Commentaire de laluciole
sur Fukushima, le Monde du Silence


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laluciole laluciole 28 mars 2011 20:04

Olivier, merci pour votre précision. Je réagissais au fait que vous disiez mSv = microsievert = chou vert = vert chou...


Les milli (m) micro (µ), pico (p), ou kilos (k), méga (M),... ne sont que des préfixes représentant des ordres de grandeur de l’unité de mesure qui les suit : kg = kilogramme.

Pour les Sievert, je vais essayer de résumer, probablement que ceci aidera certains lecteurs smiley

Sievert : unité de mesure de la dose « radioactive » absorbée par le corps humain. Cette valeur est pondérée en fonction de la nature du rayonnement (alpha, beta ou gamma), et, dans le cas de la dose efficace, de l’organe atteint par ces rayonnements (un rayonnement ionisant ne produit pas le même effet sur la peau que sur les testicules).

Sievert/heure : débit de dose horaire, donc la quantité de Sievert qu’on prend en une heure.
Sievert/an : débit de dose annuel = débit horaire x 24 x 365

Le débit de dose horaire convient pour représenter les effets d’une courte exposition (généralement à des rayonnement relativement élevés), tandis que le débit de dose annuel convient mieux pour représenter une longue exposition à de plus faibles rayonnements. Dans le cas de Fukushima, il serait d’ailleurs plus pertinent de représenter le débit de dose de leurs flaques en Sievert/minute ou Sievert/seconde...

D’autre part, il a été remarqué qu’une courte exposition à de forts rayonnements produit des effets différents d’une longue exposition à des rayonnements moins intenses, les premiers seraient plus subvresifs. En effet, le modèle « Hiroshima » n’a pas pu être appliqué à Tchernobyl en termes de conséquences sanitaires.

Pour compliquer un peu les choses, on entend parler d’activité volumique, mesurée en bequerels par mètre cube (Bq/m3). Il s’agit du nombre de désintégrations (la désintégration est matérialisée par le bip entendu sur un compteur geiger) pour un volume donné (de gaz comme l’air, de liquide comme l’eau, de solide comme le minerai d’uranium), et éventuellement pour un radioisotope donné. Et les Japonais fournissent ces données (lorsqu’elles sont disponibles) en Bq/cm3, au lieu de Bq/m3 comme sont représentées les « limites acceptables ». La différence ? 100^3, soit 1 million... Attention à l’interprétation des données !

Bien cordialement

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