Commentaire de sisyphe
sur Robert Ménard : La conjuration de l'imbécile


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sisyphe sisyphe 20 avril 2011 14:47

En France, la nationalité n’’est pas régie par le droit du sol, mais bien par le droit du sang (jus sanguinis) : 


Le droit du sang ou en latinjus sanguinis, est la règle de droit accordant aux enfants la nationalité de leurs parents. Dans la plupart des pays du monde comme l’Allemagne, la Suisse, la France, l’Autriche, le Japon, etc. la nationalité est principalement régie par le droit du sang qui consiste à donner aux enfants, à la naissance, la nationalité de leurs parents, quel que soit le pays où ils naissent.
 Dans un nombre limité de pays d’immigration, comme les USA, l’Argentine, le Canada, ou l’Australie, les enfants reçoivent à leur naissance la nationalité du pays, quelle que soit la nationalité des parents. 

Toutefois, l’un n’exclut pas l’autre. Par exemple, la naissance en France suivie d’un séjour continu sur le sol français, permet à un enfant étranger d’obtenir la nationalité française à sa majorité, voire un peu avant dans certains cas.


En France, donc, il faut que les parents soient de nationalité française, pour que l’enfant sot déclaré Français, ou qu’il soit, à sa majorité, naturalisé, s’il est demeuré sur le territoire. 

Donc, votre couplet sur le « droit du sol » est totalement inadapté. 

De plus, la seule référence au « droit du sang » marque une terrible régression sociale, sociétale, culturelle, et civilisationnelle, faisant resurgir le vieux concept caduque naturaliste de race : 

La controverse entre partisans du droit du sang et droit du sol traduit des visions philosophiques et politiques antagonistes, l’une naturaliste, l’autrehumaniste.

Les êtres humains d’origines différentes sont, dans la vision du droit du sang, vus comme des espèces animales différentes  : irréductiblement différents et inassimilables. Dès lors, la préservation de l’identité nationale de chaque pays passe par des lois issues du droit du sang.


Le droit du sol est au contraire assimilateur, comme l’ont déclaré Patrick HenryBenjamin Franklin et George Washington en 1775 à Philadelphie : « Le droit du sol est cette dignité qui est donnée à tout homme qui vit, travaille et paye ses taxes dans nos colonies, d’être accepté comme un citoyen à part entière, pourvu du droit d’exprimer ses opinions et de participer aux décisions le concernant, quelles que soient ses origines, sa foi ou sa fortune » (à noter toutefois que cette déclaration excluait implicitement les femmes, les esclaves et les Amérindiens)7. Les êtres humains sont, dans cette vision, vus comme les membres d’une seule et unique espèce, fondamentalement semblables. Dès lors, l’identité nationale du pays se forge progressivement par l’éducation, la multiculturalité et l’assimilation (le fameux melting pot)


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