Commentaire de eric
sur La démocratie peut-elle être anti-capitaliste ?


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eric 1er juin 2011 08:48

Je perçois votre article comme une pensée typiquement de gauche.... C’est a dire assez floue manichéenne et se contredisant elle même.
La démocratie n’étant pas une personne, ni même une collectivité mais un systeme, un ensemble de règles définissant les conditions du vivre ensemble, on ne voit pas très bien comment elle pourrait être pour ou contre quelque chose.
Cela étant dit, je ne vois pas tres bien pourquoi dans une democratie, on n’aurait pas le droit d’être « anticapitaliste ». Vous presentez tous cela comme des sortes de determinismes qui ferait qu’au fond, on aurait pas vraiment le choix. Comme si il y avait UNE bonne solution.
Dans une perspective libérale, si demain une majorité écrasante de la population décidait une mobilisation par l’État de l’essentiel des ressources productive, un libéral l’accepterait, Ce d’autant que l’efficacité de l’appareil de production entre les mains privées n’est pas la motivation du libéral. C’est la liberté de choix et un niveau de décision le plus proche possible de l’individu. La preuve ? Toutes les démocraties libérales ont mobilise l’industrie sous la férule de l« état en tant de guerre : parce qu’il y avait une nécessité démocratiquement constatée, parce que cela était plus efficace et que la situation justifiait de privilégier l’efficacité sur la liberté.
SI demain un parti persuade les électeurs de mobiliser toute notre économie sous la direction de l’état, pour, par exemple, éradiquer la faim dans le monde, je ne vois pas ce qu’il y aurait d’anti démocratique.

Mais de toute façon en l’occurrence, cela n’a pas beaucoup d’importance puisque le »capitalisme« , si il a jamais existe ailleurs que dans les théories fumeuses de certains théoriciens marxiste, est mort depuis au moins un siècle.

Les revenus du capital, les dividendes après impôts, représentent dans un pays comme la France de l’ordre de 5% du PIB, même si on ajoute les plus values, mais compte tenu du fait qu’une part notable de ce capital est détenu par des ménages pas nécessairement très riches sous forme d’épargne, de fonds de pension on ne saurait qualifier ainsi une situation dans laquelle les détenteurs du capital s’adjugent une part aussi minime de la richesse collective.
Quand au système financier, il fonctionne dans le cadre de lois fixées par les états. La ou il les a transgresse, les responsables ont finit en taule, au moins dans les pays vraiment libéraux comme l’Amérique ( cf Crédit Lyonnais/ Arthur Andersen). L’existence de personnes malhonnête ou même utilisant juste les failles d’un système ne constitue pas un système en soi mais un abus et la responsabilité des contrôleurs est au moins aussi engagée que celle des contrôlées.

Si un système se qualifie, se nomme, par la catégorie de gens ou d’organisation qui détiennent la part la plus importante de la richesse crée par le système productif, alors, il faudrait parler de la France comme d’un système étatiste, de l’Amérique comme d’un système »ménagiste« .La Somalie un système »forciste".

Au final, la contradiction réside dans le fait que vous reconnaissez les vertus d’une certaine liberté, d’entreprendre, de concurrence, dans le strict domaine économique, avec un contrôle de l’État, mais que par exemple, vous persistez a penser que pour l’École ou de la sante, un monopole serait nécessaire. 
Cela donne l’impression que vous constatez que le dirigisme étatique n’a pas fonctionne dans l’économie, ce qui n’est pas toujours vrai, mais que vous pensez que l’absence de concurrence reste indispensable dans d’autres domaines, ce qui n’est pas évident non plus.

Au total on a pu voir des régimes démocratiques qui étaient dans les paroles, dans les actes ou dans les deux, anticapitalistes a un degré ou un autre. Ce qu’on a jamais vu, ce sont des gouvernement qui aient été réellement et durablement,en acte, antiliberaux et soient reste démocratiques.

Je crois que vous faites une confusion entre libéralisme et capitalisme et que la bonne question eut été, peut on être démocrate et antiliberal ?


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