaire, ces sociétés ont en réalité les mêmes intérêts : faire en sorte que les terriens consomment toujours plus d’énergie, de litres de pétrole ou de kilowattheures d’électricité. Ces sociétés investissent certes dans les énergies renouvelables (avec modération toutefois !), mais c’est surtout pour redorer leurs images et occuper le terrain (au cas où...), certainement pas pour tailler des croupières aux énergies... qui leur rapportent tant de milliards. Nous avons déjà montré que, contrairement à ce qui nous est affirmé à tout bout de champ, le nucléaire ne permet en rien de lutter contre le réchauffement climatique, et qu’il n’est donc pas un « ennemi » des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). C’est si vrai que la loi sur l’énergie présentée par Georges W Bush et adoptée par les parlementaires des USA le 8 août 2005 projette à la fois de nouveaux réacteurs nucléaires ET de nouveaux forages pétroliers (en particulier en Alaska, au risque de condamner écologiquement cette zone restée pour le moment protégée). Autre exemple : Thierry Desmarest, PDG de Total-Fina-Elf est aussi membre du Conseil de surveillance d’Areva, la multinationale du nucléaire. Sans surprise, Anne Lauvergeon, Présidente du directoire d’Areva, est aussi membre du CA de Total ! Mais le plus édifiant est sûrement le parcours de Pierre Guillaumat, véritable « parrain » (au sens mafieux du terme) du corps des Mines. Il a tout simplement alterné (voire même mené conjointement) des activités au plus haut niveau dans le pétrole et dans le nucléaire. Ainsi, il fut directeur des carburants au ministère de Industrie et de l’Énergie (1944-1951), administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique, (CEA, 1951-1958), puis est revenu au pétrole avec en créant Elf-Aquitaine en 1959, avant de devenir PDG d’EDF en 1964-65, puis de diriger ELF de décembre 1965 à août 1977 ! Inutile d’en rajouter, les exemples sont légion : les pétroliers et les nucléocrates constituent une seule et même famille dont les vrais ennemis sont... l’efficacité énergétique, les économies d’énergie, et les énergies renouvelables. C’est bien la preuve ultime que l’avenir passe par elles.


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