mardi 7 juin 2011 - par Philippe Vassé

Crise de l’euro : les peuples saignés, les Etats menacés

Dans un contexte de désintégration rampante du marché mondial, la crise de l'euro ne cesse de multiplier ses ravages terrifiants : de la Grèce à l'Irlande, du Portugal à la Slovénie, le seul mot d'ordre des gouvernements de toutes couleurs politiques est : austérité sans cesse accrue pour les peuples afin de payer les dettes spéculatives de plus en plus colossales.

Aucun politique au pouvoir en Europe ne parle plus d'augmentation du niveau de vie, de bien-être social amélioré, de prospérité collective assurée, de développement général recherché. Le langage politique se résume dorénavant en Europe à quelques « bases » simples : baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus, réduire sans cesse les services de l'Etat et des collectivités, payer à tout prix les dettes, rassurer les marchés, réduire les droits des salariés et, but ultime, leur coût pour les employeurs !

Du paradis merveilleux promis en 1992 quand les politiques vantaient la future Union européenne et l'euro qui naîtraient des critères de convergence imposés par le Traité de Maastricht, on est passé à la réalité cauchemardesque quotidienne pour l'immense majorité des citoyens de la zone euro, et, partant, de toute l'UE, voire en-dehors...

Il importe donc, face à ce constat, de faire le point exact de la crise de l'euro et de dresser les perspectives existantes.

La marche à la catastrophe : une direction commune multicolore courant au néant

Il fut un temps en Europe, et ailleurs, où les forces politiques institutionnelles annonçaient des programmes politiques, économiques et sociaux différents, où leurs divergences étaient proclamées partout..

En 2011, la règle est l'unanimité politique totale, la mode à l'unicité de pensée absolue : partis de gauche et de droite en zone euro ont un programme commun limpide : il faut sauver l'euro. P tenter d'atteindre ce but impossible, tous expliquent ensemble qu'il faut rembourser les dettes publiques, ce qui implique l'austérité, voire la misère pour les peuples.

Au passage, on remarquera que les voix qui s'élevèrent voici peu contre les agences de notation et leurs méfaits dénoncés se sont tues. Quant aux dirigeants politiques qui affirmaient bien haut naguère qu'ils allaient terrasser la spéculation, mettre fin au système actuel, libérer les peuples des spéculateurs féroces, ils sont aphones sur le sujet, mais prolixes sur la nécessité « moderne », à leurs yeux, de se soumettre pleinement aux nécessités du système, en clair aux besoins du Moloch spéculatif !

Quel est le résultat concret de cette union multicolore pour une même politique en ce qui concerne les peuples ?

En Grèce, au Portugal, en Irlande, en Italie, et bientôt en Espagne, force est de constater que les dettes, loin de diminuer, augmentent chaque jour. En parallèle, chômage, précarité, baisse des revenus et liquidation progressive des Etats par pans entiers sont les faits majeurs.

Tout cela ne résout rien et aggrave les problèmes existants : la crise de l'euro continue à s'aggraver, les dettes de s'accroître, et les économies nationales de s'effondrer, notamment par la chute continue du pouvoir d'achat populaire.

Ce constat des faits, par delà et contre les mensonges évidents alignés depuis près de 20 ans, est partagé, peu ou prou, par tous les analystes et observateurs un tant soit peu sérieux et honnêtes :

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-nuages-s-accumulent-sur-la-croissance-mondiale_256574.html

L'inflation, dont l'euro était sensé protéger les pays de sa zone économique, monte sans relâche. Par contre, l'économie de la zone, prise dans sa globalité, est au plus mal. La reprise annoncée maintes fois, comme les antiques sorciers répétaient par atavisme des formules magiques inopérantes, semble un mirage qui recule dès lors que d'aucuns croient la voir.

Il est annoncé que la Grèce, Etat le plus malade de la zone euro au regard des préceptes de la pensée économique unique européenne, va recevoir près de 100 milliards d'euros d'aide jusqu'en 2014. Mais, en échange, son gouvernement, qui plonge dans les abimes de l'impopularité, devrait encore appauvrir massivement ses citoyens et leur dénier tout avenir quelque peu meilleur.....Cet article résume bien la situation de course accélérée au désastre pour le peuple grec (et les autres peuples de la zone), sans pour autant sauver l'euro :

http://www.lepoint.fr/economie/vers-une-nouvelle-aide-europeenne-a-la-grece-06-06-2011-1338997_28.php

Pendant ce temps, le Portugal est en voie de revenir à une situation sociale qui tend à rappeler la fin du régime Salazar, avec cependant en prime un Etat exsangue et des services publics amoindris par rapport au temps de la dictature, un comble ! Là aussi, tout un peuple souffre, mais l'euro n'en est nullement sauvé et aucune lueur d'espoir en une situation améliorée ne brille à l'horizon.

En résumé, les Etats de la zone euro sont menacés dans leurs fondements mêmes, tandis que les peuples sont saignés pour payer les profits des spéculateurs. C'est une situation sans autre issue que son arrêt brusque et définitif.

La crise de l'euro engendre des crises politiques et sociales qui le frappent en retour

En ce début juin 2011, rien ne sert de se cacher la réalité essentielle : la crise de l'euro s'est bel et bien transformée en une gigantesque crise politique et sociale à l'échelle de tout un continent, minant tant les Etats de la zone euro que, par ricochet, ceux qui sont restés à l'extérieur.

Les Etats vont de crise en crise, chaque fois plus forte et plus destructrice : les gouvernements au pouvoir n'ont plus de majorité populaire stable qui les soutient, l'abstention atteint des records, les votes protestataires, radicaux en un mot, explosent, le doute et la colère contre les dirigeants sont des phénomènes de masse incontestables, la violence sociale exprime cette situation globale d'impasse qui embrasse toutes les sociétés européennes.

L'Union européenne va elle-même à vau l'eau : le Traité de Schengen, une de ses bases fondatrices, est remis en question par ceux-là mêmes qui l'ont voulu et signé, la Belgique est sans gouvernement depuis tant de temps qu'on l'oublie, la Hongrie couve une crise d'ampleur inégalée, l'Espagne est confrontée à un malaise social grandissant, la Slovénie, la Suisse des Balkans, plonge aussi dans l'austérité déstabilisatrice, la France flotte entre deux eaux, atone et épuisée, l'Allemagne annone sa sortie du nucléaire et pèse ainsi pleinement contre les visées industrielles de certains de ses partenaires dans ce secteur, l'Italie va de scandale en choc politique, etc......

Dans toute la zone euro et au sein de l'UE, le spectacle offert montre désarroi, révoltes, crises, scandales, montée des mouvements radicaux de contestation, en un mot, une rupture de plus en plus nette entre les peuples et ceux qui affirment encore les représenter alors que sans majorité véritable et, plus grave, sans vision de sortie de crise.

En retour, ces crises sociales et politiques nourrissent la crise de l'euro et alimentent la marche à la dislocation de l'UE, mais aussi, derrière, du marché mondial.

La grande aberration économique et illogique

Il est impossible de conclure sur le point actuel atteint par la crise de l'euro et de l'Union européenne sans dire un mot de l'aberration économique formidable qui règne dans les sphères politiques dirigeantes.

En effet, le capitalisme, surtout à l'époque actuelle, ne peut se survivre qu'en maintenant et développant le taux de profit qui est son moteur essentiel ainsi que sa raison d'être.

Or, la baisse tendancielle permanente de la capacité de consommation populaire- via les mesures sans cesse renouvelées d'austérité- sape directement, par essence, toute possibilité de fonctionnement régulier de ce « moteur ». Les « marchés » potentiels se réduisent globalement alors que la reproduction des capitaux investis a besoin de marchés en développement constant et rapide, comme un poisson d'eau vive pour vivre et survivre.

Il s'ensuit que les politiques d'austérité menées conduisent à étrangler la consommation, donc toute possibilité de reprise économique globale, et à pousser les capitaux à se tourner vers la spéculation brute.

Ainsi, les mesures sensées stopper la crise systémique actuelle ne font en réalité que l'alimenter et l'aiguiser. L'économie de la zone euro est donc dans un cercle vicieux autodestructeur.

Tout individu pensant peut constater cela. Le problème politique central aujourd'hui est que ceux qui dirigent les Etats refusent ce constat d'évidence, car liés de tous côtés au maintien de ce système malade, fut-ce au prix de terribles souffrances pour les peuples.

Mais, cela n'empêche rien : ni les crises d'empirer chaque jour, ni le rejet par les peuples de ces dirigeants de s'amplifier, ni l'économie de s'enfoncer dans un gouffre sans fond visible pour l'heure.

On peut ainsi résumer la ligne générale des évènements : la crise de l'euro s'accroît avec chaque euro qui est injecté pour l'arrêter.

Ce faisant, les dirigeants de l'UE et de la zone euro poussent les peuples à une révolte massive, générale et inévitable.



176 réactions


  • Alpo47 Alpo47 7 juin 2011 09:36

    Bonne analyse.

    Il est évident, même en se limitant aux faits concrets dans nos économies, que le pire est devant nous. C’est la métaphore du train sans conducteur qui fonce vers le ravin. Tout le monde le constate, mais fait comme si de rien n’était.
    Effectivement, en réduisant le pouvoir d’achat, le « système » coupe la branche sur laquelle il est assis. C’est une vision à très court terme et c’est ce qui caractérise les décisions prises ces dernières années.

    Nos politiques, marionnettes des financiers, n’ont plus aucune crédibilité : Nos concitoyens sont désabusés et voient leur qualité de vie diminuer, des millions d’entre nous sont laissés pour compte, les spéculateurs jouent avec la survie des peuples ... et nos dirigeants n’ont aucune proposition de changement puisqu’ils sont dans le « There is No Alternative » ... Pas d’autre solution, nous disent (mentent) ils.
    C’est faux.

    L’avenir nous appartient et reste à créer.

    « Nous sommes le peuple, nous sommes le Droit ».

    « lls ne sont forts que parce que nous vivons à genoux ».


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 09:46

      Cher Alpo 47,

      Certes, les faits sont les faits. Et les yeux des plus aveugles, face à la montée incessante des périls, se dessillent.

      Quant à dire que les peuples seraient à genoux, on est loin, très loin de cette apparence. De la Grèce à l’Irlande, de l’Espagne à l’Italie, ce qui ressort de l’actualité générale, même si elle est ne domine pas les informations retenues par ceux qui choisissent de les diffuser ou non, c’est justement la révolte des peuples qui se lèvent, se dressent et le font savoir.

      Le démenti cinglant de l’Etat allemand au Président de l’Eurogroup sur le Plan d’aide à la Grèce ne tombe pas d’un ciel sans nuages menaçants : en Allemagne, la défenses des acquis sociaux, du pouvoir d’achat, des emplois, de la démocratie et de la souveraineté populaire devient ANTAGONIQUE au maintien de l’euro et à la solidarité coûteuse que l’euro implique.

      En un mot, la Grèce est face à ce que tous refusaient de voir en face : le défaut de paiement !

      Les spéculateurs, ce 7 juin 2011, ne s’y trompent pas....

      Bien cordialement ;


    • Traroth Traroth 7 juin 2011 11:54

      Ce qui est effrayant, c’est que les gens qui découvrent maintenant le danger se tournent massivement vers l’extrême-droite. L’avenir s’assombrit de plus en plus, en fait, et déjà, les plus lucides se demandent ce qui pourraient bien empêcher une conflagration...


    • plancherDesVaches 7 juin 2011 12:33

      Alauteur.

      Vous allez en profiter pour dire que c’est « de la faute à l’Euro »... ???

      Car, dans ce cas, regardez ce qui se passe dans d’autres pays qui ne sont pas à notre monnaie.
      Les coupes dans le social sont identiques, voire PIRES. (GB)
      Les Indignés espagnols ont très bien compris que c’est le système entier qui est à bout de souffle.

      Pleurez votre « cher » argent... c’est lui le responsable de vos malheurs.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 13:08

      Cher PlancherdesVaches,

      Au risque de vous décevoir, des pays d’Europe et du monde, sans l’euro, connaissent des croissances intéressantes et la stabilité, de plus sans guerre ;

      Pour se détendre un peu dans le rire, Taïwan, petit pays, a vu son PIB augmenter de 12,3% en 2010, le salaire de ses fonctionnaires être accru de 3,2% en mai 2011, les salaires du secteur privé croître de 5% et le niveau de vie, de santé et de bien-être monter encore de 4 rangs à 6 rangs selon les secteurs concernés.

      Aucun politique taïwanais ne parle aux citoyens d’austérité, de baisse des coûts, de restrictions budgétaires, bien au contraire.....

      J’ai écrit « politique taïwanais ». Mais, si on se tourne vers le Bureau qui représente l’UE à Taipei, celui-ci ne cesse de critiquer les mesures prises et de jeter le discrédit sur elles, exigeant des orientations similaires à celles suivies en Europe.

      Une question amuse ainsi l’opinion : « depuis quand les représentants d’une Union en quasi-faillite, impliquée dans deux guerres onéreuses et sanglantes, peuvent-ils se permettre de critiquer ceux qui progressent, sont en paix et améliorent leur vie quotidienne » ?

      Réplique ironique d’une journaliste taïwanaise, peu diplomate, je vous le concède : « les Français aiment à citer une réplique de film célèbre selon laquelle : les cons, ça ose tout et c’est même à cela qu’on les reconnaît. Une belle et juste phrase ».

      Bien cordialement


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 13:28

      Cher Traroth,

      Les mouvements d’opinions sont larges et instables en temps de crise. Approuver des dires dans un contexte donné ne fait de personne le partisan de quiconque.

      Ce qui compte, ce qui est déterminant, c’est la réalité des faits et les processus de fond. Ainsi, même sous les taux d’approbation donnés à des paroles de telle ou tel, ce qui s’exprime est une volonté, une appréciation sur un thème donné, non une opinion pérenne et stable ou une adhésion aux programmes de son auteur-e.

      Ainsi, en apparence, sur des sujets comme l’UE, l’euro, la misère sociale, le rejet de la Commission européenne, l’opinion est majoritaire sur des points clairs, mais ces points sont mis en avant tant par des partis se situant dans la droite radicale que la gauche radicale.

      Là aussi, l’apparence peut être trompeuse.

      Bien cordialement,


    • Traroth Traroth 7 juin 2011 14:27

      Je suis bien d’accord, ils ne deviennent pas forcément des partisans de Le Pen. En attendant, il existe un risque non négligeable qu’ils la portent au pouvoir. Et là, les choses seront encore pire...


    • plancherDesVaches 7 juin 2011 15:09

      Dubaï ... ???

      Le pays qui a fait faillite et n’a dû son salut qu’à ses voisins... ???

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Duba%C3%AF#La_crise_des_subprimes_et_le_contre-coup

      Un paradis fiscal et un lieu d’investissements multiples[modifier]

      La crise, qui atteint Dubaï en 2009, ainsi que les limites de ce modèle (environnemental, écologique et criminel), pas plus que les efforts contre le blanchiment d’argent menés au niveau mondial, n’ont menés les autorités à réguler davantage les affaires d’une ville fondée sur le concept de zones franches, d’évasion fiscale par rapport à d’autres pays, et qui s’est longtemps enrichi de la contrebande : d’or à destination de l’Inde durant le XXe siècle, de trafic d’armes (le trafiquant d’armes Viktor Bout a opéré à partir de Dubaï et surtout de Sharjah56, tout comme le réseau nucléaire d’Abdul Qadeer Khan56), etc. Tant son statut de zone franche que le faible taux de réglementation fait de Dubaï un paradis fiscal, utilisé tant par les mafias et régimes proscrits ou sous embargo que par des multinationales. Selon le géographe M. Lavergne (2009) :

      « L’existence de lieux comme Dubaï répond à la nécessité, dans un système mondial étroitement régulé et surveillé, pour les entreprises les plus respectées de disposer de zones d’ombre permettant des transactions d’autant plus rentables qu’elles sont illégales, de paradis fiscaux échappant au contrôle de leur États d’origine ou de la communauté internationale, voire de leurs propres actionnaires.
      L’intérêt de l’existence de Dubaï est en ce sens à la fois financier et stratégique, puisque la place permet à des acteurs souverains (comme l’Irak ou l’Iran sous embargo) et parasouverains (comme Al-Qaïda), mais aussi à des fournisseurs de produits interdits et des entreprises financières qui y blanchissent des fonds d’origine incertaine, de rester connectés au système-monde, pour le plus grand bénéfice de la place.
      Besoin à la fois d’une lessiveuse branchée sur le système économique mondial, et d’un lieu de placement et d’investissement. Dubaï ne fait pas que recycler cet argent dans le système financier mondial, comme le Liechtenstein ou les îles Cayman : elle l’investit sur place, en particulier dans l’immobilier de luxe, en offrant la perspective de rendements hors du commun et d’une discrétion salutaire44. »

      Un temps sur la liste du GAFI de territoires à faible règlementation, Dubaï et les EAU ont échappé à la liste noire dressée par l’OCDE dans le cadre du modèle de convention de l’OCDE sur l’échange de renseignements en matière fiscale en raison de l’adoption d’une loi fédérale spécifique contre le blanchiment d’argent. Par ailleurs, des accords bilatéraux se multiplient pour éviter la fuite illégale de capitaux, par exemple avec l’Algérie 57

      Ainsi, le rapport Doing Business (en) 2010 de la Banque mondiale classe Dubaï n°33 sur son index Ease of Doing Business (en) (contre n°47 en 2009), lequel évalue la facilité de conduire des affaires, le faible nombre de formalités sur l’import/export (ce qui ouvre aussi la voie à la contrebande) ainsi que sur les permis de construire et les chantiers (ce qui rend toute réglementation, fût-elle minimale, sur le droit du travail ou l’environnement plus que difficile à appliquer).

      Alors, LA, cette « référence », je vous la laisse.... smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 15:33

      Cher PlancherdesVaches,

      Merci de votre article sur Dubaï, dont il n’échappe pas à grand-monde que c’est un Etat (minuscule) qui vit sur du vide économique.

      Mais, ce que je comprends mal, c’est pourquoi vous avez choisi ce Monaco arabo-persique comme une référence que vous souhaitez me laisser.

      Je n’avais pas noté avoir évoqué Dubaï comme une quelconque référence. Auriez-vous confondu des Etats différents en tous points ?

      Bien cordialement,


    • platon613 9 juin 2011 14:30

      A lire !

      La Grèce pourrait entraîner la France dans sa chute

      ...La France sera alors exposée à hauteur de 159 milliards d’euros. L’exposition des banques françaises empirent la situation : elles ont prêté à Athènes environ 80 milliards d’euros. Le problème : un défaut de paiement de la Grèce semble de plus en plus probable...

      http://www.news-26.com/econmie/641-la-grece-pourrait-entrainer-la-france-dans-sa-chute.html


    • lenormand 13 juin 2011 09:49

      « Nos politiques, marionnettes des financiers, n’ont plus aucune crédibilité »
       => allez donc sur le site  i-tele « émission »en route vers les presidentielles" du 13/06 ....
       Regardez la vidéo ... Nicolas Dupont-Aignan.
        Vous aurez une révélation !


    • LA MISE EN VENTE DES ENTREPRISES FRANCAISES...DES SALARIES COMMENCEE SOUS POMPIDOU FINIRA T ELLE AVEC SARKOZY... ????

      A L EXEMPLE DES LABOS PHARMACACEUTIQUES....DES CONSERVERIE ...DES VOITURES....TOUT EST DELOCALISE

      AU BON PLAISR DES PREINCES DU CAC 40 ET DU MEDEF...servis sur un plateau par nos terbes politiques...élus par 20% des votants...

      sarko ...aura ete le fossoyeur de la france...qui regresse partout...qui ne vend plus mais qui achete et revend....exemple les molècules des medicaments achetes en inde ou chine...mis sous gelules et boites en france....et revendus jusqu a 200 fois le prix de revient....de plis la pollution c est pour les chinois et les hindous....


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 09:37

    Bonjour,

    Et maintenant, c’est l’Allemagne qui, via son gouvernement, commence à agiter le script du clap de fin de l’euro, en contredisant ouvertement les propos de Monsieur Juncker :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110606trib00062 7162/aides-a-la-grece-l-allemagne-met-les-points-sur-les-i.html

    Si l’Allemagne renâcle à payer, la fin de la zone euro se rapprochera vite.

    L’auteur -en complément de mis à jour de l’article afin de coller à l’actualité)


    • Mor Aucon Moraucon 7 juin 2011 16:06

      Je ne comprends pas cette manie de toujours agiter le spectre de la pensée unique pour mieux faire passer les messages. Bien sûr que la pensée est unique, chacun la sienne, pensée avec son propre cerveau unique et intransférable ( jusqu’à preuve du contraire ). C’est sûr qu’avec une pensée multiple on peut faire coller tout et son contraire dans le même discours.

      Alors pour l’euro, cette pensée multiple donne la promotion de la misère la plus noire en prônant la sortie de l’euro. Pour la France un franc qui ne vaudrait plus que des clopinettes et pour l’Allemagne un mark qui grimperait dans les nuages.
      Pour le capitalisme : au lieu d’assainir les marchés financiers en séparant le capital financier du capital spéculateur, on vire tout le monde, on ne paie rien et on brûle les banksters dans leurs tanières.
       Pour le mondialisme : au lieu de réguler le flux de capitaux par un système de compensation, on retourne chacun dans son coin jusqu’à la prochaine crise, donc guerre puisqu’il n’y aurait plus de matérialisation d’un bien commun.

      Beau bordel ! Je m’en fous, j’ai un fusil. Mais et les autres ?

  • Yvance77 7 juin 2011 10:02

    Salut,

    Là ou l’on se dit que la situation est voulue réside dans un fait très simple. Quand on lance un appel au secours ou un SOS en général c’est sérieux et, l’on tache d’entendre la personne.

    Ici dans ce contexte précis, ce sont des peuples entiers qui crient au désespoir, à l’injustice, à l’aide.

    Pour seules réponses ils n’ont réçu que du soutien pour les banques privées.

    Les politiques ont ... tous tous tous été sourds ... tant ils sont préoccupés de ne pas faire de la peine à la « main financière » qui les couve, les cajole, les a mis en place.

    Il y a tant de misère de par les frontières qu’il n’est pas possible que les mouvements se radicalisent.

    C’est la seule issue si nous voulons survivre.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 10:24

      Cher Yvance 77,

      Ce que vous écrivez est une évidence : les peuples se lèvent et les dirigeants se prosternent devant le Moloch spéculatif qui, de plus, met toute la société en danger de paupérisation générale, sans omettre tous les autres dangers qui en découlent : catastrophes sanitaires, désastres écologiques, crises alimentaires, tout ce qui touche à la survie même de l’espèce humaine.

      Autre évidence : quand la colère monte et se concentre, comme la vapeur d’eau, il arrive un moment où une explosion se produit, laquelle permet de rétablir en physique les équilibres thermiques. Il en est de même dans une société où pauvreté et absence de devenir digne imposent comme unique issue de changer radicalement le cours des choses ;

      Bien cordialement,


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 7 juin 2011 10:38

    Bonjour,

    « L’inflation, dont l’euro était sensé protéger les pays de sa zone économique, monte sans relâche. »
    une simple observation permet de constater que dès l’euro, en 2002 le change a fortement profité dès le départ, ce n’est d’ailleurs pas l’affaire de spéculateurs mais bien de commerçants.

    « la Belgique est sans gouvernement depuis tant de temps qu’on l’oublie, » Il est à noter d’ailleurs à ce sujet que la Belgique, depuis qu’elle est dépourvue de gouvernement, a laissé tomber les grands projets coûteux et n’expose aucun déficit ni aucune dette : http://www.didierreynders.be/2011/04/18/fmi-la-situation-de-la-dette-belge-plus-favorable-en-2011-quen-2006/

     « la Hongrie couve une crise d’ampleur inégalée, » si on y renvoyait Césarkozy !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 10:55

      Chère Lisa Sion 2,

      En termes de change avec les principales monnaies du monde, l’euro a joué depuis sa création ex-nihilo au yo-yo.

      Par contre, vous notez avec justesse une inflation des prix internes en euros (en visant les commerçants). il est manifeste que les prix en euros ont explosé depuis 2002, et notamment ceux des produits de première nécessité et des matières premières.

      Les causes de cette flambée des prix sont diverses, mais il est vrai que l’euro, par son existence, a alourdi la facture finale.

      Votre observation sur les finances belges est très intéressante : un pays sans gouvernement réussit à vivoter au jour le jour et, au final, ne se porte pas-pour le moment- plus mal que d’autres dotés de gouvernements agissants, mais dans un sens destructeur.

      Pour la Hongrie, votre trait ironique est cinglant, mais la question pourrait être : « même si le Président français voulait retourner vivre en Hongrie, est-on assuré que les habitants du pays accepteraient son retour » ?

      J’écris cela avec une note d’humour car la Hongrie est entrée dans une phase de terrible repli nationaliste, au moins de la part des autorités.....

      Il serait en effet cocasse, dans un tel cas peu envisageable, mais théorique, que l’intéressé soit refoulé à la frontière en application de mesures anti-étrangères décidées par les dirigeants magyars.

      Bien cordialement,


    • escudo escudo 7 juin 2011 14:21

      Les Magyars voudrais avoir beaucoup de choses a la « française » mais surement pas Césarkozy ! Ils en ont assez de problèmes comme ca aussi !


  • papi 7 juin 2011 11:19

    @ l’auteur

     Très bonne analyse de notre situation, qui contraste avec les articles des médias qui
     s’ évertuent à nous assurer du contraire,( un cris peut affoler le troupeau) pourtant ce que vous nous dites en final , soit une révolte commence à s’entrevoir en Grèce .
    Je pense que ce pays fera couler beaucoup d’encre dans les prochaines semaines, et les paravents mis en place vont tomber devant l’ampleur des mouvements sociaux à venir dans ce petit pays berceau de la démocratie, et mère des républiques..Nous verrons si le peuple est plus puissant que les forces de l’argent.. si c’était le cas , la contagion sera inévitable..


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 11:36

      Cher papi,

      La Grèce étant le pays le plus avancé, l’avant-garde de la crise de l’euro, suivie à très grande proximité par quelques autres de taille plus épaisse (Espagne, Italie,) ou équivalente ( Portugal, Irlande), il est un fait que la crise qui se noue autour de ce pays et de la gestion de sa dette va exercer une influence forte sur la marche à des révoltes populaires massives, et pas seulement au pays des hellènes, inventeurs du beau et grand mot « démocratie’ ».

      Bien cordialement,


  • Dark1 7 juin 2011 11:19

    Moi ce que j’aimerais savoir c’est QUI se cache derrière ce Moloch dont vous parlez.Il doit bien y avoir des hommes et des femmes en chair et en os aux manettes ? Peut être faudrait-il commencer par appeler un chat un chat .Car ,Moloch,marchés financiers etc....ne sont pas des extra terrestres ? A titre personnel donc,j’aimerais mettre un visage sur celui qui souhaite ma perte ,pas vous ? Imaginez un instant leur portrait diffusés .Je parie qu’il commenceraient à avoir des insomnies ,pour commencer .


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 11:32

      Cher Dark 1,

      Effectivement, il serait possible de mettre des noms et des visages, encore que.....derrière l’appellation de Moloch spéculatif.

      Cela donnerait certes un côté plus "humain (encore que, là aussi...), mais cela ne règle en rien le fond des choses qui est que la spéculation est devenue, à la place de la production de biens et de services, le moteur d’un système qui agonise dans d’effrayants soubersauts.

      Bien cordialement,


    • Alpo47 Alpo47 7 juin 2011 11:52

      Il suffisait de demander : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25107

      Juste quelques familles qui imposent un système à leur profit. Bien entendu, il y a beaucoup d’autres qui profitent du système. Les premiers « tirent les ficelles ».


    • kiouty 7 juin 2011 12:00

      Il y a peut-être des noms, mais ils sont interchangeables, et n’ont qu’une importance relative.

      C’est un système qui est en cause, c’est là la grande force de l’économie de marché mondialisée : les responsabilités sont diluées et globales.

      Vous mêmes, avec un simple livret A, faites pârtie des « investisseurs » qui prélèvent une part de la richesse créée par les travailleurs, et à ce compte, faites partie des « exploiteurs » qui participent au système favorisant la concentration de richesses.

      La plupart des gens refuseraient catégoriquement de remettre en cause leur mode de vie et d’être projeté 50 ans en arrière, la richesse actuelle étant le fruit d’un endettement, l’utilisation aujourd’hui de richesses qui ne seront créées (ou pas) que demain.

      Tout est imbriqué, il est très difficile de désigner UN responsable.

      Pour ce qui est de la crise financière en soi, ce sont des intérêts financiers puissants qui ont abouti par simple fonctionnement rationnel (« je dois faire en sorte d’augmenter mes profits ») et un calcul froid ont été amenés à s’insérer dans la vie politique pour introduire la dérégulation. Ces banques d’affaires et commerciales font tout simplement leur métier : maximiser les profits.

      Les politiques n’ont pas résisté, mais n’importe qui d’autre, à leur place, n’aurait pas davantage résisté, sauf à avoir une rigueur morale et une droiture quasi inhumaines.
      Et c’est encore pire, car même si il existait une telle personne, elle bn’aurait aucun moyen d’arriver au pouvoir, les grands groupes lucratifs qui dirigent les médias font marcher la machine à laver le cerveau, afin d’empêcher au maximum l’accès au pouvoir de quelqu’un qui va contre leurs intérêts.

      De plus, les peuples n’ont pas conscience de comment fonctionne l’économie, ils ne s’intéressent pas à ces questions, ou peu. Quand ils s’insurgent, c’est parce qu’ils veulent être riches comme les riches pour se gaver aussi, ce qui n’est pas méprisable en soi, mais qui explique pourquoi ça ne risque pas spécialement de changer. Ils s’insurgent aussi, mais jamais pour les bons trucs.

      Les gens influents se font racheter par le système, on le voit avec les membres de la SEC qui finissent avec des salaires mirifiques dans les banques d’affaire en fin de carrière.

      Dans tout cela, j’y vois tout simplement la toute-puissance spontanée d’une économie de marché qui constitue un monstre à l’existence quasi-autonome dont le moteur est les intérêts financiers des gens les plus puissants et influents (exemple : banques d’affaires américaines, et la clique des Bernanke, Volcker, Paulson, Greenspan qui sont des criminels en puissance, si il y a un visage à mettre sur la dérégulation, c’est eux).

      Tout ça parait surement confus, mais c’est pour expliquer qu’il n’y a pas UN responsable a foutre en taule ou a bruler : on est tous responsables, le système socio-économique qui est le paradigme de notre temps est responsable, et l’ignorance de la masse est responsable.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 12:24

      Cher Kiouty,

      la fin de votre commentaire est assez étrange, si je puis me permettre cette observation ?

      De quoi est responsable qui ?

      La responsabilité collective est une notion dangereuse, de tous temps et qui sert surtout à tromper, abuser et cacher les vrais responsables.

      Bien cordialement,


    • NEPNI NEPNI 7 juin 2011 12:57

      Un indice : grandes familles tenant les banques !!!


    • Alpo47 Alpo47 7 juin 2011 13:50

      En fait, c’est tout le commentaire de « kiouty » qui est étonnant. Un peu comme s’il voulait éviter de nommer des gens ou familles, pour se réfugier derrière l’impersonnel « système ».
      Il y a certes un système en place, qui vise au pillage des sociétés et pays, au profit d’une toute petite minorité. Et derrière ce système, il y a des gens. Notamment ces « grandes familles » historiques de la banque et de l’industrie.
       Bien entendu, comme déjà dit, les profiteurs du système sont bien plus nombreux. Environ 10 / 15% de nos sociétés.

      Quand à moi (nous) avec nos livrets A, je ne pense pas que l’on puisse nous attribuer une responsabilité égale à celle de ces prédateurs qui pillent, affament, initient des guerres ... juste pas cupidité.

      Une inutile tentative de « noyer le poisson ».


    • dup 7 juin 2011 14:46

      oui ,il y a des noms

      http://www.evolutionquebec.com/site/citation.html

      http://www.dailymotion.com/video/x86i7k_sarkozy-veut-imposer-le-nouvel-ordr_news

      http://www.youtube.com/watch?v=CvwQbpht2gA&feature=related
      http://www.youtube.com/watch?v=CvwQbpht2gA&feature=related

      regardez vous même , on trouve des noms. Mais il y a pas que des êtres physiques, il y des egregors ou des forces occultes qui nous veulent du mal , et ça c’est affreux


    • BOBW BOBW 7 juin 2011 15:04

      Ça va faire une sacré galerie du musée des horreurs .

      Nous avons déja « admiré » les portaits de Woerth-Bettancourt-Lagarde ...
      Avec la liste des noms ,Google nous fournira les images ! smiley

    • gaijin gaijin 7 juin 2011 15:50

      voilà un des visages
      http://info.francetelevisions.fr/?id-video=000269515_CAPP_ZambieAquiprofitelecuivre310511_310520111917_Au

      tout y est y compris comment les entreprises basées dans les paradis fiscaux se servent de la montée artificielle des taux pour faire main base sur la richesse d’un pays entier avec la complicité des « représentants » du peuple 

      toute ressemblance avec les évènements actuels étant bien sur pur hasard


    • melody vers melody vers 7 juin 2011 22:22

      A titre personnel donc,j’aimerais mettre un visage sur celui qui souhaite ma perte ,pas vous ? Imaginez un instant leur portrait diffusés .Je parie qu’il commenceraient à avoir des insomnies ,pour commencer .
      Ce sont bien sûr les mégabanques et leurs actionnaires (Morgan, Rothschild... etc, leurs noms sont parfaitement connus)
      Mais aussi tous ces millions de petits actionnaires cupides shootés aux assurances-vie et autres PEA qui font pression sur l’économie pour que leurs dividendes tombent à chaque période dans leur escarcelles (20 millions de contrats d’assurances-vie rien qu’en France), au détriment des salaires.
      L’important c’est que ces messieurs-dames s’en rendent compte et décident quelle société veulent-ils pour le futur (car ils représentent tout de même un sacré pouvoir de décision) : celle du chacun pour sa gueule (auquel cas ils continuent à placer leur épargne sur ces produits financiers) ou seule où l’humain et la solidarité prime et où l’on s’enrichit par son travail et le mérite (et dans ce cas ils retirent leurs billes des banques) : la révolution (des mentalités) est aussi simple que ça !


  • PhilVite PhilVite 7 juin 2011 11:21

    L’euro est une gigantesque connerie.

    Voulu par la finance mondialisée, imposé par nos politocards, payé par les peuples.

    Aujourd’hui l’édifice menace ruine. Les peuples n’en peuvent plus. Il faudrait enclencher la marche arrière.

    Mais les politocards ne le peuvent pas. En effet, leurs maîtres gagnent encore plein de pognon sur la ruine des états européens ! Plus que jamais, même !

    Prospective à court terme :

    Les peuples vont s’énerver et s’en prendre aux politocards...et les maîtres du monde vont se barrer avec la caisse !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 11:39

      Cher PhilVite,

      Un constat que toute personne sensée, pensante et honnête fait, comme vous ;

      Quant à s’échapper avec la caisse en cas de crise violente, si cela est possible, les peuples ont aussi, quand ils reprennent le pouvoir par eue et pour eux, le « pouvoir » de faire marcher l’impression monétaire à leur profit collectif.

      Bien cordialement,


    • colza 7 juin 2011 20:03

      Il se barreront où, les maîtres du monde ?
      Et qu’est-ce qu’ils feront de leur fric ? Le mangeront-ils !


    • PhilVite PhilVite 8 juin 2011 08:13

      Ben partout...sauf en Europe ! Là où il y aura encore matière à piller.


  • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 7 juin 2011 11:22

    Bonjour Philippe Vassé,

    Merci de votre billet, mais je ne partage pas votre vision de la situation.

    Quelques remarques :


    Vous écrivez que l’UE va à vau l’eau et là je ne vous donne pas entièrement tort, mais imputer par exemple à cette même UE la crise politique que connait la Belgique depuis plus d’une année, n’a vraiment pas de sens, pas plus qu’on ne saurait lui imputer tous les problèmes rencontrés dans ses pays membres.
    Il est en effet commode pour certains dirigeants de se défausser sur l’UE pour masquer leurs propres incuries. C’est démagogique !

    Pour prendre l’exemple de la Grèce, des années durant les gouvernements successifs, de gauche (PASOK), comme de droite, n’ont pas su, ou plutôt pas voulu - pour des raisons électoralistes (?) -, gérer le budget de l’État avec rigueur et sagesse. Ils ont laissé s’accumuler la dette publique et lors de son adhésion à la zone Euro, la Grèce - on le sait aujourd’hui - ne remplissait pas les critères de convergence du Traité de Maastricht.
    A qui la faute ? Certes à l’UE qui aurait dû être plus vigilante et plus soucieuse de l’intérêt commun, mais que dire des autorités grecques qui ont fait de l’adhésion de leur pays à la zone Euro un objectif politique ?


    Écrire :
    " Le langage politique se résume dorénavant en Europe à quelques « bases » simples : baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus, réduire sans cesse les services de l’Etat et des collectivités, ...« 

    n’est pas correct, car ce n’est pas un but, ni une fin en soi, ce n’est pas un objectif délibéré, mais un moyen de retrouver l’équilibre budgétaire et une manière de rembourser la dette publique publique pour les pays qui ont vécu au-dessus de leurs moyens, nonobstant les critères de convergence du Traité de Maastricht.
    Lorsque parmi les membres d’une même familles certains dépensent plus que d’autres et mettent en péril le budget du ménage, ils sont rappelés à l’ordre, dans l’intérêt même de la communauté. C’est exactement ce qu’il se passe aujourd’hui et prétendre que les dettes publiques n’ont aucune conséquences sur l’avenir économique d’un pays est une ineptie.


    Dire que l’UE pourrait se porter mieux relève de l’euphémisme, mais lui attribuer tous les maux témoigne d’un manque d’objectivité. Que serait notre continent aujourd’hui sans l’UE ? Que serait-il advenu des anciens pays d’Europe centrale et orientale après la chute du »Rideau de fer" en 1989 ?
    Non, parmi les nombreux bienfaits que la construction européenne a apportés à ses membres, la stabilité politique et l’absence de conflits entre états, ne sont pas les moindres.

    Parmi les nombreux défaut relevés dans votre article, certains relèvent de l’absence de règles communes et la réforme du Traité de Schengen en fait partie.
    Par conséquent, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !

    Cordialement !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 12:07

      Cher Jean d’Hôtaux,

      Je vous sais gré de votre contribution qui est fort intéressante et dont je note avec intérêt qu’elle ne contredit en rien la ligne de force des évènements, leurs causes et effets.

      Vous abordez avec finesse et sagesse des observations qu’il convient de prolonger afin d’aller au-delà des apparences, souvent trompeuses :

      1- la crise politique belge est une conséquence directe de la politique de la Commission européenne de promotion des régionalismes au sein de l’UE -l’Italie en donne aussi un exemple flagrant avec la Ligue du Nord en Lombardie, laquelle orientation vise à affaiblir les Etats nationaux au compte final du pouvoir central autoritaire, mais non démocratique, de ladite Commission. Le « conflit artificiel » créé de toutes pièces entre Flamands et Wallons est ainsi le résultat d’une orientation de dislocation rampante de l’Etat belge. Exactement comme entre Italie du Nord et du Sud (le fameux Mezzorgiorno). C’est bien la Commission européenne qui a encouragé ces régionalismes dislocateurs afin de briser les résistances à son emprise directe anti-démocratique.

      2- Qu’une pensée économique unique soit le reflet public, écrit et oral, d’une orientation politique unique est un phénomène naturelle. Ce que vous indiquez dans votre point 2 n’est qu’une reformulation policée, lissée, adoucie, des exigences fondamentales de la spéculation, non pas pour sauver des Etats et/ou des peuples, mais l’argent des spéculateurs.

      3- Quant à l’influence de l’UE et de l’euro, vue dans la durée et la perspective, pour l’ensemble des peuples d’Europe, et plus particulièrement du centre et de l’est, le bilan est en effet désastreux : la Hongrie renoue avec un passé sombre teintée de xénophobie et de cléricalisme menaçant pour les libertés, la Tchéquie va de crise en crise en silence, la Slovaquie est de celles qui s’allient à l’Allemagne pour ne plus payer pour la Grèce, alors que le pays est en récession, la Grèce est dans la situation que l’on sait, l’Albanie est toujours laissée dans sa situation de misère, le Kosovo reste un Etat artificiel sous protectorat direct de Bruxelles (Commission européenne), la Bosnie et la serbie voient les plaies sanglantes et récentes du passé être régulièrement réchauffées, l’Ukraine se tourne de nouveau vers Moscou, la Pologne continue à végéter en crise économique latente, les Etats baltes pratiquent une politique d’austérité qui va bientôt ramener ces pays en dessous de leur PIB de l’époque soviétique. Quant à la Roumanie et la Bulgarie, ce sont des pays qui comptent surtout sur eux-mêmes pour survivre et tenter de se développer.

      Tous ces Etats sont instables, quand ils ne sont pas gangrenés par des mafias diverses, la corruption et une violence endémique.

      Le tableau issu des faits montre une zone qui réussit à « tirer son épingle du feu » avec difficultés (Allemagne, Hollande, pays nordiques), tous n’étant pas de la zone euro, une zone en crise (la partie ouest et sud du continent), et une dernière zone en abandon complet : la partie est et les Balkans.

      Si,enfin, les conflits ont été jugulés ici ou là par la force militaire (Kosovo, Bosnie) ou la pression politique ( minorités d’Europe centrale et des Balkans), la crise de l’euro et de l’UE crée les conditions propices à une inflammation générale des problèmes anciens et non-résolus dans leur fond politique.

      Ceci est la réalité, dure, cruelle, mais vraie.

      Les mots et les phrases ne peuvent plus cacher les faits réels.

      Bien cordialement,


    • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 7 juin 2011 12:43

      Cher Philippe Vassé,

      Je vous remercie de votre réponse argumentée et fort courtoise, mais je reste sur mes positions et vous trouve bien sévère à l’égard de l’UE, institution certes fort critiquable, mais surtout perfectible et qui n’est finalement que le reflet de la volonté de ses membres. C’est donc à eux qu’il incombe d’en améliorer le fonctionnement mais surtout et avant tout de la rendre plus démocratique.

      Il y aurait tellement à dire sur la construction européenne, prise au sens large - elle ne se limite pas à l’économie - qu’il serait vain d’en faire l’inventaire aujourd’hui ...

      Je vous souhaite une excellente journée !


    • victor latent 7 juin 2011 12:48

      Bonjour,

      « 1°
      Vous écrivez que l’UE va à vau l’eau et là je ne vous donne pas entièrement tort, mais imputer par exemple à cette même UE la crise politique que connait la Belgique depuis plus d’une année, n’a vraiment pas de sens, pas plus qu’on ne saurait lui imputer tous les problèmes rencontrés dans ses pays membres.
      Il est en effet commode pour certains dirigeants de se défausser sur l’UE pour masquer leurs propres incuries. C’est démagogique ! »

      Je n’ai jamais entendu notre président M. Sarkozy faire un reproche à l’UE. Cela serait mal venu de sa part en ayant ratifier le traité de Lisbonne contre l’avis des Français exprimé en 2005.

      « 2°
      Écrire :
       » Le langage politique se résume dorénavant en Europe à quelques « bases » simples : baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus, réduire sans cesse les services de l’Etat et des collectivités, ...« 

      est exact depuis le traité de Lisbonne. Si ce n’est pas le but, c’est ent tout cas le résultat. Pour mémoire, le langage politique tennu pour Maastricht était le suivant :
       »L’UE sera le plein emploi, la croissance, la justice, un contre-poids économique aux USA et la Chine...« 


      Dire que l’UE pourrait se porter mieux relève de l’euphémisme, mais lui attribuer tous les maux témoigne d’un manque d’objectivité. Que serait notre continent aujourd’hui sans l’UE ? Que serait-il advenu des anciens pays d’Europe centrale et orientale après la chute du »Rideau de fer« en 1989 ?
      Non, parmi les nombreux bienfaits que la construction européenne a apportés à ses membres, la stabilité politique et l’absence de conflits entre états, ne sont pas les moindres. »
      « 

      Quelques pays de l’UE sont entré en guerre avec la Libye, l’Afghanistan..

      L’UE est vraiment un mauvais »machin".


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 13:13

      Cher Jean d’Hôtaux,

      La courtoisie est une qualité et il est agréable de la partager, même si les points de vue, fort légitimes, divergent ou s’opposent.

      Au demeurant, vous avez le droit, très légitime aussi, de garder des opinions, même si on peut estimer qu’elles sont en décalage avec les réalités.

      L’essentiel est la réalité vivante, le développement de celle-ci et sa compréhension la plus large possible.

      Bien cordialement,


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 8 juin 2011 00:02

      @ Jean d’Hôtaux, qui a dit :

      « ...baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus, réduire sans cesse les services de l’Etat et des collectivités... un moyen de retrouver l’équilibre budgétaire et une manière de rembourser la dette publique publique. »

      Les prétendues dettes, imposées aux nations par le système néolibéral, ne seront jamais remboursée parce qu’elles sont irrécouvrables. Aucune nation, aucun peuple n’acceptera d’être renvoyé au moyen-âge parce qu’une bande de banquiers véreux voudrait récupérer l’oseille de ses investissements hasardeux. La logique de casino, imposées par ces croupiers, se retournera contre ses créateurs.

      La moralité de la crise des subprimes, c’est qu’on n’accorde pas de crédits à des clients insolvables. Le système financier finira comme Lehman Brothers : en faillite par la faute de son appétit insatiable de bonus juteux. Les goinfres mourront de faim au plus grand bonheur des peuples du monde.

      Tu mises, tu risques. Tu gagnes ou tu perds. Ils ont perdu mais veulent se faire rembourser. Ils crèveront parce qu’on ne tue pas les peuples.


  • lloreen 7 juin 2011 11:26

    Dark 1
    Intéressez-vous au groupe Bilderberg, à la Trilatérale, au Skull & Bones (dont les Bush sont les « dignes rerpésentant » ), aux divers think tank vendus aux précédents....
    Lisez, pour avoir une idée l’article suivant :
    http://www.dossiers-sos-justice.com/archive/2009/12/08/la-creation-de-la-fed-la-creature-de-jekyll-land.html
    Voyez comme ,en dernier ressort, le nom des mêmes apparaît toujours en filigrane (ils aiment l’ombre....) derrière tout ce qui engendre la désolation, la guerre et les problèmes de civilisation...
    Il n’y a pas de hasard.Ou alors il est toujours trop favorable aux uns pour être honnête....


  • lloreen 7 juin 2011 11:29

    Oubliez les « informations » des médias officiels, informez-vous sur l’internet ! ET n’oubliez pas d’informer aussi autour de vous, car grand nombre de personnes ne sont pas au courant. Vidées de leur énergie par le combat quotidien elles n’ont plus qu’une envie : se détendre.Et pour cela, la télévision est parfaite comme outil d’endormissement spirituel !


  • ZEN ZEN 7 juin 2011 11:46

    Bonjour Philippe

    En fait, en ce qui concerne la Grèce, l’Allemagne finira forcément par payer, et encore, et encore... dans son intérêt
    Il ne s’agit pas de sauver la Grèce, mais l’euro et les créanciers dont des banques allemandes et françaises. Pour le France, il y a aussi des dettes importantes concernant le matériel militaire livré à la Grèce pour son armée pléthorique, encouragée par l’OTAN.
     "On en est arrivé au stade où on doit faire quelque chose. C’est l’avenir de l’euro et donc de tout le système qui est en jeu. On ne peut pas juste attendre que les marchés se calment », a fait comprendre le Ministère (allemand) des finances à Paris. Il y a une autre raison : les deux pays sont parmi les plus gros créanciers de la Grèce. Les banques allemandes et françaises détiennent 39% de sa dette extérieure"..(Le Temps)
    Cordialement


  • TSS 7 juin 2011 12:36

    « Avant le FMI la Grèce empruntait à 13% après le passage du FMI on lui prete à 20% !

    c’est ce que l’UE appelle sauver la Grèce » ... !! JL Melenchon


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 12:42

      Cher TSS,

      « Pour sauver l’euro », comme le résumait un journaliste grec, « le FMI et la CE (Commission européenne) sont prêts à saigner le peuple grec pire que sous une occupation étrangère de nature militaire ».

      Le ton est donné sur l’ambiance politique en Grèce qui menace d’emporter le PASOK (PS grec) et son gouvernement rejeté par le peuple. Comme au Portugal, en Espagne, ou ailleurs, tout gouvernement qui voudra sauver l’euro en sacrifiant les intérêts des peuples se heurtera frontalement à ceux-ci.

      Bien cordialement,


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 12:37

    Cher Zen,

    Certes, les chiffres donnés -et vrais-indiquent des intérêts pour les banques allemandes travaillant majoritairement à l’international.

    Certes, ce que vous exprimez est logique, si les banquiers allemands avaient dans ce dossier toute liberté de décision et d’action.

    Mais, tel n’est pas vraiment le cas en ces temps complexes : d’un côté, le patronat allemand ne veut plus être la « vache nourrissière » de la zone euro et estime, légitimement de son point de vue, que l’épargne doit être réorientée au profit de ses entreprises.

    Plus encore, sur le plan politique, après le premier plan d’aide que l’Etat fédéral avait fait « passer » en s’engageant à ce que ce soit le « dernier » de ce type, l’opinion publique est vent debout contre un nouveau plan d’aide, et la majorité au Bundestag n’est pas assurée pour la chancelière sur une telle initiative.

    En résumé, il n’existe pas dans la vie réelle d’automatisme direct. Les intérêts des uns et des autres sont contradictoires. Pour l’heure, visiblement, le camp du refus de l’aide à la Grèce, et derrière à d’autres pays identifiés, se renforce.

    Celui des banquiers n’a pas perdu encore, mais il est loin d’avoir gagné.

    Bien amicalement,


    • lagabe 7 juin 2011 15:57

      donne moi le % du commerce de l’Allemagne , avec l’Europe , il est supérieur à 33 %
      elle a plus à perdre en quittant la zone Euro (encours des banques + commerce extérieur )


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 13:22

      Cher Alchimie,

      Sachant que les banques versent aux particuliers, entreprises et Etats une partie substantielle du produit du travail collectif avec des taux d’intérêt élevés -(il s’agit de l’épargne populaire et des profits réalisés sur le travail), comment peut-on sérieusement écrire « vie à crédit ? » en tout cas en zone euro et depuis 1992 ?

      Si vous parlez des Etats, c’est un choix fiscal, donc politique et économique.
      S vous visez les entreprises, elles utilisent, en les payant, les marges collectivement dégagées, donc, en réalité, leur argent commun fruit effectif du travail des salariés.
      Si vous évoquez les particuliers, la raison se trouve dans leurs revenus insuffiants, lesquels sont absorbés par les banques et les entreprises privées.

      Que signifie alors concrètement « vie à crédit » ?

      Une question intéressante afin d’éviter de répétée des thèses sans réalité vraie.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 13:56

      Cher Alchimie,

      Vos propos étaient clairs sur le plan du français, mais faux du point de vue du fond, ce que je souhaitais vous démontrer.

      Ce que vous nommez dette publique n’est que le résultat d’un manque volontaire de ressources que l’Etat lève dans et sur l’activité économique globale et de prêts à taux d’intérêts souvent usuraires (par rapport à l’inflation réelle), prêts dont l’argent provient en dernière analyse, non du vide, mais du travail de tous ;

      Les dettes publiques, en dernière analyse réfléchie, ne sont donc pas une catastrophe naturelle inévitable, ni un phénomène impossible à résoudre au profit de la société.

      Ce sont des chiffres inscrits dans des livres de comptes dont une immense partie a déjà été payée une ou plusieurs fois à des banquiers qui vivent sur le dos de la société.

      Voilà la réalité crue : et personne n’est obligé, par une force naturelle irrésistible ou imposée, de payer ces dettes, surtout quand elles ont déjà été remboursées depuis leur création.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 14:49

      Cher Alchimie,

      Votre manière de procéder est instructive en plusieurs points, tous menant à vouloir convaincre tout un chacun qu’il existe une dette comme aurait existé un Graal ou comme il existerait une divinité dont rien ne doit mettre en cause la supposée existence.

      Certes, la méthode est amusante, voire cocasse. Tant d’acharnement à ne pas chercher à voir derrière les apparences comptables pures désigne soit un esprit purement comptable, soit un citoyen intéressé à ce que les autres paient cette dette.

      En parlant de dette à payer, évoquons un exemple : une vraie dette, une ardoise d’un milliard d’euros environ (selon les variations du change dollar/euro), celle que va verser l’Etat français à ’Etat taïwanais afin de protéger les bénéficiaires de rétro-commissions gigantesques depuis 1989.

      Dans cette dette, ceux qui ont empoche cet argent sur 22 ans ne paieront pas ce qu’ils doivent, et des millions de contribuables paieront à leur place. Une leçon concentrée d’économie de la dette.....car le principe de base est là très éclairé !!!

      Le lien est en chinois, mais gageons que vous allez lire les informations qu’il contient :

      http://udn.com/NEWS/NATIONAL/NAT1/6382711.shtml

      Bonne lecture de la traduction car certains vont faire payer encore plus cher l’ensemble de la population française pour garder leur argent volé à un autre peuple.

      Bien cordialement,


    • Paolini Paolini 7 juin 2011 14:54

      @ alchimie


      il me semble que ceux qui réclament toujours plus sont les banksters avec leur monopole de la création monétaire dont les intérets créent une spirale de dette.
      Ne nous trompons pas de cible.

    • TSS 7 juin 2011 15:40

      La vie à crédit c’est fini !!
      Et oui, après 30 années à vider les caisses il fallait bien que ça s’arrête un jour.
      Merci donc à ceux qui réclament toujours plus quitte a laisser dans la merde la génération suivante.

      le doublement de la dette en 2009 par le renflouement des banques au frais des contribuables

       c’est que vous appelez vivre à credit semble t’il ?
       


    • sisyphe sisyphe 7 juin 2011 15:55
      Par alchimie (xxx.xxx.xxx.146) 7 juin 13:36


      Je précise comme apparemment ça semble particulièrement compliqué de comprendre que si l’Etat fait des économies c’est parce que l’Etat est en déficit.

      Et TOUS LES ETATS sont en déficit, à cause de leur DETTE. 

      Dette qui vient de l’interdiction qui leur a été faite d’emprunter directement aux banques centrales, SANS INTÉRÊT, et de DEVOIR passer par les banques privées. 

      TOUTES LES DETTES Viennent de là, et de nulle part ailleurs. 

      L’argent-dette conditionne l’économie et la finance mondiale, parce qu’il est aux mains d’organismes privés, qui s’en gavent. 

      Que les états recouvrent leur droit de création monétaire (à travers leurs banques centrales), puissent y emprunter sans intérêt, donc rembourser la dette (et non les intérêts), et ils ne seront plus en déficit. 

      Le problème n’est pas de l’Europe ni de l’Euro ; il est de CETTE EUROPE ; contrôlée par les marchés financiers, et d’un manque de protection de l’Euro, parce qu’aux mains des mafias financières et des spéculateurs. 



    • lagabe 7 juin 2011 16:11

      oui peut être , vous avez raison , cette dette est inique
      elle est possédée pour les 2/3 étrangers , 1/3 les français

      1 > comment l’Allemagne a fait pour injecter 2000 milliards d’euros dans l’ancienne RDA et avoir un déficit moindre que la France et fournir 40 % du budget européen

      2 > on annule la dette et on sort de l’euro , on revient au franc, qui aura confiance en notre monnaie ? . On va créer de la monnaie ,oki , dévaluation , essence beaucoup plus chère , importation aussi.
      quelle est la solution ? je crois que l’euro est un moindre mal par rapport à une sortie

      en fait , la solution serait pas de dépenser moins


    • nat73 7 juin 2011 18:44

      déficits parce que les recettes ne sont pas suffisantes...


    • lagabe 7 juin 2011 18:54

      http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-creation-monetaire-a-peu-d-effets-sur-l-inflation_248181.html

      explique moi ça alors
      11ème pour la santé

      Au 11ème rang, proche du peloton de tête des pays les plus performants pour leur santé, comme la Suisse, l’Australie, et le Canada, la France obtient la bonne note de 7,5. Premier signe de bonne santé, l’espérance de vie. Elle est de 81,1 ans pour les français, soit 2 ans de plus que la moyenne OCDE. En France, les dépenses de santé représentent 11,8% du PIB, c’est près de 3 points de plus que la moyenne des autres pays. Même si il est en constante augmentation, le taux d’obésité en France est parmi les plus faibles, à 1 sur 10. Il dépasse les 30% au Mexique et aux Etats-Unis. Interrogés sur leur état de forme, les français sont 72% à se déclarer en bonne santé, un pourcentage supérieur à la moyenne OCDE de 69%.

      En France, les dépenses de santé représentent 11,8% du PIB, c’est près de 3 points de plus que la moyenne des autres pays

      3



    • stepht 7 juin 2011 18:56

      Gardez vos oeillères si vous le voulez, mais de grâce, cessez donc de vouloir les infliger aux autres !
      Pour la ennième fois, la dette n’est pas le résultat d’un cumul de « vie à crédit », mais le résultat d’un transfert de la valeur produite par la production de la population qui travaille vers les comptes de la population (nettement moins nombreuse) qui prétend prêter, et engrange des intérêts.
      Ce transfert n’est pas le résultat d’un coup de baguette magique, mais le résultat d’un ensemble de mesures politiques, sociales, fiscales, d’abord par petites touches discrètes, puis maintenant sans aucune vergogne.
      Contraindre les populations laborieuses à combler ce déficit consciencieusement organisé au moyen de ce transfert insidieux, c’est comme essayer de soigner un grand brulé en cautérisant ses plaies au lance-flamme...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 19:05

      Cher Alchimie,

      Je pensais que les faits bancaires expliqués en un langage simple étaient clairs pour tout un chacun. Vous démontrez que la méthode d’explication n’est pas encore assez « universelle ».

      Je propose une autre forme d’explication, encore plus basique : si vous avez un crédit en cours, ou, mieux encore (pour la démonstration, s’entend), un crédit renouvelable dit aussi « crédit-revolving », essayez de calculer combien de fois vous avez payé la dette initiale.

      Un crédit normal de 5 ans équivaut à payer 2 fois la dette en moyenne. Faites vos calculs et vous devriez comprendre alors que ce sont les banquiers qui vous volent votre pouvoir d’achat (au moins en partie) en parlant de votre dette qu’ils vous ont prise 2, 3, 4 fois ou plus selon les cas.

      De quelle dette alors parlez-vous ? De celle encore exigée après ce vol ou de celle dont vous devriez exiger le remboursement par votre banquier ?

      Ainsi présenté, avez-vous compris le mécanisme dont vous parlez si abstraitement ?

      Bien cordialement,


    • zobbylamouche 7 juin 2011 23:34

      La banque centrale européenne prête à 1% aux banques privées qui financent la dette en prêtant de l’argent aux états membre de l’UE à 6%... Hmmm, alors là, bravo ! Chapeau bas, c’est du grand art !! Niveau arnaque à l’échelle continentale, difficile de faire mieux !!! Et oui, c’est pourtant une incroyable réalité, et aussi incroyablement acceptée, banalisée, légitimée. Il faudra un jour nous expliquer comment nos « dirigeants » ont pu cautionner une telle aberration depuis si longtemps !? Evidemment, ce genre de « montage » financier, c’est impossible de s’en sortir, c’est même conçu pour s’autoalimenter. C’est une forme de parasitage systémique : l’hôte de ce tenia bancaire (privé) crèvera immanquablement car chaque pourcentage de dette remboursé l’affaibliera un peu plus, jusqu’à ce que mort s’en suive. M’enfin, avant de crever, nous les abusés, litéralement affamés et n’ayant plus rien à perdre, je vois mal comment ça ne partira pas en vrille avant.
      Tous les instigateurs de ce système, doucement et méticuleusement élaboré depuis des siècles, enrôlent les cerveaux les plus brillants issus des écoles les plus prestigieuses, mettent en place des réseaux interconnectés qui se supportent et se promeuvent les uns les autres en cercles d’influence concentriques, désinforment et manipulent tout les jours un peu plus, s’appliquent à ridiculiser, satyriser et décridibiliser tout voie alternative qui n’irait pas dans le sens de leur intéret pécunier et, bien sûr, de celui de leurs commanditaires. Leurs armes : nombreuses, évolutives, terriblement efficaces : les médias soumis qui font des diversions tous azimuts par des buzz quotidiennement renouvelés, la TV qui décérèbre ses téléspectateurs par ses contenus finement débilisants, le marketing omniprésent toujours plus inventifs pour nous créer des besoins matériels illusoires, nos politiques indifférenciés qui votent les lois biaisées voire modifient les constitutions, et auxquels plus personne ne croit mais qui décident à notre place, ça, c’est du bel ouvrage !
      Aveuglés par leur omnipotence dégénérée, ils n’ont pas compris qu’ils sont déjà dans le mur, nous tous avec eux, et que ça va leur péter à la face. Cela relève du chaotique, et là, tout devient possible, surtout le pire.


  • le journal de personne le journal de personne 7 juin 2011 14:07

    Dégâts, défis !
    Ciel, injuste ciel, à part la justice
    Que pouvions-nous étreindre ?
    Camarades, irons-nous jusqu’à l’étreinte ?
    Non nous n’allons pas nous disputer l’heure
    Ni mettre du jour au lendemain fin à nos malheurs
    Néanmoins… je ne vous sens pas assez indignés...

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/degats-defis/


  • lloreen 7 juin 2011 14:12

    bonjour
    « la crise de l’euro....s’arrêter ».
    C’est dans leur logique de faire monter la dette puisque tout leur système de -bip- ne tient que par la dette.
    Plus la dette est grande plus ça signifie que le mort devient de jour en jour plus mort que mort !!!!!


  • lloreen 7 juin 2011 14:14

    Un coup de vent (l’indignation citoyenne) et tout tombe !
    Et quand le système esclavagiste fondé sur cette dette tombera, devinez-quoi ??
    Nous serons LIBRES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


  • lloreen 7 juin 2011 14:16

    Et les « grandes fortunes » mondiales tomberont du haut de leur matelas gonflé à l’hélium et s’écraseront au sol, aplaties comme des punaises !!!


  • lloreen 7 juin 2011 14:27

    C’est très pervers de laisser entendre que les citoyens lambda ont quelque chose à perdre dans cette supposée crise !
    Au contraire, nous avons à y gagner notre liberté !
    Nous gagnons l’opportunité unique de repartir sur des bases plus saines et le premier qui dira que le peuple (je déteste ce mot , car il scinde déjà les gens en classes, alors qu’à la base nous sommes strictement égaux, n’en déplaise à certains...) n’est pas compétent, je lui réponds :
    si le peuple est assez compétent pour ouvrir le portefeuille et payer moult impôts et taxes, il est aussi assez compétent pour décider ce qu’il a à payer.
    Bien évidemment que ceux qui ont tout à perdre commencent à sueur à grosses gouttes (pour la première fois de leur vie, sûrement...) et selon , leur habitude, s’apprêtent de nouveau à chercher les responsables là où ils ne sont pas !!!!!!!!!!!
    Mais figurez-vous que la grande majorité des citoyens commence à ouvrir grand les yeux !
    Quelques initiatives , parmi d’autres....
    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/
    http://www.partiblanc.fr/
    Et sûrement d’autres encore...
    Il faut que les citoyens se rassemblent pour échanger et informer par tout moyen !


    • Paolini Paolini 7 juin 2011 15:03

      lloreen


      bravo ; si j’avais pu, je vous aurait bien « plussé » plusieurs fois.

      Pour compléter les initiatives qui ouvrent les yeux et pour « échanger et informer » : les conférences de François Asselineau (youtube et dailymotion)

  • Lath 7 juin 2011 14:34

    La fin de l’euro c’est tant mieux à condition de revenir au franc


  • lloreen 7 juin 2011 14:46

    http://infoguerilla.fr/?p=10169
    Voici ceux qui tremblent comme des feuilles , suivis de leurs toutous suiveurs...
    Le premier d’entre eux est « notre » président de l’union européenne (eurodictature), non élu...
    http://www.lepost.fr/article/2010/04/24/2045886_le-protege-du-bilderberg-mr-herman-van-rompuy-fait-l-apologie-du-g20-apres-s-etre-fait-tancer-par-mr-farage-et-que-pensent-les-grecs-de-ce-premier-president-du-conseil-europeen.html
    http://www.lepost.fr/article/2010/02/24/1958114_les-politiciens-journalistes-qui-appartiennent-aux-bilderberg-franc-maconnerie-le-siecle.html
    C’est clair, que pour eux, cela devient délicat au fur et à mesure que les citoyens commencent à s’indigner, avec raison.
    lath
    franc ou autre d’ ailleurs, ce est primordial est de sortir de ce système d’argent dette qui fait que ces bankster siphonne la richesse de la planète (matières premières) et celle des nations.
    Une monnaie doit servir aux citoyens comme moyen d’échange et non comme outil d’asservissement à une oligarchie cupide et psychopatique !


  • lloreen 7 juin 2011 14:47

    pardon : siphonnent


  • lloreen 7 juin 2011 14:54

    alchimie
    Vous n’avez pas tort non plus, mais le problème est que les citoyens ont été asservis sans avoir d’autre choix.
    Essayez-donc, pour voir, de chercher un travail en n’ayant ni voiture, ni numéro de téléphone ou d’adresse où l’on puisse vous joindre.
    Essayer d’ entretenir une voiture (assurances,....) ,de remplir le réservoir, d’assister aux rendez-vous de pôle -emploi pour du vent et servir à entretenir un système qui se mord la queue (société de consommation ...), de manger , de vous vêtir pour être présentable à d’hypothétiques entretiens, avec le RSA pour seule ressource.Et après venir reprocher à des gens qui n’ont déjà pas grand chose, d’avoir recours au crédit pour faire comme ceux qui vous donnent des leçons.... ?


  • lloreen 7 juin 2011 14:55

    Faut-il se défendre de vouloir VIVRE ?????


  • Paolini Paolini 7 juin 2011 15:07

    Merci à Philippe pour cet intéressant et déprimant article qui met bien en lumière les contradictions du fonctionnement de L’UE.

    « ...les dirigeants de l’UE et de la zone euro poussent les peuples à une révolte massive... »

    Est-ce à dire que là c’est ce qu’il cherche et si c’est le cas, dans quel but ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 19:14

      Cher Paolini,

      La formule utilisée et que vous relevez à bon droit se veut purement objective, en ce sens que la politique menée depuis près de 20 ans au sein de l’UE et notamment de la zone euro -mais aussi dans les pays dont les dirigeants veulent voir leur pays y entrer) pousse inexorablement, que les uns et les autres en aient conscience ou non, à la révolte généralisée, précédée de graves crises qui sont autant de signaux annonciateurs.

      A priori, aucun dirigeant sensé ne cherche à pousser son peuple à la révolte générale. Mais, dans le cas présent, chaque acte politique de l’UE, de la BCE et de l’Eurogroup y conduit tout droit par ses conséquences dévastatrices

      Bien cordialement,


  • lloreen 7 juin 2011 15:18

    paolini
    « ....massive »
    A fermer la boucle de l’esclavage des citoyens et la dictature mondiale qu’ils attendent avec impatience.
    Tous les ingrédients sont en place :
    traité de Lisbonne :
    peine de mort réintroduite
    milices (eurogendfor) pour réprimer le « chaos » qu’ils entretiennent à coup de décisions arbitraires (Wauquiez et consorts sur les bénéficiaires du RSA, Merkel sur les Espagnols« qui sont paresseux et feraient mieux de travailler au lieu de défiler dans la rue... »)


  • lloreen 7 juin 2011 15:24

    Ils veulent un nouvel ordre mondial .Recherchez sur l’internet... bonne lecture.
    Parallèlement, un grand nombre de gens s’y s’opposent ( dont récemment les indignés de tous les pays) , comme WeAreChange ou autres « terroristes » ...
    Tout comme durant la seconde guerre mondiale, les résistants français étaient les terroristes« pour les occupants nazis, les opposants à ce nouvel ordre mondial dictatorial sont les »néo-terroristes" des fascistes mondialistes...
    Pour certains, le réveil est brutal !


  • LE CHAT LE CHAT 7 juin 2011 15:28

    c’est pourquoi il faut voter en 2012 contre cette logique !


  • barbapapa barbapapa 7 juin 2011 15:28

    Toujours étonnant ceux qui trouvent anormal de rembourser ses dettes.

    Devant choisir entre une voix difficile et une voie catastrophique la Grèce s’oriente irrévocablement vers le redressement.

    Les chiffres très simples soulignent la carence de l’administration précédente, pour ne pas dire son incurie. Le parlement avait voté en 2008, sur le papier, un budget 2009 en déficit de 2 % de son PIB. On s’est retrouvé à l’automne 2009, lors de l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe, en grande partie du fait de la crise mondiale, à une nouvelle évaluation autour de 13 % qui s’est révélée supérieure à 15 % au printemps 2010. Entre-temps les négociations avaient commencé pour faire face à des échéances qui ont nécessité des emprunts de 110 milliards en 2010, et encore de 50 milliards en 2011, en cours de mise en place. Situation préoccupante mais beaucoup moins affolante qu’on cherche à le faire croire.

    Le déficit a été diminué de moitié et le retour à la normale est en route. Après deux années de récession, la conjoncture redevient moins défavorable, les exportations repartent à la hausse, etc. On peut estimer très raisonnablement qu’en 2012 et 2013, après 3 ou 4 années de désarroi cette crise appartiendra au passé. Cet État remboursera ses dettes.

    Le gouvernement d’Athènes n’envisage ni de faire failliteni de quitter la zone euroni de renégocier structurellement sa dette.

     Oui l’obligation impérieuse de recourir à des privatisations à hauteur de 50 milliards d’euros, afin de payer la rançon de la dette, rend un immense service à l’État et au pays, pour le long et le moyen terme.

    Oui le  rapport à la libre entreprise et à une fiscalité moins distributrice vers la fonction publique, la fin de la gabegie lourde d’assistanat, la gestion rigoureuse des recettes fiscales plus efficiente et mieux administrée ne peuvent que donner entière satisfaction sur le long terme à la toute la population.

    Oui les coupes sombres dans les gaspillagesoui les efforts très durs, de réduction des salaires dans le secteur public, de diminution de pensions pourtant fort modestes, permettra à la nation de rebondir, de concentrer son budget sur les tâches régaliennes, et de reprendre la courbe des progrès considérables accomplis dans les 20 dernières années.

    Naturellement les gauchisants, ignorants et prompts à toutes les démagogies, vont donner la parole et faire écho aux protestations de toutes sortes. 

    La Grèce sortira de la crise actuelle par le haut. 

    N’en déplaise à ceux qui voient arriver vers eux l’exemple qui remet en cause par la gabegie actuelle des dépenses pseudo-sociales de privilèges et différenciations de la masse infondées et clientélistes.

    L’allemagne a joué à la fourmi quand la Grèce jouait à la cigale....La situation économique de chaque pays est le résultat des ses gouvernants élus qui empruntent sur le dos des citoyens. 


    • TSS 7 juin 2011 15:44

       ça c’est la version et l’analyse « voix de son maitre »... !!


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 15:45

      Cher Barbapapa,

      J’ai lu votre commentaire en souriant sereinement tellement les pronostics et les annonces étaient contraires aux faits connus de tous. Vos prévisions pour le futur sont si amusantes que l’on devrait les traduire en grec, ce qui aurait au moins l’avantage de faire rire les habitants d’un pays en détresse sociale grave.

      Quoi qu’il en soit, voilà un texte qui a bien appris de la célèbre méthode du Dr Coué sur l’art de s’auto-convaincre pour s’enfoncer dans le déni des réalités.

      Prévoir la sortie d’une crise terrible quand la consommation recule, que le tourisme chute, que le pays n’a plus d’argent et mendie, selon Der Spiegel, 100 milliards d’euros d’aide sur 3 ans, est une gageure.

      Mais, comme on le dit à Taïwan en évoquant avec ironie les autorités françaises et européennes, « plus ils s’enfoncent dedans, plus ils affirment qu’ils en sont sortis ».

      La nature exacte du « dedans » est laissée à votre libre appréciation souveraine. Quand on a écrit les prédictions irréalistes que vous avez signées, aucune devinette ne peut rester sans réponse sûre et définitive.

      Bien cordialement,


    • barbapapa barbapapa 7 juin 2011 16:55

      Le retour du pays aux équilibres arithmétiques s’appelle le bon sens.

      Cette crise est un don de dieu. En 2012 et 2013, après 3 ou 4 années de désarroi cette crise appartiendra au passé. 

      Nous lisons sur la Grèce un ensemble considérable d’absurdités et de mensongesroutiniers basés sur la défaillance d’informations et de refus de rentrer dans les chiffres et leurs analyses.

      Contrairement à votre information la consommation est repartie très très fort depuis le début 2011. (source : interview de Papandreou).

      L’exportation est repartie à la hausse. Avec la crise aux pays du Magreb, les prévisions touristiques à destination de la Grèce sont élevées. Allez y vous verrez il n’y a pas encore de famine, le choléra n’est pas apparu, et tous les commerces n’ont pas fermés. 

      Emprunter comme l’a fait le gouvernement précédent de ce pays était une folie. Payer les fonctionnaires à ne pas faire grand-chose et les multiplier comme les petits pains une hérésie. Maintenir un système clientéliste et bureaucratiqueabsolu tenait de l’absurde.

      Maintenir un niveau de retraites sans paiement de cotisations équivalentes à leur paiement une faillite assurée. Maintenir 60% du PIB par de l’économie souterraine

      La grèce revient à une gestion saine de son économie. 

      C’est vrai que de nombreux fonctionnaires ont étés licenciés, et comme en France cette corporation fait du bruit comme quand elle perd un privilège. 

      Quand un fonctionnaire goûte à un privilège, il ne peut plus s’en passer. Comme en France !


    • dup 7 juin 2011 18:23

      Vous avez voulu voir les Grecs , et ils vous ont ’vu’ . Les Grecs se portaient mieux avant et vous aussi . Il a fallu des eurocrétins qui avaient rien de mieux à que de jouer les apprentis sorciers. Dans le fond les Grecs avient raison de prendre les eurocrates pour des cons .. la preuve. Feriez vous bourse commune avec vos voisins de l’immeuble ? croyez vous que ce sera la paix , la justice et la prosperité ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 19:27

      Cher Barbapapa,

      Votre second commentaire est presque hilarant pour quiconque voyage ou vit en Grèce, au contact de la population.

      Pour vous, la crise de l’euro est un don divin !!! Cette divinité serait-elle sadique, voire portée sur la cruauté inhumaine ?

      La reprise de l’économie grecque serait un fait parce que le Premier Ministre, celui qui a menti depuis des décennies sur tout et en particulier sur les chiffres, l’a dit dans un discours..... !!! Si tout va si bien, pourquoi le même homme supplie-t-il d’autres pays et le FMI d’accorder des sommes colossales à son pays et pourquoi les spéculateurs se méfient-ils de ce qu’il annonce, eux qui seraient très heureux de saigner la Grèce encore plus ?

      Le tourisme ? Oui, bien sûr, il existe et les gens mangent encore : la question est : quelle est la tendance, vers le bas ou vers la croissance ?

      En l’état actuel des données et en supposant qu’elles soient fiables, le tourisme s’effrite (pour être poli) et la consommation flanche.

      Si tel n’était pas le cas, les ressources de l’Etat augmenteraient. Ce que perçoit l’Etat grec, ce sont des rentrées dues à des privatisations faites à la va-vite et dans des conditions douteuses.

      Par contre, le secteur informel est en plein boom. Mais, cela ne rapporte justement rien à l’Etat, au contraire, ses ressources fiscales légales se réduisent.

      En un mot, vous avez le droit de d"nier les faits avérés par tous les organismes mondiaux et nationaux grecs. Mais, ce faisant, vous vous mentez à vous-même, comme Papandréou ment au peuple grec (et aux dirigeants de l’Eurogroup).

      Quand on est dans la boue et qu’on s’y enfonce au vu et su du monde entier, rien ne sert de clamer que la boue est de l’eau pure et que l’on y est par pur plaisir.

      Trop de mensonges tue le mensonge.

      Bien cordialement,


    • papi 7 juin 2011 20:55

      barbapapa

      Je pense réellement que vous êtes le seul à croire ce que vous écrivez !! mais puisqu’il semble que cela vous soulage, et bien je vous conseille de continuer, finalement il n’y a pas de mal à se faire du bien.. du moins pour le moment, votre réveil va être difficile..


    • barbapapa barbapapa 8 juin 2011 19:04

      C’est assez curieux la désinformation.

      Merci d’avoir le droit de pensez différemment de la masse qui ne s’informe que dans le monde des anticapitalistes primaires à l’école de Keynes.

      Le problème c’est que vous avez 6 mois de retard. Votre analyse n’est pas à jour.

      Que des erreurs. Les ressources de l’Etat augmentent. C’est même la première fois… Quand vous affirmer que les recettes diminuent c’est faux.

      Par ailleurs vous indiquez qu’elles augmentent que par la privatisation c’est encore un leurre. A cela s’ajoute les nouvelles recettes de ceux qui ne payaient pas l’impôt par une corruption de masse et l’absence de contrôle et de rigueur de gestion. C’était même un sport national dans ce pays de ne pas payer d’impôts.

      Oui l’état c’est séparé de la moitié de ses fonctionnaires et son besoin en fonds de roulement à diminué. Oui l’état c’est attaqué à la fraude fiscale. Oui cela a créé des malheureux et des mécontents sur le court terme.

      Oui la consommation est repartie. Oui les exportations sont reparties. Oui le tourisme sur l’Eté 2011 sera largement meilleur que l’année dernière. Il bénéficie a fond du transfert des clients du Magreb instable actuellement. Merci d’allez voir votre agent de voyage si il ne confirme pas que ses réservations vers ce pays est plus importante que l’année dernière !

      Venant d’un tel déficit, d’une telle mauvaise gestion des rentrées fiscales comme des sorties, Europe ou pas la remise en ordre était nécessaire.

      Oui la dette reste énorme et il faut encore emprunter pour assurer les prochaines échéances.

      Oui l’état à besoin maintenant de moins d’argent pour fonctionner.

      Mais quand la balance recette devient supérieure à la balance dépenses…

      Ca s’appelle un remède de cheval. Reste a créer une base de ressources basée sur l’entreprise privée et pas sur la redistribution de l’argent que l’on a pas.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 8 juin 2011 19:54

      Cher Barbapapa,

      Il est beau de voir un tel enthousiasme qui ne repose sur absolument rien que des désirs que certains prennent, et c’est leur droit, pour des réalités.

      Pour en revenir aux réalités, voici les dernières analyses et derniers pronostics pour la Grèce, et sur 45 ans de plus. Les autres pays de l’UE sont un peu moins dans les ennuis, mais quand même, 5% de croissance par an pendant même 10 ou 15 ans, c’est si irréaliste qu’il vaut mieux en rire :

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/08/04016-20110608ARTFIG00503-grece-une-restructuration-jugee-inevitable-et-effrayante.php

      Donc, sans cette restructuration jugée effrayante et risquée, mais seule alternative maintenant, voilà la Grèce engagée pour des centaines d’années de vie pauvre et misérable, car il est hors de question qu’elle ait un jour un taux de croissance comme la Chine ou Taïwan en 2009 ou 2010 pendant les 45 ans à venir.

      Vos désirs sont détruits, vos rêves anéantis : la réalité politique et sociale s’impose.

      Bien cordialement,


    • barbapapa barbapapa 10 juin 2011 18:07

      Il y a un précédent, le Canada a fait ce genre de cure.

      Ça ne lui a pas fait de mal

    • Mor Aucon Moraucon 12 juin 2011 16:54

      Barbapapa, vous écrivez : « Merci d’avoir le droit de pensez différemment de la masse qui ne s’informe que dans le monde des anticapitalistes primaires à l’école de Keynes. »


      Je ne comprends pas très bien le sens de cette phrase. Vouliez-vous dire que les écoles keynésiennes sont anticapitalistes et le sont primairement de surcroit ? Ou bien que les masses ne s’informe que dans le monde qui va des anticapitalistes aux écoles keynésiennes ? Auquel cas, je vous rappellerai les contenus de la synthèse néoclassique et l’évidence du fait que les masses ne savent pas grand-chose de la différence entre Keynes et Hayek, à part de ce qui ressort d’une vidéo rapeuse manipulatrice qui tourne sur youTube.

  • lloreen 7 juin 2011 15:30

    Tous les dirigeants européens sont le « bras armé » de ces criminels défendant ce NOM, dont les décisions arbitraires sont le résultat direct des directives prises lors de rencontres secrètes comme celle des Bilderberg du 8 au 11 juin 2011 à Sankt Moritz (Suisse).
    Faites des recherches sur le net ; vous y verrez que les activistes (« terroristes ») s’y donnent également rendez-vous pour informer les personnes qui s’indignent dans le monde entier.
    Les Bilderberg ont déjà transformé (comme d’habitude) leur lieu de résidence en camp retranché.
    Lagarde, d’ailleurs devrait certainement y assister en tant que « candidate » au poste de directeur du FMI (autrement dit:chien de garde des Bilderberg et autres engeances criminelles).


  • lloreen 7 juin 2011 15:34

    Tout le monde a bien compris (ou est en train de comprendre) que ce n’est sûrement pas par leur vote lors des élections que les citoyens s’expriment , leur voix comptant de toutes façons « pour du beurre ».


  • Triodus Triodus 7 juin 2011 15:35

    Ils en ont pensé quoi les roumains, sous Ceausescu, du remboursement de la dette de leur pays ?

    ( lien )


    • escudo escudo 7 juin 2011 16:55

      C’est bizarre de relever ce thème de l’ancien bolque de l’est dans le cadre de cette article.....Y a t’il des roumains dans le coin ???? Mais enfin, une petite réponse s’impose :

      Les roumains sous ceausescu ne pensait rien du remboursement de la dette de l’état roumain ! Tout simplement car le peuple de l’époque ne connaissait et ne comprenais rien a la politique extérieur et intérieur aussi !!! Les roumains ne pensait qu’a se démerder dans la vie de tout les jours et la politique ils s’en foutait pas mal ! 

  • sisyphe sisyphe 7 juin 2011 15:41

    Constat tout à fait juste, hélas. 


    La solution est pourtant à l’échelle européenne. 

    L’ €uro est l’objet des attaques ; essentiellement du dollar, et du yuan. 

    La solution est donc un ensemble de mesures de protection, à l’échelle européenne, en même temps qu’un total rééquilibrage des monnaies, par la réforme monétaire, permettant de se débarrasser ; des banques privées créancières, des agences de notation, de la loi imposée par les marchés financiers. 

    Comme la Chine (dans laquelle le secteur financier est entièrement sous le contrôle de l’état), comme les USA qui appliquent le principe de la planche à billets depuis la crise des subprimes, l’Europe doit entreprendre cette réforme, et redonner aux banques centrales le pouvoir de création monétaire, l’autorisation aux états d’emprunter sans intérêt, l’interdiction aux banques privées de créer de l’argent, l’annulation des dettes des états aux organismes financiers privés (banques, asurances, hedge funds, etc...). 

    Les dirigeants européens auront-ils le courage de prendre ces mesures qui s’imposent, ou continueront-ils à courber l’échine devant les prédateurs du privé, entraînant la précarisation et la soumission de leurs peuples mêmes (et donc l’émergence, de plus en plus évidente, des forces extrémistes) ? 
    Ils en portent l’entière responsabilité, et devront en répondre devant leurs citoyens. 

    Et ce n’est pas le barnum électoral qui y changera quoi que ce soit, sauf si les citoyens, enfin adultes et informés, apportent leurs voix, massivement, aux partis incluant dans leurs programmes ces mesures protectionnistes et réformistes. 

    Marre d’avoir affaire aux larbins des prédateurs ; il est plus que temps que les peuples fassent valoir leurs droits, par tous les moyens à leur disposition. 

    Résistance, révolte, solidarité et mobilisation. 

    • globulos nilasse 7 juin 2011 16:31

      les chinois n’attaquent pas l’euro pour la bonne raison,comme beaucoup de pays asiatiques,qu’ils comptent sur l’euro pour remplacer le dollar comme monnaie refuge et qu’ils l’ont d’ailleurs soutenu l’année passée face au dollar. tout le monde voit bien que le dollar is dead et qu’il ne faudra guère de temps pour qu’il s’effondre. ce qui est paradoxal dans tout ça,c’est que la création américaine de l’UE et de l’euro a de grandes chances de leur survivre, même dans les conditions que nous connaissons. les chinois rachètent tout ce qu’ils peuvent avec leur réserve dollars et le directeur de la banque centrale chinoise a clairement déclaré il y a peu,que la chine baisserait ses participations aux achats des bons du trésor americain.


    • sisyphe sisyphe 7 juin 2011 17:31

      Oui, parce que les Chinois savent très bien que le dollar devient une monnaie de singe. 

      Mais comme ils en possèdent des milliards, ils ne peuvent, d’un coup, s’y attaquer ; ils y perdraient trop eux-mêmes. 
      C’est le jeu du je te tiens tu me tiens par la barbichette, pour le moment...

      Mais c’est vrai que les Chinois, comme les autres pays, veulent mettre fin à l’étalon-dollar, pour le remplacer par un panier de monnaies ; c’est ce qu’essayait de faire (entre autres) DSK par le FMI, aussi... 

      De toutes façons, l’euro doit être protégé, en premier lieu par l’Union Européenne ; malheureusement, la Commission est totalement inféodée aux intérêts US ; ce sont donc les peuples européens, par l’intermédiaire (entre autres) de leurs élus au Parlement Européen, qui doivent imposer cette réforme ; quitte à sa soulever, s’il en est besoin. 

      Le temps de la servitude doit cesser. 

  • lloreen 7 juin 2011 15:50

    barbapapa
    Je ne m’indigne pas sur le fait de rembourser une dette,ce qui en soit, est tout à fait logique.
    Je m’indigne :
    1/ de n’avoir AUCUN autre choix que celui de DEVOIR recourir au système de l’argent-dette
    2/ que ce système a été IMPOSE à des citoyens par un président (Pompidou et Giscard en 1973, inféodés aux oligarchies financières et traitres à leur fonction qui est celle d’être les représentants des INTERETS DE LA NATION FRANCAISE.
    3/ qu’un président élu au suffrage universel devienne, grâce aux tripatouillages du système électoral, non représentatif de la majorité des électeurs.
    4/ parce que l’abstention atteint des sommets sans que cela ne soit pris en compte ce qui est déjà la preuve que les élections ne servent A RIEN d’autre que désigner un aspirant dictateur sous couvert de « démocratie »
    5/ que ce président soit la marionnette seconde de ceux qui décident arbitrairement, lors de rassemblements comme celui de Sankt-Moritz où se retrouvent ces criminels en bande organisés
    6/ que le « vrai » président soit celui de l’union européenne (président marionnette en chef), Herman van Rompuy, désigné arbitrairement et non voté
    7/ que les lois européennes (illégitimes car émanant d’organes non élus...) en viennent à détruire les lois nationales, sensées protéger la nation française et les interêts de ses citoyens.
    Ne faites pas semblant de ne pas comprendre.Et si vous ne comprenez pas, informez-vous ailleurs que sur TF1 ou France 2, voix de leurs maîtres....


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 juin 2011 19:35

      Cher le Sudiste,

      la phrase que vous relevez peut effectivement être diversement interprété, et j’avoue que cela est due à sa rédaction que j’assume.

      Le sens que je lui donne est en fait très objectif : les mesures que l’UE, la BCE, l’Eurogroup, donc les gouvernements en charge de les appliquer, prennent afin, selon eux, de sauver l’euro, ne peuvent que pousser les peuples à la révolte car ces mesures sont insupportables maintenant et encore plus à terme.

      Il importe donc peu que les décideurs actuels soient ou non conscients des risques d’explosion sociale généralisée. Le fait est que la situation y conduit par elle-même, du fait de l’impossibilité pour les peuples, la jeunesse, les retraités, les salariés, les paysans, de se retrouver paupérisés, sans droits, sans revenus, sans assurances sociales, sans capacité à assurer la vie décente de leurs familles.

      Espérant avoir répondu à votre très judicieuse question,

      Bien cordialement,


  • lloreen 7 juin 2011 16:07

    La véritable question est celle-ci : allons- nous nous révolter d’avoir adoré le dieu Mamon, séduits par les beaux discours sirupeux de ses adeptes qui se sont hissés au pouvoir suite à notre coupable indolence, bercés d’illusions de bien-être, éblouis par les paillettes lancées sur tous les écrans ?
    Ou allons-nous faire amende honorable sans nous étriper les uns les autres en recherchant une énième fois la responsabilité chez tout le monde, sauf chez soi ????
    Personne n’est tout blanc ou tout noir.Mais le moment est venu de réfléchir à la question sans s’abriter derrière des faux-semblants.


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