Commentaire de Philippe Vassé
sur Crise de l'euro : les peuples saignés, les Etats menacés


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Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 12:37

Cher Zen,

Certes, les chiffres donnés -et vrais-indiquent des intérêts pour les banques allemandes travaillant majoritairement à l’international.

Certes, ce que vous exprimez est logique, si les banquiers allemands avaient dans ce dossier toute liberté de décision et d’action.

Mais, tel n’est pas vraiment le cas en ces temps complexes : d’un côté, le patronat allemand ne veut plus être la « vache nourrissière » de la zone euro et estime, légitimement de son point de vue, que l’épargne doit être réorientée au profit de ses entreprises.

Plus encore, sur le plan politique, après le premier plan d’aide que l’Etat fédéral avait fait « passer » en s’engageant à ce que ce soit le « dernier » de ce type, l’opinion publique est vent debout contre un nouveau plan d’aide, et la majorité au Bundestag n’est pas assurée pour la chancelière sur une telle initiative.

En résumé, il n’existe pas dans la vie réelle d’automatisme direct. Les intérêts des uns et des autres sont contradictoires. Pour l’heure, visiblement, le camp du refus de l’aide à la Grèce, et derrière à d’autres pays identifiés, se renforce.

Celui des banquiers n’a pas perdu encore, mais il est loin d’avoir gagné.

Bien amicalement,


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